He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
Je crois que je ne m'habituerai jamais à ce sentiment de solitude. Pourtant, en traînant mon sac et ma planche jusqu'ici pour le week-end, c'était ce que je voulais, non ? M'éloigner de Derwoud, prendre un grand bol d'air frais… Me changer les idées, tout simplement. À croire que je ne me connais pas depuis toutes ces années. J'aurais bien dû me douter que cela ne servirait à rien de me retrouver tout seul sur cette plage. Et perché sur mon rocher – j'aime toujours trouver de petits piédestal naturels de ce genre –, je ne peux que me contenter du paysage. Les pensées dont je veux me débarrasser restent là, fermement accrochées à mon esprit. Est-ce que je rumine ? Hmm, sans doute. Ouais, je rumine vraiment en fait. J'arrive pas à digérer. Juste… Tout va à vau-l'eau, en ce moment. Je ne sais plus par quel bout prendre les évènements, les sentiments qui se bousculent en moi, qui resserrent mon estomac et me coupent parfois l'appétit. Je n'ai pas l'habitude de me sentir aussi mal, aussi fragile. C'est vrai, quoi ! J'ai toujours été un gamin costaud. Le genre à sourire même dans les moments difficiles. Le genre à rester optimiste peu importe les désagréments, les catastrophes ou petits tracas du quotidien. Et là… Incapable de changer d'ambiance. Il n'y a pas de bouton off, et la machine tourne à plein régime. C'est peut-être pour ça que le premier endroit auquel j'ai pensé pour fuir loin de toute cette galère, est cette jolie plage de sable doré. Vraiment, elle est magnifique, je ne peux pas dire le contraire. Et même si mes yeux n'arrivent pas à se décrocher de cette vue incroyable, la beauté de cet endroit ne m'éblouit pas. Elle ne m'émeut pas. Juste… Je me sens vide. Comme un Crabicoque qui a perdu sa coquille… Ou du coup, plutôt le contraire : comme une coquille qui a perdu son Crabicoque.
Ok. Je divague. Je divague, je dérive, je pars sur un terrain inconnu et mes métaphores se filent à l'infini, sans pour autant avoir de sens.
Les images dans ma tête, elles me feraient presque pleurer de rire, en temps normal. Mais là, j'ai envie de pleurer tout court. Hé. Je suis même pas triste. Je suis juste en colère. Si je n'arrive pas à poser de mots, de mots simples, bruts sur ce que je ressens, c'est que tout est flou. Je sais qu'il y a un problème, mais je n'arrive pas à le définir. En fait… Je crois que tout est source de tracas, en ce moment. Tout ce que je touche, tout ce que je fais se tord, se distord dans tous les sens.
Déjà, il faudrait que je retrouve l'origine de cette rage sourde qui brûle dans ma poitrine. Je sais que le responsable de tout ça, c'est moi. Pour ça, il n'y a vraiment aucun doute. Mais ensuite… Ensuite je ne peux que remonter à ce foutu stage de survie que j'ai dû suivre la semaine dernière. Ça a été une véritable… Catastrophe ? Ouais, je pense que c'est le mot. Et d'ailleurs, j'aimerais en trouver un plus fort. Sur le coup, je n'ai juste pas le vocabulaire. Un calvaire. Il m'en veut. Il m'en veut énormément, et j'ai l'impression qu'il ne me lâchera jamais la grappe. La rancœur qui l'anime, si je la comprenais au début, je la trouve maintenant ridicule. Juste… C'est vraiment exagéré. Cette après-midi passée ensemble, à devoir coopérer pour la première fois comme un véritable binôme s'est soldée en un échec cuisant… Et croyez-moi, je n'aime pas perdre. Pas comme ça. Pas sur une activité pareille qu'on aurait pu si facilement réussir avec un peu plus d'écoute.
Enfin. C'est comme ça, n'est-ce pas ? Ne suis-je pas venu ici pour arrêter d'y penser ? C'est ce que je me suis déjà répété cinq fois depuis mon arrivée, mais la colère reprend à chaque fois de plus belle, et j'y repense sans même le vouloir.
Fermant les yeux, j'essaie de me calmer. De calmer ce petit pincement au cœur, horriblement désagréable, que je me traîne depuis que nous nous sommes quittés, ce jour-là. De l'amertume ? Oui, c'est sans doute ça. C'est comme si j'avais croqué dans un pamplemousse sans enlever la peau. Le goût est horrible et reste désespérément collé au palais.
En attendant, je ne profite de rien. Pourtant, quand je bats doucement des cils pour chasser l'humidité qui colle à mes paupières, le spectacle des vagues qui s'écrasent sur le flanc de la falaise semble un peu me calmer. Il est plus que temps. Laissant échapper un long, un énorme soupir, je me laisse aller de tout mon long sur cette pelouse qui tapisse la corniche. Torse nu, je profite de la chaleur réconfortante de l'Austrée… En fermant les yeux, je pourrais presque me croire sur une plage d'Alola. Mais il manque cette humidité, ce petit quelque chose de tropical pour vraiment tomber dans le panneau. Un léger sourire étire mes lèvres – décidément, je ne m'autorise aucune rêverie, ces derniers temps. Je devrais penser à y remédier bientôt. La voûte céleste d'un pur bleu azur qui s'étend au-dessus de moi me redonne une énergie dont j'ai terriblement besoin. L'odeur d'iode gonfle mes narines et emplit poumons ; j'expire profondément.
Ok. Tout va bien se passer. Au fond, si je résume le tout… J'ai été con avec ce mec. Ce mec me plaît. J'en paie les pots cassés. Inutile d'être en colère contre le monde entier ; il n'y a que moi qui suis responsable, dans cette affaire. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même… Et autant dire que là, je n'ai absolument pas envie de me faire un procès. Juste de profiter du calme qui m'entoure, ignorer ce sentiment de solitude… Penser à moi. Juste à moi et à mes envies.
Tout à l'heure, je suis allé prendre quelques vagues. Certes, elles sont nettement moins puissantes que celles de Mele-Mele, mais je m'en suis contenté. Quand j'y repense, je me dis que ça m'a fait du bien. Quand je surfe, je me sens libre. Et surtout, je ne pense plus à rien. Je me dépense, je me dépasse… Peut-être qu'il faudrait que j'y retourne…? Mais ma peau n'est pas encore sèche et je me sens fatigué. Et je devrais bien évidemment profiter de ce beau soleil pour bronzer un peu ; j'ai perdu des couleurs, ces derniers temps. Chassant tout résidus d'angoisse, de mauvais sentiments en respirant profondément, je ferme à nouveau les yeux et fais le vide complet, me délectant de la brûlure du soleil sur ma peau.
Ce sont de petits grattements discrets qui me tirent finalement de ma séance bronzette. Battant distraitement des cils, j'aperçois Moe qui surgit d'un buisson, reniflant dans tous les sens, explorant les environs avec un plaisir certain. Elle couine en m'apercevant et me rejoint, frottant son museau contre mon flanc. Si je suis tenté de la caresser, ses douces attentions me font rire de bon cœur ; ses moustaches me chatouillent terriblement.
▬ M-Moe ! Arrête ! Elle finit par remonter le long de mon bras et vient se caler sur mon ventre, se roulant en boule dans la nette intention de piquer un petit somme. Je souris, attendri. Ah ouais, je vois. Donc je te sers de coussin, c'est ça ? Et si j'ai envie de faire autre chose, je me débrouille comment ?
Le petite demoiselle laisse échapper un petit couinement insolent pour tout réponse et fait mine de s'endormir sur le champ après s'être repositionnée pour être tout à fait à son aise. J'affiche une petite moue amusée : je suis… complètement bloqué. Un autre soupir s'échappe de mes lèvres que j'humidifie par réflexe. Au fond, je ferais mieux de l'imiter. Dormir un peu ne me ferait pas de mal… Je calme ma respiration, je me laisse tout à fait aller sur cette herbe douce et moelleuse… Et bientôt, tous mes soucis ne deviennent que de petits nuages de fumée, diffus, alors que je tombe dans les plumes de Cresselia.
@feat Arwen Et voilà ma petite longue ouverture ! J'espère qu'elle va te plaire malgré la taille. C'est mon premier rp avec Aru, donc j'en ai profité pour planter plus ou moins le décor. Voilà 8D tu es ma cobaye /pan Je compte sur toi pour réveiller ces deux petits feignants ~
La belle était allongée sur le sable chaud de la plage et les yeux fermées, elle profitait de ce moment de détente. On l'avait fait venir ici pour séance photo sur la plage. Il faut penser à la prochaine saison, lui avait-on dit. Tout ça, Arwen s'en fichait un peu. La logistique des magazines et des collections, ce n'était trop son domaine. Elle, elle devait porter des vêtements et trouver la pose idéale pour mettre en valeur la tenue. Point.
Les photos avec des maillots de bain, ce n'étaient pas les plus faciles. Soupirant légèrement, la mannequin détendit tous ses muscles. Enfin, on lui avait laissé une journée de détente après la séance. Elle avait même pu emprunter un maillot de bain qu'elle avait utilisée pour le shooting. Il était simple mais élégant en même temps. De couleur framboise, il était paré de quelques perles entre le jaune et l'orange.
Arwen avait prit un pull rose sans manche avec, histoire de ne pas trop avoir froid. Le vent pouvait s'avérer glacial sur la plage, surtout après la baignade. Retenant un frisson à cette pensée, l'Austrienne leva la tête. Aaron venait de la secouer. Que voulait-il donc ? Ne voyait-il pas qu'elle bronzait ? Enfin, avec sa peau naturellement couleur caramel, cela n'était pas forcément utile. Mais la sensation du soleil sur sa peau était un véritable plaisir pour Awen !
L'argentée se releva en grognant et regarda son Pyrobut. Voilà, il l'avait levé de sa serviette, que voulait-il maintenant. Voyant que sa Maîtresse n'était pas de très bonne humeur, le grand lapin se mit à dessiner un truc sur le sable. C'était un Draco, enfin ça ressemblait à un Draco. Arwen se mit donc à chercher Elio. Mais le long dragon avait disparu… Génial… Songea la jeune femme en soupirant. Elle remercia le Pokémon feu et alla réveiller Nerea, qui dormait tranquillement à côté de la serviette de l’Éleveuse.
Encore endormie, la Bleuseille écouta les ordres d'Arwen puis elle s'envola à la recherche de son camarade. La mannequin se lança également à la recherche d'Elio avec Aaron. Franchement, où est-ce que le Draco s'était encore fourré… Il était du genre à trouver un truc intéressant et à le suivre sur des kilomètres avant de se rendre compte qu'il était perdu. La demoiselle hurla plusieurs fois le nom du Pokémon sans entendre de réponse.
Jusqu'à ce que Nerea revienne vers elle en piaillant. Elle avait trouvé quelque chose ! L'argentée demanda alors la Bleuseille.
- Montres nous Nerea !
L'oiseau repartit d'où il venait et Arwen la suivit, son Pyrobut sur les talons. Finalement, après quelques minutes, ils arrivèrent sur une petite plage bordée de rochers. Et près de l'un deux, Elio semblait absorbé par quelque chose. Qu'avait-il trouvé encore… La demoiselle s'approcha lentement et découvrit, à quelques pas du rocher, qu'un jeune homme était allongé dessus. Les yeux fermés, il semblait dormir. A moins… Non quand même pas. Trouver un cadavre serait vraiment dégoûtant et horrible !
Pour rigoler, la jeune femme lança à son Draco.
- Elio ne joue pas avec ce cadavre, c'est dégoûtant ! Tu ne sais même pas où il a trainé.
Le Draco arrêta directement de toucher le jeune homme avec le bout de sa queue et se retourna. Il semblait un peu surpris de trouver sa Maîtresse ici. Mais il était également très content de la voir ! Il se glissa jusqu'à elle et s'enroula autour d'elle comme il en avait l'habitude. La mannequin rigola et fit descendre le long Pokémon. Il n'était pas léger ! Puis elle s'approcher de l'inconnu et se baissa à sa hauteur.
Et puis, elle demanda à Elio.
- Dis moi, tu as trouvé ça où ?
Ouais, elle désigna le garçon par « ça ». Mais bon, il dormait donc c'était pas très important. Le Draco désigna alors le rocher où était allongé l'homme avec le bout de sa queue. Il ne l'avait donc pas traîné jusqu'ici c'était une bonne chose. Arwen repéra alors une petite boule de poils qui dormait sur le torse du jeune. C'était un Pokémon. On aurait dit une grosse souris. La mannequin n'avait jamais rien vu de tel.
L'argentée se tenta de caresser le rongeur. Sa fourrure était si douce ! Mais cela réveilla le Pokémon. Il semblait surpris de voir du monde. Arwen mit un doigt devant sa bouche pour dire à la grande souris de ne pas faire de bruit. Puis, elle lui dit à voix basse :
- Ça te dit de faire une petite blague à ton Maître ?
Arwen sourit au Pokémon. Et celui-ci accepta. Elle s'approcha donc de l'eau, qui montait doucement mais sûrement, et en prit dans ses mains. Le rongeur s'était enfuie du rocher et se trouvait sur la tête d'Aaron, qui avait du se proposer. Au moins là, elle ne risquait pas de se faire mouiller. Le Pokémon feu ne s'approchait jamais de l'eau ! Sa complice étant en sécurité, elle jeta l'eau sur le garçon, pile sur sa figure. Elle savait quand même viser !
Cela eut l'effet escompté et le jeune homme se réveilla en sursaut. De nouveau sur le sable, un grand sourire sur le visage, elle se pencha légèrement vers l'inconnu. Et puis, à moitié sérieuse, à moitié en train de se payer sa tête, elle lui dit.
- Tout va bien ? Vous savez, ce n'est pas une bonne idée de faire le mort sur un rocher… Surtout quand la mer remonte.
Bah ouais, la mer, ça descend et puis ça remonte. Sauf que ça peut remonter vite et dormir sur un rocher submersible à mer haute, ce n'est pas vraiment la meilleure idée… En soit, Arwen lui avait un peu sauver la vie. Enfin, elle exagérait un peu car il se serait très certainement réveillé en sentant les vagues sur son corps. Mais bon, fallait mieux le marquer comme ça, avec humour, qu'avec frayeur. Un grand sourire sur le visage, elle lui rendit gentiment sa camarade de voyage. Et se permit d'ajouter un petit commentaire.
- Elle est très mignonne ! De quelle espèce de Pokémon il s'agit ? Je n'en ai jamais vu avant !
Ref tenue (cliques sur l'image si tu vois pas bien):
He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
Je ne m'endors pas tout de suite. Non, je somnole. Les yeux fermés, cet endroit semble être le paradis. On entend les vagues qui s'abattent sur la plage, les milliers de grains de sable qui repartent avec la houle… L'eau lèche chaque millimètre carré de cette étendue dorée. Et je l'imagine se teinter de brun… J'aime la couleur du sable humide ; j'aime aussi sa texture. Cette incroyable malléabilité. Je me souviens, petit, des heures passées au bord de l'eau à faire de beaux châteaux de sable. Mon père m'avait appris à construire des remparts, creuser des fenêtres… Et j'agrémentais toujours le tout de fleurs que je trouvais plus loin, dans l'herbe. Mes petits forts de sable avaient l'air de belle villas.
Je rêvais d'habiter dans une villa. Il me suffisait de me balader à Ekaeka, tenant la main de ma mère, pour en admirer quelques-unes… Elles sont nombreuses, là-bas. Nombreuses et magnifiques. Les étrangers ou les riches habitants d'Alola aiment engager un bon architecte et faire le concours de la demeure la plus originale. Petit, je trouvais ça génial. Je voyais des maisons qui ressemblaient à des vaisseaux spatiaux… C'était fantastique. C'est bien là que je vois que j'ai grandi. Aujourd'hui, j'aspire à une vie simple, dans le respect des autres et de la nature. Et puis, de toute façon, si j'avais voulu devenir l'homme le plus riche du monde, je n'aurais pas pu. Pour ça, il faut faire des études. De vraies études. Du moins c'est ce que disent les autres. Moi, je trouve ma formation bien plus intéressante que celle d'un cadre d'entreprise. Oui, c'est sans aucun doute plus passionnant. Mais chacun ses goûts après tout.
Ranger, ça rapporte pas. Pourtant, tu t'épuises à patrouiller dans tous les sens, tu sauves des gens, des pokémon, tu pars dans des missions dangereuses où tu risques ta vie… Mais ça paie pas. Sans doute un oubli ? Hmm… Et après ils nous félicitent. Ça oui, les mots, c'est pas cher. C'est même gratuit. Alors les gens en abusent. Les "félicitations", les "bravo", les "merci", c'est bien joli. Mais on ne mange pas avec ça.
Si je râle ? Ouais. Mais vous êtes habitués, non ? J'aime bien râler. Refaire le monde, c'est une de mes grandes passions. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne suis pas encore ranger… Mais à la fin de l'année, je décroche mon diplôme et j'intègre une base de la région. J'en rêve. J'en rêve tellement qu'il m'arrive de m'embarquer dans une mission imaginaire. Avec le bruit des vagues, les cris des Goélise… Je m'imagine partir en mer à la recherche d'un bateau égaré. Des pêcheurs se sont échoués sur une île déserte. Comme j'arrive en fin de soirée, il est trop tard pour repartir et je leur apprend à faire un feu… Je sais faire du feu avec des branches sèches… Et s'il y a des bambous sur l'île, c'est encore mieux. Avec les bambous, on y arrive facilement. C'est mon père qui m'a montré quand j'avais dix ans. Je pense que je saurais vivre en pleine nature. Ce ne serait pas aisé, mais j'ai toute les bases. Après, on apprend sur le tas.
Avec les naufragés, on trouve une noix de coco… Et… Et des racines à faire cuire. Je sais celles qui sont comestibles et les ai cherchées un moment dans la jungle, derrière la plage. Une fois que tout le monde a mangé, on bavarde un peu. Il y a une femme avec des traits qu'il me semble connaître, et un vieux monsieur. Ils me sont sympathiques, et la nuit tombe peu à peu sur l'île déserte. Pris de fatigue, tout ce beau monde finit par s'endormir. Moi, je veille encore un peu et me lève pour trouver un coin tranquille au bord de l'eau, tout près du bateau. J'observe un moment la voûte céleste, compte les étoiles, et essaie moi aussi de me laisser entraîner par Cresselia… Mon sommeil sera sans doute paisible.
Très paisi…
▬ AAAH !!! C'est quoi ce bordel ?!
Réveil violent. Je pense que c'est le moins qu'on puisse dire. Complètement affolé, je m'ébroue et tousse à m'en arracher la gorge. Mes yeux pleurent ; je crois que j'ai respiré de l'eau. Rapidement, j'essuie le trop plein de liquide sale sur mon visage et rejette mes cheveux en arrière. Le rire éclatant d'une fille finit de me réveiller. Je me tourne vers elle ; c'est qui celle-là ? Et elle trouve ça drôle ?! Une nana, la vingtaine, accroupie à côté de moi. Elle s'est arrêtée de se payer ma tête, ou du moins, elle continue silencieusement. Je la foudroie du regard ; si j'avais pu lancer des éclairs avec mes yeux, je l'aurais sans doute fait :
▬ Sérieusement ?!
