Tales of Salva

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Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today
Garance Chesnel
Garance Chesnel
Pas de compétences
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_547_XYGarance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_470_XYGarance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_152_XY
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Oeuf_s16
Pokédollars : 69
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Inventaire : - 1 pokéball
- 2 potions
- 1 total-soin
- 1 couveuse shiny

- 1 Plant Baie Oran
- 1 Plant Baie Pêcha
- Holokit
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Garance Chesnel
Éleveur
Mer 22 Avr - 17:25   



Identité de Garance Chesnel

Nom :
Chesnel

Prénom :
Garance

Âge :
25 ans

Orientation :
Pan

Région natale :
Salva

Origines :
Thacie

Activité :
Éleveur & Cultivateur de baies

Lieu actuel :
Plateaux de Borée

Avatar :
Merlin (Fate/stay night)

Équipe Pokémon :

Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Sprite_547_NB Oran - niv. 25 Cela fait déjà un peu moins de quatre ans qu'on se connaît, Oran et moi. C'est un petit malin, un pokémon malicieux qui m'aura causé bien des problèmes. Évidemment, rien de bien grave… Juste des dégâts matériels, des plans de baies retrouvés ravagés alors que je me lançais à peine dans mon activité. J'aurais pu le chasser – j'en avais les moyens. Mais il me montrait tant de crainte lorsque je le prenais sur le fait que je n'en ai eu ni l'envie, ni la force. Je venais de perdre mon père, je vivais seul… Et malgré les appels fréquents de Léa, malgré les adorables lettres de Tobias, je me sentais bien seul. Fragilady vieillissait, Bulbizarre demeurait choqué par la disparition de son dresseur… On peut dire qu'Oran m'aura apporté une certaine joie de vivre dont je manquais terriblement à cette époque.
Petit à petit, nous nous sommes rapproché. Je me souviens l'avoir attiré avec quelques baies ; au bout d'une semaine ou deux, il venait déjà les grignoter dans ma main. C'est ainsi qu'à force de petites attentions et de mots doux j'ai réussi à l'amadouer. Nous avons dès lors tissé une belle amitié.
Oran est néanmoins sauvage. Je ne l'ai pas capturé ; il n'a pas de pokéball attitrée. Il reste avec moi par sa seule volonté, et le jour où il voudra me quitter, je ne le retiendrai pas. Je ne lui impose aucune contrainte et il lui arrive de partir des jours entiers sans même revenir le soir. Il fait sa vie, je fais la mienne. Mais quoi qu'il arrive, je sais que je pourrais toujours compter sur lui. Un lien fort et indestructible nous unit.

D'un naturel guilleret, il n'est pas rare de le voir faire le pitre. Il prend un malin plaisir à semer son coton partout : ce dernier à tendance à étouffer mes plans et il m'est arrivé de le fâcher à ce sujet. Je pense qu'il a fini par comprendre. En vérité, il m'aide plus souvent qu'il ne m'handicape. Il connaît des capacités utiles pour faire pousser les baies et autres végétaux. Il s'entend plutôt bien avec Prine et dort souvent à ses côtés lorsqu'il rentre à la maison. Peut-on dire qu'ils sont amis ? Oh, peut-être, même s'ils sont très différents.
La personnalité taquine et parfois un peu usante d'Oran fatigue parfois Prine qui préfère prendre ses distances… Il est vrai que le Farfaduvet peut être particulièrement pénible certains jours… Enfin, on l'aime bien quand même. Parfois je me dis qu'il me ressemble beaucoup sur certains points… Notamment pour son insatiable curiosité. Il est toujours à mettre son nez là où il ne devrait pas.

Ces derniers temps, avec l'arrivée de Kiwan, Oran a pris l'habitude de monter sur mon épaule et de ne plus la quitter de toute la journée. Réaction jalouse ? Oh, je n'en doute pas. Enfin, ça ne m'embête pas… Il peut bien faire ce qu'il veut : il a de la chance d'être petit et relativement léger.

Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Normal_DP Don naturel
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Feu_DP Zenith
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Lance-Soleil
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Giga-Sangsue

Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Sprite_470_NB Prine - niv. 20 Quelle surprise j'ai eu de recevoir cet œuf, ce matin-là ! Le coursier qui me l'a livré était à bout de souffle et de nerf : il m'a cherché dans toute Thacie, et ce sont des habitants d'Euranie qui lui ont dit où j'habitais. Je pense que Tobias a dû le payer cher.
Bref.
L'œuf était enveloppé dans un paquet cadeau sécurisé, bourré de paille et de tissu. Mon cher ami avait noué un gros nœud rouge autour. Je savais qu'il avait déjà commencé son activité d'éleveur deux ans plus tôt mais il ne m'avait jamais parlé d'Évoli. L'éclosion de Prine m'a beaucoup ému et j'en garde un excellent souvenir.
Il n'a pas fallu longtemps pour que cette petite Evoli me considère comme son père. Nous avons passé bien du temps ensemble et nous nous sommes apprivoisés l'un l'autre. Il fut un temps où Prine dormait avec moi ; maintenant qu'elle a évolué, elle est trop grande pour partager mon lit, mais elle a toujours son panier dans ma chambre.
J'ai trouvé une pierre plante en me promenant dans les plateaux ; la faire évoluer a été une évidence. Avoir un Phyllali a toujours été un de mes rêves les plus chers, et Tobias le savait. C'était le pokémon préféré de mon père : il avait grandi avec.
Prine a bien évidemment été ravie de changer de forme. Cette forme lui apporte une maturité et une étonnante sagesse qui lui vont bien. Elle a toujours été très calme, douce et attentionnée. D'ailleurs, elle adore m'aider dans mon travail. Les Phyllali sont réputés pour l'air pur qu'ils créent sur leur sillage : une aubaine pour mes plans qui s'en régalent. Elle connaît également des capacités étonnantes et très utiles… 
Son odeur forestière embaume toute la maison : à mesure qu'elle vieillit, il semblerait que sa fragrance change. D'herbe tendre, on est passé à une senteur de gazon coupé. C'est tout à fait agréable.

Prine est un peu la madone de ma chère équipe. Bien qu'Oran soit plus âgé qu'elle, elle veille sur lui avec une tendresse mêlée de méfiance. Et le suit partout dès qu'il est à la maison et il lui arrive de passer du bon temps avec lui. Même si elle le trouve fatiguant, je crois qu'elle l'aime bien. Quant à Kiwan, elle se comporte littéralement comme sa maman. C'est tout simplement adorable, et je suis bien contente qu'elle apporte sa douceur à cette petite pousse qui a désespérément besoin de soutien et d'amour.

Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Lame Feuille
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Eau_DP Danse Pluie
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Acier_DP Queue de Fer
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Giga-Sangsue

Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Sprite_152_NB Kiwan - niv. 7 Pauvre petite pousse perdue ! C'est Léa qui m'a alerté de sa présence à Euranie. Ce petit Germignon avait visiblement perdu sa maman… À moins qu'elle n'ait été capturée ? Il se peut aussi que Kiwan ait été abandonné par son dresseur. Toujours est-il qu'il était bien trop jeune pour pouvoir se débrouiller tout seul. Quand je suis allé le voir, armé de mon sac de friandises et d'une poche à moitié pleine de baies, il m'a fui comme si j'allais le manger. Il était dans un sale état : affamé, terriblement méfiant… J'ai mis quelques jours à pouvoir l'approcher. Prine m'a d'ailleurs aidé à l'amadouer. Dès que j'ai pu m'accroupir devant lui sans le voir fuir, je lui ai proposé à manger. Il avait tellement faim qu'il a fini par céder à mes avances… Alors, petit à petit, je l'ai apprivoisé. Quand il m'a suffisamment fait confiance, je lui ai proposé de venir avec moi pour qu'il se rétablisse et reprenne du poil de la bête. Il a accepté de rentrer dans une de mes pokéballs et je l'ai amené chez moi. Il était content de découvrir ce bel endroit qui deviendrait sa maison.
Kiwan a très vite repris des couleurs : c'était un plaisir de le voir heureux comme ça. Au fil des jours, je lui ai découvert un esprit enthousiaste. Il aime apporter son aide et apprécie tout particulièrement les compliments.
Nous devons encore apprendre à nous connaître, mais pour l'instant nous nous entendons plutôt bien. C'est un véritable petit glouton ! Il ne se lasse jamais des baies que je lui donne.

