Cette petite île, autrefois nommée Celadon par les Galariens qui l'ont découverte au XVIIe siècle, se situe au large de Salva et a toujours intrigué ceux qui l'ont étudiée.
Sauvage, voire même hostile, il est difficile d'y habiter sans y faire au préalable des travaux conséquents. De nombreux professeurs et spécialistes qui s'y étaient rendus des décennies plus tôt ont également constaté que les espèces qui y vivaient à l'époque étaient pour la plupart rares et menacées par la présence humaine. Le calme et l'absence de désagréments artificiels sur ce territoire leur avaient permis de se développer plus rapidement que leurs semblables habitant aux quatre coins du monde en présence de l'homme. Outre cette faune étonnante, à en faire pâlir la plupart des braconniers, les Pokémon présents sur Celadon manifestent d'après les plus grands comportementalistes une agressivité hors du commun qui fait d'eux des créatures particulièrement difficiles à approcher. On ne connaît pas encore la raison de ces comportements mais on craint que ce ne soit des vestiges d'une maltraitance passée.
En effet, si Celadon a passé quelques siècles complètement inhabitée, il est possible de trouver sur ses terres, notamment dans les profondeurs de ses forêts tropicales, des vestiges d'une société humaine très ancienne. Sans doute des autochtones avec des us et une langue à part, dont nous n'avons plus aucune trace de nos jours. Quelques temples majestueux sont dissimulés par l'épaisse végétation de l'île, ainsi que des tombeaux et des ruines d'habitations antiques dont il ne reste que les fondations… Aujourd'hui, archéologues et chercheurs se pressent sur cette île devenue un territoire ouvert au monde et à la science. Son rachat par une multi-nationale touristique lui a offert une plus grande visibilité, annonçant de belles et glorieuses années d'études et de découvertes primordiales…
En effet, dix ans plus tôt, Celadon était encore une île privatisée qui coûtait cher à un haut dignitaire galarien, descendant d'ancêtres colonisateurs. Recevoir une maison en héritage est une chose : il faut l'entretenir et la vendre au plus vite avant qu'elle ne devienne un véritable gouffre financier… Alors hériter d'une île… Voilà une situation bien saugrenue ! Même si elle ne vous apporte rien, même si vous ne l'habitez pas, vous êtes tenus de l'entretenir et de la protéger. Une rente ! Autant dire que Mr Aberline était pressé de s'en débarrasser… Malheureusement, on ne trouve pas des acheteurs d'îles à tous les coins de rue. Malgré de longues recherches, des annonces postées, le recours à des professionnels, Aberline se vit confronté au refus et au désintérêt de tout un chacun. Il avait presque baissé les bras, résigné à garder Celadon et à s'en occuper jusqu'à ce qu'il puisse la léguer à son tour, lorsqu'on vint à lui sans qu'il ait besoin de démarcher. Coup du hasard, me diriez-vous… Ou presque.
Cela faisait déjà quelques années que Mr Artwood, le PDG de Clerfairy Amusement Park, Multi-nationale unysienne reconnue dans l'industrie du tourisme mondial, cherchait de nouvelles terres avec un bon potentiel pour monter un véritable complexe de vacances et de détente. Un projet gargantuesque sur lequel il avait déjà misé beaucoup d'argent et qui ne devait pas faillir à moins de précipiter toute son entreprise dans un gouffre de dettes et de procédures. Se mettre à dos tous ses actionnaires n'était pas une bonne idée… Cela pourrait bien sonner la fin de cette Impératrice touristique, pointure dans son domaine.
