Tales of Salva

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we all live under the same sun ▬ SYRIUS
Syrius Al'Shams
Syrius Al'Shams
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Pokédollars : 159
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Inventaire : - 2 Potions
- 4 Repousses
- Charme Chroma
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Syrius Al'Shams
Vagabond
Ven 6 Déc - 1:41   



Syrius Al'Shams

Nom :
Al'Shams

Prénom :
Syrius

Age :
20 ans

Orientation :
Pansexuel

Région natale :
Salva

Activité :
Dresseur

Lieu actuel :
Solem

Avatar :
Sphintus Carmen - MAGI

Équipe Pokémon :

we all live under the same sun ▬ SYRIUS Sprite_023_XY Khensit - niv. 12 Syrius a reçu Khensit à l'occasion de ses dix ans de la part de son grand-père maternel, alors que le Pokémon n'était encore qu'un oeuf. Il a veillé sur l'oeuf jusqu'à ce qu'il éclose, le gâtant d'une Abo femelle particulièrement caractérielle. Néanmoins, ils se sont vite liés d'amitié et depuis, Khensit quitte rarement les épaules de son Dresseur.
we all live under the same sun ▬ SYRIUS 68px-Miniature_Type_Normal_EB Ligotage
we all live under the same sun ▬ SYRIUS 68px-Miniature_Type_Poison_EB Dard-Venin
we all live under the same sun ▬ SYRIUS 68px-Miniature_Type_T%C3%A9n%C3%A8bres_EB Morsure

Inventaire :

Syrius possède évidemment tout un nécessaire de voyage : un gros sac à dos, une tente, un sac de couchage, un couteau-suisse et une petite lampe-torche. Il a également investi dans des chaussures de randonnées, histoire de couvrir de longues distances sans s'abîmer les pieds. Son frère Shaïm lui a aussi donné quelques potions, histoire qu'il ait de quoi soigner Khensit en cas de mauvais coup. Syrius n'est pas vraiment certain d'avoir tout ce qu'il faut mais ... il s'en rendra bien compte en voyageant !

we all live under the same sun ▬ SYRIUS Potion x 6

Qui es-tu ?

CARACTÈRE -
Si le célèbre adage dit « il ne faut pas se fier aux apparences », Syrius est la preuve que ce n'est pas toujours vrai. Comme le laisse deviner ses grands sourires, le garçon est quelqu'un de naturellement sympathique, toujours enclin à faire de nouvelles rencontres et à répandre le positif autour de lui. Son visage inspire la bienveillance, l'empathie – il est impossible de penser qu'il puisse être un mauvais garçon. Et à raison, puisque Syrius n'a jamais accompli quelque méfait que ce soit de sa vie. Bien évidemment, il a fait quelques erreurs d'enfant, quelques bêtises insouciantes, mais rien de bien méchant. Il ne s'est jamais bagarré de sa vie, malgré les nombreuses provocations qu'il a pu recevoir. Mais Syrius est un garçon profondément pacifique, qui refuse de lever les poings. Il estime que le dialogue peut régler toutes les discordes, à condition de bien vouloir écouter. Cette façon de pensée purement utopique a d'ailleurs agacé plus d'une personne, et nombreuses sont celles qui disent qu'il « vit dans le monde des Nounourson ». Mais Syrius croit en ses valeurs et en ses idées, qu'il n'hésite pas à répandre dès que l'occasion se présente. Après tout, tout serait plus beau si tout le monde s'écoutait et se respectait, non ?

Mais Syrius n'est pas un garçon tout blanc non plus. Forcément, il a malgré lui quelques préjugés. La faute à son environnement social, qui l'a influencé sans vraiment qu'il puisse lutter. Ainsi, même s'il ne ressent pas la moindre aversion pour les gens du Septrion, il ne peut s'empêcher de les considérer comme des personnes frigides, fermées et malpolies, qui se complaisent dans leurs contrées blanches et leurs tempêtes de neige. Bref, des personnes vraiment pas accueillantes, qu'il n'est pas forcément agréable de fréquenter. Malgré tout, le Septrion reste une curiosité pour Syrius, qui compte bien visiter le nord de Salva et valider ou non tout ce qu'il a pu entendre dessus. Son éducation veut aussi que Syrius soit habitué à avoir tout ce qu'il demande. La fortune de ses parents en a fait un garçon qui n'a aucunement conscience de la valeur de l'argent et qui a tendance à dépenser sans compter. Lorsqu'il veut quelque chose, il l'obtient, et ce très rapidement. Et quand ce n'est pas le cas, Syrius boude, s'agace – la patience n'est pas vraiment son fort, même s'il fait de son mieux pour corriger ce vilain défaut.

Néanmoins, Syrius reste un garçon généreux, qui adore offrir. Dès que l'occasion se présente, il n'hésite pas à donner, à gâter. C'est quelque chose qu'il aime beaucoup, et le garçon est particulièrement doué pour choisir des cadeaux vraiment idéals pour ses proches. En revanche, recevoir l'embarrasse énormément et peut facilement le mettre dans tous ses états. Syrius est un garçon sensible, qui passe d'émotions à d'autres en un claquement de doigt. Ainsi, il passe rapidement du rire aux larmes, puis des larmes à l'agacement. Cela dit, il en faut vraiment pour le mettre en colère, parce qu'il a une résistance énorme aux reproches et aux mauvais coups. Parfois, il est un peu rancunier, parce qu'il n'apprécie pas qu'on le prenne pour un imbécile. Mais ne comptez pas sur lui pour les coups bas – il assume toujours ses actions et confronte frontalement, ses émotions sous contrôle. Heureusement pour lui, il est un beau-parleur qui obtient très facilement gain de cause. Ces talents de comédien sont bien utiles pour se sortir de mauvaises passes, et Syrius n'hésite pas à se faire martyr pour s'attirer des bonnes grâces. Un véritable entourloupeur.