S'il se méfie encore d'Oran, Prine est devenue sa confidente et protectrice. Il la suit comme son ombre et elle ne s'en lasse pas. C'est adorable.

Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Tranche-Herbe
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Champ Herbu
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Psy_DP Vibra Soin
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Type_Plante_DP Éco-Sphère

Inventaire :

J'ai pour habitude de voyager léger. De toute façon, je suis incapable de porter des charges trop lourdes : ça me fatigue vite. Un sac à bandoulière, en cuir retourné, bourré de tubes de crème solaire achetée ou que je confectionne moi-même. Sans ça, je suis foutu, cramé jusqu'aux os. J'ai aussi deux vieux étuis à lunettes. Une paire pour le soleil, une autre de vue ; je n'utilise que très rarement cette dernière, seulement si j'ai un problème avec mes lentilles… D'ailleurs, j'ai toujours leur rangement et leur liquide avec moi. C'est important pour leur conservation et ma sécurité.
Ensuite, je transporte souvent des baies pour mes Pokémon. J'aime les gâter, notamment lorsqu'ils me rendent service. Du reste, quelques ingrédients lorsque j'en ai besoin, un remède de grand-mère ou deux, des graines que je n'ai pas encore plantées…
Je suis assez simple et mon sac ne regorge pas d'objets superficiels. J'ai toujours des pokédollars sur moi pour me permettre de payer une auberge ou un bon repas. Mon holokit, acheté sans trop de mal avec l'argent de mon père : il m'aide à recevoir mes commandes et à garder contact avec mes potentiels clients.
Enfin, parfois une ou deux pokéballs, si jamais l'occasion d'agrandir la famille se présente. Des granules pour pokémon, et c'est à peu près tout.

Qui es-tu ?

CARACTÈRE -

SPÉCIAL - PASSIONNÉ - BAVARD - MALICIEUX - OBSERVATEUR - SOCIABLE - INVENTIF - SERVIABLE - INDÉPENDANT - STOÏQUE - SEREIN - DÉTACHÉ
✾ ✾ ✾
BEAU-PARLEUR - FIER - BUTÉ - CURIEUX - INDISCRET - ÉCONOME - DOUILLET - INDIFFÉRENT - BOHÈME - LUNATIQUE

Loufoque ? Étrange ? C’est ce qu’on me dit souvent. J’avoue l’avoir mal pris au début, mais aujourd’hui, je préfère en rire. Si s’isoler du reste de la population pour s’immerger dans la nature est bizarre, alors soit. Je le suis. Je ne m’en défends pas… Si on me le reproche aussi souvent, c’est que ce doit être le cas. Certes, j’aimerais parfois que les gens apprennent à s’ouvrir aux autres, fassent un effort de compréhension… Mais tout n’est pas si simple. Alors, je me suis résigné. À quoi bon toujours perdre son temps à expliquer cent fois la même chose…? Ne serait-ce pas là un combat sans fin ? Je pense bien que si.

J’ai appris à ne plus lutter. À me laisser aller à ce que la vie veut bien m’offrir, à prendre ce qui se présente à moi sans en demander plus. Certains y voient de la faiblesse. Sans doute un manque de caractère. Ils se trompent : il n’y a pas plus buté que moi. Dès que j’ai une idée en tête, je vais jusqu’au bout, jusqu’au fond des choses. Ne serait-ce pas là la marque d’une personnalité affirmée ? Oh. Autant pour moi. C’est peut-être aussi de la stupidité. Choisissez : ce n’est pas à moi d’en juger.

Je ne veux plus m’encombrer de pensées superflues. C’est une philosophie de vie. Parfois, on parle de stoïcisme. Je ne sais pas si je suis un parfait disciple de ce courant de pensée… Sans doute que non. Je ne suis pas complètement détaché de mes sentiments, de mes désirs… Parfois, j’achète des choses dont je n’aurais pas forcément besoin. Une manie comme une autre. Je suis, malgré les apparences, quelqu’un de douillet. J’aime m’encombrer d’objets superflus, de plaids doux et chauds qui ornent fièrement mon grand canapé. J’adore me procurer des vêtements à la pointe de la mode thacienne, avec une touche d’excentricité. C’est idiot, non ? Je ne grandis plus depuis longtemps ; mes guenilles actuelles pourraient me suffire… Mais j’ai ce besoin de nouveauté.
Oui, moi aussi je me trouve paradoxal.
Ne m’envisagez pas non plus comme un acheteur compulsif. Je sais me raisonner. Et d’ailleurs, je ne descend à Mésoé que très rarement : les journées shopping sont marquées en rouge dans mon calendrier. C’est une façon de me changer les idées, de m’intéresser à autre chose que le travail. Un petit plaisir coupable, si j’ose dire… Oh, seulement quelques pokédollars jetés par les fenêtres… Mais attention : je vérifie toujours la provenance de ce que j’achète. On est eco-responsable ou on ne l’est pas.


Ah, l’écologie. Merveilleux concept, mais difficile à suivre. Nous sommes engagés – même ici, à Salva – dans la roue de la consommation. Certains spécialistes disent qu’il est possible de concilier les deux ; je ne le pense pas. C’est bien pour cela que j’ai préféré m’éloigner de la société… Retourner aux sources. À l’origine des choses. Se contenter de peu et vivre convenablement : c’est mon objectif premier. Je cultive moi-même ce que je mange ; mes pokémon y sont d’ailleurs pour beaucoup. Tout les jours, nous allons couper du bois ; il y a quelques années, j’ai acheté un grand poêle qui fait désormais son office dès que le froid tombe sur les plateaux de Borée.
Non, je ne suis pas survivaliste. Je ne suis pas un ermite non plus. Je suis… Un homme qui a décidé de vivre son rêve : être au plus près de la nature tout en gardant contact avec le monde extérieur. 
Comment je fais ? En usant de la seule chose que l’être humain comprend mieux encore que lui-même : l’argent. Je vends des choses… Toutes sortes de choses. Il paraît que je suis éleveur – sans doute est-ce la vérité, je n’en sais rien. Je sais m’occuper des pokémon de type plante comme personne. C’est ma spécialité. Ensuite, je cultive des baies ; toutes sortes de baies. Des grosses, des petites, des communes, des rares, des simples, des biscornues, des ternes, des bariolées… Sucrées, amères, douces, épicées, piquantes, acides, sèches, âpres… Et j’en passe.

Surtout ne m’accompagnez pas sur ce terrain, malheureux. Je pourrais en parler des heures entières. Je suis passionné par mon métier ; la culture des baies, mais aussi d’autres plantes et herbes rares, c’est toute ma vie. Si je suis encore trop jeune pour dire ça ? Sans doute. Mais je n’ai pas la moindre incertitude. C’est dans ce domaine que j’ai fait mes études, c’est dans mes serres artisanales que je mourrai. Je le sais, j’en suis certain. Rien ni personne ne pourra m’en empêcher.
 D’ailleurs, je suis déjà réputé, dans le milieu. J’exporte ma production dans Salva toute entière… Des fournitures haut de gamme, cultivées avec amour. Je chouchoute mes plans, j’en prends grand soin. Et avec certains, je confectionne aussi des remèdes. Des ongants de toute sorte ; des crèmes, des pommades pour la peau, pour l’acné, pour les verrues… Mais aussi des poudres revitalisantes pour les pokémon – particulièrement ceux de type plante. Récemment, j’ai même réussi à préparer une substance qui semble illuminer le poil des pokémon. Un petit bijou : ce produit aura sans doute un fier succès auprès des coordinateurs.
Bref. On peut dire que je suis touche-à-tout. J’aime expérimenter – j’aurais dû me faire passer pour un scientifique . Expérimenter, confectionner, vendre, conseiller… C’est toutes les joies de mon métier, et je ne m’en lasse pas.