Après s'être imposé à Alola, Kanto, Galar et bien évidemment Unys, Mr Artwood souhaitait trouver un terrain d'accueil radicalement différent. Un terrain qui, rien que par sa situation géographique, attirerait irrésistiblement les voyageurs et vacanciers. Il avait d'abord fouillé du côté de Fiore et d'Almia qui s'était empressé de le congédier : hors de question d'accueillir un projet aussi polluant dans leurs eaux… Alors, l'homme d'affaire unysien s'était finalement intéressé à Salva, région en plein essor et affirmativement touristique. Tout avait d'abord commencé par des études de ces terres ancestrales et des îles disponibles aux alentours. À vrai dire, il y en avait peu, et démarcher auprès d'une île privée ne lui était pas tout de suite venu à l'idée. À l'époque, c'était encore le grand Roi Al'Shams, père d'Ayman qui régnait en Austrée. Ce dernier, en apprenant qu'une si grande pointure dans le monde du tourisme visitait Salva, s'était fait un devoir de l'accueillir à bras ouvert. Clerfairy Amusement Park était le must-have de toutes les régions. L'entreprise qui mettrait la culture du territoire et son haut potentiel touristique en lumière.
Malheureusement, la rumeur que ce mastodonte touristique désirait s'imposer sur les terres encore naturelles et protégées de Salva suffit à susciter un scandale dans le Septrion et de violentes manifestations aux quatre coins de la région. Assez pour refroidir Artwood qui, tout de même charmé par le climat et les paysages du coin, décida tout de même de chercher dans les environs… C'est ainsi qu'il s'intéressa de plus près à Celadon, petite île perdue au large de Salva, assez grande et mystérieuse pour servir d'hôte à son projet fou.
En peu de temps, l'acte de vente fut signé. Aberline, qu'Artwood s'était empressé de démarcher, n'était pas dur en affaire ; rappelons qu'il ne désirait qu'une seule chose à l'époque : se débarrasser de cette île ô combien encombrante.
Clerfairy Amusement Park venait d'aquérir une petite pépite parmi tant d'autres îles banales. Le passé exceptionnel de Celadon faisait de ce territoire un lieu touristique attirant par nature. La présence de Pokémon rares, les mystères autour de cette île ne faisaient qu'accentuer ce phénomène.
Artwood avait été supris de découvrir Celadon complètement inhabitée, sans la moindre construction solide. La présence de créature agressive et d'un terrain accidenté hormis les longues et larges plages de sable fin lui avait ensuite sauté aux yeux : il faudrait sans aucun doute réaménager l'île avant de construire. L'entreprise était habituée à ce genre de transformation, et savait parfaitement que cela susciterait les contestations de nombreuses ONG et écologistes… Ainsi fut-il ajouté au plan d'action tout un programme en lien avec la défense de l'environnement.
Autre phénomène extraordinaire : Celadon était à moitié recouverte d'une épaisse brume qui ne se dissipait jamais et rendait une partie de ses terres inexplorables. De temps à autres, certains pans de cet écran blanc disparaissait momentanément pour révéler une parcelle de territoire… Mais ce n'était pas assez pour pouvoir construire sur cette partie de l'île. Ainsi Artwood décida-t-il de s'approprier la moitié nord et d'en faire un petit paradis humain, en relation étroite avec l'environnement et la biodiversité exceptionnelle de ce petit bout d'éden sauvage.
C'est ainsi que naquit Iti'Motu, nom du projet qui devint bientôt le patronyme de l'île, effaçant son ancienne appartenance galarienne et par conséquent son passé houleux. La nouvelle de la construction du complexe touristique au large de Salva fit grand bruit à l'époque, en bien comme en mal. Les travaux commencèrent en 2015 avec une ouverture prévue – et donc retardée – début 2019.
Aujourd'hui, après plus de cinq ans d'acharnement, le complexe est prêt à ouvrir. Pénétrez sur les terres d'Iti'Motu et profitez de vos vacances dans le luxe et la technologie… Sans oublier la nature, évidemment, bien qu'elle ait été considérablement domptée…
Histoire et faits sur l'île aux mystères Partie II
Présentation de l'île
C'est ainsi que non loin de Salva a été récemment inauguré un grand complexe touristique qui a tout du traditionnel village de vacances… à quelques détails près. Non, vous n'êtes pas à Kalos plage, avec ses petites paillotes et ses transats en plastique ! Vous êtes à Iti'Motu, complexe qui allie technologie et bon goût. C'est bel et bien dans un petit village aux airs futuristes que vous mettez les pieds et sans doute allez-vous être impressionné – ou complètement sidéré – si vous êtes originaire de Salva.