Mais malgré cette confiance solaire qui le caractérise, Syrius est également très fragile, surtout en amour. Depuis sa relation avec Leith, le meilleur ami de son frère, il a un peu plus de mal à tomber amoureux, à se laisser charmer. Réaliser qu'il aimait autant les filles que les garçons l'a beaucoup perturbé et s'il assume parfaitement ses préférences, il sait qu'il ne doit pas forcément les exposer. L'homosexualité n'est pas vraiment bien vu à Salva, malgré les consciences qui s'ouvrent petit à petit. Malgré tout, il compte se faire violence et agir comme véritable porte-parole de la cause. Syrius veut pouvoir aimer qui il veut – et il souhaite la même chose à tout le monde. Il sait que ça ne sera pas facile, qu'il en payera forcément les conséquences, mais il est prêt à porter ce fardeau. Cela dit, il n'est jamais retombé amoureux depuis qu'il a quitté Leith, comme s'il se sentait incapable d'aimer quelqu'un aussi fort à nouveau. Ainsi prend-t-il son temps, attendant le bon moment et la bonne personne … si tant est qu'elle arrive un jour.

Et Syrius compte sur son voyage pour museler afin tous ses sentiments négatifs qui s'accumulent en lui. Il veut visiter Salva, confronter des mentalités différentes, se faire son propre avis sur tout ce qu'on a pu lui dire jusque là. Il part sûrement trop confiant, très mal équipé, mais Syrius en a bien conscience – il sait que cela l'aventure plus enrichissante encore ! Sûrement va-t-il vite regretter sa précipitation … Mais c'est ainsi qu'est Syrius. Un garçon qui met constamment la charrue avec les Tauros. Un jeune adulte encore un peu gamin dans sa tête. Mais également un homme qui voyage pour découvrir Salva – et se découvrir lui-même.
PHYSIQUE -
Aucun doute à avoir : Syrius est bel et bien un Al'Shams. Et qu'il le veuille ou non, tout de lui - de la tête aux pieds - représente la noble lignée à laquelle il appartient. Il est le portrait craché de son père, de la même façon que ses deux frères. Comme s'ils représentaient, tous les quatre, la même personne à travers les âges. La représentation imagée d'une vie au fil du temps qui passe.

De ces caractéristiques physiques si significatifs, la moins distincte serait sa peau dorée. Comme la grande majorité des habitants de l'Austrée, Syrius a la peau foncée, basanée. Elle n'est pas noire comme celle des habitants de Rykaarde – elle est marron clair, d'un beige chaud, que certains s'amusent d'ailleurs à décrire comme « aussi lisse et gourmande qu'une tasse de chocolat chaud ». Une peau idéale pour résister aux rayons du soleil qui baigne l'Austrée dans une clarté aveuglante une grande majorité de l'année. La preuve-même de son appartenance au peuple du Sud, grande fierté de sa famille et de leurs ancêtres. Pourtant, Syrius envie parfois l'épiderme clair de leurs voisins du Septrion. Il est particulièrement sensible à la pâleur de leurs visages, si semblables aux poupées qu'ils fabriquent dans leurs montagnes enneigées, ainsi qu'à leur apparente fragilité factice. Parfois, il lui arrive de se demander à quoi il aurait bien pu ressembler, s'il était né dans le Septrion et non dans l'Austrée. Serait-il aussi pâle que les autres ? Un peu plus foncé ? D'un beige clair, quelque peu rosé ? Cela peut sembler un peu étrange comme question … mais Syrius se l'est posée plus d'une fois au cours de sa vie.

S'en suit le blanc immaculé, parfait, de ses cheveux. Nul ne saurait dire d'où ce gène provient, mais il se transmet depuis des générations, et à tous les enfants sans exception. Rida, la mère de Syrius, a pourtant une chevelure ébène, aucun noire que le plumage d'un Corvaillus. Mais aucun de ses fils n'en a hérité – comme le veut l'héritage des Al'Shams. Petit garçon, Syrius s'est très souvent demandé pourquoi il n'avait pas la chevelure noir, bien que terne et légèrement grisée, de son grand-père. Pendant une période, il rêvait même de se réveiller un matin avec une nouvelle couleur de cheveux. Il a hésité, à un moment de son adolescence, de se laisser tenter par une coloration. Il en avait aperçu une pleine rangée sur le marché, arrivage soi-disant exceptionnel de Kalos où la mode ne connaît pas la moindre limite. Pendant de longues minutes, son regard a dérivé sur les teintes tantôt classiques, tantôt extravagantes. Ses parents n'auraient jamais accepté cela – et c'est ce qui rendait la tentation plus forte encore. Mais Syrius n'a pas cédé, et jamais ses cheveux n'ont subit la moindre coloration. Il se contente de les faire couper lorsqu'ils deviennent un peu embêtants, lorsqu'ils tombent devant ses cheveux ou descendent trop bas dans sa nuque. Il apprécie cependant une certaine petite longueur, histoire de les attacher lorsqu'il fait trop chaud. Il a essayé, une fois, une coupe très courte – et il a détesté. Cela dit, Syrius ne s'embête jamais vraiment avec sa coiffure. Il se contente du strict minimum, ce qui a toujours profondément agacé sa mère. Mais cette allure naturelle, un peu désinvolte, est ce qui le caractérise le mieux.

Dernier point commun avec son père et ses frères : ses yeux verts. Deux jades profondes dont l'éclat  ressort mieux que jamais sur sa peau basanée. Deux pierres précieuses au milieu de son visage ni totalement rond, ni vraiment ovale. Surmontés de fins sourcils blancs, ses yeux sont expressifs, bavards. Syrius n'est pas le genre de personne à cacher ses sentiments, et son regard parle souvent pour lui. Au fond de ses iris brûlent toutes sortes d'émotions : la joie, la colère, l'amour, la passion, l'agacement. Il suffit de croiser son regard pour deviner, sans peine, ce qu'il pense. Bien sûr, Syrius en a conscience et dans les situations adéquates, il sait plus ou moins se retenir. Dans ces moments-là, il a le regard fuyant, il fait mine de s'intéresser à quelque chose d'autre. Il ne parvient pas toujours à demeurer discret, mais ce n'est pas un garçon qui s'embarrasse facilement – ainsi n'hésite-t-il pas à toiser les personnes qu'il n'apprécie guère ou de faire peser ses iris jades sur celles qui lui plaisent. Il faut bien avouer qu'il a un regard plaisant, rendu plus charmant encore par ses cils blancs, épais, qui papillonnent régulièrement, tic qu'il possède depuis sa plus tendre enfance.