Je suis bon vendeur ; je le sais. Certains, désireux de décrédibiliser mon travail préfèrent me donner le doux nom de charlatan. Comme c’est mignon. Encore une fois, ça entre pas une oreille et ça ressort par l’autre. J’ai cessé de me prendre la tête avec la jalousie à peine dissimulée des autres. Quel intérêt ? Y répondre ne ferait que me ridiculiser. Autant laisser couler… C’est souvent ce qu’il y a de mieux à faire. Et si cette gentille personne me prend pour un voleur pour le restant de ses jours, alors soit. Je n’ai rien à me reprocher.
Il est vrai qu’il m’est arrivé de vendre des produits expérimentaux. Quelques remèdes qui n’ont finalement pas porté leurs fruits à l’échelle du grand public. Ce sont des choses qui peuvent arriver… L’erreur est humaine, comme on dit, et c’est en se trompant que l’on progresse.
Je ne suis pas dénué de failles ; j’ai même un sacré nombre de défauts. Mais c’est le cas de tout le monde… Alors, j’ai arrêté de lutter contre ma nature profonde. Bien évidemment, si ma personnalité embête vraiment un de mes proches, je vais y faire attention. Mais le premier venu qui osera porter un jugement sur ma personne pourra repartir sans obtenir de résultat. Il faut apprendre à ne pas écouter tout le monde.
 Se remettre en question est une bonne chose. Se remettre en question à chaque reproche peut devenir toxique.

Est-ce donc cette indifférence générale qui encourage les gens à me dire imbu de ma personne, égoïste et méprisant ? Peut-être. Mais trop pensent être le centre du monde. Il faut bien que quelqu’un ose un jour les remettre à leur place. Nous ne sommes que de vulgaires poussières dans ce vaste monde. Il n’y a vraiment pas de quoi se pavaner.
Certains réussissent, d’autres non. C’est la dure loi de la nature. J’ai réussi, soit. Pourquoi m’en vouloir alors qu’on pourrait très bien se réjouir pour moi ? D’autant que la roue tourne. Qui sait où je serai dans vingt ou trente ans ? Dans mes serres, sans aucun doute… Mais riche, pauvre, affamé, choyé ? Personne ne peut le deviner. C’est peut-être aussi pour cette raison que je conserve précieusement l’argent durement gagné à la banque. Malgré mes quelques folies consommatrices, j’économise autant que je peux. On peut même dire que je suis désormais quelqu’un d’aisé. Un bourgeois qui se la joue hippie, si vous voulez.
Marrant, non ? Mais voyez-vous, je ne compte pas changer mes simples habitudes parce que j’ai de l’argent. Il est bien mieux dans mes caisses que dans mes poches, croyez-moi. Qui sait quelles bêtises je ferai avec ?

J’aime rester… Humble. Oui, ce n’est pas l’image que je renvoie, je sais. Mais la simplicité est ma marque de fabrique. À pensée simple vie simple. Je ne me prends pas la tête, je ne fais pas de différence entre ceux qui croisent mon chemin. Que vous soyez riche ou au pauvre, je vous accueillerai de la même façon. 
D’ailleurs, il m’arrive de recueillir quelques voyageurs égarés le temps d’une nuit ou deux. Perdu dans les plateaux, je connais le coin comme ma poche et me fait toujours un plaisir d’aider ceux que je croise. C’est ainsi que je fais des rencontres extraordinaires… Et d’autres beaucoup plus embêtantes.
Je suis un garçon sociable. Pas besoin de me poser des questions et de m’encourager pour me faire parler. D’un naturel bavard, vous ne vous ennuierez pas avec moi. J’aime m’informer sur tout ce qui se passe dans la région ; je suis toujours en contact avec le monde extérieur, et d’ailleurs, je voyage souvent. Trouver des apprentis n’est pas un problème dans ce milieu, et je peux donc fréquemment m’éclipser.
Me nourrir d’autres façons de penser, d’autres modes de vie me fait un bien fou. Je sais que je passe pour l’illuminé de service, avec mes cheveux longs, mes proverbes bohèmes et mes tuniques colorées, mais je finis toujours par tirer mon épingle du jeu. Ce n’est pas bien dur : il suffit de faire oublier sa différence. De jouer sur les points communs. Alors, les gens s’ouvrent à vous. Ils en oublient même de vous détester.
L’esprit humain n’est-il pas fantastique ?

Ceux qui me connaissent bien – et ils se comptent sur les doigts de la main – trouvent que j’analyse souvent ceux que je rencontre. C’est sans doute le cas. J’aime dresser le portrait robot des personnes qui m’intéressent. Leurs hobbies, leur façon de s’exprimer, de s’habiller, de se tenir, de me considérer… Toutes ces informations sont extrêmement intéressantes et même primordiales pour comprendre quelqu’un. Alors, je les note dans un coin de mon esprit. Peu à peu, le tableau apparaît, et je peux savoir si je m’entendrai bien ou non avec mon interlocuteur. Ces petites anecdotes, je les garde longtemps en tête. Une façon de montrer aux gens que je me souviens de tout ce qu’ils me disent, que je ne confonds pas tout le monde comme s’il n’y avait pas de différence. Je sais bien que ce n’est pas le cas et j’aime la diversité.
Si cette manie de vous ficher est effrayante ? Oui, elle l’est. Je ne m’en cache pas. C’est plus un tic qu’autre chose, d’ailleurs. Un exercice de mémoire, un jeu à mes yeux. Il ne faut pas vous inquiéter.
Je suis quelqu’un de tout à fait fréquentable… Juste un brin malicieux, très observateur et décidément trop curieux.