Cette petite cité entièrement artificielle a été nommée Manava et comporte tout ce qu'il faut pour satisfaire le client. Le confort nécessaire, des animations nombreuses, un port grand et accueillant, des hôtels luxueux ou tout à fait accessibles, des avenues propres et soignées et même de petites maisons sur pilotis dans lesquelles certains employés vivront désormais à l'année. C'est une découverte que de se promener dans le cœur de ce village de vacances. Certains quartiers rappellent les rues traditionnelles de Kanto, tandis que d'autres ont des accents aloliens… Un mélange de styles, d'architectures pour satisfaire tout le monde et émerveiller la plupart. Tout est mis à disposition pour faciliter les déplacements entre les différents sites. Une navette aérienne, le must de la technologie actuelle, a été mise en place et sillonne toute la partie accessible et aménagée de l'île. Grâce à elle, aventurez-vous jusqu'aux quartiers qui surplombent le gros de Manava, là où des villas sont louées à la semaine ou à l'année. Grâce à ce train aérien qui emprunte l'apparence d'un Wailord volant, vous pouvez aussi rejoindre le Centre Thalasso et l'immense parc d'attraction qui s'étendent tout deux à côté du village… Ou aller encore plus loin et découvrir une partie plus sauvage de l'île : la crique de Mehara, abritant une immense réserve Pokémon, ou les volcans adossés à la forêt tropicale, pavée de ruines et des traces d'une civilisation ancienne aujourd'hui disparue.
Malgré ces aménagements qui encouragent à prendre ses aises et faire bronzette, vous pouvez aussi mettre les pieds à Iti'Motu dans un but tout autre. Dès le début de son ouverture, de nombreux aventuriers se pressent sur cette île mystérieuse dans le but de la sillonner toute entière et de faire de grandes découvertes… Malheureusement, l'île semble bien décidée à conserver tous ses secrets… Pourquoi, me diriez-vous ? La brume, plus épaisse que jamais, recouvre la moitié de sa superficie, et s'aventurer dans cet océan blanc serait mettre sa vie en danger. Par ailleurs, c'est pour éviter ce genre d'incident que des rangers encadrent et surveillent les visiteurs : hors de question que l'un d'entre eux se perde sur un territoire où personne ne saurait le retrouver… Seuls les hommes et femmes les plus expérimentés peuvent aller au-delà des frontières établies… Mais pour cela, il faut avoir l'autorisation de la fédération ranger et une carte qui autorise l'exploration. Bien évidemment, c'est de la responsabilité de l'aventurier. Rien ni personne ne devra être dérangé ou inquiété s'il lui arrive quelque chose.
Précisons que si de nombreux éleveurs, comportementalistes ont été embauchés pour les travaux et repousser les Pokémon sauvages plus profondément dans la forêt, ces derniers n'en demeurent pas moins agressifs et dangereux : bien au contraire. La présence soudaine de l'Homme sur leur territoire a semblé les effrayer et les rendre d'autant plus inquiétants. C'est ainsi qu'Iti'Motu est devenu une zone où de nombreux rangers et dresseurs professionnels travaillent main dans la main pour assurer la sécurité des visiteurs.
Le dérangement occasionné par la construction du complexe a soulevé de nombreuses questions et polémiques. Pour répondre à ces reproches véhéments, Clerfairy Amusement Park a décidé d'inclure un programme de protection de l'environnement en parallèle de son activité touristique traumatisante pour ce dernier. C'est ainsi qu'un centre de plongée sous-marine a été ouvert aux abords de la Crique de Mehara, accompagné d'une grande réserve terrestre et maritime où travaillent éleveurs spécialisés, vétérinaires, scientifiques pour assurer la protection et la sécurité des espèces de l'île, notamment de celles en voie de disparition. Iti'Motu s'est par exemple engagée dans la bouture et la greffe de coraux au large du petit archipel. La recrudescence de Corayon de Galar a effectivement inquiété les spécialistes lors des travaux. Le récif de corail a visiblement été gravement endommagé par les allers venus incessants des navires et des récents bateaux de croisière… Les protéger est devenu une véritable priorité.