Qu'est-ce que je peux dire d'autre ? L'envie de l'étrangler ne manque pas, mais ce n'est pas forcément légal… Et puis… Elle n'a pas l'air méchante ? Ma voix trahit la surprise et la colère que j'ai pu ressentir sur le coup, mais elle se module sur la fin, traduisant une hilarité naissante. J'essore un peu mes cheveux et me met à rire – je ne sais si c'est nerveux ou sincère – :
▬ Tout va bien ? Vous savez, ce n'est pas une bonne idée de faire le mort sur un rocher… Surtout quand la mer remonte.
Je ris de plus belle, haussant les sourcils et la dévisageant avec une certaine incrédulité : mais… Elle est incroyable, cette fille ! Je ne la connais pas, elle vient me jeter de l'eau en pleine figure et la voilà qui me fait la morale ! Je secoue la tête, un peu perdu, ne sachant pas trop quoi lui répondre. Mes lèvres s'ouvrent et se ferment successivement. Des bribes de phrases me viennent à l'esprit mais les mots semblent à chaque fois s'échapper. Finalement, une seule question parvient à se faire entendre… Et c'est sans doute la plus logique :
▬ M-Mais t'es qui, en fait ?
Le couinement amusé de Moe me sert de réponse. Je regarde autour de la jeune femme et découvre un Pyrobut qui a lui aussi l'air de bien s'amuser, ainsi qu'un Draco, un peu plus loin, observant la scène avec attention. Ma petite compagne est fièrement dressé sur la tête du pokémon de type feu. Agile, elle saute sur son épaule et rejoint le bras que lui tend l'inconnue. Cette dernière me la rend alors, un sourire éblouissant étirant ses jolies lèvres. Un peu hébété, je prends la Rattata dans mes mains et lui lance un regard interrogateur :
▬ Elle est très mignonne ! De quelle espèce de Pokémon il s'agit ? Je n'en ai jamais vu avant !
Décidément, elle est bavarde, cette fille. Un léger sourire se fait une place sur ma figure encore endormie et je fronce sensiblement les sourcils. Alors comme ça, Moe a aidé à monter le sale coup ? Hmm ! C'est certain qu'elle ne se serait pas laissée mouiller, elle ! La petite douillette. La gratouillant derrière les oreilles, elle ronronne presque, se lovant contre mes paumes ouvertes, collées l'une contre l'autre :
▬ Traîtresse ! Dis-je finalement, une pointe taquine dans la voix. Tu m'as bien eu, demoiselle ! Bravo !
Moe me fait bien évidemment les yeux doux et ne se fait pas prier pour monter sur mon épaule : elle est habituée. Je reporte finalement mon attention sur la jeune femme qui observe la scène d'un œil attendri. Apaisé, j'explique posément :
▬ Elle s'appelle Moe. C'est une Rattata d'Alola. Je secoue la tête, mes lèvres s'étirant en un rictus mi-amusé, mi-boudeur. Mon regard noisette se perd dans les iris myosotis de la demoiselle. C'est une de tes passions de réveiller quelqu'un que tu connais pas en lui jetant de l'eau à la figure ?
Le ton que j'ai pris montre que je ne suis pas sérieux et que je ne lui en veux pas le moins du monde. Je finis donc par me lever, m'étirant doucement et bâillant à m'en décrocher la mâchoire. Si mon visage n'a pas mis longtemps à sécher, se couvrant d'une fine pellicule de sel de mer, mes cheveux, eux, dégoulinent encore. Moe reçoit accidentellement une gouttelette sur la tête et s'ébroue vivement, couinant de mécontentement. Je ris de bon cœur :
▬ Eh bien regarde ! C'est bien fait pour toi, ahah !
La mer monte effectivement petit à petit. Elle vient désormais lécher mes orteils et se retire doucement, emportant avec elle des grains de sable qui roule sur leurs congénères. Du coin de l'œil, je détaille la jeune femme qui se tient toujours à mes côtés ; maintenant que je suis bien réveillé, j'apprécie sa beauté toute singulière. Ses longs cheveux argentés jurent parfaitement avec sa peau bronzée. Ses yeux, d'un bleu-violet vif, sont très expressifs, rieurs et surmontés de cils incroyablement longs. Un joli grain de beauté, piqué sur sa pommette droite, donne du caractère à son visage aux traits fins et au teint chatoyant. Quant à son corps… Un léger coup d'œil me fait dire que j'ai rarement vu mieux. Je lui jette un regard flatteur, esquissant un large sourire charmeur :
▬ Mais dis-moi, c'est que j'ai de la chance d'être réveillé par une aussi jolie fille ! Finalement, ce n'est peut-être pas si désagréable ~ Tu es…?
@feat Arwen Et une petite réponse de plus ! J'espère que ça va te plaire ~
Cette réaction était juste magnifique ! Arwen ne pouvait attendre mieux ! Parfait, vraiment. La mannequin ne parvint à se retenir, il était impossible de ne pas rire. La tête qu'il faisait ! Voyant que le jeune homme reprenait ses esprits, elle arrêta de rire même si, intérieurement, elle rigolait toujours. S'il la voyait rigoler, il risquait, peut-être, de mal le prendre. On ne sait jamais comment les autres vont réagir. Le voilà complètement réveillé. Il foudroya du regard l'argentée et celle-ci se contenta de faire un grand sourire innocent.
Elle n'était pas si mauvaise que ça, sa blague. Elle aurait pu faire bien pire… Enfin, au vu du compagnon de l'homme, Arwen se doutait qu'il n'allait sûrement pas lui en vouloir trop longtemps. Après tout, le rongeur avait accepté de l'aider ! Et puis, il lâcha.
« Sérieusement ?! »
La voix du jeune est un mélange de colère et de surprise. Et un final, après avoir enlevé un peu d'eau de ses cheveux, il se mit à rire. Le sourire de l'Austrienne s’agrandit encore un peu plus et elle se pencha légèrement vers lui pour lui demander s'il allait bien. Enfin, elle en profita également pour se foutre un peu de sa tête. Il n'avait pas tellement l'air de mal le prendre, alors pourquoi se priver ? C'était un des mauvais côtés de la jeune femme, elle ne pouvait pas s'en empêcher… Cela en agaçait plus d'un.
Enfin, l'inconnu sembla plutôt bien prendre sa petit remarque puisqu'il se remit à rire. Et bien, pour une fois que quelqu'un le prenait bien. Cela donnait encore plus envie de continuer ! Arwen était comme ça, à tester les limites. La vie était bien trop ennuyante sinon, non ? Revenant à la réalité, la mannequin vit l'homme secoua la tête et tenter de lui répondre. Cependant, il refermait rapidement la bouche après l'avoir ouverte. Il ne savait pas trop quoi répondre apparemment. Mais ce n'était pas si étonnant, elle venait de le réveiller en lui envoyant de l'eau sur la figure. Au final, il finit par demander.
« M-Mais t'es qui, en fait ? »
Question logique et pertinente au vu de la situation. Arwen avait complètement oublié de se présenter. Ce n'était pas très poli… Mais les réactions du jeune étaient si marrantes qu'elle en avait oublié les bonnes manières. Cependant, avant qu'elle puisse lui répondre, sa compagne de voyage émit un petit couinement. L'argentée l'avait complètement oublié ! Elle se tourna donc vers Aaron, qui gardait toujours le petit Pokémon sur sa tête. Il semblait l'apprécié. C'était plutôt rare. D'habitude, il cramait le derrière de tous ceux qu'il rencontrait… Était-ce du au charme de la petite demoiselle ? Cette pensée fit sourire la jeune femme.
Elle tendit les mains vers le Pokémon, qui descendit avec agilité de la tête du Pyrobut. Celui-ci ne dit rien, bien qu'il regardait le rongeur. Arwen, tout sourire, rendit la petite demoiselle à son propriétaire et en profita pour demander quelques informations. Elle aimait en apprendre plus sur les Pokémon ! Au début un peu perdu, le jeune homme reprit rapidement ses esprits et se mit à sourire. Au moins, il ne prenait pas mal que son Pokémon lui ait joué un tour.
Tout en lui grattouillant les oreilles, il se mit à la « gronder ». C'était un comportement un peu contradictoire mais le garçon ne semblait pas franchement en colère. Cette scène avait un côté mignon. Finalement, ce fut la petite rongeur qui gagna, les yeux doux attendrissant le jeune. Qui résisterait à un Pokémon faisant les yeux doux… La Pokémon monta sur l'épaule de son Maître et celui-ci prit la parole, le ton posé. Il s'était remit de sa petite surprise.
« Elle s'appelle Moe. C'est une Rattata d'Alola. » Une Rattata d'Alola ! Et bien, ils venaient de sacrément loin ! Arwen était contente de découvrir une nouvelle espèce. Et puis, l'homme fit un rictus à la fois amusé et boudeur. Ne comprenant pas pourquoi il faisait cela, la mannequin sourit, le regard interrogateur. Il finit par prendre de nouveau la parole. « C'est une de tes passions de réveiller quelqu'un que tu connais pas en lui jetant de l'eau à la figure ? »
Au début surprise, la jeune femme finit par éclater de rire. Ça, elle ne s'y attendait pas ! Il était intéressant ce gamin ! Il lui plaisait ! Elle haussa les épaules, l'air de dire : « Qui sait » puis eut un petit sourire. Eh bien, cette journée semblait plutôt intéressante. Le jeune se leva et s'étira en baillant. Il avait du faire une sacré sieste ! En tout, l'idée de se lever n'était pas si mauvaise. La mer continuait de monter et Arwen n'avait pas envie de finir tremper ! Un couinement mécontent sort l'argentée de ses pensées. La petite Moe avait du être trempé par accident.
La mannequin avait cru le comprendre, elle n'aimait pas l'eau. Cela fit rire son Dresseur qui en profita pour la « réprimander » un peu. Si tu fais quelque chose de mal, alors cela te renvient en pleine figure un peu plus tard. C'était totalement vrai. Mais bon, ce n'était pas une méchante punition que de recevoir une goutte d'eau. En tout cas, les deux avaient une relation bien particulière. C'était attendrissant.
Et puis Arwen vit que le gamin la regardait. D'abord un regard curieux puis un regard flatteur. Oh ? Tu connaissais cette attitude. Un grand sourire se forma sur ton visage pendant que derrière toi, Aaron commençait à s'énerver. Ce petit regard du gamin, il ne l'avait loupé ! S'il osait s'approcher, le grand lapin n'hésiterait pas à l'éloigner à coups de pied enflammé. Un large sourire charmeur apparut sur son visage et il dit.
« Mais dis-moi, c'est que j'ai de la chance d'être réveillé par une aussi jolie fille ! Finalement, ce n'est peut-être pas si désagréable ~ Tu es…? »
La mannequin rigola. Ce gamin était incroyable ! D'habitude, ils n'avaient pas autant d'audace ! Définitivement, il lui plaisait. Cependant, il semblait moins plaire au Pyrobut. Celui-ci regardait avec un air mauvais le jeune. Il ne semblait pas apprécier les paroles de l'homme. Il était bien trop protecteur. Il devrait savoir que le jeunot n'avait aucune chance. Arwen n'aimait pas les hommes plus jeunes qu'elle. Et puis, il avait plus la tête d'un petit frère. L'argentée avait vraiment envie de le taquiner. En souriant, elle lui répondit donc.
- Je m’appelle Arwen, Arwen Del Drago. Je suis mannequin à Thacie. Elle lui fit un sourire charmeur puis ajouta. Et voici mes compagnons : Aaron, Elio et Nerea.
Elle désigna tour à tour le Pyrobut, le Draco et la Bleuseille. Et puis, elle montra un bout de la plage qui était un peu plus en hauteur. Bien qu'elle aimait la mer, elle n'avait pas trop envie d'être mouillée. Et vu qu'ils avaient maintenant les pieds dans l'eau, elle aimerait bien remonter. Quand le jeune homme approuva sa demande, elle se mit à remonter la plage. Une fois sure d'être au sec, elle sourit de nouveau et dit d'une voix amusée.
- Tu devrais faire attention à ce que tu dis et fais gamin. Aaron n'aimait pas trop quand les gens tournent trop près de moi. Elle eut un rictus amusée et ajouta. La plupart du temps, ils finissent avec le derrière en feu ! Ça à l'air plutôt douleur en plus…
Comme pour montrer que sa Maîtresse avait raison, le Pyrobut fit apparaître quelques flammes et souffla. L'homme était prévenu. Il pouvait dire des choses mais n'avait pas intérêt à dépasser les bornes. La mannequin ne serait point déranger de ses remarques, elle avait l'habitude des flatteries. C'était fréquent dans son milieu. Même si ces dernières étaient souvent fausses. Bref, quoi qu'il en soit, la gamin pouvait tenter, il finirait rapidement par comprendre que c'était inutile. Et puis, se rappelant soudainement de quelque chose, Arwen reprit la parole, le ton amusé.
- D'ailleurs, pour répondre à votre question, réveiller les gens avec de l'eau, ce n'est pas ma plus grande passion. Elle eut un petit sourire moqueur et enchaîna. Mais vois-tu, mon cher petit Elio a commencé à jouer avec toi pendant que tu dormais. Elle regarda le Draco qui pencha la tête sur le côté, l'air innocent. De loin, j'ai cru que tu étais un cadavre. Du coup, je lui est dit que c'était pas propre de jouer avec ça. Elle ne put retenir un petit rire. Sauf qu'après, j'ai vu que t'étais en vie. Alors j'ai eu peur qu'il t'ai kidnappé dans ton sommeil et qu'il t'ait traîné jusqu'ici. Il a tendance à faire des choses bizarres...
Le Draco eut un petit grognement de mécontentement. Comment osait-elle dire ça ! Elio donna quelques coups de tête dans le dos de sa Dresseuse. Ils n'étaient pas puissant, évidement. Arwen finit par s'excuser, rigolant tout de même. Le Pokémon dragon la regarda et se roula en boule. Il boudait. L'argentée lui dit alors de ne pas bouder et s'excusa réellement. Elio lui pardonna. Il l'aimait trop pour bouder. Revenant auprès du jeune, elle lui demanda gentiment.
- Pardon, il est un peu susceptible… Mais d'ailleurs, tu t’appelles comment ?
He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
Si j'abuse ? Hum… Je ne crois pas. Il n'y a rien de mal à complimenter une aussi jolie fille, non ? Après tout, elle doit être habituée. D'ailleurs, vu les vêtements qu'elle porte, je ne serais pas étonné d'apprendre qu'elle travaille avec son corps, en cultivant ce physique et ce visage de star. Ah. Non, pas de cette façon ! Non non ! Trop mignonne, trop délicate pour ça, voyons ! Roooh, vous me faites dire des choses que je n'aurais même pas osé penser ! Non non, sans doute pose-t-elle pour des photographes… D'ailleurs, étrangement, il me semble déjà l'avoir vue quelque part. Sur un magazine de mode, peut-être ? Possible. Il faut dire que ce n'est pas trop ma tasse de thé. Bref. Toujours est-il que c'est une belle plante. Du genre avion de chasse. La plupart de mes ex ont de quoi être jalouse.
Je pourrais essayer de la draguer et de la mettre dans ma poche ; j'ai plutôt confiance en mes capacités de charmeur… Mais ce genre de fille, c'est plutôt celles qui deviennent mes amies et avec lesquelles je bois une bonne bière au bord de l'eau. Au fond, c'est pas plus mal. Et puis… Il me semble que j'ai quelqu'un d'autre en tête, non ? Je ne peux pas tout avoir… Et l'élu de mon cœur va me demander beaucoup d'efforts, je le sens. D'ailleurs, il se pourrait bien que j'échoue, cette fois-ci. Un drame ? Peut-être plus que pour les autres… Il me plaît, mais il m'énerve au plus au point. Je ne sais pas comment m'y prendre avec lui. Comment me faire pardonner, comment conquérir son cœur, lui plaire… Peut-être que je n'y arriverai pas, et ça me ferait beaucoup de mal… Pourtant, quand j'y pense, finir en couple avec lui engendrerait d'autres problèmes plus graves dont je ne serais pas certain de sortir indemne. De tous les côtés il y a un truc qui foire. Comme on dit, j'ai pas le cul sorti des ronces.
Enfin, au moins, la demoiselle ne prend pas mal ce que je dis. C'est bien le principal : prenons les choses comme elles viennent et arrêtons de nous prendre la tête. Son rire est rafraîchissant et me fait beaucoup de bien. Mon cœur semble déjà plus léger. Par contre… Il me semble qu'il y en a un qui n'apprécie pas trop que j'aborde sa dresseuse de cette façon. J'observe du coin de l'œil le Pyrobut qui m'adresse un regard furibond. Oups ? Bientôt, je vais me faire cramer les fesses… Et autant dire que je n'ai pas besoin de ça !
Je serre finalement la main amicale que me tend la jeune femme, lui rendant son sourire éclatant :
▬ Je m’appelle Arwen, Arwen Del Drago. Je suis mannequin à Thacie. Et voici mes compagnons : Aaron, Elio et Nerea.
Regardant les pokémon qu'elle me désigne tour à tour, je me rends compte ne pas avoir encore remarqué la présence de cette magnifique Bleuseille qui piaille pour me saluer. Mon sourire s'élargit : quel idiot ! Comment ne pas voir une aussi jolie créature. La grâce que dégage ce pokémon est tout simplement impressionnante. Finalement, alors que Moe se frotte contre mon cou et que je lâche la main de cette fameuse Arwen pour la papouiller, je lui réponds sur un ton enjoué :
▬ Mannequin, hein ? Étrangement, ça ne m'étonne pas du tout. Tu as la prestance.
Ouais, c'est déjà beaucoup plus classe et respectueux comme réponse, je l'avoue. J'essaie de mettre un peu de distance et de me montrer purement observateur et objectif : Aaron veille au grain. J'acquiesce enfin lorsqu'elle désigne une petite corniche dans la falaise qu'on peut facilement rejoindre en escaladant un peu. Il est vrai que l'eau monte et que nos affaires ne tarderont pas à être mouillées. Aussi, je ne me fais pas plus prier et prend ma planche accompagné de mon sac pour entamer avec elle l'ascension. Le soleil est de plomb ; je ne sais pas exactement quelle heure il est – j'ai un peu perdu la notion du temps – mais je suerai sans doute à grosse goutte si je ne venais pas de me faire asperger dans de l'eau fraîche. Mes cheveux n'ont pas mis longtemps à sécher, et maintenant Moe y plonge ses petites pattes, jouant avec mes mèches violettes comme à son habitude.
Arjen poursuit la conversation, bavarde. Je l'écoute avec beaucoup d'attention et rit de bon cœur lorsqu'elle mentionne l'étrange possessivité de son pokémon : ça alors, je n'aurai jamais cru qu'une créature soit aussi jalouse… À moins que ce ne soit une façon de la protéger ? Toujours est-il que je ne me risquerais plus à la complimenter trop lourdement… Il vaut mieux éviter : finir avec les fesses rôties ne fait clairement pas partie de mes plans. Quant à son histoire de cadavre et de kidnapping, voilà une bien drôle façon de me considérer ! Ceci dit, c'est assez amusant et très rafraîchissant. Je n'en entends pas des comme ça tous les jours. J'apprécie :
▬ Ok, j'ai compris ! Dis-je finalement, jetant un coup d'œil amusé au Pyrobut qui m'observe toujours, très méfiant et prêt à agir. C'est promis, je ne drague plus ta dresseuse ! Enfin, seulement si elle arrête de m'appeler gamin ? J'esquisse un grand sourire taquin avant de continuer. On a quoi ? Un ou deux ans de différence ? C'est pas le bout du monde.