Lunatique, aussi. Il est vrai que j’ai des jours avec et des jours sans. Est-ce réellement un tort ? Je l’ignore. Mais je n’aime pas retenir mon mécontentement, ma colère… Je suis un être calme, ne vous méprenez pas. Mais, comme tout le monde, je n’échappe pas toujours à mon mauvais caractère.
Certains jours sont plus propices à la paix, d’autres à la guerre… Certes, je fais des efforts pour me contenir, et les douces effluves de mes pokémon plante y sont pour beaucoup. Mais il y a des fois où, malheureusement, je me laisse aller au joug terrible de mon humeur. D’ailleurs, mes coups d’éclats arrivent bien souvent loin de mon exploitation. Les villes ont l’art de m’angoisser. Tout ce monde, cette agitation, ces odeurs… Il est parfois difficile pour moi de retourner à la civilisation. Ma pensée ne l’a jamais quittée, mais physiquement, il faut éprouver la vie citadine. Et croyez-moi, ce n’est pas donné à tout le monde.
C’est peut-être pour cela que je préfère les villes septrioniennes. On y est plus à son aise, malgré le froid. Même Belagora, qui porte l’horrifique nom de capitale semble vide et calme. On se promène dans ses rues sans avoir besoin de se boucher le nez ou les oreilles. L’air y est encore pur, l’architecture magnifique… Si on la compare à Solem, c’est le jour et la nuit.
 Je ne parlerai pas non plus de Mésoé. Mésoé, Mésoé, catastrophe humaine. Trop développée, trop grouillante, nauséabonde. Marcher le long de ses quais me donne toujours un goût amer. On y sent le pétrole, le poisson, les effluves de civilisations étrangères… 
Il ne faut pas croire que je déteste les étrangers : ce n’est pas le cas. Ma curiosité naturelle m’appelle à les aimer, à les chérir, car ils ont souvent un discours différent du nôtre. Mais, malheureusement, ils sont aussi vecteurs d’idées dont nous nous serions bien passés. À Kalos, à Unys, les Hommes brûlent la chandelle par les deux bouts. D’ici quelques années, nous ferons sans doute la même erreur. C’est pourquoi je n’arrive pas à comprendre certains courants de pensée austréens. Je ne les citerai pas ; je ne veux faire de tort à personne. Seulement, vouloir plus de technologie, c’est courir à notre perte, c’est exploiter une nature florissante qui souffre déjà trop. Des progrès sociaux, ça, oui. Une évolution des mentalités, pourquoi pas. Moi-même j’ai été de nombreuses fois victime de la fermeture d’esprit de mes proches.
Mais est-ce réellement une mauvaise chose ? Tout est relatif. Quelqu’un qui aura été biberonné aux valeurs jugées rétrogrades par une autre région ne trouvera sans doute pas nécessaire de les remettre en question.
La culture est un vaste sujet et surtout une question de perception. Qui est dans le vrai, qui est dans le faux…? Personne ne peut en décider.
PHYSIQUE - Tobias me disait souvent que j'avais une gueule d'ange. Encore aujourd'hui, ce compliment me fait sourire. N'est-ce pas adorable ? Adorable, mais terriblement classique. J'aurais préféré qu'il me compare à une jolie baie. Bien en chair, éclatante, douce mais avec un petit côté épicé… Des lignes pures, presque idéales, mais avec tout de même une petite imperfection. Aucun fruit n'est pareil. Il y a toujours ce minuscule détail qui le différencie d'un autre, qui le caractérise.
Pour moi, la beauté se niche dans les défauts d'un corps. Ils le rendent d'autant plus charmant, d'autant plus attachant et intime. J'ai connu chaque imperfection de Tobias, sur le bout des doigts. Ce grain de beauté qui piquait la peau délicate de son cou, cette mèche rebelle, craquante, ce nombril un peu trop grand, cette veine trop saillante… Son œil droit a cette petite coquetterie : une tache plus sombre dans son iris vert tendre.
Ah, je l'ai aimé. Et je l'aime toujours… À la folie. Mais si la frontière entre la passion et la haine est fine, il y a aussi de l'amitié dans l'amour. Aujourd'hui, il est mon meilleur ami. Mon confident.
Léa le seconde. Pour elle aussi, j'avais une gueule d'ange. Mais un ange déchu : un petit diablotin qu'on aime taquiner et faire rire aux larmes. Elle a toujours été plus originale que lui dans ses descriptions et compliments. Ah ! N'était-ce pas elle qui avait comparé mon sourire à celui d'un Grimalin ? Hmm, petite malicieuse. J'ai chéri chaque moment passé avec elle. Nous quitter a été une décision terriblement cruelle… Mais avait-on le choix ? Je ne pense pas. Nous n'avons pas la même vision du monde, pas les mêmes attentes… Ça ne pouvait pas marcher.
Les petites tâches plus claires dans son dos, ses genoux un peu trop carrés, ce cou trop long… On a passé de longues heures à se regarder dans le blanc des yeux, tout les deux. À s'admirer l'un l'autre. Une chose est sûr : nous avons chéri les imperfections de chacun. Et elle ne me mentait pas : elle me les citait une par une.
"Tu sais que quand tu te concentres trop longtemps sur quelque chose, tu louches énormément ?" Je riais aux éclats. "Ah bon ? Oui, sans doute… Mince, faudrait peut-être que je porte des lunettes, alors… Les lentilles ne suffisent pas" Elle passait une main douce dans mes cheveux. "Non, ça serait trop moche. Tu as le visage beaucoup trop fin pour des lunettes : regarde, ton nez est si petit qu'il disparaitrait dessous !" Je secouais doucement la tête, en signe de désapprobation amusée. Elle se moquait de moi avec allégresse. Je sais qu'elle m'a souvent reproché d'avoir un visage de poupon ; je manquais de virilité, à ses yeux. Mais une chance pour moi : elle m'aimait bien quand même.

Après ce genre de discussion légère, sans grande incidence, je passais souvent un moment devant le miroir. J'ai toujours eu la même tête. Celle d'un gamin beaucoup trop pâle, avec de grands yeux curieux, surmontés de cils relativement longs et épais. En fait, j'ai un visage de poupée. Un peu disproportionné, un peu trop mignon, trop intriguant pour être beau.
Des iris aux couleurs claires, chatoyantes… Un bleu-gris délicat, qui tire parfois sur le violet. Mes yeux, on ne remarque que ça. Ils sont vraiment énormes par rapport au reste de mon visage : ma bouche, très fine, toute petite, paraît tout à fait dérisoire à côté. Je n'irai pourtant pas jusqu'à dire qu'ils sont globuleux. Non, au contraire, ils sont même assez beaux. J'aime beaucoup mon regard ; on y lit de nombreux sentiments, divers et variés. D'abord, beaucoup de curiosité – est-ce étonnant ? –, puis, sans doute de la douceur. J'ai toujours eu ce regard doux, qui plaît aux filles. Non, je ne le dis pas moi-même pour me faire mousser : c'était Léa qui me le répétait. Léa et Tobias, qui en avait marre de voir les filles me dévorer des yeux.

On va dire que… J'ai du charme. Je ne suis pas magnifique, pas beau, pas joli. Mignon. Accessible. Mon nez est bien trop fin, bien trop retroussé pour que je puisse prétendre au titre d'homme viril de l'année. Mes lèvres, bien souvent très pâles, se perdent dans cette figure en forme de pêche, avec ce teint terriblement pâle qui pourrait me faire passer pour malade.

Je souffre d'albinisme. C'est ce qui me donne cette chevelure blanche-argentée, cette carnation claire, un peu rosée, et ces yeux bleus-gris aux reflets violacés. Mon père s'en était inquiété quand j'étais encore tout petit. La peur que je sois plus fragile que les autres… Oh, il n'avait pas tort. Je suis d'un naturel très délicat. Le moindre coup de froid me donne un rhume carabiné, le soleil m'est assassin, la lumière, lorsqu'elle est trop forte, me fait mal aux yeux. Ces derniers étaient déjà abîmés à ma naissance. L'albinisme dont je suis atteint n'est pas total. Plus cutané qu'oculaire, mais les teintes rosées de mes iris dénotent de nombreux et graves problèmes de vue. Si j'ai longtemps porté des montures, on m'a vite proposé des lentilles, pour plus de facilité. Corriger mon astigmatie et ma myopie est très important : sinon, je n'y vois rien. On peut dire aussi que j'ai un léger strabisme, que j'ai réussi à corriger avec le temps et à force de rendez-vous chez l'ophtalmologue. Ma perception des profondeurs est aussi tronquée… C'est pour cela qu'il n'est pas rare de me voir me déplacer avec un bâton qui me sert de troisième œil et m'empêche de me prendre les pieds dans les obstacles du quotidien.
Mes yeux tremblent également beaucoup. Je ne peux pas les en empêcher : on appelle ça un nystagmus. Un des symptômes de l'albinisme qui semble s'aggraver quand je suis en proie à une émotion forte. Ça me donne un petit côté… Larmoyant.  Paraît que ça aussi, c'est mignon. Enfin, tant mieux si c'est le cas, même si j'ai beaucoup de mal à le croire. Je pense plutôt que c'est étrange.
Après, on ne le remarque pas forcément à première vue. Il faut s'approcher un peu pour voir mes prunelles vaciller comme si elles tremblaient froid. Drôle de phénomène.