C'est donc une image qui se veut moderne et positive qu'affiche Iti'Motu, centre spécialisé dans le tourisme de masse mais promouvant une écologie durable et effective… Bien évidemment, c'est ce qui est écrit sur le papier. Qu'en sera-t-il de la véritable efficacité de ce programme ? Tout le monde l'ignore. Personne n'est sans savoir que les énormes paquebots qui s'amarreront chaque jour à Ninamu, port principal d'Iti'Motu, ne seront pas sans effet sur la nature alentour. Même chose concernant la quantité démantielle d'énergie utilisée pour rendre chaque infrastructure accueillante et à la pointe de la technologie. Luminaires, spa, climatisation high-tech, écrans plats présents dans tout le complexe demandent beaucoup d'électricité… Il semblerait néanmoins que l'impressionnante navette qui parcourt toute l'île et monte même jusqu'aux volcans où elle effectue un tour complet, fonctionne à l'énergie solaire à l'aide de ses panneaux photovoltaïque intégrés… Une prouesse qui donne une note plus que positive à cette infrastructure hors du commun… Mais il est tout de même important de ne pas se laisser endormir par ces quelques aspects positifs particulièrement mis en avant dans les campagnes publicitaires… Tout est bien évidemment fait pour rassurer – voire endormir – le public et donc le futur client. Une stratégie marketing qui n'a plus rien de sorcier de nos jours et dont Clerfairy Amusement Park n'est sûrement pas la seule à user…
Finalement, il y a bien une chose qui ne trompe pas : à Iti'Motu, les Pokémon fuient les hommes comme la peste et à Salva, de nouveaux déchets ont commencé à s'échouer sur les côtes…
Si le projet d'Iti'Motu a de façon générale suscité un accueil plutôt positif dans le monde entier, assombri par quelques revendications écologistes, ce n'en a pas été de même pour Salva. On retrouve bien là une certaine fierté typiquement salvienne. Un orgueil qui est propre aux différentes populations de cette région, plus semblables qu'il n'y paraît malgré leur opposition et leurs querelles interminables.
D'abord, il y a eu la surprise. Celle d'avoir été trompé par un homme qui s'était pourtant grandement intéressé au potentiel de la région.. Pourquoi avait-t-il donc préféré ce bout de terre, encore plus isolé du monde que le pays fabuleux qu'est Salva ? La question reste entière aujourd'hui… Et a longtemps torturé l'esprit des Al'Shams qui se voyaient déjà victorieux. Une défaite cuisante, grandement reprochée par le parti d'Uth qui ne s'est pas retenu de dire que le pouvoir austréen ne s'était pas montré assez attrayant pour la multinationale Unysienne. Une honte , et un coup fatal porté au rayonnement et à la puissance feinte Al'Shams, mythe pourtant entretenu depuis de nombreuses décennies et encore cru par de nombreux habitants du sud.
Ensuite, la confrontation. Évidemment, les Azarov et les différentes voix du gouvernement avaient grandement désapprouvé l'idée que ce projet gargantuesque défigure les magnifiques paysages de Salva… Un refus catégoriquement qui, à l'annonce du rachat de l'île par l'entreprise internationale, s'est mué en une victoire éclatante. On reconnaît bien là les traditionnels jeux de pouvoir de Salva, et par-dessus tout cette guéguerre continuelle qui a depuis bien longtemps réussi à épuiser une grande partie de la population.
