Cinquante ans plus tôt, une guerre sans précédent a été déclarée. Les populations du Septrion, négligées par l'Austrée, fief du monarque, et secouées par une terrible famine se sont soulevées et ont réclamé leur indépendance. Ce n'est que six ans après qu'un accord a été trouvé. La paix, bien que difficile, a été conclue par cette célèbre poignée de main entre la révolutionnaire du nord et le prince du Sud, bien décidé à ne pas commettre les même erreurs que son grand père. Cette guerre a connu de nombreux martyrs et sacrifices, souvenirs d'une période troublée alimentant une haine sourde au sein d'un même peuple. Avec les anciens demeurent les reproches, la méfiance, les préjugés. Pourtant, les choses tendent à s'apaiser. La jeune génération est plus encline à pardonner ; il faut dire qu'elle n'a pas connu la guerre, et avec la recrudescence des dresseurs, des amitiés se tissent. Bien sûr, s'il y a une évolution significative, de petits groupuscules chantent encore la fierté de leur contrée et la haine de l'ennemi. Mais ils sont de plus en plus minoritaires, quoi que profondément malveillants.