Du reste, mon père m'a souvent dit que j'ai la chevelure de ma mère. Je ne peux pas vraiment savoir : je ne l'ai jamais connue. Mais effectivement, sur les photos qu'il a pu me montrer, j'ai reconnu cette tignasse désordonnée, ondulée, parfois même bouclée. Elle les avait brun ; voilà notre seule différence. Elle les laissait elle aussi pousser très long… Si petit je les coupais, j'ai aimé la possibilité de me faire des coiffures un tant soit peu sophistiquées avec le temps. Tresser mes cheveux est un plaisir quotidien.

Même ma figure ressemble à celle de ma mère. Nous avons jusqu'à la même forme de sourcil : relativement droits, très fins. J'ai d'ailleurs cru comprendre que cela peinait beaucoup mon paternel. Enfin, il ne m'en a jamais tenu rigueur, évidemment. Je n'y peux rien si je lui ressemble…

Devant ce miroir, il m'arrivait aussi de m'attarder sur ce corps ni trop maigre ni trop enrobé. Léa aimait jouer avec mes douces poignées d'amour, torturer cette peau molle, très blanche, masser ce dos où elle était légèrement plus tendue… Je suis dans un poids de forme, mais très peu athlétique. Je ne suis pas pour autant en mauvaise santé. Je ne fais juste que très peu de sport : j'aime marcher, et ça s'arrête là. Pas de tablettes de chocolat, pas de pectoraux gonflés… Mon torse est plat, et au fond, ça m'est bien égal. Mes deux âmes sœurs ont aimé ce corps et ne l'ont pas jugé. Ils l'ont caressé, pétri sans s'arrêter sur ces petits détails qui auraient pu rebuter certains.

Ne pas être très athlétique ne m'a pas dispensé de ce dos en "v" qui plaisait tant à Tobias. Il aimait m'étreindre en logeant ses mains au creux de mes reins, de cette taille peut-être un peu trop fine pour garçon. Je n'ai néanmoins jamais eu de complexe particulier. Mon corps est mon corps, et à part le sculpter, je ne pourrai pas le changer.

Ma carnation très claire fait que je n'ai pas beaucoup de grains de beauté. Juste quelques-uns éparpillés dans mon dos, un sous ma mâchoire, d'autres sur mes hanches… Mais c'est tout. Et ils sont petits, tout petits.
La pilosité, ce n'est pas quelque chose qui m'a beaucoup embêté. Mes jambes sont normalement poilues, et même un peu trop dégarnies pour un jeune homme de mon âge. La barbe, si elle existe, n'a jamais eu le temps de voir réellement le jour : je la déteste et je l'ai toujours rasée.

Que dire de plus ? Léa se moquait de mes orteils un peu recroquevillés. Elle disait qu'ils ressemblaient à des doigts de sorcières… Hmm. Flatteur.
À part mes articulations très fines, trop fragiles, il n'y a rien d'autre à souligner.

Ma démarche, à en entendre Tobias, est celle d'un Chacripan famélique. Voyez là ce que vous voulez… J'ai longtemps analysé cette réflexion sans en tirer de conclusion particulièrement satisfaisante.
Quant à ma voix, elle rappelle, comme aurait dit mon père,  ces matins d'hiver un peu laborieux. Relativement grave, avec ce grain à la fois perçant et éraillé, mais malgré tout un peu trop discrète.

Pour finir, j'ai un style vestimentaire assez spécial. J'aime les vêtements clairs, qui me font apparaître comme une grosse tâche de lumière à l'horizon. Des tenues amples, qui ne me dérangent pas dans mon travail, avec quelques touches de couleur plus vives. Je m'habille sans la moindre retenue quand je suis chez moi, mais quand je voyage, j'essaie de porter des vêtements un peu plus communes. Tee-shirt, jeans, somme toute très basique. Il faut néanmoins que mes habits couvrent ma peau fragile : l'exposer trop longtemps au soleil pourrait m'attirer des ennuis… Il n'est donc pas rare de me voir avec une grande cape à capuche, que je rabats sur ma tête même les jours de très beau temps. Un coup de soleil serait problématique, alors que ce soit en m'appliquant de la crème solaire ou en m'habillant en conséquence, j'évite la casse au maximum.
Je porte aussi des boucles d'oreille, que j'ai moi-même confectionnées pour certaines. Imitations de pétales qui, exubérantes, voyantes, percent ma chevelure immaculée… Ou petits diamants, achetés dans une bijouterie de Mésoé un jour de folie dépensière…

Hmm. Mes goûts varient au fil du temps et de l'âge. Il se pourrait bien que vous me voyez un jour débarquer avec une tenue noire pleine de piquants.
Mais entre nous, si ça venait à être le cas… Commencez à vous inquiéter.
HISTOIRE - Ce jour-là, j'ai été entouré de mes deux meilleurs amis. Un soutien primordial pour traverser cette épreuve difficile. Tout deux m'ont enlacé avec cette tendresse qu'il y avait autrefois  eu entre nous. Cette douceur dont je ne me lasserai jamais et que je connaîtrai encore un temps, quelques mois plus tard.
Il y avait du monde, beaucoup de monde.
Mon père a toujours été un homme apprécié, malgré tout ce qu'on a pu raconter à son sujet. J'ai vite appris que les gens éprouvent toujours le besoin, quel que soit leur âge, de juger leur voisin, même si ce dernier n'a rien fait de mal. C'était le cas de mon père : un homme sans histoire mais qui avait eu la mauvaise idée de s'installer un peu à l'écart de la masse. Nous n'avons jamais été de bons moumoutons dans la famille, et avons vite appris à nos dépends que l'être humain n'aime pas la différence.
Alors, si les services de mon père étaient souvent demandés, si on ne le tarissait pas d'éloges, on continuait tout de même à parler dans son dos. Un fou, un sauvage, un illuminé. Et son fils, du pareil au même.
Vous avez vu ses yeux ? Ils sont tellement bizarres… Toujours à trembler, toujours à loucher… Quel drôle d'enfant.
Leur ignorance les rend méchant. Mais, avec le temps, avec l'habitude, j'ai appris à passer outre ces réflexions désagréables. Aujourd'hui, ils peuvent bien tous se retourner sur mon passage : ça m'est égal. Ça m'est vraiment égal. Je préfère leur sourire, leur glisser un petit bonjour malicieux. C'est ainsi que j'aime les troubler : ils se trouvent tous bien bête, à se demander s'ils ne m'ont pas jugé trop vite.

Pour l'enterrement de mon père, ils sont tous venus. Les uns après les autres, je les ai vus s'avancer sur l'allée en terre battue, recouverte de petits cailloux blancs. Des clients fidèles, qui lui commandaient souvent des plans pour leur jardin ou des fleurs pour leur dulcinée, des voisins, certains amis avec lesquels il avait autrefois noué un lien fort avant de perdre ma mère… Enfin, plein de monde. Je ne m'attendais pas à en voir autant ; Léa a compris ma surprise et s'est serrée contre moi alors que Tobias m'a un moment dévisagé avec incrédulité. Non, moi non plus je ne pensais pas que la mort de mon père émouvrait autant. Pourtant, lorsque les pompes funèbres l'ont glissé dans le caveau familial, beaucoup ont pleuré. Je pense avoir été le seul à garder mes larmes pour moi. Mes yeux ont rougi, mes lèvres se sont trouvées en proie à des tremblements incontrôlables, mais je n'ai pas pleuré. J'en ai eu assez d'entendre les sanglots inconsolables de Léa. De sentir la main serrée sur mon épaule de Tobias.
Tout deux accrochés à moi comme des Kokyas à un rocher, j'ai dû éveiller la curiosité de ceux qui étaient présents. Léa, tout le monde la connaissait. J'ai grandi avec elle, et aux côtés d'Érode, parti de Thacie il y a déjà de cela quelques années, nous étions inséparables. Mais Tobias… Ce Septrionien, avec ses cheveux roux, ses yeux vert tendre, a dû étonner. Ou plutôt, notre proximité a dû les surprendre. Quelques rumeurs courraient déjà à mon sujet, à cette époque… Disons qu'elles se sont confirmées.
Je m'en fous. Au moins, je n'étais pas seul. Il n'y a rien de pire qu'être seul dans des moments pareil.