Je hausse finalement les épaules et secoue la tête, amusé :
▬ De toute façon j'ai quelqu'un d'autre en ligne de mire, et je ne suis pas un serial lover non plus ~
On finit par atteindre la petit corniche ; herbacée, quelques pousses vertes poussent dans un sable terreux. Je m'y assois sans attendre après avoir posé ma planche contre la paroi et mon sac à son pied pour la faire mieux tenir. La vue sur la plage d'un point plus élevé est encore plus jolie. Je passe une main distraite dans mes cheveux et repousse ainsi quelques mèches qui me tombent devant les yeux. On est samedi, je suis arrivé ce matin… Sans doute repartirai-je demain matin ? Je ne sais pas encore. Toujours est-il qu'il me faut profiter un maximum de ce beau paysage et de ces odeurs marines. Je me sens heureux peu importe l'endroit tant que je peux voir l'océan. C'est toujours un plaisir, une connexion profonde à mes racines… Et on aurait beau me demander encore et encore d'expliquer ce que je ressens à cet instant précis, j'en serais bien incapable.
Un petit rire franchit finalement mes lèvres lorsque je vois la jeune femme se réconcilier avec son Draco. Visiblement, le pokémon n'a pas apprécié qu'elle se moque un peu de lui, tout à l'heure. Il boude, et la voilà qui est obligée de lui faire un gros câlin pour qu'il se décide enfin à les suivre. La Bleuseille, quant à elle, s'est déjà perchée sur un gros rocher, et Aaron me surveille toujours d'un mauvais œil.
▬ Ça va, tu t'en sors ?
▬ Pardon, il est un peu susceptible… Mais d'ailleurs, tu t’appelles comment ?
Ah, le prénom. C'est vrai que je ne me suis pas encore présenté. J'opte pour le surnom mignon ou pour le patronyme entier ? En général, les gens d'ici ne sont pas habitués aux consonances d'Alola et me demandent de répéter. C'est assez embêtant ; je ne comprends vraiment pas ce qu'il y a de difficile avec mon prénom… Il suffit d'un peu rouler le "r", après tout !
▬ Arutua. C'est un prénom alolien. Tu peux m'appeler Aru. Je me tourne vers le Pyrobut et lui adresse un petit clin d'œil provocateur. Uniquement parce que c'est plus simple, hein ? Pas pour se rapprocher. T'inquiètes !
Je finis pas me laisser aller contre la paroi rocheuse derrière moi, ignorant la pierre qui me fait mal au dos. Je bâille déjà à m'en décrocher la mâchoire ; décidément, cette séance de surf m'a complètement épuisé. Ça se voit que je n'ai plus l'habitude. C'est assez triste quand j'y pense.
Lorsque Arwen s'assoit enfin à mes côtés, je décide de poursuivre notre petite tentative de faire connaissance. Elle m'a tout l'air d'une personne sympathique et je déteste passer à côté de perles rares. Et puis… Au point où j'en suis, pourquoi pas m'occuper un peu en discutant ? Moe, elle, loin de se poser toutes ces questions, descend de mon épaule et va se poster devant Aaron, semblant réclamer son attention :
▬ J'étudie à Derwoud, mais je suis venu passer un week end ici pour me détendre un peu et changer d'air. Et toi ? T'es en vacances ? C'est un bel endroit, ici. Ça me fait du bien de retrouver des airs d'Alola, même si cette plage n'arrive pas à la cheville de mon île.
@feat Arwen Et une petite réponse de plus ! J'espère que ça va te plaire ~
« Mannequin, hein ? Étrangement, ça ne m'étonne pas du tout. Tu as la prestance. »
Le jeune homme lâcha la main qu'il lui serrait pour aller grattouiller la petite Rattata. Il semblait également apprécié Nerea. Il faut dire que la Bleuseuille était belle ! Celui-ci battait élégamment des ailes. Elle faisait tout pour se montrer sous son meilleur jour. Cela fit sourire Arwen. Même si elle ne voulait pas l'avouer, elle était quelque peu du genre coquette. La mannequin reporta son attention vers le garçon et lui sourit. Il avait bien dit qu'elle avait la « prestance » pour être mannequin. Ce n'était pas faux et au moins, c'était assez élégamment dit. Aaron surveillait. Le pauvre jeune homme avait fait mauvaise impression. Il faudra du temps pour que le lapin le lâche…
L'argentée désigna alors une corniche d'un signe de la main, voyant que l'eau continuait à monter et le violet approuva l'idée. Elle se mit donc à monter avec une certaine agilité. On voyait que ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça. Nerea était déjà sur la corniche. Avoir des ailes était fort pratique parfois… Elio lui hésita quelques instants, puis les petites ailes sur sa têtes s’agrandirent et il s'envola. C'était un événement rare. D'habitude, il préférait rester coller à l’Éleveuse. Quoi qu'il en soit, il ne restait qu'Aaron. Et après un dur regard à l'homme, la lapin de feu se mit à grimper.
Il était plutôt doué. Il avait également de l'expérience. Sa Maîtresse faisait suffisamment de bêtises pour qu'il sache évoluer aisément sur de nombreuses surfaces différentes. Alors qu'il continuait à monter vers la corniche, Arwen reprit la parole. Elle se permit d'avertir le garçon sur le caractère surprotecteur d'Aaron. Elle avait bien vu que le Pyrobut appréciait peu l'inconnu. Ça serait dommage qu'il finisse les fesses en flamme… Puis, bavarde comme elle était, elle ne put s'empêcher de commenter la raison de leur rencontre. C'est qu'y avait à dire ! En tout cas, cela ne semblait pas effrayer le jeune homme.
C'était une bonne chose. Combien de fois les gens s'étaient plains d'Aaron ou l'avaient trouvé étrange à cause de ce qu'elle disait. Ce n'était pas de sa faute si elle avait une imagination débordante et des pokémon un peu spéciaux…
« Ok, j'ai compris ! » La mannequin se tourna pour le regarder et le vit jeter un regard amusé au Pyrobut. « C'est promis, je ne drague plus ta dresseuse ! Enfin, seulement si elle arrête de m'appeler gamin ? » Aaron fit une moue blasée et Arwen rigola avant de faire un grand sourire au gamin. « On a quoi ? Un ou deux ans de différence ? C'est pas le bout du monde. » Et avant que la demoiselle ne puisse répondre, il enchaîna, haussant les épaules. « De toute façon j'ai quelqu'un d'autre en ligne de mire, et je ne suis pas un serial lover non plus ~ »
Un sourire intéressé se forma sur le visage d'Arwen. Elle adore les histoires croustillantes et les histoires d'amours étaient souvent croustillantes ! Bon certaines étaient à dormir debout mais elles étaient rares. Cependant, les deux atteignirent alors la corniche et la mannequin remarqua qu'Elio boudaient. Elle ne voulait pas le vexer ! Et voilà qu'elle se mit à tenter de se réconcilier avec le Draco. Finalement, après maintes tentatives, ce fut un gros câlin remplit d'affections qui fit craquer le long dragon. Cela sembla amusée le jeune homme, qui demanda alors.
« Ça va, tu t'en sors ? »
Lâchant Elio, l'argentée fit un signe de main qui disait clairement « tout va bien ». Puis elle redonna un peu d'affection au Draco. Après quelques minutes, celui-ci s'échappa, en ayant marre. Arwen en profita alors pour demander son nom au garçon. Elle avait totalement oublié de lui demander avant. Lui aussi d'ailleurs apparemment. Il semblait réfléchir alors la demoiselle en profita pour regarder au loin. Ils avaient une belle vue d'ici ! La mannequin repensa alors à ses affaires qu'elle avait laissé sur la plage… Elle aurait peut-être due les prendre avant de partir… Retenant un soupir, elle reporta son attention vers le violet.
« Arutua. C'est un prénom alolien. Tu peux m'appeler Aru. » Il se tourna vers Aaron et lui adressa un petit clin d'œil provocateur. Il jouait à un jeu dangereux… « Uniquement parce que c'est plus simple, hein ? Pas pour se rapprocher. T'inquiètes ! »
Il avait bien fait de préciser rapidement. Le Pyrobut avait dénicher un petit caillou, ce n'était pas ce qui manquait ici, et jouait déjà avec. Il fit rebondir plusieurs fois le caillou sur ses pattes puis, il l'enflamma et le lança en l'air. Il sauta alors en l'air et tira le « ballon » enflammé » qui alla s'écraser sur un rocher un peu plus bas. L'attaque laissa quelques fissures au rocher. Aaron se retourna ensuite vers Aru avec un regard mauvais. Cela fit soupirer Arwen qui demanda au Pyrobut de se calmer. Il n'avait pas besoin d'en faire autant.
Un peu déçu de s'être fait réprimander, Aaron alla s'asseoir dans un coin. La mannequin s'installa non loin du jeune homme. Cela faisait du bien de s'asseoir un peu. L'argentée regarda Moe quitter son Dresseur pour aller voir Aaron et demander un peu de son attention. C'était mignon. Le Pyrobut se retourna, regarda la Rattata et finit par lui caresse la tête avec l'une de ses pattes avants. Arwen sourit et reporta son attention sur Aru. Elle avait opté pour le surnom, son nom complet était trop compliqué à prononcer.
Pour autant, elle était très intéressée par le fait que son nom était alolien. Il venait donc d'Alola ? Cela sembla alors logique qu'il possède un Pokémon originaire de cette région. Arwen voudrait bien visiter Alola ! C'était sublime apparemment ! Cependant, elle n'eut pas le temps d'y penser plus longtemps puisque le gamin reprit la parole.
« J'étudie à Derwoud, mais je suis venu passer un week-end ici pour me détendre un peu et changer d'air. Et toi ? T'es en vacances ? C'est un bel endroit, ici. Ça me fait du bien de retrouver des airs d'Alola, même si cette plage n'arrive pas à la cheville de mon île. »
Il étudiait donc à Derwoud. Il y avait quoi là-bas… Oh ! Il n'y avait pas une école, ou quelque chose dans ce genre, pour devenir ranger ? Il voulait donc être ranger ? C'était très intéressant ! Mais pourquoi avait-il quitter son île ? Devenir ranger c'est bien mais Salva n'était pas la seule à proposer cette formation. Alola devait posséder des rangers ou quelque chose de similaire… Hum… C'était suspect. Beaucoup de questions se posaient dans la tête de la jeune femme mais elle savait que ce n'était pas forcément polie de les poser de but en blanc. Bien sûre, si elle connaissait bien la personne, elle ne se serait pas retenue mais là… Ils venaient à peine de se rencontrer. Après quelques minutes de réflexion, à ouvrir la bouche pour parler puis à la refermer pour chercher une autre formulation, Arwen finit par prendre la parole.
- Non je ne suis pas en vacances. Je suis venue pour un shooting. On m'a juste autorisé à avoir une journée de repos.
La vie de mannequin, ce n'était pas un magnifique conte de fée ou une vie parfaitement rose. Il fallait bosser, penser à ce que les photographes voulaient, à ce que les directeurs de magazines voulaient. Cela demandait une grande capacité d'adaptation et une grande maîtrise de soi. S'adapter au vêtement, devenir une autre personne pour donner envie au lecteur d'acheter le magazine. Ce n'était pas de tout repos. Enfin, Arwen aimait ce qu'elle faisait. Souriant, elle se pencha légèrement vers Aru et demanda avec entoushiasme.
- Mais dis moi, tu viens d'Alola non ? C'est comment là-bas ? Je rêverais d'y aller ! Elle fit une courte pause. D'ailleurs, si tu es à Derwoud, c'est pour devenir Ranger ? Je ne connais que ça comme cursus scolaire là-bas.
Et voilà, elle était passée en mode « question ». Si elle ne se stoppait pas maintenant, Aru allait se retrouver avec des dizaines de questions. L'argentée était beaucoup trop bavarde… L'un de ses grands défauts très certainement. Mais ce n'était pas de sa faute si elle s'intéressait aux autres… Elle aimait en apprendre plus sur les personnes qu'elle croisait et qu'elle appréciait. Ceux qu'elle ne peut pas supporter, elle s'en fiche d'en savoir plus. Ce n'est pas quelque chose de mal, si ? Enfin, quoi qu'il en soit, la demoiselle recula un peu et toussa légèrement. Il ne faudrait pas qu'elle lui fasse peur… Plus calme, elle reprit la parole.
- Pardon j'adore apprendre de nouvelles choses. Je ne peux pas m'en empêcher… Elle rigola légèrement. Je suis originaire de l'Austrée, de Rykaarde pour être précise. Mes parents gèrent une entreprise de livraison aérienne.
La miss n'avait aucun mal à parler de sa vie. Certains diraient que ce n'est pas très prudent mais Arwen doutait que le gamin fasse quelque chose de mal. Il ne semblait pas très dangereux… Pendant quelques instants, l'argentée reporta son attention vers Aaron. Celui-ci tenait Moe entre ses deux pattes avants et frottait sa tête contre celle de la Rattata avec douceur. Tiens, il s'était fait une nouvelle amie. Laissant les deux Pokémon à leur occupation, une séance câlin apparemment, elle reprit la parole. On ne l'arrêtait plus !
- D'ailleurs je peux te demander pourquoi tu es venue étudier à Derwoud ? Il n'y a pas de formation similaire à Alola ?
Elle pencha légèrement la tête sur le côté, un air interrogateur. Elle était vraiment curieuse de savoir, cela était bien trop suspect ! Et Arwen adorait découvrir ce qui se cachait derrière les trucs suspects ! Une brise un peu fraîche passa et celui donne la chair de poule la mannequin. Elle regrettait sa serviette… Une idée lui traversa alors l'esprit et elle appela Nerea. La Bleuseille, qui faisait une sieste, s'approcha rapidement de l’Éleveuse. Celle-ci demanda alors au Pokémon de lui ramener ses affaires, lui donnant des ordres précis. On voyait qu'elle avait l'habitude de diriger les Pokémon oiseau pour les livraisons.
Mais Nerea n'était pas en reste ! Elle hocha la tête, comme un Bleuseille pourrait le faire, et s'envola dans les airs. Une dizaine de minutes plus tard, le Pokémon oiseau revint, un sac entre les serres. Arwen reconnut bien vite son sac. Elle félicita Nerea quand celle-ci se posa et fouilla dans son sac pour en sortir des baies, qu'elle lui donna. La Bleuseille les goba sans attendre. La mannequin prit alors sa serviette. Nerea avait réussi à la fourrer plus ou moins dans le sac, c'est qu'elle était douée la demoiselle !
L'argentée alla donc secouer sa serviette un peu plus, elle n'avait pas l'intention de mettre du sable dans les yeux d'Aru. Une fois que le sable fut parti, elle s'enroula dedans et revint s'asseoir près du gamin. Elle ne supportait pas le froid. Elle se voyait mal aller dans le Septrion… Pourtant la région l'intriguait énormément ! Arwen était sûre qu'il y avait pleins de choses à découvrir !
He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
J'ai beau la regarder, avec son teint halé et son maillot de bain, je ne peux m'empêcher de voir une vacancière. Et, en soit, elle aurait bien raison. La plage méridionale est belle, reposante et accueillante : ça ne vaut pas le coup de s'en passer. Je lui adresse un soli sourire pour ponctuer ma question : je suis loin de penser que le métier de mannequin est une simple distraction. Bien au contraire : il me semble que c'est une des professions les plus ingrates que je connaisse ; toujours être disposé à faire une série de photos, obéir aux demandes des managers, faire attention à son alimentation… Quel enfer. Je ne supporterai pas de ne pas pouvoir manger mes deux hamburgers triple steak hebdomadaires. Aussi, je ne peux que considérer Arwen avec respect ; certes, elle a de la chance d'être aussi jolie et d'avoir accès à ce corps de métier, mais avoir un beau sourire ne suffit pas. Il faut aussi assumer les contraintes du poste jusqu'au bout.
Soupirant doucement, je me laisse aller contre la paroi rocheuse, non sans grimacer un peu. Un petit vent tiède souffle sur la plage et caresse agréablement ma peau. C'est particulièrement reposant… Je me dis qu'après ce petit week-end loin de Derwoud, la reprise ne peut qu'être meilleure. J'espère seulement que Rohann sera de meilleure humeur… Au final, être seul dans la chambre a dû lui faire du bien. Respirer sans l'autre à côté devenait vraiment indispensable.
J'ouvre un œil lorsque la jeune femme me répond, acquiesçant doucement : un jour de repos au beau milieu d'un shooting intensif ? C'est vraiment pas cher payé :
▬ Oh, d'accord. Excuse-moi. J'aurais dû m'en douter : tu portes tes fringues de shooting, là. Ça se voit.
Je jette un petit coup d'œil à son maillot de bain rose, vibrant, agrémenté de petites broderies et perles aux tons orangés. Simple, mais trop élégant pour avoir été acheté en bord de mer pour faire trempette. En tous cas, il lui va drôlement bien, mettant en valeur son teint porcelaine et ses formes admirablement bien proportionnées. Si mon regard tend à se perdre du côté de sa poitrine, un peu dissimulée par le pull qui couvre ses épaules, je me reprends bien vite, me souvenant de la présence menaçante du Pyrobut qui doit me surveiller d'un œil méfiant malgré la diversion menée par Moe. Visiblement, ces deux-là s'entendent bien. Je coule un œil attendri sur la petite rattata qui chercher l'attention du grand lapin de feu. Ce dernier, s'il reste de marbre dans un premier temps, finit par se laisser prendre au jeu et caresse le sommet de son crâne du bout des pattes. La rongeuse ne tarde par à escalader sa fourrure immaculée pour venir se juger sur sa tête. Je laisse échapper un petit rire, réellement amusé par cette amitié peu commune : Moe qui pense à un autre Pokémon qu'elle-même ? Plutôt rare. C'est un miracle : décidément, il se pourrait que je fasse des pieds et des mains pour obtenir le numéro de la demoiselle. Oh, non. Sans arrière-pensée. J'aime juste faire de nouvelles connaissances et accumuler les contacts… Parfois, sur dix personnes, je me rapproche de l'une d'entre elles. On ne sait jamais ; parfois on peut faire de belles rencontres par hasard.
Concernant Arwen, je crois bien aimer son enthousiasme et sa franchise. Elle a l'air assez dynamique, du genre à toujours papoter d'une chose ou d'une autre. À mon avis, on ne doit pas s'ennuyer avec elle ! La voilà d'ailleurs qui se penche vers moi, un très joli sourire aux lèvres, une idée derrière la tête : je le vois dans ses yeux. Ils brillent de curiosité. Sans gêne, je plonge mon regard dans le sien : quelque chose à me dire ? À me demander ? J'écoute. Après tout, elle a répondu à mes questions. À moi de lui rendre la pareille :
▬ Mais dis moi, tu viens d'Alola non ? C'est comment là-bas ? Je rêverais d'y aller ! J'opine vivement du chef : tout à fait. Quelle petite génie ! Ce n'était pas comme si mon prénom portait toutes mes origines en trois syllabes ! Mes lèvres s'étirent un petit rictus intéressé, et si je m'apprête à répondre, je me rends bien vite compte que la jeune femme n'est pas au bout de sa salve de question. D'ailleurs, si tu es à Derwoud, c'est pour devenir Ranger ? Je ne connais que ça comme cursus scolaire là-bas.