Pour le reste, Syrius est un garçon assez banal. Il se hisse difficilement au mètre soixante-dix, ce qui n'est pas vraiment grand pour un homme. Il n'est pas bien musclé, non plus – pousser de la fonte, faire des abdominaux ou courir pendant des heures n'ont jamais été ses loisirs favoris. C'est à peine s'il participait aux cours d'éducation physique à l'école, trouvant toujours une bonne excuse pour s'épargner cette peine. Heureusement, son organisme n'est pas du genre à stocker de la graisse, parce que Syrius est plutôt gourmand, particulièrement friand de sucre. Ses frères le comparent fréquemment à un Rongourmand, parce qu'il a les joues naturellement rondes et un peu potelées, le genre que les petites mamies adorent pincer. Concernant sa posture, Syrius se tient plutôt droit, la tête haute, comme il l'a apprit au cours de son enfance. Il est mal venu d'un Al'Shams de regarder ses pieds le dos voûté. Pendant quelques mois de sa vie, il a eu droit à de véritables cours de bienséance. De ce fait, il a parfois des gestes très amples, réfléchis et gracieux. Il n'est pas au point de lever le petit doigt lorsqu'il attrape un verre, mais Syrius a des manières, et des bonnes. Un vrai garçon de bonne famille.

Si Syrius se distingue par son physique, il en demeure très classique concernant ses vêtements. Il est particulièrement adepte des tenues simples, légères, qui ne le couvrent pas trop. Comme la plupart des habitants de l'Austrée, il ne s'embarrasse jamais de vêtements inutiles qui pourraient lui tenir chaud. La plupart du temps, il porte des tuniques légères, blanches, et d'excellentes qualités. Le tout avec des sandales à lacets, qui remontent le long de sa cheville et de son mollet. Une tenue pour le moins simple, mais qui trahi son appartenance à une famille riche. Sinon, il se contente de pantalon simples, fluides – il lui arrive de mettre des jeans, mais ce n'est absolument pas ce qu'il préfère, trouvant ce type de matière trop serrée et raide pour qu'il se sente à l'aise dedans. En vérité, les seules frivolités de Syrius sont les bijoux. Il est apprécie énormément l'or, qu'il porte régulièrement que ce soit en grosses boucles d'oreilles, en colliers ou même en bagues. La plupart des bijoux qu'il possède appartiennent d'ailleurs à son grand-père, et ont une valeur inestimable à ses yeux.
HISTOIRE -
S'il y a bien une chose à savoir concernant les Al'Shams c'est que, malgré la lâcheté insolente du Maharadja Moabdar – instigateur de la haine envers le Septrion -, ils sont fiers de leur lignée et du sang bleu qui coule dans leurs veines. Ainsi se considèrent-ils supérieurs aux autres et en droit de régner sur eux, détenteurs d'un pouvoir dont nul autre ne peut se vanter. Ils siègent donc tout en haut de Solem, au plus proche du Soleil dont ils tiennent le nom, tels les divinités de cette cité dorée.

Abbas et Rida Al'Shams ont toujours eu tout ce qu'il fallait pour être heureux. Une richesse incommensurable. Une maison perchée sur les sommets de Solem. Deux fils extraordinaires, en très bonne santé. Ainsi n'attendaient-ils plus rien de la vie, parfaitement heureux dans leur opulent et leur luxueux quotidien. Et pourtant, un nouvel arrivant vint arrondir le ventre de Rida, sans que cela ne soit vraiment prévu. Cette grossesse inopinée fut le sujet de longs débats avec monsieur, ce dernier ne voyant pas l'utilité d'un troisième enfant, alors que madame entrevoyait l'espoir d'enfanter une petite fille à marier. Aux termes de longues discussions, c'est Rida qui obtint finalement gain de cause. Et bébé put ainsi continuer à se développer sereinement au creux de son ventre.

Et pourtant, lorsque le grand jour arriva, ce n'est pas une fille que les sage-femmes allongèrent sur la poitrine de Rida, mais un garçon. Un petit homme braillard qui montra toute les difficultés du monde à attraper le sein. Un mâle qu'elle ne pourra pas marier à un autre pour en obtenir quelques bénéfices. Un petit gars sans la moindre valeur, sans la moindre utilité.

C'est ainsi que Syrius vint grossir les rangs des Al'Shams, après Ayman et Shaïm. Un troisième garçon que ni Abbas, ni Rida ne désiraient vraiment. Ainsi le confièrent-ils à Mahdi, le père de Rida, afin qu'il s'occupe de ce bambin de trop. Pour ne pas s'embarrasser à lui donner le sein, madame tirait son lait et le congelait. Madhi n'avait donc plus qu'à faire réchauffer le breuvage pour nourrir le nourrisson. Il aurait pu s'insurger d'une telle réaction, d'un tel rejet de la part de Abbas et Rida mais … Madhi savait qu'il était inutile d'essayer de les raisonner. Ainsi prit-il sa mission à cœur, prenant soin de Syrius avec tendresse, couvrant ce petit être de tout l'amour qu'il était capable de donner.

Les premières années de la vie de Syrius ne se passèrent donc pas dans l'immense demeure des Al'Shams, mais dans le petit annexe où logeait Madhi. Si ce logement était bien plus modeste, il offrait le confort nécessaire pour le vieil homme et son petit-fils. Ce dernier grandissait vite, trop vite aux yeux de Madhi qui voyait le bébé devenir bambin, puis le bambin devenir petit garçon. A trois ans, Syrius était déjà vif et intelligent. Il reconnaissait les couleurs, les chiffres, les Pokémon, les textures. Son vocabulaire n'était pas bien varié, mais suffisant pour que Madhi comprennent ses demandes et ses besoins. Syrius passait des heures et des heures à s'amuser avec Okhan et Kaht, les Arbok de Madhi. Lorsque le vieil homme devait s'absenter l'histoire de quelques instants, il confiait son petit-fils à ses Pokémon sans la moindre appréhension. Parfois, Syrius était un peu brusque, et Okhan y laissa beaucoup d'écailles. Mais jamais les deux Pokémon ne se montrèrent violents envers l'enfant. Au contraire, ils n'étaient que douceur et patience, apprenant au petit garçon à faire attention, à contrôler ses gestes. Une éducation certes étrange, mais réellement bénéfique pour Syrius.