Contre moi, Léa bougeait à peine. C'est Tobias qui, à la fin de la cérémonie, a passé son bras autour de mes épaules pour m'encourager à partir. Mais nous sommes restés un moment devant le caveau savamment refermé avec du silicone. Oui, je suis resté un moment planté au beau milieu de ce cimetière, parmi toutes ces tombes. Des centaines de tombes. Et un instant, une idée m'a traversé l'esprit : l'idée qui a fait déborder le vase. Papa aurait détesté se retrouver au milieu de tant de monde. J'ai beaucoup pleuré. Tellement que mes yeux n'arrêtaient pas de trembler, tellement que j'ai failli m'effondrer. Tobias m'a serré tout contre lui, déposant un baiser brûlant sur mon front. Léa s'est jointe à l'étreinte, et nous nous sommes consolés comme cela de longues minutes, sanglotant tout trois comme des idiots.
✾ Ça va aller, Garance. Ça va aller… Tu n'es pas seul, regarde. On est avec toi.
Bien sûr que ça irait. La vie reprend toujours son cours. Elle n'attend pas. Mais il fallait bien que le chagrin passe. Je n'avais plus de famille. Juste moi. Juste mes amis. Ce sentiment de solitude, cette impression de n'avoir pas respecté la mémoire de mon père en l'enterrant ici, aux côtés de ma mère décédée à ma naissance, m'a fait froid dans le dos. Heureusement, la chaleur apportée par la tendresse de Tobias et Léa m'a un peu remonté le moral. Je me suis senti aimé. C'était la clé, et ils l'ont tout les deux très bien compris.
Je peux vivre seul, mais j'ai besoin de présence humaine malgré tout. Besoin de savoir que quelqu'un sera toujours là pour moi si jamais. C'est cette tranquillité d'esprit qu'ils m'ont offerte à cet instant précis, et je ne saurai jamais comment les remercier.

✾ ✾ ✾

✾ Garance. Ça, tu veux le garder ?
Débarrasser ma maison de toujours de mes effets personnels et de ceux de mon père a été une véritable thérapie. Un retour aux sources, un cheminement lent et progressif du passé au présent.
Mon père avait la vilaine habitude de tout garder : il aimait vivre entouré d'objets. C'était sa façon à lui se sentir chez lui. J'ai retrouvé plein des vieilleries dont j'avais complètement oublié l'existence. Des petits pions d'un jeu auquel on jouait quand j'étais petit. Une vieille pendule à Passerouge avec tout ses ressorts cassés… Et même une photo de nous deux, quand je n'avais que cinq ou six ans. Affublé de mes grosses lunettes noires, je louchais comme jamais. C'était le début d'une lente rééducation. J'en ai bavé avec mes yeux, et je doute que ce soit fini. Seul l'avenir me le dira.
Remplissant des sacs entiers de biens que je voulais garder, d'autres que je voulais jeter, je faisais déjà le plan dans ma tête de tout ce que placerai dans ma nouvelle maison. Tout juste construite, il ne manquait plus que le mobilier. Je récupèrerai ces pots à suspension qui seraient du plus bel effet dans mon salon. Ce canapé sur lequel j'ai passé de longues heures avec mon père, devant la télé. Quelques étagères, le lit, la commode… Et l'établi. Surtout l'établi. Avant sa mort, c'était moi qui l'utilisais. Le cancer l'avait trop affaibli pour qu'il puisse continuer son affaire, mais bien heureusement, mes trois ans d'étude et mon stage chez un éleveur pépiniériste du Septrion m'ont apporté toutes les connaissances nécessaires pour prendre le relai.
J'aurais pu continuer ma vie ici. Ne pas partir pour les plateaux, garder la clientèle de mon père… Mais j'ai eu ce besoin de changement. Faire table rase, tout recommencer pour repartir d'un bon  pied, l'esprit clair, libéré du joug de cette maladie qui a rongé mon père pendant deux ans et a rendu nos vies difficiles.
Léa et Tobias ont de nombreuses fois approuvé cette idée, et j'ai donc suivi mon rêve sans plus me poser de questions.
Bien sûr, vendre la maison familiale a été un crève-cœur, mais j'ai bien été soulagé de définitivement la quitter. J'ai aussi laissé derrière moi cette souffrance, cette fin de vie terrible, cruelle, qui m'a marqué pour le restant de mes jours.
Quand mon père est mort, j'avais dix-neuf ans. Les deux plus belles années de ma vie occupées à soigner et prendre soin de ce géniteur que je ne voulais pas voir disparaître. Pas déjà. Il aurait été tellement fier de ce que je suis devenu. Enfin, c'est comme ça. Comme diraient certains qui manquent terriblement de tact et de jugeote : c'est la vie.
Tobias est retourné à Isslot peu après l'enterrement. C'est Léa qui m'a aidé à faire le tri dans mes affaires. Ensemble, nous avons passé plusieurs jours à tout débarrasser, à accumuler tout ce que j'ai voulu garder dans des grands sacs que les pokémon déménageurs ont ensuite transportés jusque chez moi.
C'est au bout du troisième jour qu'elle a mis la maison sur cet album photo qu'alimentait régulièrement mon père, à part ces trois dernières années.
✾ Regarde ! C'est trop drôle. Regarde comme on était petit !
✾ Mince ! Tu l'as trouvé où ? On avait quoi…? Huit ans ? Non, peut-être moins.
Des dizaines de clichés accumulés sur des pages et des pages. Je l'ai conservé, cet album. Il trône fièrement dans ma bibliothèque. C'est à peu près tout ce qui me reste de mon père, avec le canapé et le vieux poele que j'ai récupéré pour me chauffer l'hiver.
Au début, je me suis aussi occupé du Fragilady avec lequel j'ai grandi. Il était déjà très vieux. Mon père l'avait lui même hérité au décès de ma grand-mère. Un brave Pokémon qui, atterré par la perte de cet homme qu'il avait tant aimé, s'est laissé allé et est parti à son tour quelques mois plus tard. Quelle tristesse. Je l'ai enterré devant chez moi, et j'ai planté des fleurs sur sa tombe. Comme ça, il vivra toujours d'une manière ou d'une autre… 
Le Bulbizarre, quant à lui, s'est attaché à Léa quand nous nous sommes remis ensemble. Elle a habité chez moi pendant un peu plus d'un an, et est repartie avec quand nous nous sommes séparés. Nous nous revoyons très souvent, alors je peux garder un œil sur lui.