Cette fille parle très vite, et on n'a pas le temps de réfléchir à une réponse qu'elle continue sans trop se soucier du reste ! Un petit rire secoue mes épaules ; elle se tait et recule un peu, toussant, gênée.
▬ Attends ! Tu as un débit de parole assez… Assez élevé ! Laisse-moi le temps de te répondre avant de poser d'autres questions ! Je dis ça sans le moindre énervement, bien sûr. Il n'y a que gaité et amusement dans ma voix, ni plus, ni moins.
Le fait qu'Arwen soit une telle pipelette me fait beaucoup rire et me plaît par la même occasion. J'ai toujours préféré les personnes bavardes à celles qui ne disent jamais rien : les taiseux, ce sont les pires. En général, on ne tarde pas à s'en lasser. D'ailleurs, la mannequin ne semble pas prendre mal mes propos et finit par rire aussi de bon cœur. Plus calme, elle reprend la parole sur un ton plus posé, articulant bien ses phrases :
▬ Pardon j'adore apprendre de nouvelles choses. Je ne peux pas m'en empêcher… Je suis originaire de l'Austrée, de Rykaarde pour être précise. Mes parents gèrent une entreprise de livraison aérienne. J'acquiesce en silence.
Rykaarde, j'y suis déjà allé une fois pour un stage. C'est très rural, bourré d'éleveurs… Mais joli et tranquille. À bien y penser, je n'ai pas de mal à m'imaginer Arwen petite, jouer dans les champs avec ses pokémon. Si je suis presque étonné qu'elle parle d'elle-même au lieu de me poser d'autres questions, le naturel revient vite au galop, et la voilà qui repart de plus belle. Je ne peux retenir un petit soupir épuisé, essayant de me reparler tous les points que je suis censé aborder pour satisfaire son insatiable curiosité :
▬ D'ailleurs je peux te demander pourquoi tu es venue étudier à Derwoud ? Il n'y a pas de formation similaire à Alola ?
Un coup d'œil à Moe qui joue toujours avec Aaron et je dévisage la jeune femme pour me lancer dans un long monologue : hors de question d'y revenir à deux fois ! Autant répondre à tout d'un coup pour ne plus être embêté. Bien sûr, j'hésite, prenant un petit air perplexe ; Alola ? Mes études ? Le sujet est vaste… Alors autant être concis, n'est-ce pas ? Une chose est sûre : je n'ai plus le temps de penser à mes problèmes. Arwen occupe le moindre neurone désœuvré !
▬ Euh… Attends que je remette tout dans l'ordre ! Je ris un peu tout en rejetant mes cheveux collants de sel en arrière. Oui, je suis d'Alola et je suis arrivé à Salva il y a un peu moins de trois ans. Mon archipel est vraiment magnifique, les gens sympa, mais malheureusement il n'y a pas d'école de ranger publique, là-bas. T'es toujours obligé de payer une blinde pour avoir ton diplôme. Mes parents ont assumé les frais pendant deux ans, et le deal était que je sois accepté dans une des écoles publiques de ce bas-monde ~ Je m'interromps un instant, le temps de me décoller de la roche qui laisse de terribles traces sur ma peau, et essaie tant bien que mal de prendre ma planche de surf pour dossier. Eeet du coup, j'ai été pris à Derwoud. Voilà, tu sais toute l'histoire ! Enfin, quasiment tout.
Je bâille à m'en décrocher la mâchoire et me tais quelques longues secondes, fermant à nouveau les yeux pour profiter du petit vent frais qui commence à se lever : ma peau brûle littéralement, et ça fait du bien de se rafraîchir un peu. Aaron, qui semble s'être lassé de ses jeux avec Moe, me la renvoie doucement. La petite demoiselle monte sur mon ventre et se roule en boule, bien décidée à poursuivre son petit somme de tout à l'heure. Un tendre sourire étire mes lèvres et je viens doucement la caresser : elle ronronne presque sous mes doigts.
Quant à Arwen, la voilà qui est prête à claquer des dents. Elle semble avoir oublié ses affaires un peu plus loin sur la plage, et c'est sa fidèle Bleuseille qui s'envole à tire d'ailes pour aller les chercher. Distraitement, je fouille dans mon propre sac pour en tirer un paréo propre que je lui tends avec un petit sourire :
▬ Tiens. Couvre-toi le temps que… Euh… Nerea – c'est ça ? – revienne. Sinon tu vas attraper la mort.
Ce serait vraiment dommage. Si elle est ici pour le job, ses managers ne vont pas être contents. Quant à moi, j'ai comme une envie de lecture : ouais, ça m'arrive, des fois. C'est pas parce que je déborde d'énergie que j'éprouve le besoin de toujours courir partout. Le tout est de varier les activités. Dans la plus petite poche de mon sac, un bouquin tout corné que j'ai trouvé dans une petite libraire de Derwoud. Sans doute pas le roman du siècle, mais au moins divertissant. Je l'ouvre à la page où je m'étais arrêté – j'ai plié le bout pour m'en souvenir – et reprend ma lecture en silence pendant quelques minutes. Parfois, ça fait du bien de se taire. Pas besoin de parler quand on a de la compagnie. La proximité de l'autre suffit.
Ce n'est qu'après avoir dévoré quelques paragraphes que je sors un paquet de bonbons en chocolat de ma caverne d'Ali-Baba portable ! Il n'est pas ouvert et j'ai un petit creux. Déchirant le papier avec les dents sans aucun complexe, je le pose entre nous deux :
▬ Si t'en veux, tu peux en prendre. Je hausse un peu les épaules. Enfin, je dis ça, mais je sais pas si t'y a droit. Ça doit être règlementé la bouffe dans ce boulot, non ?
Je plonge mon regard noisette dans ses yeux myosotis.
▬ C'est quoi d'ailleurs qui t'a plu dans ce job ? Le côté artistique ? Ou c'est juste agréable de se sentir belle ? Je dévore sans attendre trois ou quatre bonbons d'affilée. Hmm. J'pourrais pas rester derrière l'objectif des heures entières. Grosse flemme. J'ai b'soin de bouger.
Si je lis un paragraphe supplémentaire, une nouvelle question me vient en tête. Elle est peut-être un peu délicate…? J'hésite à la poser. Arwen a l'air d'être une fille ouverte qui prend les choses avec philosophie. Normalement, la voie est libre… Je coule tout de même un petit regard méfiant vers Aaron qui a recommencé à me fixer.
▬ En tous cas, c'est flatteur pour une fille d'être mannequin, non ? Je veux dire… Tout marche un peu sur le physique, aujourd'hui. Alors… Tu sais que t'es jolie, et les mecs doivent tomber comme des mouches. L'embarras du choix, quoi. Cette chance. Croquant dans un autre bonbon, je tente une dernière réflexion, encore plus délicate que les autres. Autant essayer, soyons fous. Ça t'arrive pas de prendre la grosse tête ? Tout le monde doit te paraître tellement laid quand tu bosses dans un milieu comme ça. Des canons partout, tout le temps, tous les jours… Waw. Presque lassant.
À mes mots, Nerea revient avec toutes les affaires dans ses serres. Arwen se lève et agite sa serviette pour en retirer tout le sable. Je la regarde faire, en profite un peu pour me rincer l'œil… Ouais, décidément, la nature s'est pas foutue d'elle.
@feat Arwen Et une petite réponse de plus ! J'espère que ça va te plaire ~
« Oh, d'accord. Excuse-moi. J'aurais dû m'en douter : tu portes tes fringues de shooting, là. Ça se voit. »
Arwen porta son regard sur sa tenue. Ouais, son maillot de bain était bien trop élégant pour passer pour un simple maillot. Elle eut un petit sourire et confirma les paroles du jeune homme d'un hochement de tête. Elle portait tellement souvent ses vêtements de shooting, qu'ils devenaient pour elle, ses propres vêtements. Il faut dire qu'on lui offrait assez régulièrement les derniers vêtements à la mode, vêtements qu'elle avait généralement porté lors d'une photo ou deux, alors forcément, elle s'y perdait à la fin. Les petits bruits provenant d'Aaron et de Moe attira soudainement l'attention de l'Austrienne.
La Rattata grimpait le loin de la fourrure du Pyrobut pour finalement, se dresser fièrement sur sa tête. Aaron ne disait étonnement, rien. Calme au possible, il laissait la Pokémon faire se qu'elle voulait. En tout cas, cette drôle d'amitié fit rire Aru. Arwen ne pouvait également pas s'empêcher de sourire. La situation était à la fois étonnante et amusante. Et alors qu'elle regardait les deux Pokémon, la Mannequin se souvint des paroles de l'homme et évidemment, des questions surgirent de son esprit. Et comme elle était trop curieuse pour se taire, elle se pencha vers lui et commença à lui demander comment était son île natale.
Il hocha la tête pour confirmer qu'il venait bien d'Alola. Un sourire se forma sur son visage mais il n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot. Arwen continuait à poser ses questions, elle ne s'arrêtait pas. Elle était comme ça, à parler encore et encore jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de questions dans sa tête. Cela ne plaisait pas beaucoup. Les gens, en général, n'aiment pas se retrouver noyer sous une tonne de questions. Et l’Éleveuse vit bien que son débit de parole surpris un peu le gamin. Pour autant, il sembla plutôt bien l'accepter et se mit à rire.
Cela eut pour effet de stopper l'Austrienne, qui toussa un peu gênée. Elle ne le faisait pas exprès mais parler autant, ce n'était pas toujours bien vu. Son manager lui répétait pourtant de faire attention, de laisser le temps aux autres de répondre… Mais Arwen n'arrivait pas à régler le problème, c'était dans sa nature.
« Attends ! Tu as un débit de parole assez… Assez élevé ! Laisse-moi le temps de te répondre avant de poser d'autres questions ! »
Cela lui fit rire. Il avait bien raison. La Mannequin s'excusa alors de l'avoir un peu noyer à cause de sa soif de connaissance. Et alors qu'elle aurait du s'arrêter là et lui laisser le temps de répondre, elle enchaîna… Parlant un peu d'elle afin d'éviter de lui poser d'autres questions, elle le vit acquiescer en silence. Il devait connaître Rykaarde. Quand elle était enfant, elle croisait assez régulièrement des Ranger. Il venait aider de temps en temps les éleveurs. Ou tout simplement se reposer. Arwen ne savait pas trop, elle n'avait jamais osé demander même si gamine, elle trouvait les Ranger très classe.
Et comme si cette pensée avait rappelé le naturel, voilà que la jeune femme se mit de nouveau à poser des questions. Un peu sourire apparaît sur le visage d'Aru et voilà que l'argentée s'excusait encore une fois. Elle n'arriverait jamais à se contrôler… C'était certain. La gamin semblait réfléchir à comment et où commencer. Arwen préféra alors garder le silence, histoire ne pas prendre le risquer de poser de nouvelles questions et de le gêner dans sa réflexion. Finalement, il prit la parole.
« Euh… Attends que je remette tout dans l'ordre ! »
Il rigola légèrement et Arwen eut un sourire amusée. Ouais, elle se doutait qu'il y avait pas mal d'informations à prendre en compte. S'il oubliait quelque chose, ça ne la gênerait pas. Elle pourrait toujours redemander. Enfin ça serait peut-être mal de redemander. Il pouvait très bien omettre une question car il n'avait pas envie d'y répondre. La Mannequin comprenait totalement. Il y avait bien des choses dont elle n'avait pas envie de parler. Tout le monde à une face un peu plus sombre. Mais avant qu'elle ne puisse penser à d'autre choses, le violet reprit la parole.
« Oui, je suis d'Alola et je suis arrivé à Salva il y a un peu moins de trois ans. Mon archipel est vraiment magnifique, les gens sympa, mais malheureusement il n'y a pas d'école de ranger publique, là-bas. T'es toujours obligé de payer une blinde pour avoir ton diplôme. Mes parents ont assumé les frais pendant deux ans, et le deal était que je sois accepté dans une des écoles publiques de ce bas-monde ~ » L'argentée hocha plusieurs fois la tête. Ouais, les écoles sont toujours chères. Elle le savait bien. Son lycée n'avait pas été gratuit non plus. Elle regarda le gamin chercher sa planche pour s'adosser dessus. La pierre n'était pas très confortable…« Eeet du coup, j'ai été pris à Derwoud. Voilà, tu sais toute l'histoire ! Enfin, quasiment tout. »
Encore une fois, Arwen hocha la tête. Elle ne répondit rien, car il n'y avait pas grand-chose à répondre. L'argent est toujours un problème et malheureusement, sans lui, on peut pas faire grand-chose… C'est bien dommage d'ailleurs… Si son métier de mannequin rapportait pas mal, la demoiselle n'était pas pour autant heureuse. L'argent n'était pas tellement quelque chose auquel elle tenait. Forcément, il lui permettait de vivre comme elle le voulait sans jamais manquer de rien mais à part ça… Il ne lui était d'aucune utilité. Il ne lui apportait pas de bonheur, de joie et ne lui procurait aucune émotion. Voyager, découvrir de nouveaux endroits, sentir une montée d'adrénaline ; c'est ça que la Mannequin recherchait et la rendait heureuse.
Un mouvement dans son champ de vision sortit Arwen de ses pensées. Aaron s'était relevé et redonnait Moe à Aru. La Rattata monta sur le ventre du jeune homme et se roula en boule, apparemment très motivée pour se remettre à dormir. Celui fit sourire l’Éleveuse. La scène était vraiment très mignonne à voir. Le Pyrobut, n'ayant plus personne avec qui parler, vint s'asseoir près de sa Maîtresse et décida de se reposer. Cela fit sourire la demoiselle.
Cependant son sourire se transforma en un claquement de dents quand un coup de vent passa. La miss envoya donc Nerea chercher ses affaires, espérant avoir sa serviette pour se réchauffer. Et en attendant son retour, elle se mit à se frotter les bras pour se réchauffer. La prochaine fois, au moins, elle emportera ses affaires avec elle ! En entendant des bruits à côté d'elle, Arwen tourna la tête et vit qu'Aru lui tendait un paréo.
« Tiens. Couvre-toi le temps que… Euh… Nerea – c'est ça ? – revienne. Sinon tu vas attraper la mort. »
L'argentée lui aurait fait un câlin s'ils se connaissaient un peu, mais elle se contenta de le remercier chaleureusement avant d'enfiler le paréo. C'était déjà bien mieux. La demoiselle avisa alors Aaron, qui dormait à moitié, et alla se réfugier près de lui. Sa fourrure était toute douce. C'était très agréable ! Alors qu'Arwen se réchauffait, elle regarda le violet sortit un livre et l'ouvrir. Finalement, elle ferma les yeux, se reposant un peu et laissant Aru lire tranquille. Ne pas parler pendant un moment était parfois bénéfique. Parler trop longtemps devient parfois agaçant. Elle ouvrit les yeux en entendant le gamin farfouiller dans son sac. Que pouvait-il bien chercher ? Elle le regarda ouvrir un paquet de bonbon et le poser entre eux deux et dire.
« Si t'en veux, tu peux en prendre. Enfin, je dis ça, mais je sais pas si t'y a droit. Ça doit être réglementé la bouffe dans ce boulot, non ? »
L'argentée regarda le paquet et eut un sourire amusé. Elle prit un bonbon et le mangea rapidement, avant de dire en rigolant légèrement, les yeux pétillants de malice.
- Effectivement c'est réglementé, mais on a bien le droit de se faire plaisir. Surtout qu'ils n'en seront rien. ~
Le gamin plongea alors son regard dans le sien. La demoiselle soutint son regard sans la moindre gêne, attendant de voir ce qu'il allait faire ou dire. Cela ne tarda pas.
« C'est quoi d'ailleurs qui t'a plu dans ce job ? Le côté artistique ? Ou c'est juste agréable de se sentir belle ? » Arwen pouffa. Elle n'avait pas pu se retenir. Elle ne s'était pas attendue à une telle phrase. Enfin le gamin, il ne savait rien et il ne pouvait pas deviner, à moins qu'il soit divin… Aru goba quatre ou cinq bonbons d'affilé avant d'ajouter. « Hmm. J'pourrais pas rester derrière l'objectif des heures entières. Grosse flemme. J'ai b'soin de bouger. »
La demoiselle rigola, mais son rire était à la fois amusé et amer. Elle avait un peu près saisi qu'il avait besoin de bouger assez souvent. Son caractère ne reflétait pas vraiment quelqu'un de calme et posé. Pour autant, il n’apparaissait pas comme quelqu'un d'infernal. C'était donc pour cela qu'elle riait d'un air amusé des dernières paroles du jeune homme. Mais sa question d'avant, la Mannequin ne pouvait s'empêcher d'être un peu amer. Il s'était remit à lire et quand il releva la tête, il prit la parole.
« En tous cas, c'est flatteur pour une fille d'être mannequin, non ? Je veux dire… Tout marche un peu sur le physique, aujourd'hui. Alors… Tu sais que t'es jolie, et les mecs doivent tomber comme des mouches. L'embarras du choix, quoi. Cette chance. » Il avala un autre bonbon avant d'ajouter. « Ça t'arrive pas de prendre la grosse tête ? Tout le monde doit te paraître tellement laid quand tu bosses dans un milieu comme ça. Des canons partout, tout le temps, tous les jours… Waw. Presque lassant. »
Un rire fort amer sortit de la bouche de l'argenté cette fois. Ouais, là il fallait remettre quelques pendules à l'heure. C'était peut-être l'impression que donnait le métier mais on était bien loin de là. Les mannequins n'étaient pas sélectionnés que pour leur physique… La plupart du temps, même, ils n'auraient pas cru devenir mannequin. Des beautés depuis l'enfance, il n'y en avait pas tellement que ça. La notion de « beau » et de « laid » dépendait de chacun. Tout le monde avait ses propres critères en fonction de son vécu. Les battements d'aile de Nerea la sortirent de ses sombres pensées. Elle ne devait pas s'énerver ainsi…
La jeune femme se leva et alla secouer sa serviette. Elle rendit le paréo à Aru et s'emmitoufla dans sa serviette, caressant Nerea au passage. L’Éleveuse farfouilla dans son sac pour en sortir quelques récompenses sucrées qu'elle donna à la Bleuseille. Et puis elle se tourna vers le violet et répondit d'une voix douce, bien qu'un peu ferme.
- Et bien, j'ai commencé à être mannequin à 17 ans. C'est un recruteur de mon agence qui a vu du potentiel en moi. C'est mon caractère qui lui a plu, bien plus que mon physique. Elle fit une courte pause. Vois-tu , je n'ai pas toujours été ainsi gamin. On n'est pas beau ou belle de naissance gamin, on le devient la plupart du temps, après de nombreux efforts. Beaucoup abandonnent en cours de route. Les pleurs, la colère, l'envie de tout lâcher ; tout ça nous accompagne mais au final, c'est la joie qui prend le dessus quand on voit le résultat. Son ton avait été dur cette fois. Cela changeait de la Arwen devant. Elle reprit sur un ton, légèrement amer. Et si tu veux savoir ce qui m'a plu dans ce job, au début, c'est très certainement l'idée de me venger de ceux qui m'ont blessé.
