Un petit message accueillit Doyel un beau matin de septembre. Son holokit sonnait à travers sa chambre aux alentours de 8 h. La demoiselle étant encore dans les bras de Morphée, après avoir passé une grande partie de la nuit à lire, ne s'étant couchée qu'aux alentours de deux heures du matin ; c'était presque un plaisir d'avoir une horloge biologique complètement déréglée après des mois à traversée les landes et les toundras glaciales et humides du Septrion.

Ouvrant un œil pour chercher son holokit à l'aveuglette, la demoiselle le trouva caché sous son oreiller. La lumière de son holokit étant comme une lampe de poche pointé sur elle. Grognant et se frottant les yeux, elle baissa la luminosité au maximum avant de regarder la petite icône verte en haut de son écran. Un hologramme d'une des infirmières du centre pokémon ou elle avait apporté Fang après son sauvetage. Depuis, le pokémon passait le plus de temps entre le centre pokémon et sa pokéball. Doyel avait énormément de mal à s'entendre avec le pokémon. Elle avait l'impression de se trouver face à un deuxième Spikes, encore plus agressif que le premier du nom. Leur deux tempéraments étaient complètement à l'opposé les uns de l'autre. Si bien que la demoiselle avait posté une annonce sur le site du centre pokémon et avait affiché une annonce dans le centre même. Proposant le don d'une Carvanha shiney, en échange de soin et d'attention pour le pokémon.

Elle n'avait pas pu faire grand chose, étant partie plusieurs mois. Mais son retour sur Thacie était enfin l'occasion de laisser le pokémon dans des mains plus compréhensive. Le message de l'infirmière lui indiquait qu'un des candidats au don du carvanha avait l'air sérieux, l'ayant déjà rencontré et donnant un vote en sa faveur. Doyel serait certainement la dernière à donner son avis, mais au moins cela la rassurait un peu. L’infirmière lui indiqua une heure de rendez-vous 10h, et le message disparu. Il était maintenant temps de se réveiller et de se préparer.

Caressant le dos du Sovkipou qui dormait à ses côtés, Doyel s'étira sous ses draps avant de sortir de son lit et d'enjamber le nidorino qui dormait par terre. Elle avait une heure pour se préparer, préférant garder un heure pour le trajet vers le centre pokémon, voulant arrivé en avance. Bientôt, la maison résonna du bruit de la douche et du sifflement aiguë de la bouilloire. La machine était enfin en route.

Arrivé au centre pokémon avec quelques minutes d'avance, Doyel se dirigea vers l'infirmière en charge de l'accueil. Cette dernière la reconnu facilement après lui avoir expliqué la raison de sa venue. Le sale caractère du carvanha avait fait des vagues dans le centre pokémon. Et les conditions particulières de son sauvetage avait marqué plus d'une infirmière, personne ne sachant la raison de son état. On lui indiqua alors, le restaurant du centre pokémon où à cette heure le petit-déjeuner était encore servit. Une jeune femme blonde aurait répondu à l'annonce.

D'ailleurs cette dernière était installée à une table, le regard un peu patibulaire, complètement amorphe, à côté du comportement animé de ses pokémons, qui se chamaillait à côté d'elle, un Tytlon, ainsi qu'un petit pokémon sourie bicolore, semblait se battre pour la dernière bouchée du petit-déjeuner. La demoiselle leva alors les yeux vers elle et l'apostropha.

Doyel fut un peu surprise par son ton sec, mais se doutait que la demoiselle n'était pas du matin, et n'était pas là pour taper la causette. Souriant un peu gênée, elle s'assit en face de la jeune femme et lui répondit,

« Oui, je suis Doyel enchanté ? C'est pour Fang, le carvanha shiney, n'est ce pas ? Vous êtes intéresser pour prendre soin d'elle ? Je peux vous la montrer si vous le voulez, pour voir si le courant passe entre vous. Sincèrement, même si je n'ai ni les capacités ; ni le courage ni le temps de m'occuper d'elle. Je voudrais qu'au moins, elle puisse trouver une personne qui lui convienne. Si cela, ne vous gêne pas. Je pensais la libérer dans un des petits bassins du centre. Une fois que vous auriez fini votre petit-déjeuner bien sûr. »

Doyel sortit la pokéball de son sac, cette dernière bougeant légèrement dans la main, le sale caractère du carvanha se faisant ressentir même à l'extérieur de cette dernière.