Enfin, une réalisation. Soudaine, douloureuse… Bien évidemment survenue après la tempête, après les querelles idiotes entre le nord et le sud, après les scandales et autres controverses… Les gouvernements Salvien – et par là nous entendons bien celui du Septrion ET celui de l'Austrée – se révoltent toujours pour les bonnes choses après avoir jeté de l'huile sur le feu de leur bêtise mutuelle. S'il n'y avait eu au début qu'une déception ou une satisfaction profonde de voir le complexe s'installer sur une petite île n'appartenant pas à Salva, le désarroi fut immense lorsque les premiers déchets s'échouèrent en masse sur les plages thacienne et austréenne. Bien vite, des dérèglements au niveau de l'environnement se manifestèrent, alarmant pouvoirs publics et association de protection de la faune et la flore salvienne.
Les premières manifestations firent grand bruit dans la région et le monde. Des contestations vives, tonitruantes qui inquiétèrent les projets de Clerfairy Amusement Park. L'entreprise, pour éviter d'attiser haine et violence, publia ses projets écologiques et fit profil bas quelques temps, limitant sa publicité, attendant simplement que les tensions s'amenuisent petit à petit. Stratégie qui s'avéra efficace : disparaissant du paysage médiatique salvien, Iti'Motu put se construire dans une certaine quiétude, ne subissant que de temps à autres des regains de colère qui s'affaissèrent aussi vite qu'un pauvre soufflet.
Thacie dans l'ombre
Outre l'impact écologique et environnemental que Salva subit de plein fouet avec la construction et l'ouverture récente de ce complexe touristique de masse, Thacie fait les frais de ce concurrent direct et autrement plus spécialisé qu'elle. Cette petite île au sud ouest de Salva a toujours été un carrefour touristique qui irrigue Austrée comme Septrion de voyageurs en quête d'aventures. Désormais, il est plus intéressant de se rendre à Iti'Motu : bien plus spectaculaire, confortable, sécuritaire. Qui aimerait passer des vacances dans la pale et difficile Salva lorsqu'il est possible d'aller bronzer, explorer, étudier sur un seul et même site touristique, le tout saupoudré d'une technologie de pointe ? L'industrie du tourisme va mal, en Thacie. Et pourtant, ce n'est que le début d'une lente et terrible désillusion si l'île ne prend pas quelques dispositions évidentes… La plupart des entreprises qui officient sur l'île salvienne songent déjà à monter unepartenariat avec Clerfairy Amusement Park : accueillir les navettes d'Iti'Motu et proposer des séjours guidés à travers toute Salva pour survivre à cette crise et ce manque de popularité sans précédent. Un pari risqué auquel sont opposés de nombreux habitants Thacie. La plupart craignent que cela n'engage leur petit paradis perdu dans un cercle vicieux sans fin… Une problématique difficile, à laquelle chacun devra prendre le temps de réfléchir sérieusement.
Nouveau terrain pour la piraterie
Si Iti'Motu ne profite pas à l'économie thacienne et crée du chômage plus qu'elle ne favorise l'emploi, ce n'est pas le cas des Queen Lapras. Jamais le réseau de piraterie salvien n'a connu un temps aussi propice aux magouilles, piratages et passes organisés… Le complexe touristique offre de nouvelles ressources exceptionnelles que les Queen commercent déjà illégalement : des pokémon rares, des perles précieuses poussant dans les coquilles des Coquiperl, des fragments de ruines antiques originaires d'Iti'Motu qui se vendent à prix d'or sur le marché noir, mais aussi de nombreux outils technologiques soutirés aux infrastructures de l'île et expédiés à travers Salva… Nombreuses sont les occasions de voler, capturer et tirer un maximum de pokédollars de la revente illégale. Des agressions directes en mer de bateaux de plaisance ont aussi été signalées, tandis que la drogue, avec les vacances et les passages beaucoup plus fournis qu'à l'époque, coule à flot et repart dans des régions étrangères…
Traffic de Pokémon, de narcoleptiques, de matériaux précieux, d'outils technologiques… Tout y passe. Les Queen s'imposent plus que jamais sur les mers de Salva et font régner une certaine terreur qui inquiète les autorités locales et incite les gouvernements de la région à réagir et prendre des mesures fermes. Une fois de plus, de nombreux rangers sont mobilisés pour déjouer les terribles plans des Queen… Malheureusement, les rangs du groupe criminel ne cessent de grossir… Salva n'est pas prête de s'en débarrasser.