Elle fit un petite pause, lui laissant le temps de digérer tout ce qu'elle venait de lui balancer. Elle avait parlé avec franchise. Rendre les choses mielleuse, ce n'était pas son genre. Elle était franche et elle le savait. Le jeune homme avait touché une corde sensible. La raison qu'il l'avait poussé à devenir mannequin était quelque chose qu'elle évitait de parler. Il y avait bien trop de souvenir qui remontaient… Mais elle n'avait pas encore fini de tout expliquer à Aru. S'il voulait savoir si elle ne prenait pas la « grosse tête » parfois, alors elle lui répondrait. D'un ton amusé et dur en même temps.
- Et non, je ne pense pas franchement prendre la grosse tête. J'ai été quelqu'un de tout à fait banal pendant un long moment, je ne vois pas pourquoi je devrais changer. Je resterai qui je suis. Pourquoi se mettre à faire des courbettes et des flatteries mielleuses à des p'tits cons ? Pourquoi rejeter mes amis car ils ne sont pas assez « beaux »? Elle marqua une courte pause, le temps de manger un bonbon. La beauté est relative. Je déteste les hommes qui profitent du fait d'avoir un beau physique. Ils me dégoûtent. Je déteste les femmes qui jugent les autres et qui s'amusent à torturer les autres car elles sont belles. Je resterai avec mes amis, que cela plaise ou non. Je ne choisi pas sur le physique mais sur ce qu'il y à l'intérieur.
Ce qu'elle venait de dire n'était que son avis, ce qu'elle ressentait. Elle ne pouvait pas affirmer avec certitude qu'elle agissait exactement comme ça. Mais l'argentée savait parfaitement qu'elle disait ce qu'elle pensait franchement faire. Si quelque chose ou quelqu'un ne lui plaisait pas, elle le disait. Elle n'irait jamais lécher les bottes de quelqu'un simplement pour avoir son soutien ou son argent, qu'elle l'apprécie ou non. Si elle n'appréciait pas quelqu'un, elle n'allait pas le voir de toute manière. Arwen se souvenait parfaitement des « accidents » qu'elle avait créé en parlant un peu trop franchement à certains petits riches. Mais elle n'avait aucun remord. Finalement, après s'être de nouveau calée contre Aaron, la Mannequin reprit la parole, le ton doux.
- Ne le prends pas mal Aru. Je n'ai rien contre toi. La vie n'est simplement pas rose et beaucoup de choses peuvent se cacher derrière quelque chose. Elle eut un petit sourire triste. Ma vie n'a été simple et j'ai beaucoup bavé avant d'en arrivé là où j'en suis maintenant. Elle regarda le ciel avant d'ajouter. Enfin je suppose que toi non plus, tu n'as pas une vie simple.
Aaron se réveilla alors et saisit sa Maîtresse pour l'installer entre ses deux pattes arrières, la tenant avec ses deux pattes avants. L'argentée ne dit rien, le Pyrobut lui tenant chaud. Elle était vraiment très frileuse. Sans doute car elle était une Austrienne et qu'elle était habituée aux grandes chaleurs et non au froid… Arwen rêvait d'aller visiter le Septrion mais vu sa résistance au froid, elle risquait clairement de ne pas aimer le voyage… Pourquoi fallait-il que la région soit si froide ! Mais toute cette neige, cela devait être super ! Une brise froide la sortit de son rêve éveillé. Les températures diminuaient avec la descente du soleil. Il commençait à faire trop froid pour que la jeune femme restait immobile, même dans les bras d'Aaron.
La demoiselle réfléchit donc à une activité et son regard divagua sur les parois rocheuses. Et finalement une idée lui vint en tête. Cependant, elle n'était pas sûre que cela plaise à Aru. Surtout qu'il devrait sans doute laisser sa planche ici… Pour autant, cela valait le coup de tenter sa chance. Arwen avait tout à gagner et rien à perdre.
- Explorer la zone, ça te tente ? Il commence à faire trop froid pour rester immobile…
Elle avait dit ça mais ce n'était que son avis personnel. Enfin, l'Austrienne serait très contente si le gamin acceptait et sinon, et bien, elle chercherait d'autres couches à enfiler en plus…
He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
Aaah, mannequin. Quel métier étonnant. Est-ce j'aurais pu être mannequin, moi ? Je vous le demande. Hmm… Nan. Je pense pas avoir une assez belle gueule pour ça. Pourtant, physiquement, ça aurait pu le faire : je suis grand, svelte, musclé… Enfin, ça se cultive, évidemment. Tout est possible avec son corps, suffit d'avoir la motivation. Je crois que la mienne a été de plaire aux filles. J'ai souvent vu des mecs bien golés charmer plus facilement des petites touristes sur les plages d'Alola. Évidemment, ça n'aboutit jamais à une relation sérieuse : c'est juste pour une nuit ou deux – quoi que les plus doués arrivent à retenir la fille une bonne petite semaine –, mais c'est toujours ça de pris. Quand j'étais plus jeune, j'étais clairement obnubilé par ça. À Ekaeka, c'était le défilé des torse-nus, et je complexais de n'avoir que la peau sur les os : comme ça, c'est sûr que je n'aurais intéressé personne… Enfin, j'ai réussi à me corriger, et aujourd'hui, je suis plutôt fier de mon apparence. Après, on va pas se mentir : si je veux pas mourir à chaque exercice que nous demande l'Académie, autant être un peu sportif et solide. Du reste… Je suis dans le plus. Je ne suis pas laid, pas banal non plus… Je suis plutôt beau. Bien sûr, je reste facilement égalable : il y a plein de gars comme moi, et d'ailleurs, je pense que c'est le problème. C'est pour ça que je ne pourrais jamais être mannequin.
Ceci étant dit, si j'avais pu, je m'en serais sans doute passé. Ou alors, j'aurais fait une petite période d'essai. Les premiers shooting auraient été barbants… L'envie de bouger, de courir partout, de bavarder m'aurait pris… Et là, ça aurait été la fin. Ouais, non. Mannequin, c'est vraiment pas un métier pour moi. D'ailleurs, je me demande comment on peut le supporter : quand je vois Arwen, quand je vois son fort caractère, je m'interroge. N'en a-t-elle pas marre de toujours faire ce qu'on lui demande ? "Regarde l'objectif ! Non, pas comme ça. Mets-y plus de chien… Aah, c'est toujours pas bon !". Par Tokorico, quelle sainte horreur. Avec moi, le mec boufferait son objectif avant la fin de la séance.
Et puis voilà : ce genre de job axé sur le physique, très peu pour moi. Comme je lui ai dit, je pense que me lasserai vite d'avoir toujours des gens beaux autour de moi. D'autant que la plupart entre dans un climat de compétition tout simplement dégoûtant. J'arrive très bien à imaginer cette fille un peu trop grossière pour arriver à mon niveau qui s'introduit dans ma loge et me vole tout mon maquillage. Fond de teint, rouge-à-lèvre, fards à paupière, vernis à ongle… Enfin, toute la panoplie, quoi. Quelle cata. Hrm. Bon. Je ne me maquille pas, mais quand même. J'aurais la haine. Arwen doit en connaître, des pestes de ce genre. Ça m'épuiserait… Ceci étant dit, j'ai moi aussi mon lot d'andouilles. Mes soit-disants amis ne sont pas forcément mieux… Et moi-même, j'ai été très limite, à un moment.
Ouais. Disons qu'on a tous une période où on dépasse les bornes… C'était pas bien intelligent, je vous l'accorde. Mais c'est fait, et je ne peux plus revenir en arrière.
Soupirant doucement, je me cale un peu mieux contre ma planche et tend le bras pour récupérer le paquet de bonbons. Il en reste trois ou quatre au fond… J'ai tôt fait de les dévorer. Je commence à avoir faim. Un simple coup d'œil à mon Holokit me rappelle qu'il est déjà presque dix-huit heures : je reste encore un peu, puis je vais devoir rentrer… Dommage, Arwen est une fille cool. Je serais bien resté plus longtemps avec elle. Peut-être demain ? Oh, de toute façon, je lui demanderai son numéro d'Holokit. Comme ça, si ça foire avec Rohann… Je pourrais toujours tenter ma chance ?
Ou pas. Je l'ai peut-être un peu vexée, non ? Son regard et sa voix ne sont pas aussi doux qu'avant… J'y perçois un peu de colère. Évidemment, c'est une bonne actrice, alors elle ne le montre pas, mais… J'ai fauté ? J'ai dit des choses qui ne fallait pas ? Croquant lentement mes derniers bonbons, je la dévisage avec une certaine appréhension.
▬ Et bien, j'ai commencé à être mannequin à 17 ans. C'est un recruteur de mon agence qui a vu du potentiel en moi. C'est mon caractère qui lui a plu, bien plus que mon physique. J'acquiesce bêtement. Dix-sept ans ? C'est jeune dix-sept ans. C'est comme si je bossais déjà dans une agence… Ah, mais ce doit être l'âge. Ils aiment la chair fraîche dans ce milieu. Vois-tu , je n'ai pas toujours été ainsi, gamin. On n'est pas beau ou belle de naissance gamin, on le devient la plupart du temps, après de nombreux efforts. Beaucoup abandonnent en cours de route. Les pleurs, la colère, l'envie de tout lâcher ; tout ça nous accompagne mais au final, c'est la joie qui prend le dessus quand on voit le résultat. Sa voix a changé. Elle s'est teintée d'une drôle d'amertume. Si ça m'a un peu surpris au début, j'ai fini par approuver plus vivement tout ce qu'elle a pu me dire. C'est toujours ce que j'ai pensé : quand on veut, on peux. Et le physique, c'est pareil. Moi aussi j'en ai bavé : mais aujourd'hui je vois le résultat, et j'en suis fier ! Et si tu veux savoir ce qui m'a plu dans ce job, au début, c'est très certainement l'idée de me venger de ceux qui m'ont blessé.
▬ Ah.
Oui, je sais. C'est pas super inspiré, mais c'est tout ce que j'ai trouvé à dire. Dois-je comprendre dans tout ce qu'elle m'a raconté qu'elle n'était pas aussi jolie petite ? Nan, je peux pas y croire. Il y a des limites : peut-être était-elle négligée ? Ça, c'est possible. Le nombre de jolies filles qui ne prennent pas soin d'elle et qui se plaignent de ne plaire à personne après est tout simplement ahurissant. Enfin, souvent, ce sont aussi celles qui changent après la puberté et qui deviennent des canons que tout le monde rêve de charmer. C'est bien connu. Arwen faisait donc partie de cette catégorie ? Je penche un peu la tête sur le côté, la dévisageant avec curiosité. Oh, c'est bien possible. Car mis à part son physique de reine et ses belles manières, elle m'a l'air un peu garçon manqué. Enfin, je veux dire… Il y a quelqu'un. Ce n'est pas une petite nana qui se contente de se taire. En tout cas, je comprends son point de vue. Ce doit être assez satisfaisant de se hisser au plus haut d'une agence de mannequinat quand on t'a rejeté toute ton enfance car tu étais soit disant trop moche. Tout simplement jouissif.
La voilà lancée en tout cas. Demeurant très silencieux, je l'écoute s'épandre en anecdotes et précisions sur son métier : c'est bien ça ; elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Je ne baisse pas les yeux ; je la regarde bien en face. J'ai un peu l'impression qu'elle me sermonne, mais c'est pas bien grave. Je suis habitué. Toujours est-il que j'ai dû dire quelque chose de drôlement désagréable pour qu'elle parte en vrille comme ça… J'espère que la situation ne va pas s'envenimer, sinon j'aurais l'air bien bête. J'opine du chef à chaque fin de tirade, pour lui montrer que je l'écoute et que je suis d'accord avec elle. Tout ça pour ne pas m'enfoncer d'avantage : c'est clairement pas le moment. Puis, au bout de quelques minutes d'intense monologue, elle semble avoir fini : je retiens difficilement un petit soupir soulagé et toute la tension retombe quand elle conclut d'une voix plus douce :
▬ Ne le prends pas mal Aru. Je n'ai rien contre toi. La vie n'est simplement pas rose et beaucoup de choses peuvent se cacher derrière quelque chose. Ma vie n'a pas été simple et j'en ai beaucoup bavé avant d'en arriver là où j'en suis maintenant. Enfin je suppose que toi non plus, tu n'as pas une vie simple.
Je laisse échapper un petit rire : ah. Elle s'est rendu compte qu'elle y est peut-être allé un peu trop fort ! Je secoue la tête, amusé, avant de lui répondre :
▬ Oh non, tu sais. Ma vie est très simple, tout ce qu'il y a de plus banal, en fait ! À part quelques petits tracas ces derniers temps… Enfin, c'est comme ça, hein ? Je vais survivre. Je lui adresse un grand sourire pour lui montrer ma bonne foi et l'apaiser. Ce serait vraiment idiot qu'on termine sur une note aussi négative, non ? Ah, je devrais m'excuser. Franchement, j'ai pas trop l'habitude de le faire, mais quand il faut, il faut ! Pardon hein, si je t'ai blessée. C'était vraiment pas le but : j'ai pas fait exprès. Je peux être un peu con des fois. Un peu maladroit et grossier. Faut pas m'en vouloir. En tout cas, je voulais pas réveiller des souvenirs douloureux.
J'observe son Pyrobut la prendre entre ses pattes pour lui tenir chaud : elle n'arrête pas de trembler, et maintenant qu'elle a fini de parler, elle semble un peu fatiguée. Je bâille à mon tour et m'occupe de plier le paquet vide pour le remettre dans mon sac où il prend désormais beaucoup moins de place. Moe, sur mon ventre, s'est rendormie. Elle a basculé sur son dos, et expose son poitrail sans grand complexe : je viens la gratouiller tendrement et me délecte quelques secondes de ses ronronnements. Le silence, après cette gerbe de parole, semble étrange. Je pense à un autre sujet de conversation pour y mettre fin quand Arwen me devance, une fois de plus : explorer la zone ? D'un coup d'œil rapide, je sillonne le paysage. Les parois rocheuses sont très abruptes, mais si on monte, il est possible de marcher un peu. Ou alors, on peut descendre sur la plage. Il commence à faire froid, le soleil descend vers l'horizon… Mais on a une petite heure devant nous, sans problème. Aussi, je prend mon tee-shirt roulé en boule dans mon sac et le passe rapidement, réveillant ma petite Rattata qui gémit d'inconfort. Sans attendre que je lui dise, elle monte sur mon épaule, comme si elle avait compris qu'on allait bouger.
▬ Ben ouais, pourquoi pas. Je m'étire un peu et me redresse, levant les bras au ciel. Je vais laisser mes affaires ici, et on a qu'à descendre sur la plage, si tu veux. On marche un peu le long de l'eau et dès qu'il fait trop froid, on rentre.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je marche vers Arwen et lui tend une main amicale pour l'aider à se relever. Si Aaron me dévisage avec méfiance, je préfère l'ignorer : je vais pas sauter sur sa chère dresseuse. Je ne me permettrai pas : il y a des limites à tout. Redescendre de notre promontoire n'est pas simple, et je désespère déjà à l'idée de devoir le remonter pour récupérer ma planche… Mais l'effort en vaut la chandelle : la sensation du sable fin sous mes pieds est terriblement apaisante. J'attends sagement Arwen et inspire profondément l'odeur iodée de la mer. En passant une main dans mes cheveux, je sens le sel qui s'y est agglutiné et qui les rend terriblement rêches… Je les laverai peut-être ce soir ou demain. Ça me rappellera des bons souvenirs d'Alola.
▬ Aaah… C'est vraiment beau ici, je reviendrai plus souvent. Je me tourne vers la jeune femme et esquisse un pauvre sourire. À la base j'ai fait tout ce chemin pour me changer les idées. J'ai merdé avec un gars que j'aime bien… Enfin, c'est une longue histoire. Donc du coup, maintenant, c'est la merde. Je sais pas comment je vais me tirer de tout ce pétrin. Petit haussement d'épaules… Je ne sais pas pourquoi je lui raconte tout ça. Peut-être parce que je lui fais confiance ? Elle m'a l'air correcte, compréhensive… Et ce que ça fait du bien de vider enfin son sac ! Enfin. C'est le karma, hein. J'ai été vraiment con avec lui… Mes potes m'ont poussé à l'embêter en me menaçant plus ou moins… Et je l'ai fait. Je m'en veux vraiment. J'ai été le pire des idiots… D'autant plus que je me suis moqué de quelque chose qui me concerne aussi, alors… Ouais. C'est vraiment moche.
@feat Arwen Et une petite réponse de plus ! J'espère que ça va te plaire ~
Elle y était peut-être allée un peu fort mais elle voulait qu'il comprenait que tout n'était pas simple dans la vie. Et puis, il faut que parler de toute cela permettait à la jeune femme de se libérer un peu. Arwen ne parlait que rarement de son histoire. Elle n'aimait pas étaler sa vie mais à tout garder pour elle, cela la rongeait de l'intérieur. Alors tout balancer une fois ou deux était plutôt agréable. L'Eleveuse ne savait pas vraiment pourquoi elle en disait autant au jeune homme. Ils se connaissaient à peine et elle aurait très bien pu rester évasive. Mais, au fond d'elle, elle avait sentit le besoin de mettre les choses au clair même si cela ne plaisait pas au gamin.
Peut-être en avait-elle marre d'entendre toujours la même chose ? Sans doute. Et si d'habitude elle se contentait de sourire et donner une réponse simple, aujourd'hui c'était différent. Le violet ne faisait pas partit du métier, de près ou de loin, alors elle pouvait dire ce qu'elle voulait. C'était sûrement pour ça. Quoi qu'il en soit, Arwen continua de répondre à ses questions. Parler lui faisait du bien, d'autant plus qu'Aru restait silencieux. Il ne tentait pas de la contre dire. Cela l'aurait énervée. Quand elle aurait fini, il pourrait dire ce qu'il voulait mais pour le moment, elle devait finir son monologue. Elle en avait besoin.
Si le ton de la mannequin n'était pas des plus agréables, le garçon ne baissait pas la tête. Il soutenait le regard sans non plus se montrer arrogant ou quoi que se soit. Il écoutait simplement, hochant de temps en temps la tête. C'était une bonne chose. Arwen se calmait petit à petit, à force de parler, et elle aurait bien gênée d'avoir blessé le gamin avec ses paroles. Elle ne le visait pas en particulier mais malheureusement, il était le seul ici présent. Finalement, elle termina son monologue, en s'excusant à moitié envers Aru. Elle voulait qu'il sache qu'elle ne le visait pas. Il soupira d'abord, sûrement soulagé qu'elle s'arrête enfin de parler, puis il rigola légèrement.
Il n'avait pas l'air de le prendre si mal que ça, c'était une bonne chose. Arwen retint un soupir et eut un petit sourire désolée. Le gamin secoua juste la tête avant de répondre.
« Oh non, tu sais. Ma vie est très simple, tout ce qu'il y a de plus banal, en fait ! À part quelques petits tracas ces derniers temps… Enfin, c'est comme ça, hein ? Je vais survivre. » Il lui sourit et Arwen ne put s'empêcher de sourire également. Avoir une vie normale n'était pas si mal au final. Aru ajouta rapidement. « Pardon hein, si je t'ai blessée. C'était vraiment pas le but : j'ai pas fait exprès. Je peux être un peu con des fois. Un peu maladroit et grossier. Faut pas m'en vouloir. En tout cas, je voulais pas réveiller des souvenirs douloureux. »
La mannequin secoua négativement la tête. Elle n'avait pas été réellement « blessée » juste plutôt énervée. Énervée d'entendre la même chose et énervée de ne jamais pouvoir répondre comme elle le voulait. Le pauvre Aru avait subi ses foudres et elle en était désolée. Elle avait réagit un peu trop brutalement sans le vouloir. Au final, cela restait un sujet avec lequel elle avait du mal… Mais bon, en parler faisait du bien et avec le temps, elle finirait refermer sa blessure. L'Austrienne sourit doucement au jeune homme et répondit gentiment.
