HISTOIRE - Le bruit des pas contre le plancher s'élevait avant de rebondir contre les murs de la pièce. Yvain visa juste et lança son sac droit devant son armoire avant de se laisser tomber sur son fauteuil. Il croisa les pieds, jambes tendues, regards posés sur les flammes dansants dans l'âtre avant de détacher ses cheveux. Des mouvements trop brusques tiraient légèrement sur ses côtes encore endolories de sa mission à peine achevée. Ses trois compagnons s'en étaient mieux sortis que lui qui, face à deux adversaires reçu quelques coups. Rien de bien grave puisque rien n'était cassé. Cette douleur décamperait en quelques jours de repos, il le savait, après tout, son corps n'était plus un novice en terme de bagarres.

En effet, enfant, déjà, Yvain se battait souvent, pour ne pas dire tous les jours. Orphelin de mère, elle mourut en donnant vie au garçon, et elevé par un père qui, malgré toute sa bonne volonté ne pouvait être souvent présent à cause de son travail, le garçon, sans repère, traînait beaucoup et se retrouvait avec un sale caractère. Sa tante, il ne sut jamais s'il eut s'agit d'une tante biologique ou simplement d'une amie très proche de la famille, ça lui importait peu, s'occupait de lui quand son père était en mission. Malgré une éducation présente, il fallait dire que la femme, marginale à fort et mauvais caractère fit bien vite comprendre au jeune Yvain que s'il voulait qu'on cesse de l'embêter il fallait qu'il prouve sa force et se défende. Bien vite, ses relations avec les autres enfants du coin devinrent chaotiques et le jeune homme finit par s'isoler, incapable de faire confiance à ceux qui tentaient de s'en prendre à lui, souvent sans raisons. Yvain, fort de sa bonne bouille et de son jeune âge se faisait dorloter par sa tante, dirigeante d'un bar-cabaret et ses filles, danseuses aux charmes plus que multiples et aux atouts divers et variés, ne souffrit pas de solitude. Le pére Delarive essayait de passer du temps avec son fils, lors de ses permanences ou quand on ne le faisait pas partir en mission mais leur relation s'avérait étrange et maladroite. Bien meilleur militaire que parent, l'âgé Delarive n'avait absolument aucune idée de comment s'occuper d'un fils, qui plus était, en étant si peu présent. Le peu de temps qu'ils passaient ensemble servait à l'un à raconter les exploits de son père et à évoquer sa magnifique femme et à l'autre à entendre parler de son grand père et de sa défunte mère. C'est ainsi qu'Yvain apprit qu'avant son père, déjà son grand père agissait pour le bien du monde, agissant dans l'ombre en tant que ranger d'élite. Le paternel racontait les hauts-faits d'armes du défunt Delarive: il pouvait affronter seul des groupes de cinq hommes, plier des barres de fer à la main, combattre même les plus féroces pokémons et ce, sans crantes. Tant d'histoires, eussent-elles été vraies ou fausses, qui firent germer la graine de l'envie et du rêve d'Yvain à devenir, lui aussi, ranger.

Le feu crépita et le ranger tourna la tête. Les yeux posés sur Triple F, il félicita ce dernier en levant le pouce. Il s'était bien débrouillé, comme à l'accoutumée. Le binôme d'Yvain, son frère de cœur, un Félinferno, l'accompagnait depuis son plus jeune âge. Ils firent connaissance après l'enterrement du père Delarive, abattu en mission. Yvain déambulait dans les ruelles et croisa un regard qu'il jugea mauvais. Celui d'un pokémon félin, un Flamiou. Le sang bouillonnant de rage et de tristesse, le garçon n'eut pas besoin de plus de raison pour déclencher le combat face à ce pokémon farouche. Sans point d'exclamation sur la tête, le combat débuta et les deux s’échangèrent de nombreux coups. Les phalanges de l'un firent naître des contusions sur la gueule de l'autre, dont les griffes marquèrent à jamais le visage du premier. Ils cessèrent de se battre d'eux-même, épuisés par ce pugilat insensé. Assis contre un mur, les fesses mouillées par la neige, les adversaires se tenaient côte à côte. Le sang s'écoulait sur la partie gauche d'Yvain et la recouvrait, avant de tâcher la neige. Le garçon sorti un morceau de pain de sa poche et le coupa en deux avant de le tendre au félin qui, malgré sa fierté accepta la collation. Puis, sans aucun mot et sans autre contrat, le duo de choc naquit et ainsi débuta leur fraternité. Flamiou suivit Yvain jusqu'au cabaret, où, tous deux, prirent une rafale de mots de la part de la tante furieuse.

Les années passèrent et Yvain goûta à la scène, poussé par les filles du cabaret. Adolescent, le jeune homme fit ses premiers pas devant un public. Il était bien entendu hors de question de porter une robe et de danser comme les filles, ainsi, il se contenta d'une démonstration de force, accompagné de son fidèle Matoufeu. Plus tard, l'adolescent devenait homme, ses lectures lui firent découvrir le catch, une coutume venue d'une région lointaine à laquelle il s'initia et s'entraîna, épaulé par son fidèle Triple F. Il commença aussi à goûter aux plaisirs de la chair qui se révélaient être une agréable activité. Conseillé et coaché par ces filles qui l'avaient élevé, le devenu homme s'en sortait, plus ou moins. Désormais majeur et disposant d'une somme d'argent assez importante, le jeune Yvain put partir pour l'école des Rangers où il fut accepté. La formation ne fut pas simple. Yvain excellait dans les épreuves physiques ainsi qu'en mathématiques et en survie, mais il peina énormément pour la théorie sur les pokémons ainsi que pour la culture générale. Grand lecteur, le futur ranger se trouva fort doué en écriture, ce qui étonna plus d'une personne.  

A force d'efforts et d'acharnement, le garçon finit par conclure sa formation et devint ranger. Fier, il s'approchait de son rêve et se retrouva encore plus motivé. Il enchaîna les missions et gagna en expérience, en force et en confiance. Il essuya aussi des échecs, mais il fut réconforté par les autres rangers et par sa famille du cabaret. C'est à force de travail et d'action que le jeune homme finit par être apte à passer le concours de top ranger, qu'il réussit, non sans peine. Dans le même temps, il continua à pratiquer le catch, suivant assidûment toutes les informations à ce sujet à travers les revues et autres magazines. Il n'avoua jamais sa seconde identité, par crainte que cette passion ne le pénalise dans son évolution au sein des rangers.

QUI ES-TU DERRIÈRE TON ÉCRAN ?-

Un joli sobriquet ? Comment que tu t'appelles ?

Combien de printemps ? Choisis l'unité de ton choix… Ou garde le secret hin hin

Comment as-tu trouvé notre cher forum ? Essaye de t'en souvenir, c'est pas bien dur !

Double Compte Sirius

T'en penses quoi ? Des conseils ?

Ton poké préféré ?

Dis-moi, n'as-tu pas trouvé quelque chose de bizarre dans le règlement ?