De temps à autre, Syrius recevait la visite de ses frères. Ayman, âgé de quinze ans, se contentait souvent de le regarder sans rien dire, comme on observerait un petit animal curieux. Shaïm, du haut de ses treize ans, le prenait dans ses bras et le faisant tournoyer, amusé par ce jouet vivant. Quand les aînés allaient un peu trop loin avec le benjamin, Okhan et Kaht les faisaient fuir. Ils leur suffisaient de siffler un peu fort pour que les deux adolescents prennent leurs jambes à leur cou. Et quand il voyait Ayman et Shaïm s'en aller en riant fort, Syrius se demandait bien ce que ces deux individus pouvaient bien lui vouloir.

Syrius s'apprêtait à souffler sa sixième bougie lorsque son grand-père s'effondra pour la première fois. Ils dînaient tranquillement sur la terrasse, appréciant la cuisine de Solem lorsque le vieil homme tomba de sa chaise sans crier gare. Okhan et Khat furent les premiers à réagir, s'enroulant autour de leur Dresseur dans des sifflements paniqués. Syrius, lui, se hâta d'alerter les quelques employés de la demeure principale. En pleurs, en pleine crise de panique, le petit garçon eut toutes les peines du monde à se faire comprendre. Heureusement, Rida qui passait par là comprit aussitôt le problème. Mahdi fut aussitôt prit en charge par une ambulance qui l'emmena droit aux urgences, afin qu'il reçoive rapidement les soins nécessaires. Rida accompagna même les secours, laissant un Syrius perdu, terrifié au beau milieu des beaux jardins de la propriété. C'est Shaïm qui vint le chercher, prenant sa petite main dans la sienne et le tirant à sa suite dans les couloirs de la maison, jusqu'à une chambre plus grande encore que la maison de Mahdi. Là, dans les bras de son grand-frère, Syrius, épuisé, s'endormit pour la première fois dans la maison qui l'avait vu naître.

Mahdi resta hospitalisé pendant plus d'une semaine. D'après les médecins, il souffrait d'hypertension artérielle pulmonaire. S'il existait de bons traitements, ils n'étaient pas encore très répandu à Salva – pour s'en procurer, il fallait les faire venir de Kalos ou d'Unys. Inquiète quant à la santé de son père, Rida exigea donc que le vieil homme emménage dans la résidence principale, à proximité du personnel à même de le prendre en charge en cas de rechute. Néanmoins, intégrer Mahdi revenait à intégrer Syrius. Ainsi le petit garçon fut-il gratifié d'une chambre aussi immense que celle de Shaïm, à proximité cependant de son grand-père. La transition ne fut néanmoins pas évidente pour Syrius. Il quittait la petite maisonnette dans laquelle il avait toujours vécu pour rejoindre cette demeure qu'il s'était contenté d'observer de loin jusqu'à maintenant. Il rejoignait cette famille qui était la sienne … sans vraiment l'être. Lorsqu'il croisait Abbas ou Rida dans les couloirs, c'était à peine si ses prétendus parents lui adressaient un regard. Ayman également, ne faisait pas plus attention à lui que cela, bien trop occupé par ses études. Seul Shaïm lui donnait un peu d'attention. Bien que son aîné de dix ans, il prenait le temps de discuter avec son petit-frère et même, parfois, de jouer avec lui. Mais Syrius ne désirait que la compagnie de son grand-père. Alors lorsque ce dernier se sentait bien, ils se promenaient des heures et des heures dans les jardins de la propriété, accompagnés par Okhan et Kaht qui ne quittaient plus leur dresseur d'une écaille. C'était dans ces moments-là que Syrius se sentait réellement heureux – en compagnie des trois êtres qu'il aimait, et qui l'aimaient.

Mais Mahdi fatiguait. Il devenait difficile pour lui de trop marcher ou même de faire l'école pour Syrius. Alors Rida prit la décision d'inscrire son fils à l'école primaire de Solem. Une décision qui chamboula le quotidien du petit garçon, habitué à passer ses journées entières avec son grand-père. C'est l'une des employées des Al'Shams qui l'emmena pour son premier jour. Syrius se retrouva alors devant une vingtaine d'enfants assit à des bureaux, leurs regards curieux rivés vers lui. Mais il ne s'était pas laissé impressionner, se présentant aux autres enfants sans bégayer, sans les fuir du regard. Et il fut accueilli avec beaucoup de plaisir parmi eux, se faisant très rapidement une place dans la classe. Bientôt, les enfants le désignèrent comme le chef de leur petit groupe, tant Syrius respirait la confiance en lui. Pour la toute première fois de sa vie, Syrius ressentait ce que c'était d'être accepté, d'être jugé avec tant de valeur. Ainsi, l'école qu'il appréhendait tant devint son fief, son petit royaume sur lequel il régnait avec une profonde fierté. Et les autres enfants l'acclamaient, le considéraient avec tant de sincérité qu'il ne pouvait douter de l'amitié qui les liait tous.

Mais tout ça n'était que de la poudre aux yeux. Une pièce de théâtre. Si ces enfants l'aimaient tant, ce n'était pas par sincérité. Leurs parents avaient apprit qu'un Al'Shams avait rejoint l'école. Et ils y avaient aperçu un moyen de baigner dans leurs privilèges. Alors tous avaient ordonné à leurs enfants de devenir amis avec Syrius. D'en faire la coqueluche de l'école. De le faire se sentir spécial, adulé. Et les gamins, obéissant sagement à leurs parents, avaient joués leur rôle à la perfection. Tout le monde aimait Syrius – et Syrius aimait tout le monde. Il invitait même régulièrement ses petits camarades à passer l'après-midi chez lui, dans la maison de Mahdi réhabilitée en salle de jeu. L'occasion pour ces enfants de bonnes familles de bien se faire voir de monsieur et madame Al'Shams – les petites filles surtout, dont les mères rêvaient de les voir mariées à ce troisième héritier du Maharadja. Mais Syrius ne se doutait de rien. Il se contentait d'être heureux.