- Ne t'inquiètes pas, j'ai un peu trop réagit également. Elle marqua une légère pause. Ce n'est pas quelque chose dont je peux parler aussi librement et facilement, tu vois. Elle rigola légèrement et ajouta sur un ton amusé. Si je sortais ça devant les directeurs de magazines, ils seraient choqués à vie.
Aaron la prit alors dans ses bras et Arwen se laissa faire. Le grand lapin était une véritable bouillotte géante. C'était agréable. Elle pourrait même s'endormir ! Mais le vent froid lui fait oublier cette idée. Elle avait besoin de bouger… Elle tourna alors la tête vers le violet, le regardant grattouiller Moe. Elle était beaucoup trop mignonne ! Mais la demoiselle préférait ses Pokémon. Elle sourit au Pyrobut qui la regardait et proposa ensuite à Aru de bouger. Le violet se mit à regarder les alentours, cherchant un endroit à visiter. Il finit par enfiler son t-shirt et répondit.
« Ben ouais, pourquoi pas. » Arwen se redressa alors en souriant, laissant la gamin s'étirer. « Je vais laisser mes affaires ici, et on a qu'à descendre sur la plage, si tu veux. On marche un peu le long de l'eau et dès qu'il fait trop froid, on rentre. »
Elle approuva l'idée d'un hochement de tête et prit la main que le jeune homme lui tendait. Elle aurait bien pu se relever sans mais refuser son aide n'aurait pas été très poli. L'aider à se relever était une attention très mignonne. Cela fit sourire Arwen quand elle vit qu'Aaron n'avait pas trop aimer ce geste. Elle lui tapota l'épaule et lui sourit. Il n'avait rien à craindre. En guise de réponse, le grand lapin blanc souffla juste. La demoiselle leva les yeux au ciel et se dirigea vers le bord de leur promontoire. Elle laissa Aru descendre en premier puis descendit ensuite. Il était plus facile de monter que de descendre. Enfin cela dépendait pour qui…
Nerea et Elio était déjà en bas, profitant du sable encore chaud. Avoir des ailes était bien pratique. Arwen rêverait de posséder des ailes. Un rêve bien irréaliste. L'arrivée sur le sol d'Aaron, qu'on ne pourrait pas trop qualifiée de discrète, sortit la jeune femme de ses pensées et elle rejoignit Aru. Elle ne savait pas trop allée… Peut-être que lui, il avait une idée. Mais au lieu de ça, il prit la parole. Ca ne dérangeait pas franchement la mannequin.
« Aaah… C'est vraiment beau ici, je reviendrai plus souvent. » Il se tourna vers elle et lui fit un petit sourire. Arwen pencha légèrement la tête sur le côté. Pourquoi semblait-il triste alors qu'il venait de dire ça. Mais avant qu'elle ne lui demande, il reprit la parole. « À la base j'ai fait tout ce chemin pour me changer les idées. J'ai merdé avec un gars que j'aime bien… Enfin, c'est une longue histoire. Donc du coup, maintenant, c'est la merde. Je sais pas comment je vais me tirer de tout ce pétrin. » La mannequin hausse simplement un sourcil, attendant qu'il en dise un peu plus. Chose qui ne tarda pas. « Enfin. C'est le karma, hein. J'ai été vraiment con avec lui… Mes potes m'ont poussé à l'embêter en me menaçant plus ou moins… Et je l'ai fait. Je m'en veux vraiment. J'ai été le pire des idiots… D'autant plus que je me suis moqué de quelque chose qui me concerne aussi, alors… Ouais. C'est vraiment moche. »
Ohoh. Elle voyait l'histoire. Enfin, elle pensait voir l'histoire. Et franchement, elle avait un peu envie de taper Aru. Sérieusement, pourquoi faire quelque chose qui semblait si moche jusqu'à parce que des potes lui avait dit de le faire… Retenant un soupir, la jeune femme se mit à marcher vers le bord de l'eau, entraînant le gamin en même temps. Elle avait envie de lui répondre quelque chose mais elle devait d'abord réfléchir à comment elle allait le sortir. La mannequin s'était déjà énervée une fois, elle n'allait pas recommencer. S'énerver n'est pas très bon pour le corps.
Elle marcha pendant quelques minutes sans rien, traînant le violet par le bras. Avait-elle peur qu'il prenne la fuite après lui avoir dit ça ? Peut-être. Tout est possible n'est-ce pas ? Enfin. Après un petit moment de silence, pendant lequel Aru avait du paniquer intérieurement, la jeune femme s'arrêta et se tourna vers lui. Son visage n'était plus aussi gentil qu'avant mais il n'était pas non plus énervé. Il était plutôt désespéré. Arwen lui lâcha enfin le poignet et lui dit sur un ton calme.
- Je serais vraiment très curieuse de savoir ce que tu lui as à fait à ce pauvre garçon mais je ne te forcerais pas à le dire. Cela lui semblait douloureux à évoquer alors elle ne le forcerait pas. Pour autant, elle devait lui dire ce qu'elle en pensait. Ensuite, eh bien, excuses moi de ce que je vais dire mais je ne peux pas garder ça pour moi. Elle eut un petit air désolé. Je me demande juste pourquoi tu as fait ça ? Parce que tes potes t'ont dit de le faire ? N'est-ce pas idiot ? Je veux dire, pourquoi n'as-tu pas dis non ? Les amis, ça lance toujours des défis idiots pour autant, tu peux toujours refuser. Et s'ils ne sont pas d'accord, tu n'as qu'à leur foutre un poing ou deux dans la figure et ils arrêterons, crois moi.
Sa dernière phrase était de l'expérience vécue. Pendant ces années de lycée, elle avait entendu de nombreuses fois ces amis se moquer d'autres personnes. « Oh regardes, elle est encore tout seule » ou bien « tu as entendu les rumeurs sur lui » et ça finissait toujours mal. On te mettait au défi d'aller lui dire ceci ou cela ou alors de lui faire un truc vraiment de très bas niveau pour l'humilier devant tout le monde. La fois où on lui avait demander de le faire, Arwen avait refusé. Les gens avaient commencé à rigoler, lui disant de manière moins polie qu'elle n'était qu'une peureuse. Après quelques coups bien placé et un bon monologue sur ce qu'elle pensait d'eux, de ce qu'ils faisaient et de ce qu'elle pourrait leur faire subir également, les gens avaient compris qu'il ne fallait pas parler de ça devant elle.
L'harceleur n'aime pas être harcelé en général. Il n'aime pas non plus se frotter à des gens plus fort que lui. Arwen n'a jamais eu de problème par la suite. Elle faisait trop peur peut-être. Enfin, là n'était pas le sujet. Revenant à la réalité, la jeune femme soupira légèrement et reprit la parole.
- Ce que je veux te dire c'est qu'on s'en fout de ce que pense tes potes. Ce ne sont que des idiots qui ne pensent pas aux conséquences. Elle eut un petit sourire mauvais. Je suis sûre qu'ils ne seraient pas très contents d'être à la place de la victime. L'arroseur n'aime pas être arrosé. Elle marqua une courte pause. J'aimerai juste te poser une question : est-ce que tu t'es mis une seule fois à la place de ce pauvre jeune homme avant de faire ta connerie ?
Elle n'attendait pas franchement de réponse car elle l'avait déjà. De part ce qu'il lui avait dit, la réponse était non. Mais bon, rare sont les personnes qui pensent à ce qu'elles vont faire subir à la victime. Si elles y pensaient sérieusement, elles ne le ferraient sûrement pas après tout. Enfin, Arwen n'était pas là pour qu'Aru se sente mal. Il l'était déjà bien assez. Le mal était fait et rien ne pouvait changer ce fait. La mannequin se tourna vers la mer et reprit la parole.
- Enfin, le mal est fait, tu ne pourras rien y changer. Elle le regarda du coin de l’œil. Ce jeune homme va te détester un moment, c'est certain mais avec le temps, cela s’apaisera. Il n'oubliera pas, je peux te l'assurer mais il passera à autre chose un jour ou l'autre. Je ne sais pas jusqu'où il ira et j'espère de tout cœur qu'il n'ira pas trop loin, mais quand il aura son déclic, il remontra la pente et cela le rendra plus fort. Sa voix était un peu triste. Cela lui rappelait des choses dont elle n'était pas fière. Si tu veux un conseil, ne le laisses pas tout seul.
Il allait sûrement la prendre pour une vieille grand-mère qui donne son avis mais bon, tant pis. Elle ne pouvait pas laisser ça passer. Aru avec emmerdé d'une manière ou d'une autre ce gamin et sans aucun doute qu'il était allé dire à ces potes qu'il avait réussi son coup. La connerie qu'il avait fait allait sans aucun doute se répandre dans toute l'école et le pauvre gamin allait avoir la vie dure, très dure… Si le violet voulait réparer son erreur, il ne devait pas laisser l'autre tout seul, cela serait encore plus dramatique. Mais elle ne devait pas penser à ça, ce n'était pas bon pour elle. Arwen se tourna vers le jeune homme et lui dit.
- Désolée si je t'ai blessé mais c'est également un sujet sensible. Elle eut un sourire désolée avant d'ajouter. On va se balader un peu ? Je vais finir en glaçon sinon.
Son ton était amusé sur sa dernière phrase. Elle n'aimait pas parler d'autant de choses sérieuses, cela gâchait l'ambiance ! Il fallait faire des choses amusantes pour oublier tout ça. Il était trop tard pour se prendre ainsi la tête. Arwen ne voulait pas rentrer chez elle avec comme souvenir de sa journée de repos le fait d'avoir conseillé un gosse sur son comportement à l'école. L'argentée se remit à marcher, les pieds dans l'eau. Quelques minutes passèrent ainsi avant qu'elle ne se retourne soudainement vers Aru. Il ne fallait pas être cardiaque avec elle. La mannequin demanda alors soudainement.
- Tu penses qu'il y a des Pokémon dans le coin ? Pourquoi cette question d'un coup comme ça ? C'était Arwen tout simplement. Il ne fallait pas chercher ce qu'il lui traversait l'esprit. A part les Pokémon de type Eau évidemment. C'est sur que les Pokémon poisson, il y en avait dans le coin. Je l'ai peut-être déjà dis, mais en plus d'être mannequin, je suis une éleveuse de type Vol et Dragon. Je suis sûre que je pourrais trouver un Pokémon de type Vol dans le coin !
Les yeux pétillants à l'idée de trouver un tel Pokémon, la demoiselle se remit à marcher. Elle s'arrêtait de temps en temps pour voir si il n'y avait pas de Pokémon. Elle avait changé d'objectif, il fallait maintenant qu'elle trouve le Pokémon de ses rêves. Aaron, qui marchait non loin de duo vint tapoter l'épaule du violet. Il lui souhaitait, à sa manière, bonne chance. Arwen, dans son état actuel, pouvait être énervante…
Un long bâillement s'échappe de la bouche de Ramoloss, alors qu'il se traîne mollement sur le sable de la plage. La pauvre créature profitait d'une sieste bien méritée en plein soleil lorsque la marée l'a réveillé : il a craché plusieurs gerbes d'eau sur le chemin jusqu'à la berge, et il a l'impression que le sel envahi encore ses narines. ll aurait du prévoir que cela arriverait mais ... aaah, sa sieste était tellement agréable ... ! En plein bain de soleil sur le sable brûlant, il roupillait en compagnie de ses congénères comme il a l'habitude de le faire chaque jour. Et dire que ces mêmes camarades n'ont même pas jugé bon de le réveiller ... les vils coquins.
Ramoloss s'est donc retrouvé à patauger jusqu'à la berge, encore tout ensommeillé et particulièrement lent. Nager lui demande beaucoup trop d'effort, alors il s'est laissé porter par le remou des vagues jusqu'à ce qu'il ait patte. Il ne lui reste désormais qu'à se trouver un nouvel endroit où dormir pendant quelques heures encore. Puisque le soleil est toujours là, autant en profiter ! Et bien, qu'aurait-il de mieux à faire de toute façon ? Manger ? Hmm non. Il a la flemme. Un bon roupillon, il n'y a que ça de vrai. Alors le Pokémon tout rose prend la direction des quelques roches surplombant la mer : généralement, la marée n'atteint jamais leurs sommets, il pourra donc y dormir sans que rien ni personne ne puisse le déranger. Néanmoins, sur le chemin, il entend quelques voix humaines. Tiens ...? Ce n'est pas étonnant à cette période de l'année mais généralement, il préfère les hauteurs de la falaise. Le temps qu'il se rende compte de quoi que ce soit, il réalise que ces fameux humains ... se trouvent à peine à quelques mètres de lui. Un garçon et une fille. Ah bah zut, alors. Encore un de ces couples venus admirer le coucher de soleil ? Ils sont un peu en avance ces deux-là ...
En tout cas, Ramoloss n'en mène pas large. Depuis tout petit, ses parents lui parlent de ces humains qui leur coupe leurs queues pour les revendre. Et si ces deux-là voulaient le priver de la sienne ? Ca doit faire un mal de Caninos, cette histoire ... ! Inquiet, il recule de quelques pas mais écrase un coquillage vide sous sa patte arrière droite, signalant sa position aux humains. Cette fois-ci, il est fait comme un Rattata ...!
Voici tes missions pour la capture de ce Ramoloss stressé : - Ta présence et celle d'Arwen semble l'inquiéter. Rassure-le ! Tu ne lui veux aucun mal. - En marchant sur ce coquillage, Ramoloss s'est blessé à la patte. Porte-lui secours. - Il serait peut-être charmé à l'idée de devenir l'ami d'un humain ...? Convaincs-le !
He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
Je savais bien que j'aurais dû me taire. Vraiment, j'en étais certain. Après tout… J'la connais à peine cette fille ! Pourquoi je lui ai raconté tout ça ? C'est du grand n'importe quoi. C'était sûr qu'elle allait m'incendier. Et au-delà de ça, plus que m'incendier : me juger. Clairement me faire sentir comme une merde. Si elle me traîne sur quelques mètres en me tirant par le poignet, c'est vraiment pour mieux me rabattre les reproches de questions et reproches douloureux. Petit à petit, je me décompose. Si au début j'étais encore un peu souriant, empruntant un ton désolé et bien embêté, je me transforme désormais en boule de nerf et d'humeur… Quelque chose de pas très net, de particulièrement embrouillé. Les doutes, la culpabilité… Tout est déjà là. Et ses mots, cinglants bien que dits d'une voix calme, font tout ressortir. Non, je ne lui raconterai pas le tout. De toute façon, elle ne m'en laisse pas même la possibilité… Et j'ai bien trop honte pour m'y risquer, surtout après une réaction pareille. Et oui, c'est terriblement idiot. Que puis-je répondre de plus ? Ouais, j'ai fait une grossière erreur, la pire de toute même… Mais tout en moi me crie de me justifier. C'est vrai quoi ! Je ne me suis pas moqué de Rohann pour le plaisir ! Bien au contraire. Chaque quolibet, chaque tromperie m'a fait un mal fou. J'ai ri, c'est vrai… Mais pour parfaire le tableau. Rohann… Je l'ai vraiment aimé. J'ai vraiment voulu me mettre avec lui et j'aurais pu s'ils n'avaient pas été derrière. Ils ont tout brisé. Alors certes, j'ai merdé. Terriblement merdé même. C'était un faux pas énorme, une grossière erreur que je regrette amèrement… Mais par pitié, qu'elle arrête de me prendre pour le pire des idiots. Hey, on va pas se mentir. Je suis pas une lumière. Tout juste assez de neurone pour comprendre un tant soit peu ce monde de dingue et m'y intégrer plutôt convenablement… C'est déjà ça, on va dire. Parfois, je suis dégoûté d'être né aussi con. J'ai beau essayer de m'élever, y'a rien qui y fait. Je doute même des fois que quelqu'un m'aime un jour vraiment. Mais… C'est comme ça. Et je fais de mon mieux, désormais. Je reconnais mes torts, j'en tire des leçons. Jamais je ne referai de mal à Rohann. Aujourd'hui, je ne veux qu'une seule chose : son pardon. Et si je n'obtiens rien d'autre de sa part, ce sera ma faut, point. Pourtant, c'est pas l'envie qui me manque. Comme je l'ai déjà dit plus haut, j'ai toujours été attiré par sa petite gueule d'ange et son caractère pourri. Il me plaît, ce gars. Et j'aimerais sincèrement rattraper les choses, avec lui. Réparer les pots cassés. Mais si je n'y parviens pas, je ne pourrais en vouloir qu'à moi-même/ Mes fautes, ma responsabilité. Point final.
Alors ouais. Arwen est peut-être touché par le sujet et je comprends son amertume, sa colère. Mais par pitié… Je ne veux pas qu'elle me juge sans tout savoir… Et à côté de ça, elle ne me laisse absolument pas le temps de me justifier. Forcé de me taire, de me manger tous ses reproches évidents mais terriblement blessants, et de faire profil bas. Son soupir m'est insupportable, son regard plein de reproches aussi… Et c'est sans parler de Moe qui me tire un peu les cheveux à ses fins de phrases ; je la rabroue plusieurs fois d'une petite tape avant de vraiment me fâcher et la remettre à sa place : pas besoin de deux juges… Une me suffit. Je fronce les sourcils quand elle insinue que je me suis jamais mis à la place de Rohann et manque de lui répondre sans en avoir l'opportunité, encore une fois : ça non ! Je ne suis vraiment pas d'accord. Je me suis souvent imaginé à sa place, je m'en suis toujours voulu… Et je ne me suis encore jamais pardonné. Alors non. Je ne suis pas ce connard égoïste qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Mais si elle semble le croire… Alors grand bien lui en fasse. Mon cœur se serre douloureusement, j'ai la nausée, je perds toute couleur, tout sourire. Je me sens… Terriblement misérable. Même si je ne suis pas d'accord avec ce qu'elle dit, même si elle est trop ignorante sur certains points pour avoir réellement le droit de me donner son avis… C'est un sentiment horrible. Celui d'être le pire des idiots, un moins que rien. Avec le froid qui tombe, je frissonne. Je fuis aussi son regard ardent et fixe mes pieds, tremblant.
Est-ce qu'elle a fini…? On dirait. Sa dernière phrase me marque :
▬ Si tu veux un conseil, ne le laisses pas tout seul.
Non. Je l'ai déjà laissé trop longtemps tout seul dans sa merde. Et je compte bien changer d'approche. Je veux… Être présent pour lui. Sans pour autant rendre ma fin d'année difficile. Mais au moins… Lui parler franchement et lui avouer que ouais, moi aussi je couche avec des mecs, et que je peux le comprendre. Lui dire que je suis le pire des lâches, le pire des cons, et le supplier de me pardonner pour repartir sur de bonnes bases. Je sais qu'il n'oubliera pas. Mais je pense aussi qu'il peut comprendre ce que j'ai vécu et se montrer miséricordieux. Nous verrons à l'avenir… L'heure du verdict approche de plus en plus… Un de ces jours, je l'inviterai dans un café et nous discuterons de tout cela. Il va sans doute me haïr… Mais j'espère qu'il m'excusera et acceptera d'aller de l'avant, main dans la main, si possible. Mais peut-être que je rêve trop. Peut-être que… Qu'il va juste m'en coller une et partir en courant. C'est aussi une possibilité.