Uth victorieux, Valys révolté
Face à ces nouveaux enjeux que soulève ou ne fait qu'accentuer la présence du complexe touristique, les principaux opposants des gouvernements en place font de nouveau entendre leurs voix. Bien que fermement opposés dans leurs idéologies, Uth et Valys s'accordent bien sur une chose : Iti'Motu aura un impact à l'avenir sur Salva. C'est une certitude… Mais là où les uturah voient un exemple à suivre, les valiens, eux, dénoncent un système toxique qui envahit et colonise peu à peu la culture salvienne. Des opinions en constante oppositions qui créent un double bras de fer terrible, miroir du conflit nord/sud déjà palpable dans la pouvoir actuel.
Chaque parti défend son avis avec des exemples concrets. N'est-il pas vrai que cette technologie grandement déployée permet de mettre en valeur l'île d'Iti'Motu ? Les déplacements sont simplifiés, la vie plus douce… Les scientifiques peuvent enfin faire leur travail dans des conditions adéquates… Car dans ce monde globalisé, être en ratard sur ce plan est un véritable fardeau. Il est urgent pour les uturah de voir Slava se développer et s'émansciper sur ce point. Internet, le hight-tech… Autant d'outils qui permettent à la population de s'instruire et de s'élever. Le parti d'Uth encense aussi cette prise de conscience écologique et les mesures mises en place par Clerfairy Amusement Park. Ce projet d'un complexe high-tech dans une nature simple est tout ce dont rêve ce groupe politique un tantinet trop idéaliste… L'artificiel au beau milieu de l'eden… Une harmonie hors du commun qui apporte de nombreux emplois. Le pied !
Au contraire, Valys décrie cette technologie abusive, inutile et simplement luxueuse avant d'être pratique ou même véritablement confortable. Le parti septrionien met l'accent sur les dangers que fait peser ce complexe touristique sur la région salvienne : que ce soit écologiquement ou économiquement, l'ouverture d'Iti'Motu est un coup dur pour Salva qui mettre sans doute du temps à s'en remettre… Et collaborer ne serait-il pas renoncer à certaines traditions salviennes ? Se conformer à un monde toxique, dangereux, destructeur dont la région ferait mieux de se préserver…?
À vous d'en juger.
De nouvelles opportunités ?
Ceux pour qui Iti'Motu représente un avantage conséquent sont les scientifiques et les explorateurs. Il est certain que cette île, malgré les aménagements subits, abrite encore de nombreux secrets. C'est une terre mystérieuse, que personne n'a encore pu visiter de fond en comble, notamment à cause de cette étrange purée de pois qui recouvre une grande partie de sa superficie… Depuis sont ouverture au public, de nombreux archéologues se pressent sur l'île pour étudier la civilisation antique qui semble un jour y avoir vécu. Les scientifiques et professeurs, quant à eux, se plongent dans des recherches complexes et approfondies sur la faune et la flore de ce territoire hors du commun… Quant aux éleveurs, eux aussi nombreux à passer quelques semaines sur Iti'Motu, ils s'intéressent grandement au comportement sauvage et agressif des Pokémon du coin…
Autant dire que l'ouverture de cette île autrefois privatisée offre de nombreuses opportunités à différents corps de métiers qui voient l'occasion parfaite de développer leurs recherches ou faire des découvertes extraordinaires… De plus, si à l'avenir Clerfairy Amusement Park est intéressé par un partenariat avec le secteur du tourisme de Salva, cette dernière risque d'acquérir une grande visibilité internationale… C'est ce que la plupart des habitants souhaitent… Effectivement, ce coup de pouce économique par les temps qui courent ne serait pas de refus… D'autant que dans le cas contraire, Iti'Motu va résolument faire de l'ombre à Salva et éclipser sa ressource la plus importante : la popularité de ses paysages. Alors autant faire quelques compromis, non ? Seul l'avenir et la politique de chacun en décidera.