Bref. Cet album photo nous a rappelé de doux souvenirs, à Léa et moi. Des semaines après, nous le feuilletions encore.
Il est vrai que nous avons de tout temps été collés l'un à l'autre. Je l'ai connue au primaire et nous avons été dans la même classe jusqu'au collège. Elle rendait les longues journées d'école supportables. Je crois bien que j'ai toujours été amoureux d'elle : ce minois d'ange, ce cou gracieux, très long, ses cheveux châtain clair… Elle était charmante et l'est d'autant plus aujourd'hui.
J'ai toujours détesté l'école. Pas parce que je n'aimais pas apprendre… Bien au contraire.
À l'âge de sept ans, mes professeurs nous ont obligés, mon père et moi, à aller voir un psychologue. Ils pensaient tous que j'étais autiste tant je m'ennuyais et avais l'air ailleurs. Finalement, je ne suis que surdoué. C'est quelque part un soulagement : être albinos et autiste, ça aurait fait beaucoup.
Enfin. J'ai toujours trouvé les cours longs à en mourir. Je comprenais avant les autres les mathématiques, parlais une langue impeccable sans qu'on ait besoin de me rabâcher les règles de grammaire et d'orthographe… Et puis, au-delà de ça, le regard des autres m'ennuyait.
On ne peut pas dire que je passe inaperçu. C'est loin d'être le cas. D'ailleurs on pourrait presque croire que mère nature a tout fait pour que je sois remarqué : albinisme, surdoué, attiré par un domaine qui n'intéresse personne et enfin, pansexuel… Hmm. À Salva, c'est déjà énorme. Mais si j'ai pu en avoir honte à une époque, aujourd'hui, ça me fait rire. J'aime la personne que je suis devenue, et rien ni personne ne pourra me faire changer d'avis.
Néanmoins, comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas toujours fait preuve d'indifférence face aux critiques. Au primaire, les brimades de mes camarades me blessaient beaucoup. On me répétait souvent que j'étais laid, que je louchais… J'ai toujours été conscient de mes défauts. Avec mes grosses lunettes, mes prunelles tremblantes aux reflets violets, je pensais être un monstre… Ma maladie me déplaisait beaucoup, au début. Aujourd'hui, j'en ai fait une force. J'adore cette différence qui me rend unique. Certes, il y a toujours eu des inconvénients qui ne disparaitront jamais. Mais si petit je pleurais parce que je ne pouvais pas aller dehors en plein soleil, aujourd'hui, je ne fais que râler et tromper le temps en me couvrant de la tête aux pieds.
Sauter deux classes pour que je sois au niveau des autres élèves n'a évidemment rien arrangé. Les grands étaient d'autant plus cruels avec moi, mais dès lors que j'ai trouvé Léa et Érode – notre ami de l'époque duquel je n'ai plus aucune nouvelle à présent –, je me suis senti mieux. Je n'ai jamais eu besoin d'être entouré de dizaine d'amis. Un ou deux fidèles m'a toujours suffi.
✾ Là, c'était à la fin du collège, n'est-ce pas ? Regarde, j'étais triste car tu nous quittais…
✾ Oui, ça doit être ça. Ensuite, je suis parti à Mésoé pour suivre ma formation d'éleveur. Je n'avais que treize ans et demi, c'est fou… Et là… Ah, il l'a gardée, celle-là ! Regarde-moi cette tête : c'est Tobias. Il a bien changé, hein ? Hmm. J'étais déjà fou de lui.
✾ On était déjà sorti ensemble, non ? Il me semble… Oh, ce n'était pas bien glorieux. À peine un bisou. En fait, ta véritable première fois, ça a été avec lui.
✾ Il… Semblerait, oui. J'avais seize ans. Ce stage pour la dernière année d'études a été vraiment très instructif ~
Je crois qu'elle m'a tapé, quand je lui ai dit ça. Elle m'en a toujours un peu voulu de m'être laissé allé dans les bras de ce garçon plutôt que dans les siens. Elle voulait être la première… Mais mon départ pour Isslot a tout chamboulé. C'est la formation qui m'a envoyé là-bas, dans l'exploitation d'un vieil éleveur de moumouton qui était aussi pépiniériste. Je crois qu'il est mort peu après mon père… Dommage. C'était un homme bien.
Quelle a été ma surprise lorsque j'ai découvert que je n'étais pas le seul stagiaire ! Je n'ai jamais eu aucun apriori alors Tobias m'a tout de suite beaucoup plu. Il semblerait que ça ait été réciproque.
Nos débuts ont été particulièrement… Stressants. Dans le Septrion, il faut apprendre à se cacher pour mener ce genre de relation. Ça n'a pas pour autant gâché notre première fois. Nous dormions dans la même chambre, de tout façon. Ça a été simple comme bonjour… Du moins, à mettre en place.
Je suis toujours un peu pudique, au début… Alors la première fois… Elle a été des plus angoissantes. Je me souviens encore de la douceur de sa peau, de tout les baisers qu'il a déposé dans mon cou pour m'aider à me détendre. Inoubliable. Je chéris ces souvenirs et ne m'en séparerai jamais.
Je crois que ces sentiments, si forts à l'époque, resteront toujours entre nous. Ils nous lieront à jamais, d'autant que nous avons gardé d'excellents rapports. C'était le deal.
Nous savions en nous lançant dans cet amour interdit que nous ne pourrions pas rester ensemble. Il fallait que je retourne à Euranie. Mais nous nous sommes séparés en douceur, en espaçant nos lettres… Cette histoire a été d'une douceur sans pareille.
Mon père a su pour nous deux dès que je suis rentré. Il en a souri. Je l'ai toujours su ouvert, alors je ne me suis pas inquiété. C'est sans doute pour pérenniser cet amour de jeunesse qu'il a gardé cette photo de Tobias et moi d'ailleurs. La retrouver au beau milieu de cet album m'a fait tout drôle…

J'espère revoir mon éleveur préféré bientôt. Je lui apporterai sans doute quelques baies… Et puis, il est toujours ravi de revoir Prine.

✾ ✾ ✾

Cet album photo, une fois installé dans ma petite maison fraîchement construite avec l'argent de mon père et celui de notre vieille demeure vendue, je ne me suis pas contenté de le poser sur une étagère et de ne plus y toucher. Avant de passer mes premières semaines seul chez moi, je me suis procuré un polaroid. Rien d'extraordinaire : juste un appareil qui ferait l'affaire et me permettrait de poursuivre l'histoire.
De cette façon, j'ai eu l'impression de faire vivre mon père encore un peu. Oui, il vit à travers toutes ces vieilles photos… Et l'album, s'il a pris la peine de le constituer avec autant d'application, c'est pour que je le continue. Il est pour moi ; pour que je n'oublie jamais d'où je viens, jamais tout ce que nous avons vécu ensemble et séparément.
Mon père était très fier de me voir emprunter le même chemin professionnel que lui. Ce livre de souvenirs craque sous les clichés de son jardin, de cette passion qu'il entretenait avec tant d'ardeur. Mon père aimait la nature. Il la chérissait et ne pouvait pas vivre sans elle. Les pokémon plante et lui, c'était une véritable histoire d'amour. Comme moi, il avait été élevé avec eux… Et d'une certaine façon, j'ai été biberonné à cette vie bohème, à l'écart de la civilisation. Loin de l'agitation des villes, loin de cette pollution qui ne cesse d'enfler, ici, à Salva.
Je lui en suis infiniment reconnaissant. C'est ainsi que j'ai su m'intéresser aux choses essentielles, à la vie brute, telle qu'elle. C'est ainsi que je suis tombé amoureux de la faune et de la flore salviennes, que j'ai décidé de les faire perdurer coûte que coûte, de protéger cet environnement que j'aime tant.
M'isoler de la population thacienne a toujours été un de mes rêves les plus fous. Avoir pu le réaliser me rend tout les jours plus heureux. Tous n'ont pas compris. Certains ne comprendront jamais.
Tobias aussi a pensé que cette idée était saugrenue, au début. Lui qui aime toujours être en compagnie de ses amis a trouvé étrange que je veuille vivre loin des autres. Mais il a oublié quelque chose : je suis aussi un garçon particulièrement sociable. J'ai besoin de contact humain. Si je ne croise pas autant de monde que si j'habitais en ville, je rencontre tout de même de nombreux voyageurs. J'ai très vite trouvé intéressant de me signaler comme refuge. Un petit havre de paix au milieu des plateaux de borée. Je suis maintenant noté sur les cartes, les guides touristiques. Beaucoup ont déjà dormi sous mon toit : j'ai une chambre d'ami, plusieurs matelas pour accueillir ceux qui s'aventurent jusqu'à chez moi. Un repas, quelques discussions autour du poêle… C'est toujours un plaisir de rencontrer des gens venus des quatre coins de Salva.
J'aime faire de nouvelles rencontres. J'aime découvrir de nouvelles personnalités… Et si tous ne gardent pas contact avec moi après, certains l'ont fait, certains sont revenus. En cinq ans, j'ai noué des liens solides avec des gens que je n'aurai sans doute pas approché dans une autre situation.
C'est une fierté. Certains figurent d'ailleurs dans l'album. Je note leur nom en-dessous de leur photo, j'écris quelques souvenirs, quelques commentaires… Aux côtés des cultures de baies, de mes pokémon que j'immortalise souvent, des visages fleurissent ci et là.
C'est ma vie. Pavée de rencontres merveilleuses, pavée de voyages, aussi. Je ne reste pas sagement dans les plateaux à vendre mes baies et mes remèdes à un fournisseur. Je pars souvent dans les villes de Salva : il me suffit d'appeler un taxi volant, de lui demander de me porter où je le désire pour quelques jours… J'aime découvrir du pays, dialoguer avec des personnes d'origines, de cultures et d'éducations différentes. C'est tout simplement passionnant.