Syrius n'avait que neuf ans lorsqu'il a vécu son premier deuil. En rendant visite à Mahdi un beau matin de printemps, il trouva son grand-père en larmes. Et, allongé sur lui, inerte, un Okhan vide de vie. D'abord, le jeune garçon n'a pas comprit. Alors le vieil homme lui a expliqué que le Arbok était arrivé à un âge avancé et que, dans son sommeil, il s'était éteint, rejoignant le ciel. Syrius s'était mit à pleurer s'en même sans rendre compte, caressant les écailles ternes de ce Pokémon ayant toujours veillé sur lui. Ils l'avaient alors enterré sous l'un des lauriers des jardins. Le Arbok adorait se prélasser sous l'ombre de ce buisson des heures durant. Kaht était restée allongée des jours entiers devant la tombe de son ami de toujours, inconsolable. Et Syrius s'asseyait de temps en temps à côté d'elle, partageant sa peine, caressant sa coiffe dorée sans dire le moindre mot. Il n'y avait malheureusement rien à faire pour elle – si ce n'est la soutenir et la couvrir d'amour.

Les jours suivant le décès de Okhan, Syrius ne parvenait pas à se concentrer à l'école. Il pensait constamment au Arbok, et à la pauvre Kaht. Les autres enfants avaient beau essayé de lui occuper l'esprit, rien n'y faisait. Même l'arrivée de son anniversaire ne parvenait pas à le rendre un petit peu plus joyeux. Mahdi insista pourtant pour organiser un petit quelque chose, quémandant à sa fille un beau repas pour les dix ans de Syrius. Et Rida se plia à ses exigences, malgré son manque évidemment de bonne volonté. Ainsi, le soir de son anniversaire, la table était recouverte de mets délicieux dont Syrius raffolait. Il se força à faire bonne figure, à paraître heureux devant sa famille, mais le cœur n'y était pas vraiment. Jusqu'à ce que Madhi ne lui donne un paquet ovale, surmonté d'un nœud violet. Sa curiosité piquée face à un présent d'une telle forme, Syrius avait délicatement déchiré le papier cadeau, découvrant avec stupeur un œuf beige tacheté de verts pâles. Son grand-père n'avait même pas eu besoin de lui expliquer, le jeune garçon avait parfaitement compris : il s'agissait d'un œuf de Okhan et Kaht. Il comprenait mieux pourquoi la femelle Arbok était si malheureuse – elle aurait voulu que Okhan connaisse leur petit. Mais en voyant Syrius tenir délicatement l'oeuf contre son torse, Kaht était venue s'enrouler tendrement autour de lui, lui témoignant un amour si fort que même Ayman avait laisser échapper quelques larmes.

Dès lors, Syrius consacra toute son énergie à prendre soin de l'oeuf. Il l'avait installé sur un coussin moelleux et enroulé dans un plaid doux afin qu'il soit au chaud. Si Kaht gardait un œil sur son œuf, elle faisait aveuglément confiance à Syrius et le laissait faire sans jamais intervenir. Pour le garçon, partir pour l'école était devenu très compliqué. Il craignait tant de rater l'éclosion qu'il se ruait dans sa chambre dès qu'il revenait chez lui. Ainsi donnait-il moins d'attention à ses camarades d'école, dont la plupart avait mit fin à leur petit manège. Ils restaient amis avec Syrius, mais ne cherchait plus à se mettre dans ses petits papiers – ils grandissaient, comprenaient et commençaient tous à faire leurs propres choix. Ce qui était bien plus sain pour chacun d'entre eux. Désormais, plutôt que d'insister pour aller chez Syrius, ses camarades prenaient des nouvelles de son œuf, lui demandait comment ça se passait. Et heureux de pouvoir partager cette expérience avec eux, Syrius répondait à la moindre de leurs interrogations. Naquit donc de réelles amitiés entre Syrius et ses camarades – peu lui importait de ne plus être la coqueluche de l'école. Il était bien trop heureux de pouvoir discuter de tout et de rien, sans avoir l'impression d'être quelqu'un d'important. Trop heureux d'être devenu, en fin de compte, un enfant comme les autres.

C'est au beau milieu de la nuit que son œuf décida d'éclore. Réveillé par un bruit de coquille qui se fend, Syrius s'était jeté hors de son lit pour assister au grand événement. Les yeux grands ouverts, éclairé par la lumière blafarde de sa lampe de chevet, il observa de longues minutes durant le jeune Abo venir à bout de sa coquille, alternant coup de tête et coup de queue pour s'en libérer. Et aussitôt, le Pokémon nouveau-né s'était laissé glisser dans les bras de Syrius, sa langue rose s'agitant sous son nez. Émerveillé par ce qu'il venait de voir, le garçon resta bêtement immobile pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que le Abo ne morde le bout de son nez, le sortant de sa torpeur. Et alors, fou de joie, il s'était élancé dans les couloirs pour rejoindre la chambre de son grand-père. Il était deux heures du matin et pourtant, Mahdi a accueilli un Syrius tout excité dans son lit, partageant avec lui la joie de rencontrer le nouveau membre de leur famille. Ainsi, Khensit devint la meilleure amie de Syrius.

Les années passèrent et Syrius fréquenta le collège, puis le lycée. S'il s'était toujours montré assidu dans ses études, son entrée en terminale marquait le début d'un ennui profond dans son esprit. Il ne prenait plus le même plaisir à apprendre de ses professeurs. Il ne s'amusait plus vraiment avec ses amis. Même ses conquêtes, nombreuses, ne réveillaient plus aucun intérêt en lui. Il lisait les lettres d'amour posées sur son bureau sans vraiment s'y intéresser, prenant cependant toujours la peine de répondre à la fille en question. Pourtant, Syrius avait toujours aimé la compagnie des demoiselles. Très tôt, elles ont commencé à lui tourner autour, à lui arracher des baisers. Il avait même eu sa première fois à quinze ans, pendant un voyage scolaire. Mais tout cela l'ennuyait maintenant. Il réalisait que tout ce qu'il avait entreprit jusqu'à maintenant concernant ses études ne l'intéressait plus du tout. Il s'était concentré sur une filière économique et politique, histoire de prétendre à un haut poste qui rendrait ses parents fiers. Mais ce n'était absolument pas ce qu'il désirait faire. Depuis peu, il se passionnait pour la photographie. Il avait trouvé un vieil appareil photo dans les affaires de Shaïm et ne cessait de photographier tout ce qu'il voyait.