▬ Je… Vais me débrouiller. Mais merci pour le conseil, j'imagine ?
Ouais. On sent clairement que si, elle m'a vraiment blessé. J'ai super mal ; Arwen est une tueuse, elle a appuyé là où c'était sensible… Mais autant sauter sur l'occasion de ce changement de sujet qu'elle me propose. Je crois qu'avec son monologue interminable, elle a réussi à casser mon enthousiasme… Et autant dire que j'ai hâte de le retrouver, même si les carottes sont plutôt cuites.
▬ Hrrm. Oui. Je préfère qu'on arrête d'en parler… Et qu'on marche un peu.
C'est comme si j'avais dit la formule magique. On progresse quelques minutes en silence le long de la plage. Le soleil descend vers l'horizon… Le soir tombe, petit à petit… Et lorsque Arwen se retourne de nouveau vers moi pour me noyer sous de nouvelles questions, je force un léger sourire pour essayer de reprendre notre conversation sous de bons rapports. Je hausse les épaules, dubitatif. D'autres pokémon que des types eau…? Aucune idée. Et puis, elle a des exigences précises :
▬ Je peux pas te dire… Mais je pense qu'avec les falaises alentour, il est fort probable que tu puisse trouver des pokémon vol. Du moins, c'est ce qu'on apprend à l'école.
Lorsque le Pyrobut de la demoiselle me fait signe qu'elle va être complètement hystérique, je pouffe un peu. Ah. Je n'aurais peut-être pas lui donner autant d'espoir, alors ? Oups, tant pis. Si ça pouvait l'aider à ne plus me faire de reproches sur un autre sujet qui la tient trop à cœur, tant mieux… Je prends les devants, continuant notre petite marche au crépuscule, Moe profitant des embruns marins, la truffe en l'air, lorsque j'entends un petit craquement strident. Je tourne la tête dans tout les sens, cherchant l'origine du bruit et, dans le sable, un peu plus loin, découvre une créature toute rose qui voulait sans doute se faire discrète. Il est… A-DO-RABLE. C'est un Ramoloss ! Je le reconnais à la seconde même où je l'aperçois ! Retenant à peine un petit couinement gaga, je le pointe du doigt à Arwen, sautant presque sur place :
▬ Ah regarde ! Il est trooooop mignon ! J'adore les Ramoloss ! Y'en avait plein près de chez moi.
Vrai. Mel-Mele en a accueilli une tonne un temps. Ces créatures sont adorables, même si elles sont un peu ramollies du ciboulot. Tout doucement, je m'accroupis et m'approche de cette mignonne petite bestiole qui a l'air tout particulièrement angoissée. Moe piaille de joie et saute sur le sable pour aller à sa rencontre. Elle salue le Ramoloss d'un petit mouvement de queue et lui tapote la tête du bout de sa patte. Je n'hésite pas à le caresser une fois à sa hauteur, profitant de la douceur de son pelage. La créature se détend sous mes doigts et se met presque à ronronner.
▬ Tu savais, Arwen, qu'il y a des sales types qui les maltraitent et coupent leurs queues pour les bouffer ? C'est indolore, mais ça leur fait une peur bleue, à chaque fois. Après, elles repoussent… Mais bon. Je trouve ça inhumain. À mes mots, le Ramollos se raidit un peu et c'est Moe qui monte sur son dos et le câline pour le rassurer. Mais non p'tit gars. J'vais pas te couper la tienne. Elle est très bien là où elle est ~
Ravi, le Ramoloss tente de se rapprocher mais couine doucement, comme si quelque chose lui avait fait mal. La Rattata, étonnée, descend de son dos et l'inspecte sous toutes les coutures… Elle attire mon attention sur sa patte arrière. Doucement, pour ne pas l'effrayer, je le soulève comme je peux. Les Ramoloss sont très lourds ; la plaie sanguinolente qui fend sa patte me fait mal au cœur : je grimace.
▬ Ben alors trésor ! T'as tellement flippé que tu t'es blessé ! Je me lève et plante mon regard dans celui d'Arwen. Ça te dérange pas de veiller sur lui et de l'empêcher de s'enfuir le temps que j'aille chercher mon sac avec mes potions et bandages ? J'en ai pas pour longtemps… Et il est tellement lent que ce ne sera pas difficile !
@feat Arwen Et une petite réponse de plus ! J'espère que ça va te plaire ~
« Je… Vais me débrouiller. Mais merci pour le conseil, j'imagine ? »
Arwen y était peut-être un peu trop fort… Aru ne sourit plus et fuyait son regard, il avait totalement changé. L’Éleveuse s'en voulait maintenant. Elle n'avait pas voulu qu'il se sente si mal. La jeune femme s'excusa, même si c'était bien trop tard, et tenta de changer de sujet et d'enlever cette atmosphère lourde. Elle n'était jamais très douée face à des situations comme celles-ci. Elle ne savait pas comment réagir et s'en voulait à chaque fois. Son but n'était pas de blesser les autres mais cela arrivait de temps en temps… La mannequin était trop franche et cela lui créait des problèmes.
« Hrrm. Oui. Je préfère qu'on arrête d'en parler… Et qu'on marche un peu. »
Alors pendant quelques minutes, les deux marchèrent en silence. Elle avait suffisamment parlé pour la journée… Elle ne voulait pas aggraver la situation en reprenant la parole. Mais Arwen s'en voulait quand même beaucoup. Elle avait ruiné l'ambiance avec ces sermons. Elle aurait mieux fait de ce taire, de ne pas trop s'impliquer dedans… Elle avait pourtant vu beaucoup de personnes le faire alors pourquoi n'y arrivait-elle pas. Arwen savait très bien pourquoi. Retenant un soupir, l'argentée regarda la mer et son regard croisa un Pokémon. Une idée lui traversa alors l'esprit et elle se retourna brusquement vers Aru qui marchait derrière elle.
Elle lui demanda alors s'il savait si d'autres Pokémon que des types eau vivaient ici. Il devait bien y avoir un ou deux type Vol dans le coin ! Arwen en était persuadée ! Ses yeux pétillaient de nouveau et son air était joyeux comme avant. Le jeune homme fait un petit sourire, même si l’Éleveuse se doute qu'il n'est pas forcément très naturel, et il lui répondit.
« Je peux pas te dire… Mais je pense qu'avec les falaises alentour, il est fort probable que tu puisse trouver des pokémon vol. Du moins, c'est ce qu'on apprend à l'école. »
La demoiselle contint sa joie. Elle avait hâte d'en voir un ! Aru prit la tête du groupe, continuant à marcher et Arwen le suivit avec enthousiasme. De temps en temps, elle s'arrêtait pour vérifier qu'il n'y avait pas de Pokémon. Elle ne partirait pas sans avoir eu son Pokémon ! Et alors qu'elle pensait à cela, un petit craquement lui fit tourner la tête. Un Pokémon ? Le rouge avait également entendu le bruit et cherchait maintenant l'auteur du bruit. Au bout des quelques secondes, il pointa du doigt une direction, tout excité.
« Ah regarde ! Il est trooooop mignon ! J'adore les Ramoloss ! Y'en avait plein près de chez moi. »
Il désigna une créature rose à l'air assez pataud. Ce n'était pas un Pokémon Vol, ni même un Pokémon Dragon. Mais il était quand même mignon… Aru s'approcha doucement de lui et Moe alla gaiement le saluer. C'était mignon à voir. Le jeune réussit à caresser le Sauvage malgré le fait que celui-ci semblait un peu stressé. Arwen restait à distance. Avec ses grands bourins, elle risquait d'effrayer le Ramoloss plus qu'autre chose. Et comme le garçon semblait apprécier la petit bête, la faire fuir n'était pas une option. Et tandis que le rouge caressait le Pokémon, il prit la parole.
« Tu savais, Arwen, qu'il y a des sales types qui les maltraitent et coupent leurs queues pour les bouffer ? C'est indolore, mais ça leur fait une peur bleue, à chaque fois. Après, elles repoussent… Mais bon. Je trouve ça inhumain. » Couper la queue ? L'argenté fit la grimace. Comment pouvait-on manger la queue d'un Pokémon ? Quoi qu'il en soit ces paroles semblèrent stresser le Ramoloss. Lui avait-on déjà coupé la queue ?« Mais non p'tit gars. J'vais pas te couper la tienne. Elle est très bien là où elle est ~ »
Cela sembla rassuré le Sauvage qui s'approcha légèrement avant de couiner de douleur. Après une petit inspection, le duo Moe/Aru remarqua une blessure sur la patte arrière du Ramoloss. Elle n'avait pas l'air très belle. Arwen n'aimait pas voir les Pokémon souffrir et malgré le fait qu'elle était assez loin, elle ne put s'empêcher de grimacer. L'Alolien se releva alors et regarda Arwen, qui pencha la tête sur le côté.
« Ça te dérange pas de veiller sur lui et de l'empêcher de s'enfuir le temps que j'aille chercher mon sac avec mes potions et bandages ? J'en ai pas pour longtemps… Et il est tellement lent que ce ne sera pas difficile ! »
La dernière phrase fit sourire Arwen et elle leva le pouce en l'air pour dire qu'elle acceptait la mission. Elle regarda ensuite le garçon s'éloigner avant de revenir vers le Ramoloss. Bon. Cela faisait un petit moment qu'elle n'avait pas croisé de Pokémon sauvage et elle ne connaissait pas grand-chose sur les autres Pokémon. Pour autant, elle allait veiller sur ce petit être rose ! Alors doucement, l’Éleveuse s'approcha de la boule de poils. Elle était restée à distance jusqu'à maintenant, surtout parce qu'Aru semblait parfaitement maîtriser la situation mais il n'était plus là.
Finalement, qu'elle fut suffisamment proche pour pouvoir le toucher sans soucis, la demoiselle s'assit. Elle bougeait lentement pour ne pas effrayer le petit Ramoloss et espérait qu'il n'aurait pas peur d'elle. Arwen avait laissé sa petite bande un peu plus loin pour ne pas effrayer le Sauvage. Mais ce n'était pas le plus grand problème. La mannequin ne savait pas vraiment comment se comportement avec le Pokémon rose. Finalement, après une minute ou deux de silence, elle se mit à parler.
- Hum… Eh bien, bonjour ? Pas super hein. Je m’appelle Arwen.
On aura vu mieux comme présentation mais Arwen ne savait pas franchement quoi dire. Le Ramoloss la regardait, encore un peu méfiant. Le courant était bien passé entre le Sauvage et Aru, mais Arwen cela semblait plus difficile. Était-ce parce qu'elle ne s'occupait que de Pokémon Vol et Dragon. Un petit air désolé sur le visage, la jeune femme continua de parler.
- Désolée, je n'ai pas l'habitude des Pokémon autres que ceux de type Vol et Dragon. Elle fit un petit sourire. Je suis une Éleveuse tu vois, j'adore m'occuper des Pokémon de ce type. Mais j'aime quand même les autres Pokémon ! Elle fit une courte pause avant d'ajouter. Et je dois dire que tu es tout mignon avec ta fourrure rose.
Arwen aimait tout ce qui était mignon alors forcément la petite bouille du Sauvage la faisait craquer. Elle avança doucement sa main vers le Pokémon eau et voyant que ce dernier ne réagissait pas, elle se mit à le caresser. Sa fourrure était toute douce. Arwen était aux anges ! Elle ne sait pas combien de temps passa jusqu'à ce qu'elle entende des bruits de pas. Elle tourna la tête et reconnut Aru qui s'approchait. Quand il fut suffisamment près pour l'entendre, elle lui dit d'une voix légèrement enfantine et amusée.
- La mission a été accomplie avec succès, il n'a pas bougé d'un centimètre ! Ce n'était pas un grand exploit. Arwen ajouta. D'ailleurs sa fourrure est toute douce, ça donne envie de lui faire un câlin. ~
Elle l'aurait bien fait mais le pauvre petit était blessé à la patte. Il fallait d'ailleurs s'en occuper. Mais jusqu'à ce qu'Aru le soigne, l'argentée avait bien l'intention de le caresser pour profiter de sa fourrure toute douce.
Démasqué … Ramoloss a bien sûr espéré que les deux humains ne remarquent rien, mais c’est loupé. D’ailleurs, celui aux cheveux rouges pousse un petit cri enjoué en pointant Ramoloss du doigt. Quoi ? Que lui veut-il …? Sa queue, c’est ça ? Il compte lui couper la queue …! Trop tard pour s’enfuir, le garçon est déjà accroupi devant lui et lui caresse même la tête, accompagné de sa Rattata toute noire. Hm … faut bien l’avouer, les caresses sont agréables. Finalement, il a l’air sympa cet humain … à moins que ça ne soit une ruse pour lui couper la queue …?! Méfiant, Ramoloss pose sur le garçon un regard angoissé, et même les gentilles attentions de la rate ne suffisent pas à le rassurer. Mais finalement … les caresses ont raison de lui et Ramoloss se laisse faire, se permettant même quelques sifflements ravis. S’il entend tout ce que dit le rouquin, il en comprend la moitié et … notamment le mot “queue”, en fait. Ramoloss tremble à l’idée qu’un tel traitement lui arrive - heureusement, la Rattata vient le consoler, et la créature rose comprend ainsi que l’humain ne lui veut aucun mal. Il a même l’air très gentil, en fait …! Alors le Pokémon Eau essaie de s’approcher de lui pour lui quémander des caresses supplémentaires mais … c’est sans compter sur sa patte blessée. Elle saigne un peu, rendant ses déplacements douloureux et difficiles. Et alors que Ramoloss espère se faire dorloter encore un peu par ce garçon … le voilà qui s’en va ! Un petit cri lui échappe, comme pour le convaincre de revenir, mais trop tard …
A la place, c’est la jeune fille qui s’avance. Doucement - très doucement. A pas de Ramoloss, en fait. Ce dernier ne comprend pas vraiment son manège, alors il l’observe avec ses grands yeux plein de questions. Finalement, la demoiselle arrive à sa hauteur, et lui adresse quelques mots. Le Pokémon rose se contente de l’observer, un peu méfiant, lorgnant sur les compagnons de la demoiselle. A eux tous, ils pourraient lui faire beaucoup de mal … néanmoins ils ne cherchent absolument pas à s’approcher et la jeune fille, elle, essaie de le rassurer. Mmmh … disons que ça fonctionne, parce que Ramoloss ne cherche pas à lui fuire ni à la mordre. Quand elle approche sa main, il ne réagit pas, comprenant aussitôt son but. Et dès lors que ses doigts effleurent la fourrure rose, il pousse un léger soupir d’aise. Les caresses, c’est vraiment très agréables … Ramoloss pourrait s’y habituer, en vérité. Finalement, des bruits de pas retentissent et Ramoloss reconnaît le garçon aux cheveux roux. Il pousse un petit cri pour l’accueillir et tente même quelques pas dans sa direction mais … non, décidément, sa patte lui fait trop mal. Ce n’est pas une souffrance insupportable non plus mais … disons que Ramoloss est un peu douillet et qu’il préfère encore ne pas bouger. Oui … ne pas bouger, c’est une bonne idée. Et puis … ces deux-là vont s’occuper de lui, non ? C’est tout ce qu’il espère, du moins ...
He loves the brutality of the ocean, loves the electric power he felt with each breath of wet, briny air.
C'est dans ces moments là que j'ai l'impression de prendre part à une véritable mission de ranger. Aussi, je ne me ménage pas. La course effrénée vers la petite falaise que nous avons quittée plus tôt me fait un bien fou, et Moe, qui me suit aussi en trottant dans le sable et couinant pour que je l'attende a l'art de me faire sourire. Nous ne tardons pas à arriver au pid de cette pente rocailleuse et accidentée. Les pierres s'élèvent telles des dents vers le ciel ; il suffit d'un faux pas, d'une chute pour s'entailler. Descendra a été difficile. Monter un peu plus simple. Intimant à la Rattata de rester en bas, j'avise mon sac qui prend le soleil de cette fin d'après-midi, perché sur le petit promontoire que nous avons occupé avec Arwen, et entame mon ascension. Même dans la précipitation, il faut savoir rester prudent. Je n'en ai pas l'air, mais je suis tout de même un garçon réfléchi dans ce genre de situation. Pas de mauvaise hâte. Je fais bien attention où je pose les pieds, m'accroche à des piliers de roche pour me tirer en avant… C'est assez simple. Une sorte d'escalade tranquille avec pour seul tracas la rugosité et le tranchant de la pierre. Le soleil de cette fin de journée donne sur ce promontoire improvisé. Je le sens bien vite taper dans mon dos, réchauffer ma peau. Sans doute aurais-je un peu bronzé, aujourd'hui. Tant mieux : depuis que j'ai quitté Alola, j'ai perdu quelques couleurs. Marrant quand on pense au soleil brûlant qui sévit en Austrée.
J'arrive finalement tout en haut et jette mon gros sac sur mes épaules… Et d'ailleurs, tant que j'y suis… Autant prendre ma planche de Surf. La descend va être marrante. Me voici donc qui m'engage dans ce précipice accidenté, chargé comme un Bourrinos. J'adresse un petit regard perplexe à Moe qui couine d'inquiétude ; vrai que c'est pas gagner. Si je glisse, je vais pas vraiment avoir l'occasion de m'accrocher. Voilà qui est bien bête. Je joue donc de mes cuisses, comptant sur les muscles d'acier que j'ai pu développer à l'école. Quand on fait des parcours du combattant, on nous donne souvent des pentes raides à franchir en un minimum de temps. C'est un exercice qui sollicite l'équilibre, la force, mais aussi la vigilance de l'aventurier. Hmm. En général, ce sont les exercices que je réussis le mieux. Je ne vois pas pourquoi je me retrouverai en difficulté avec celui-là.
C'est néanmoins une libération lorsque j'arrive à bout de cette épreuve. J'effectue un petit saut enthousiaste dans le sable et me penche pour flatter Moe pour sa patience et son attente. La voilà qui ronronne presque et réclame mes épaules. Je ris un peu, mais accepte finalement et la hisse tout près de mon cou. Lorsqu'elle est bien accrochée, je me lance alors dans une petite foulée énergivore, sac sur le dos, planche sous le bras. Un footing encombré avec du poids : rien de mieux pour se tailler une endurance à toute épreuve.
Il ne nous faut pas longtemps pour revenir au niveau de nos deux camarades. Arwen s'est accroupie tout près du Ramoloss et s'amuse à caresser son doux pelage rose. Je lui fais un grand sourire lorsqu'elle m'annonce que la mission que j'ai pu lui confier avant de m'éclipser a été accomplie avec brio : à en voir la créature sauvage, c'est une certitude. Elle semble beaucoup plus détendue qu'auparavant. D'ailleurs, lorsqu'elle me voit arriver, elle siffle d'enthousiasme et semble vouloir me rejoindre. Le couinement douloureux qui s'en suit imprime une petit grimace sur mon visage : aïe ! Décidément il ne s'est pas raté !