J'ai évidemment gardé contact avec Léa. Elle est venue me voir souvent après avoir déménagé. Tellement souvent que nous nous sommes laissés tenter par une nouvelle relation, fondée sur des espoirs naïfs, des sentiments forts qui ne se sont jamais vraiment éteints. On s'est aimé pendant un an et demi. Presque deux. Aimé à la folie… Ces soirées passées ensemble, nos corps qui se sont mêlés, ces excursions main dans la main… Je ne veux rien oublier de tout ça.
La rupture a été difficile. Oh, nous avons voulu tenir. Nous nous sommes désespérément accrochés l'un à l'autre… Mais il nous a fallu admettre que nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble. Nos projets d'avenir sont bien trop différents pour pouvoir converger… C'est malheureux, mais c'est comme ça.

Aujourd'hui, il ne me reste que notre amitié inébranlable. Je n'essaierai pas non plus de me remettre avec Tobias : il a fait sa vie, c'est à moi de faire la mienne. Si mon existence doit se résumer à mon travail, à mes pokémon, aux rencontres qui me marqueront, alors soit. Ce sera le cas.
Ce seront ces photos que j'afficherai dans mon album… Pas de partenaire, pas d'enfants. Des pokémon, la nature, les voyages, les baies, les gens… Pourquoi pas, après tout ?

Au fil des semaines, des mois, des années, j'ai appris à me conformer à ce que la vie accepte de me donner.
Arrêter de se prendre la tête, de m'apitoyer sur mon sort. Sentir, ressentir pleinement, sans tricher. Sans me fixer des objectifs inatteignables, sans nourrir des espérances vaines.
Rester moi-même et être heureux est déjà un désir audacieux.



Et sinon ?
QUI ES-TU DERRIÈRE TON ÉCRAN ?-

Un joli sobriquet ? Lelex  love it

Combien de printemps ? 19 pétales

Comment as-tu trouvé notre cher forum ? Ha-Ha !  romantic

T'en penses quoi ?  nani

Ton poké préféré ?  feeling good  & Lucario & Salarsen

Dis-moi, n'as-tu pas trouvé quelque chose de bizarre dans le règlement ?  buuh

(c) Reira de Libre Graph'


Syrius Al'Shams
Syrius Al'Shams
Pas de competences
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Pokédollars : 159
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Inventaire : - 2 Potions
- 4 Repousses
- Charme Chroma
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Syrius Al'Shams
Vagabond
Mer 22 Avr - 22:43   
Ouiiiii le +1 qui me permet de te poser mon petit message dégoulinant d'amour blush

J'aime déjà Garance. Déjà, j'aime beaucoup trop sa bouille. Merlin, c'est clairement l'un de mes crush et je regrette de ne pas pouvoir me le mettre dans la poche, celui-là. toimêmetusais Son caractère promet d'en faire un personnage super intéressant, qui sort des sentiers battus. C'est un petit coup de coeur en fait ... mais je tombe sous le charme de tous tes personnages donc tu ne dois même plus me croire à force ! Euhh

En tout cas j'ai trop hâte de lire la suite de ta fiche. Hâte toi de l'achever ma belle. grin
Ashley Li
Ashley Li
Pas de compétences
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Pokédollars : 54
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- 1 Master ball
- 1 Total Soin
- 2 Potions
– 1 jeton chance
- 4 repousses
- 5 dés d'or

- Oeuf mystère de Mitch
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Ashley Li
Civil
Jeu 23 Avr - 13:43   
Re-bienvenue ! blush

J'inaugure Ashley bicycle Et j'en profite pour te re-souhaiter la bienvenue ! Un nouveau petit perso' tout chou, j'approuve Merlin et le prénom aussi #Teamprénommixte

J'ai hâte d'en savoir plus sur ce petit et de le retrouver inrp d'ailleurs heart

Bon courage pour ta fiiiche blush
Garance Chesnel
Garance Chesnel
Pas de compétences
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Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Oeuf_s16
Pokédollars : 69
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : - 1 pokéball
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- 1 Plant Baie Oran
- 1 Plant Baie Pêcha
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Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_Badge_Roche_RFVF
Garance Chesnel
Éleveur
Jeu 23 Avr - 21:04   
Merci à vous deux, vous êtes adorables heart J'espère que ce perso va plaire et que je vais pouvoir faire plein de choses avec lui ~  heart1

J'annonce donc non sans un certain soulagement que j'ai enfin fini la fiche de mon TC ! cry love it Aaaah, excusez-moi, c'est l'émotion.

L'histoire est relativement courte par rapport à ce que je fais d'habitude, mais je la pense suffisante ~ Sysy d'amuur, à toi de me le dire golden heart Bonne lecture ~
Victini
Victini
Pas de compétences
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Miniature_494
Pokédollars : 3
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Ykz2
Inventaire : //
Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Ykz2
Victini
Pokémon Légendaire
Jeu 23 Avr - 23:19   

Félicitations !
tu es validé(e)~

Aaaah Garance, Garance .... je suis amoureuse. maais Tout en lui transpire la gentille, la bonté, la douceur. J'ai envie de le prendre dans mes bras et me câliner jusqu'à la fin de ma vie tellement ... tellement c'est un coup de foudre intense. heart Pourquoi tu me fais craquer sur tous tes personnages, hein ? C'est pô juste, j'ai envie de tous les garder rien que pour moi !!  cry

Bon, je divague, je divague. Cette fiche est un vrai petit bonbon, sucré et tout doux. Bon déjà, comme d'habitude, c'est superbement bien écrit. Tu maîtrises le je à la perfection, tu sais l'utiliser pour transmettre les émotions comme si c'était super simple. Je te jalouse un peu d'ailleurs, moi ce n'est absolument pas mon truc  sweat Mais sous ta plume, c'est ... aaaah, perfect.  heart 2

Garance m'a beaucoup touché. Il me paraît si sensible, si touchant - et pour autant, il ne se laisse pas abattre et se relève à chaque coups durs. En fait, sa situation familiale me rappelle un peu la Belle et la Bête ... Le père veuf, qui élève seul son enfant, et dont les centres d'intérêts le rend un peu bizarre aux yeux de la société - idem pour son enfant unique. Alors attention qu'une vilaine bête ne vienne pas enlever Garance (même si c'est censé bien se terminer eheh). :toimêmetsais: Ses relations avec Léa et Tobias sont toutes en tendresse et en douceur, Garance a eu la chance d'avoir deux relations très saines qui en font un garçon particulièrement ouvert. J'ai un coup de coeur pour chacun de ses Pokémon également, ils sont tous trop mimis et apportent beaucoup à Garance. C'est un garçon bien entouré même s'il apprécie sa petite solitude sur les Plateaux de Borées grin (attention d'ailleurs, les Minisange sont des petites terreurs, là-bas !!)

J'espère que tu t'amuseras beaucoup avec Garance et qu'il t'apportera la légéreté que tu recherchais avec ce personnage. En tout cas, de mon côté, c'est un grand oui le concernant ! blush

+ Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  Pok%C3%A9_Ball x1
+ Garance Chesnel ✾ All the flowers of the tomorrows are in the seeds of today  WSDPHVTB x1


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