Et ses modèles favoris, c'étaient évidemment les Pokémon. Il ne cessait jamais de prendre des clichés de Khensit, qui prenait la pose avec beaucoup de plaisir. Et puis, une après-midi d'été, Shaïm était rentré à la maison accompagné de l'un de ses amis. Ils avaient disputé un combat Pokémon dans les jardins, sous les yeux admiratifs de Syrius. Et alors, il avait dégainé son appareil photo, immortalisant ce duel dans la pellicule, prenant un plaisir fou à capturer chaque attaque, chaque mouvement. Après développement, ses photographies se révélèrent quelques peu maladroites, parfois un peu flou, mais pour une première, Syrius s'estimait bien fier. Shaïm et Leith – le fameux ami – insistèrent même pour les voir et félicitèrent tous les deux l'adolescent pour son travail. Ainsi Syrius commença-t-il à photographier tous les combats Pokémon auxquels il assistait. Petit à petit, il affinait ses techniques, savait reconnaître le bon moment pour appuyer sur le déclencheur. Bien vite, on le retrouva sur son ordinateur à apprendre comment jouer avec la lumière, les couleurs, les perspectives. S'améliorer était devenu sa priorité. Enfin, il avait trouvé quelque chose qui le faisait vibrer.

Et pour un travail plus qualitatif encore, il lui fallait un meilleur appareil. Ainsi Syrius s'était-il commandé un appareil photo hors de prix, un modèle réputé pour ses qualités d'image et ses nombreuses options. A peine reçu que l'adolescent le déballait avec hâte, se pressant de harceler Shaïm et Leith pour qu'ils combattent. Armé de son nouveau jouet, Syrius s'était éclaté tout le duel durant, prenant des photographies folles des Pokémon en pleine action. Photographies qu'il prenait plaisir à montrer à ses aînés, afin qu'ils constatent eux-mêmes de son talent. Néanmoins, Abbas ne voyait pas cette nouvelle passion d'un bon œil. Syrius négligeait considérablement ses études pour s'adonner à sa passion, et ce n'était absolument pas ce que son père attendait de lui. Ainsi le convoqua-t-il dans son bureau et n'hésita-t-il pas à user de mots durs, percutant, pour que Syrius comprenne la leçon. C'est la mort dans l'âme que l'adolescent avait ensuite rejoint sa chambre, abandonnant son appareil photo sur sa table de chevet pour se plonger dans des formules compliquées et des textes de loi indigestes.

Depuis ce jour, Syrius entendait de nombreux bruits de couloir. Comme quoi il ne valait pas autant que ses frères. Qu'il devrait prendre exemple sur eux. Qu'il était le raté de la famille, la cinquième roue du carrosse. Et malgré tous ses efforts pour ne pas écouter ces rumeurs, chacune d'entres elles perçaient son cœur. Et puis, un jour, ce fut trop – il avait entendu sa propre mère dire à l'une de ses amies que Syrius n'était qu'un bon à rien feignant qui ne méritait même pas de s'appeler Al'Shams. Toute cette haine contre lui, Syrius ne la comprenait pas. Toute sa vie durant, il avait fait de son mieux pour plaire à ses parents. Pour leur prouver qu'il valait la peine qu'on s'intéresse à lui. Mais quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, ce n'était pas suffisant. Il ne serait jamais aussi bien que Ayman et Shaïm. Il vivrait dans leur ombre perpétuelle, sans jamais exister par lui-même. Et cette réalisation fut terrible, douloureuse. Tant et si bien que Syrius avait décidé de se réfugier dans l'ancienne maisonnette de Mahdi pour pleurer toutes les larmes de son corps. Il ne comprenait pas. Que faisait-il de mal ? Il étudiait la politique et les finances, comme ils l'avaient demandé. Il avait arrêté la photo, comme ils l'avaient demandé. Il faisait de son mieux pour être à la hauteur, pour faire honneur aux Al'Shams. Mais tout ce qu'il faisait ne semblait absolument pas suffire.

Et tandis qu'il se laissait aller à sa peine, Leith – qui avait entendu ses sanglots – vint s'asseoir à ses côtés. Visiblement, il était au courant de tout ce qu'il se disait, sûrement que Shaïm lui en avait parlé. Pendant de longues minutes, il avait essayé de le consoler, de le rassurer. Mais Syrius l'entendait à peine – Leith était le meilleur ami de Shaïm. Lui aussi, il devait le voir comme « le petit frère » et pas comme « Syrius ». Et pourtant, à force de l'écouter parler, Syrius s'était petit à petit calmé. Ses tremblements cessèrent, ses larmes s'apaisèrent. Puis Leith avait tiré un mouchoir de sa poche, pour qu'il s'essuie le visage. Malgré sa gorge serrée, Syrius avait balbutié un petit remerciement. Leith s'était ensuite levé, conseillant à Syrius de reprendre la photo avait de le laisser se remettre tranquillement de ses émotions.

Et Syrius décida de suivre ses conseils. Puisque ses parents n'étaient jamais satisfaits même lorsqu'il obéissait … Alors autant ne pas obéir et faire ce qu'il aimait. S'il continua de se montrer un minimum sérieux dans ses études, il reprit la photographie avec ferveur. Et cela sembla plaire à Leith, qui lui proposait souvent son Némélios comme modèle. Ainsi commença-t-il à fréquenter Leith de plus en plus souvent, appréciant sincèrement qu'il l'estime ainsi à sa juste valeur. Lorsque Shaïm n'était pas occupé à l'arène, il disputait avec plaisir quelques combats amicaux avec son meilleur ami afin que Syrius puisse s'adonner pleinement à sa passion. Et puis, Leith commença à venir sans Shaïm. Il rejoignait Syrius dans la petite maisonnette, où il avait établi son repère et affichait ses meilleurs clichés sur les murs. Leith les contemplait souvent, admirant le talent de Syrius, le félicitant pour son travail. Et l'adolescent appréciait sincèrement sa compagnie, heureux de constater que Leith pouvait être l'ami de Shaïm, mais également le sien.