▬ Bravo, ranger Arwen ! Vous avez été fantastiques ! Je ris un peu en prenant ce on pompeux et rejoint le petit Ramoloss qui m'attend avec une certaine impatience. À toi maintenant, petit cœur ! Dis-moi, tu t'es vraiment fait mal, à cette petite patte. C'est vraiment la tuile ! Hmm… Laisse-moi voir ça. Promis j'essaie de ne pas te faire de mal.
J'adresse un petit clin d'œil à la demoiselle, non sans écoper d'un grognement sourd d'Aaron, son Pyrobut, et m'attèle à soulever ce gros bébé qui me regarde avec de grands yeux ronds et innocents. Les Ramoloss ont la particularité d'être super lourds. Et si je veux le retourner sur le dos, je vais sans doute suer à grosse gouttes. Pourtant, je n'ai pas trop le choix : sa blessure se situe sous sa patte ; couché sur le ventre, je ne pourrais pas convenablement la soigner. C'est dans ces moments que les poids qu'on nous inflige lors de nos exercices prennent tout leur sens. Développer sa force, sa masse musculaire pour mieux venir en aide à ceux qui en ont besoin. C'est très important, et j'en ai la preuve aujourd'hui.
Me voilà donc en train de faire délicatement rouler le Ramollis sur le dos, faisant bien en sorte de ne l'obliger à rien. Si je pensais qu'il allait se débattre, apeuré, il se laisse pourtant faire. On dirait qu'il me fait confiance, et c'est un terrible avantage ! Sans ça, j'aurais vraiment eu du mal. J'esquisse une petite moue embêtée en découvrant l'ampleur de sa plaie. Moe descend de mon épaule pour tapoter la fourrure du Ramoloss et le rassurer :
▬ Eh ben… Il ne s'est vraiment pas raté. Regarde Arwen, comme la plaie est profonde. Je désigne mon sac d'un signe du menton. Je l'ai posé à côté de moi, et, trop occupé à maintenir Ramoloss dans cette position, je doute de pouvoir facilement fouiller à la recherche de potions. Arwen ? Est-ce que tu peux me passer une potion… Dans la deuxième poche, à droite. Normalement, c'est bien rangé.
J'attends patiemment que ma partenaire du jour mette la main sur ce médicament miracle et la remercie d'un signe de tête lorsqu'elle me le tend. Je décapuchonne l'instrument et en pulvérise un peu sur la plaie. Ramoloss couine un peu ; sans doute la lotion doit-elle picoter. Je caresse doucement son ventre pour le rassurer :
▬ Tout va bien, mon gros. Je désinfecte la blessure. C'est pour que tu aies moins mal après, et que ça guérisse plus vite. Quelques pulvérisations supplémentaires pour bien nettoyer le tout et je demande la pièce maîtresse à mon assistante ! Euh… Normalement, dans la même poche, il y a une bande auto-adhésive. Sous forme de rouleau. Excuse-moi, hein. La jeune femme, efficace, finit par me donner ce que je recherche.
Me voilà lancé dans le bandage de la patte de ce petit Ramoloss. Moe se réjouit, lui se laisse faire. Et bientôt, sa plaie est protégée par un épais pansements qui évitera les frottements à l'avenir. Je lui fais un immense sourire et l'aide à se remettre sur le ventre.
▬ Ce que tu es lourd ! Mais voilà, mon ange. Tu es sauvé ! Tu vois, tu n'as pas trop souffert !
Je caresse sa tête et l'entendre siffler de plaisir m'encourage à continuer. Je pense qu'il serait préférable de garder un œil sur lui le temps de la cicatrisation. Ce n'est pas une blessure anodine. Hmm… Ai-je assez de temps pour m'occuper d'un compagnon supplémentaire. J'adresse un petit regard interrogateur à Moe :
▬ Dis ma grande. Tu penses qu'on pourrait s'occuper de lui, tout les deux ?
Évidemment, ce n'est pas la Rattata qui va dire non. Elle n'est pas jalouse et adore avoir de nouveaux camarades. D'ailleurs, elle semble bien l'apprécier, ce Ramoloss. Je soupire un peu et hausse les épaules. Bon. Plus qu'à demander ce qu'en pense l'intéressé.
▬ Qu'en penses-tu, pépère ? Si je t'amène à la maison, que je te soigne et prends soin de toi… Ça pourrait être bien, non ?
La créature siffle, visiblement un peu perdue par tout ce que je lui annonce. Je ris un peu et attire mon sac vers nous pour mettre la main sur une splendide pokéball. Je crois… Que c'est la seule vide que j'ai. Je lui tend, la secoue devant ses yeux… Il semble mettre du temps à reconnaître l'objet. Mmmh… Oui, non ? Je l'interroge du regard. Visiblement, Ramoloss est plongé dans une intense réflexion. Le temps qu'il se décide, je me tourne vers Arwen et lui adresse un joli sourire :
▬ Merci pour ton aide. T'as été géniale. Vraiment au top. T'as jamais pensé à faire une carrière de ranger ? ~
@feat Arwen Et une petite réponse de plus ! J'espère que ça va te plaire ~
Ouille ouille ouille ... Ramoloss a vraiment mal à sa patte. Jamais il n'aurait cru que marcher bêtement sur un coquillage lui causerait tant de tord ...! Heureusement qu'il est tombé sur des bonnes âmes qui s'occupent de lui comme d'un prince. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le jeune garçon le fait basculer sur le dos et lui administre un remède en spray. La sensation n'est pas vraiment agréable au début, mais Ramoloss en ressent déjà les effets - sa douleur paraît doucement s'estomper. Le rouquin termine en lui enroulant un bandage épais autour de la patte, et le voilà de nouveau sur ses quatre pieds. Se tenir debout est un peu étrange à cause de l'épais pansement mais Ramoloss semble malgré tout ravi. Ces humains sont si gentils avec oui... ! Il se sent comme un vrai Poussifeu en pâte.
Le jeune homme lui offre quelques caresses que le Ramoloss accueille en sifflant de plaisir. Vraiment, ce garçon est une crème. Il le traite avec tant de gentillesse et d'amour ...! Jamais personne ne s'était comporté ainsi avec lui, auparavant. Pourtant, sa proposition de le ramener avec lui le temps de la cicatrisation le laisse un peu circonspect. Est-ce une bonne idée ? Certes, ce garçon est bien gentil mais ... mais rien, en fait ! Ramoloss l'aime beaucoup, ce petit gars. Alors il observe la Pokéball de ses grands yeux ronds, et pousse un petit cri réjouit. La créature rose finit par s'approcher du garçon pour enfouir sa grosse tête entre ses mains, frottant doucement la ball contre sa joue bouffie. Il espère ainsi faire comprendre au garçon qu'il accepte sa proposition. Ramoloss espère d'ailleurs devenir son ami pour la vie ...!
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Bravo tu as capturé ce Ramoloss niveau 15 ! Il rejoint immédiatement ton équipe. N'oublie pas de le recenser dans ta carte dresseur en précisant son petit nom~
« Bravo, ranger Arwen ! Vous avez été fantastique ! » Répondit Aru avant de rigoler.
Le jeune femme ne put s'empêcher de rire à son tour. Elle se recula ensuite de quelques centimètres pour laisser de la place au rouge. Le petit Ramoloss avait toujours mal à la patte et Arwen n'avait que très peu de connaissance en terme de soin d'urgence. Elle préférait laisser faire le jeune homme.
« À toi maintenant, petit cœur ! Dis-moi, tu t'es vraiment fait mal, à cette petite patte. C'est vraiment la tuile ! Hmm… Laisse-moi voir ça. Promis j'essaie de ne pas te faire de mal. »
Aru fit un clin d’œil à la mannequin et cela fit gronder Aaron. Il n'aimait pas ce comportement mais commençait à se demander sur la tête rouge ne le faisait pas exprès. Arwen, elle, se contenta de sourire au gamin. Ce dernier s'occupait maintenant du Ramoloss et tentait de le soulever. Le Sauvage restait bien calme, observant Aru avec ses grands yeux ronds. Cela faisait craquer l’Éleveuse, qui avait maintenant une terrible envie de recommencer ses câlins.
L'Alolien fit délicatement glisser le Ramoloss sur le côté puis sur le dos, faisant attention à ne pas le brusquer. L'adorable Pokémon se laissait faire. Une crème. Arwen observait la scène en silence, prenant des notes dans sa tête. C'était intéressant à voir et elle pouvait voir que l'apprenti ranger avait été formé à ça. Aru fit une moue embêtée en découvrant la blessure du Sauvage. La mannequin était un peu plus loin mais elle pouvait voir que la plaie n'était jolie.
« Eh ben… Il ne s'est vraiment pas raté. Regarde Arwen, comme la plaie est profonde. » La jeune femme se pencha en avant pour mieux observer et hocha la tête. Elle n'était pas spécialement fan des blessures. « Arwen ? Est-ce que tu peux me passer une potion… Dans la deuxième poche, à droite. Normalement, c'est bien rangé. »
Il désigna du menton son sac qu'il avait posé un peu plus loin. Étrangement silencieuse, l'argentée s'approcha du sac et se mit à chercher. Deuxième poche à droite. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle trouve la potion et la tendit au jeune homme. Ce dernier la remercia d'un signe de tête. Arwen repartit à son poste d'observation et regarda le rouge pulvériser le médicament sur la plaie du Ramoloss. Cela fit couiner le petit Pokémon rose. C'était déchirant à entendre. Surement Arwen était-elle trop sensible.
« Tout va bien, mon gros. Je désinfecte la blessure. C'est pour que tu aies moins mal après, et que ça guérisse plus vite. » Quelques pulvérisations plus tard, Aru se tourna de nouveau vers l'Austrienne. Arwen était déjà près du sac, ayant prévu le coup. « Euh… Normalement, dans la même poche, il y a une bande auto-adhésive. Sous forme de rouleau. Excuse-moi, hein. » - Aucun soucis. Répondit Arwen en souriant.
Jouer le rôle d'assistante n'était pas si mal que ça et la mannequin apprenait des choses, alors c'était tout bénéfique pour elle. L'argenté chercha la bande et ne tarda pas à la trouver. Le sac d'Aru était très bien rangé ! Elle donna la bande au rouge qui se mit alors à bander la patte tout propre du Ramoloss. Il ne lui fallut que quelques minutes pour protéger la plaie du Sauvage. L'opération étant terminée, l'apprenti ranger remit le Pokémon rose sur le ventre. Il lui adresse quelques caresses pour le féliciter ou le rassurer. Le Ramoloss semblait heureux d'être choyer ainsi.
Aru sembla réfléchir quelques minutes avant de regarder Moe. Il semblait vouloir s'occuper du petit Ramoloss. Cependant, il lui était impossible de venir tous les jours ici alors la meilleure solution était de le capturer. Mais la capture d'un Pokémon n'était pas quelque chose à prendre à la légère… Et puis, tout dépendait du Ramoloss. Aru ne manqua pas de demander au principal intéressé, lui exposant quelques avantages au passage. Le Sauvage semblait un peu perdu alors le rouge sortit une Pokéball de son sac et l'agita devant le petit être rose. Ce dernier semblait réfléchir.
« Merci pour ton aide. T'as été géniale. Vraiment au top. T'as jamais pensé à faire une carrière de ranger ? ~ »
La mannequin sursauta légèrement. Elle s'était perdue dans ses pensées tout en regardant Aru soigner le Ramoloss. Elle était presque sure qu'elle oubliait quelque chose mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Arwen savait que son manager lui avait dit quelque chose ce matin mais elle ne savait plus quoi… Ça lui reviendrait à un moment ou un autre. L'argentée sourit à l'apprenti ranger et lui répondit.
- De rien, ça a été un plaisir. Elle marqua une petite pause. Et je ne jamais pensée à être ranger. Je ne suis pas sure que ça me correspond… Je ne suis pas sure que faire des missions de plusieurs jours m'iraient… J'aime l'aventure mais je ne sais pas, il a quelque chose qui fait que je n'ai jamais pensé à être ranger.
Arwen regarda le rouge et remarqua alors que le petit Ramoloss n'était plus là. La mannequin eut le temps de voir la ball s'illuminer une fois avant de s'immobiliser. Le Pokémon avait donc choisi de rester avec Aru. C'était une bonne décision. En tout cas, elle avait beaucoup aimé sa rencontre avec le Ramoloss. Il faudrait peut-être qu'elle propose une séance photo avec des Ramoloss… Ça serait très mignon. Enfin ce n'était que ses idées et les magazines n'aimaient pas toujours, pour ne pas dire souvent, que le mannequin apporte ses idées…
- Ah !
La jeune femme n'avait pas s'empêcher de faire un son. Elle avait retrouvé ce qu'elle cherchait ! Son manager lui avait dit qu'un magazine très important souhaitaient les rencontrer ce soir. Logiquement c'était son jour de congé mais elle ne pouvait pas refuser un si grand magazine, c'était une opportunité en or. La demoiselle se releva en vitesse, avant de réaliser qu'Aru ne devait pas comprendre la situation.
- Aru, je suis désolée mais je vais devoir y aller. Elle avait un petit sourire désolée. J'avais complètement oublié mais j'ai un rendez-vous très important, ce soir. Il ne faut pas que je traine ou je vais être en retard.
L'Austrienne se sentait mal d'abandonner si vite son nouvel ami mais il fallait qu'elle parte si elle voulait être à l'heure. Il faut dire qu'elle n'était pas très rapide pour se préparer, surtout quand elle était stressée… Mais il serait dommage de partir comme ça. Arwen aurait été contente de pouvoir voir de nouveau Aru et de lui demander l'évolution de l'état du petit Ramoloss. Une idée lui traversa l'esprit et elle alla vers son sac. Elle fouilla dedans et réussit à en sortir un morceau de papier et un crayon. Elle se mit à écrire quelque chose avant de tendre le papier au rouge.
- Comme ça, tu pourras me dire comment va le petit Ramoloss.
Elle avait noté sur numéro sur le papier. Elle tendit un autre morceau de papier et son crayon à Aru pour qu'il note son propre numéro. Comme ça, elle pourrait également le contacter si il était trop occupé pour lui envoyer des nouvelles. Ou même si la mannequin avait besoin de lui dire quoi que ce soit. Quand l'apprenti ranger lui rendit le papier et son crayon, elle ajouta.
- Je suis vraiment désolée de partir comme ça mais je ne peux pas louper ce rendez-vous. J'espère que l'on se reverra.
Elle salua une dernière le jeune homme avant de reprendre ses affaires et de repartir vers la chambre d’hôtel qu'elle louait. Elle était vraiment tête en l'air parfois… Enfin, elle n'avait pas le temps de passer à tout ça, son rendez-vous était dans moins d'une heure.
Pokémon présents :
HRP : C'est donc ma dernière réponse, merci beaucoup pour le rp. Aru est tout mimi ! Arwen viendra demande des nouvelles du Ramoloss à l'event de Woestan 8D
I'm happy anywhere I can see the ocean austrée - plage méridionale
ft. Arwen
Il commence à se faire bien tard ; je ne vais pas tarder à rentrer. Après tout, il faut que je me lève tôt, demain. Et j'ai encore ma valise à boucler. Si je me souviens bien, le train part aux alentours de dix heures. Dix heures seize, ou quelque chose comme ça… Et après ce départ, il n'y en a pas d'autre avant treize heures…! Alors si je ne veux pas arriver à minuit, chargé des mes bagages, et déranger Rohann en rentrant dans notre chambre… Il faut absolument que je monte dans mon wagon à temps ! Aussi, cette conversation semble toucher à sa fin. Comme qui dirait, elle s'essouffle, mais de façon très agréable. J'ai été bien heureux de partager cette après-midi avec cette jeune femme au caractère bien trempé. J'espère bien que nous nous reverrons… D'ailleurs, il faudrait que je lui demande son numéro. Mon regard glisse un instant sur son Pyrobut qui a à peu près cessé de m'observer avec méfiance ; est-ce raisonnable avec ce véritable garde du corps à ses côtés…? Hmm. Je ne sais pas trop ! Mais peu importe, après tout. Moe s'impatiente aussi sur mon épaule ; je crois qu'elle est fatiguée.
Je ris un peu à la réponse de la mannequin : a-t-elle vraiment pris ma question au premier degré ? C'était une blague, évidemment. Pas qu'une fille ne puisse pas faire une bonne ranger – celle qui m'a donné envie de me lancer sur cette voie était une ranger fabuleuse –, mais j'imagine mal la grande et belle Arwen ramper dans la boue ou s'écorcher les genoux lors d'une mission endiablée. C'était donc seulement une petite touche d'humour qu'elle n'a pas su comprendre. Juste un petit clin d'œil qui l'élevait au rang d'assistante rêvée. Après tout, sans elle, secourir ce pauvre Ramoloss aurait sans doute été un peu compliqué :
– Ahah, oui évidemment. C'était une blague, tu sais ? Enfin, il n'empêche que tu m'as été d'une aide précieuse. Encore merci, c'était cool.
Un éclair de lumière perce le crépuscule qui s'installe. Un petit plop ! se fait entendre derrière moi et je me retourne pour constater que le Ramoloss a disparu… La pokéball, quant à elle, brille d'une lueur éblouissante. Je souris, ravi, et me penche pour ramasser l'objet qui semble s'être alourdi. Un nouveau compagnon qui égayera sans doute notre quotidien ! Moe piaille de contentement. Je lui adresse quelques caresses alors que je range l'objet dans mon sac.
Alors que je m'apprête à expliquer à Arwen qu'il est l'heure pour nous de lever les voiles, la jeune femme semble être prise d'une réalisation soudaine qui est à deux doigts de l'horrifier. Je lui lance un petit regard interrogateur avant de comprendre suite à ses explications hâtives ; je secoue vivement la tête avec un petit sourire pour lui faire comprendre qu'elle n'a pas à se confondre en excuses.
– C'est pas grave du tout ! J'allais te dire qu'il était temps pour moi d'y aller… Et puis faut pas que tu rates ce super rendez-vous s'il est aussi important !
Je saisis le petit papier sur lequel elle s'est mise à griffoner et affiche une petite moue ravie. Un 06 ? Oh, j'ai une touche ! Ah, c'est une blague, ça aussi. Mais je suis content ; elle me plaît bien, en tant qu'amie. Son Pyrobut, en tout cas, ne doit pas être ravi.
– Ah génial ! J'avais oublié de te le demander, quel idiot je fais ! On se recontactera, promis. Un de ces quatre, on s'organisera un petit truc si ça te dit. À la prochaine, du coup ! Je te tiendrai au courant.
En moins de temps qu'il me faudrait pour dire "ouf", Arwen me salue gentiment et tourne déjà les talons pour revenir sur nos pas. Apaisé après cette petite après-midi rencontre et détente, je la regarde s'en aller avec un petit sourire heureux. Finalement, je trempe un peu mes pieds dans l'eau de la mer et m'étire avant de reprendre ma planche de surf sous le bras. Il est temps pour moi de suivre l'exemple de la jeune femme… Je n'ai certes pas de rendez-vous important, mais j'ai décidé d'assurer dans les semaines à venirs. Réparer mes erreurs, présenter mes excuses, enterrer la hache de guerre. Autant rester en forme et optimiste.
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J'espère qu'elle va te plaire malgré la taille. C'est mon premier rp avec Aru, donc j'en ai profité pour planter plus ou moins le décor. Voilà 8D tu es ma cobaye /pan
J'espère que ça va te plaire ~
C'était bien sympa ! 