Pourtant, Leith posait sur Syrius des regards qu'il ne destinait jamais à Shaïm. L'adolescent avait apprit à voir ce genre de petit détail, devenu fin observateur depuis qu'il s'était mit à la photographie. Néanmoins, il ne saisissait pas encore l'importance et l'intensité de ces regards. Il se contentait toujours de sourire à Leith en réponse, estimant qu'il s'agissait-là de la meilleure chose à faire. Mais petit à petit, un drôle de sentiment commença à poindre dans sa poitrine. Lorsque Leith le rejoignait, son cœur battait la chamade. Parfois, il s'empourprait sans aucune raison, ou se sentait étrangement mal à l'aise lorsque Leith était trop près de lui. Son parfum le rendait ivre, désireux de plonger son nez dans ses cheveux et de ne jamais s'en défaire. Jamais il n'avait ressenti cela auparavant, pas même pour les filles avec lesquelles il avait fait l'amour. Et ressentir ce genre de chose pour un homme … c'était aussi excitant qu'effrayant. Parce que Syrius savait que l'homosexualité était très mal vue à Salva. Que ce n'était pas considéré comme quelque chose de normal, de naturel. Et pourtant, les sentiments qui agitaient son cœur étaient tout à fait sincères, sans le moindre artifice. Que devait-il comprendre, alors ? Que ce qu'on disait était faux ? Que l'attirance ne dépendait absolument pas des sexes ? Que l'amour pouvait naître entre n'importe qui ?

Ces questions torturèrent Syrius pendant de longs jours. Perturbé par ce qu'il ressentait, il fuyait Leith comme la peste, craignant qu'il remarque son mal aise nouveau. Syrius en avait bien conscience désormais : il aimait Leith. Il l'aimait comme il n'avait jamais aimé personne. Il avait envie de le prendre dans ses bras, de s'accrocher à sa bouche et le couvrir de tendresse. Mais il ne le pouvait pas. C'était interdit. Leith était le meilleur ami de Shaïm. Il ne pouvait pas faire une chose pareil. Ils ne pouvaient pas s'aimer.

Ainsi décida-t-il de mettre le plus de distance possible entre Leith et lui. Syrius espérait que, à force de le fuir, Leith arrêterait de venir le voir. Et son stratagème fonctionna parce qu'au bout d'une semaine, le jeune homme ne pointa plus le bout de son nez. Les seules fois où Syrius l'apercevait, il était en compagnie de Shaïm, et c'était pour le mieux. Il lui fallait étouffer ses sentiments dans l’œuf s'il ne voulait pas prendre la tête. De ce fait, lorsqu'il retourna enfin dans son petit refuge, il était persuadé de ne pas y trouver Leith. Pourtant, le jeune homme était là, debout au milieu des photographies accrochées à des fils tendus, les admirant avec sincérité. Syrius avait bien tenté une retraire discrète, mais c'était sans compter sur Khensit qui siffla de bonheur en apercevant Leith. Elle l'avait toujours apprécié et ces jours de séparation l'avait visiblement bien ennuyé. Repéré, Syrius n'avait eu d'autres choix que confronter Leith qui, évidemment, désirait connaître les raisons de son comportement. Questions légitimes auxquelles Syrius ne put répondre, terrorisé. Il se contenta de laisser ses larmes montées à ses yeux, se décomposant pour la deuxième fois devant ce garçon qui réveillait tellement de choses en lui. Et en réponse à cela, Leith l'avait doucement prit dans ses bras, lui offrant un baiser comme j'avais personne ne l'avait fait auparavant.

En sentant la bouche de Leith contre la sienne, Syrius s'était senti fondre comme neige au soleil. Toutes les questions, toutes les frayeurs, tous les sentiments qui tournoyaient dans sa tête s'apaisaient, se mêlaient. Il aimait Leith. Et Leith l'aimait en retour. N'était-ce pas la plus belle chose au monde ? Comment ne pouvait-il pas être heureux, à ce moment précis ? Pourquoi se serait-il privé de ce bonheur qui lui tendait les bras … ? Pourquoi s'embêter à convenir aux autres, puisque de toute évidence il ne sera jamais assez bien pour eux ?

Tous les verrous de son esprit avaient éclaté en même temps. Les barrières étaient tombées. Les murs s'étaient effondrés. Et Syrius avait comprit : il devait mener qu'il avait lui-même choisi. Qu'importe ce qu'en pensait les autres.

C'est ainsi que débuta la relation entre Syrius et Leith. Ce dernier avait beau avoir dix ans de plus, il ne traitait absolument pas Syrius comme un gamin et l'estimait à sa juste valeur, sans rapport de supériorité. Bien évidemment, leur amour demeurait secret – Syrius ne voulait pas que Leith subisse les moindres conséquences de leur relation. Ils se retrouvaient aussi souvent que possible dans l'ancienne maison de Mahdi, où ils se laissaient aller à leur amour et leur passion, loin des regards indiscrets. Le seul au courant de tout cela était évidemment le grand-mère de Syrius, ce dernier ne pouvant absolument rien lui cacher. Et il avait accueilli la nouvelle sans jugement, souhaitant seulement à son petit-fils d'être heureux.

Et Syrius l'était vraiment. Avec Leith, il avait enfin l'impression qu'il était plus que « le troisième fils des Al'Shams ». Il était lui-même, être unique à part entière, qu'importe son nom et ses origines. Et aux creux de ses bras, Syrius avait ce sentiment d'être quelque chose de précieux, sur lequel Leith veillait avec tendresse et acharnement. De ce bonheur découlait un intérêt nouveau pour ses études. Bien décidé à plaire davantage à Leith, Syrius comptait bien obtenir son diplôme et s'offrir un métier de rêve. La photographie continuant néanmoins à faire partie intégrante de sa vie, squattant régulièrement l'arène de Shaïm pour exercer son art.

Une année entière passa, pendant laquelle Syrius et Leith filaient le parfait petit amour. Ils se voyaient autant qu'ils le pouvaient, consumant leur passion dans des étreintes torrides lorsqu'ils se retrouvaient après de longs jours loin l'un de l'autre. Leith travaillant dans l'archéologie, il était souvent en déplacement, au plus grand damne de Syrius. Mais dès que Leith revenait, il se hâtait de revenir auprès de lui et de le couvrir d'amour. Jamais de sa vie Syrius n'avait connu quelque chose d'aussi puissant. Il pensait à Leith jour et nuit. Il espérait même, qu'un jour, ils quittent Salva et s'installent dans une région plus conciliante, où ils n'auraient pas à se cacher. Où, peut-être, ils seraient autorisés à se marier.

Mais ce bonheur dut s'achever lorsque Leith fut muté à Johto. Des recherches importantes concernant les Ruines d'Alpha avaient retenu l'attention de son patron, qui l'avait aussitôt inscrit sur le projet. Et Leith, bien trop excité par cette nouvelle aventure qui l'attendait, avait accepté sur le champ. Lorsqu'il communiqua la bonne nouvelle à Syrius, ce dernier ne l'accueilli pas avec autant d'enthousiasme. Leith allait partir pour trois ans à Johto. Trois années pendant lesquelles il serait loin de lui, à l'autre bout du monde. Mais Leith ne comprenait pas les frayeurs de Syrius. Lui, il était prêt à entamer une relation à distance, à revenir le voir à Solem dès que l'occasion se présenterait. Mais ce n'était pas ainsi que Syrius voyait les choses. Il ne pourrait jamais se contenter de textos ou d'appels téléphonique. Il ne pourrait pas supporter d'atteindre avec impatience qu'il rentre pour retrouver la chaleur de ses bras. Tout ça, ce n'était pas concevable pour lui. Savoir son petit-ami à l'autre bout du monde, sans possibilité de le voir plus que quelques fois par an … Ce n'était absolument pas sa conception d'une relation. Ainsi Syrius décida-t-il de mettre un terme à leur couple. Leith tenta bien de le raisonner, mais il ne parvint pas à obtenir gain de cause. Ils décidèrent donc de s'éloigner petit à petit, histoire que la rupture soit moins soudaine, moins douloureuse. La seule condition que Leith posa à Syrius, ce fut qu'il vienne lui dire au revoir au port de Thacie. Condition que Syrius accepta.

Et pourtant, le jour venu, Syrius resta enfermé dans sa chambre. Il ne pouvait pas assister au départ de Leith. Ce n'était absolument pas possible. Le voir partir … ce serait réaliser que tout était vraiment fini. Qu'il ne le reverrait pas avant trois ans – si tant est que Leith décide de revenir à Salva après ce long séjour à Johto. Leith tenta en vain de le contacter, Syrius refusant de répondre à son téléphone. Il devait laisser Leith partir sans s'imposer à lui. Ils devaient rompre le dernier lien qui les unissait. Pour leur bien-être à tous les deux.

Malgré la douleur qui enserrait son cœur, Syrius reprit plus ou moins le cours de sa vie. Il allait en cours, faisait quelques séances photo. Parfois, il s'entraînait avec Khensit, Shaïm l'ayant initié aux combats Pokémon. De nouveau, l'ennui avait prit possession de lui. Puis la tristesse, lorsque son grand-père décéda, tranquillement dans son sommeil aux côtés de Kaht. La seule consolation de Syrius fut de se dire que ce n'était pas la maladie qui avait eu raison de lui, et qu'il était parti avec son Arbok pour un monde meilleur. Mais désormais, plus rien ne le retenait ici. Ses parents ne lui accordaient plus la moindre importance. Ayman était devenu le porte-paroles du Sud. Et Shaïm dirigeait son arène. Il ne restait plus que lui, le vilain petit canard. La cinquième roue du carrosse. L'inconnu au bataillon.

Syrius prit alors la décision d'arrêter ses études. La politique, il en avait par dessus la tête. Ce n'était pas ce qu'il voulait faire. Lui, il voulait percer dans la photographie. Il voulait exposer ses clichés dans des galeries d'art. Il voulait vivre de sa passion, tout simplement.

Ainsi eut-il l'idée de se lancer dans le défi des arènes. D'après Shaïm, il était bon combattant, donc il avait les capacités nécessaires pour triompher des champions. Et puis, n'était-ce pas au cœur même des combats qu'il tirerait les meilleurs clichés ? Alors, sans prévenir ses parents, il a préparé ses affaires et s'est inscrit pour le défi, recevant une carte dresseur, un Pokédex et toute une panoplie d'objets utiles à son voyage.

Puisque plus rien ne le retenait à Solem … Autant s'engager dans un nouveau voyage, non ?


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Victini
Victini
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Victini
Pokémon Légendaire
Lun 30 Déc - 22:34   

Félicitations !
tu es validé(e)~

 
Quelque part, c'est "émouvant" de venir te valider, à titre symbolique d'ailleurs, bien sûr. Ça veut dire que les choses sérieuses commencent ! Et ça, c'est quand même drôlement cool !

Et puis, quel début ! Je l'aime déjà beaucoup trop, ce petit soleil ! Il est tellement doux, tellement mimi. On a vraiment envie de lui faire de gros câlins, de lui donner l'amour qu'il n'a pas eu de la part de ses parents… C'est d'ailleurs cruel de lui avoir ôté son gentil grand-père aussi tôt. Bien sûr, c'est dans l'ordre des choses, et ça lui a permis de se décider à partir, ce sur quoi je ne vais pas cracher, et tu sais très bien pour quoi gnéhéhé
J'aime aussi énormément le rapport qu'il a entretenu avec Leith. Leur relation soulève le manque d'ouverture d'esprit problématique à Salva, en plus d'être une véritable bulle d'air pour un Syrius. Il avait vraiment besoin de cet amour pour reprendre confiance en lui et faire les choix qui vont le mener dans son voyage.
Je suis sûre qu'il trouvera quelqu'un de bien (oupas On va pas se mentir, Alex n'est pas une crème /sbarf/) pour continuer 8DD

Bref ! Il me tarde de voir et de t'aider à développer tout ça 8D /pan


we all live under the same sun ▬ SYRIUS Sprite10

Et hop ! Tu repars avec un œuf shiny !
En chemin, un couple de personnes âgées te l'offrira en échange de tes services !
Il éclora au bout de trois rps terminés minimum  charlie

+ we all live under the same sun ▬ SYRIUS Pok%C3%A9_Ballx1


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