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the ghost of your roots → ft lucie
Anonymous
Invité
Invité
Sam 21 Mar - 21:03   

the ghost of your roots → ft lucie O2e9

the ghost of your roots [ft lucie]

Le froissement des feuilles retentissait doucement dans les environs tandis que le jeune dresseur se frayait un passage dans un chemin particulièrement étroit. Jamais auparavant il n'avait vu une telle forêt, ainsi brillante de verdure et sans la trace de lourds monceaux de neige pour en affaisser les branches. Malgré son allure soutenue, il ne pouvait s'empêcher de jeter un coup d’œil aux alentours toutes les dix secondes environ. Il n'aimait pas du tout ce sentiment, celui à la lisière entre l'admiration et la méfiance, comme s'il était toujours sur le qui-vive. Avait-il déjà assez avancé pour être entré par mégarde dans la Forêt des Sycomores ? Non, si c'était le cas il aurait marché beaucoup plus longtemps et aurait fait un détour astronomique. Il s'en serait rendu compte avant. Mais l'idée, bien qu'insensée, ne pouvait cependant pas quitter son esprit. Il n'arrivait tout simplement pas à se faire à la raison qu'il n'était qu'un frustre, un paysan qui n'avait jamais rien vu d'autre que les horizons de son village natal. Et lui qui se prenait pour quelqu'un de lucide, il n'arrivait même pas à se calmer dans un foutu bosquet.

Il n'aurait cependant pas dû avoir le moindre doute alors qu'il sentait encore dans son dos le souffle froid du vend du nord. L’atmosphère était douce, mais en cette fin de journée plutôt grise, il ne tarderait pas à refaire encore bien plus froid. Melchior accéléra le pas. Il avait besoin d'atteindre Edelsten avant que le soleil ne soit totalement couché. Les cris de détresse de son ventre qui gargouillait enchérissait ses pensées autant qu'ils le rabaissant. C'est le début de mon voyage, tout va bien, se disait-il. Il n'avait pas forcément bien géré ses réserves jusque là, mais cela ne pouvait aller qu'en s'arrangeant. Bientôt, il aurait prit le coup de main et ne se laissera plus surprendre pour si peu. Ah !! Le soleil avait encore baissé, il fallait vraiment qu'il trouve le centre pokémon de la ville... Il en voyait à présent les néons, et les douces lumières de la ville qui commençaient à s'allumer autour semblait lécher les murs des bâtiments d'une aura dorée.

Fao, qui gambadait jusqu'à présent docilement derrière le dresseur argenté vint soudainement à sa rencontre. Il avait trouvé quelque chose semblait-il. Melchior décida d'interrompre sa route pour suivre ce petit chemin que lui pointait du doigt son pokémon, presque caché dans cette végétation fleurie. Son Lucario avait un excellent instinct, il serait dommage d'ignorer sa découverte alors qu'il ne pouvait définitivement plus se perdre maintenant que la ville était en vue. Et puis, il mentirait s'il disait qu'il n'était pas ne serait-ce qu'un peu curieux de voir ce qu'il avait à lui montrer. Il le suivit ainsi jusqu'à se retrouver face à une espèce de grand hangar, qui surprenait au premier abords par son envergure. Il était si proche, et pourtant, il serait presque passé à côté sans le voir ! Quelle drôle d'idée que d'avoir ce genre de bâtisse perdue dans les bois. Aucune source de lumière ne provenait de l'intérieur et personne ne semblait être dans les environs non plus.

Bah alors Fao, tu nous fais courir pour une vieille maison hantée ?

Le Lucario poussa un grand soupir, exaspéré par la nonchalance de son dresseur. Melchior lui souria, un peu sarcastique sur les bords. Il ne voulait pas blâmer son pokémon et ce dernier le savait bien, donc il retourna à ses occupations éventuelles en allant trainer un peu plus loin. L'adolescent reprit une expression neutre et contempla une dernière fois le hangar. Une forte fragrance de fleurs semblait se dégager de l'endroit. Il n'avait aucune envie de passer la nuit ici, si c'est ce que Fao pensait. Il s'approcha de l'endroit pour une dernière inspection et découvrit la présence d'une petite boîte aux lettres ; il dû plisser les yeux dans l'obscurité ambiante pour y lire l'inscription suivante, faite au marqueur noir indélébile : Laboratoire de recherche des Helm. Il tiqua. Melchior resta bien là une seconde de trop, à contempler l'objet. Il rappela Fao et partit juste ensuite.

un peu plus tard.....

Melchior avait enfin atteint Edelsten, ses pas martelant maintenant un sol pavé et dur plutôt que l'herbe humide qu'il avait côtoyé pendant si longtemps. Crevé par son long voyage, il n'aurait dû avoir qu'une envie : s'écrouler sur un lit pour y dormir de tout son sous ! Mais l'adolescent était pensif, il ne pouvait pas s'empêcher de toujours laisser son esprit revenir à cet hangar que lui et Lucario avait trouvé plus tôt, et surtout à ce nom sur la boîte aux lettres qui l'intriguait tant. "Helm", c'était le nom de jeune fille de sa mère. Cependant, il n'avait pas du tout pour connaissance qu'un membre de sa famille maternelle puisse vivre dans les environs. Et puis si c'était le cas, on lui aurait sûrement conseillé d'y passer quelques temps plutôt que de le laisser partir en tour des arènes de cet œil triste et un peu mauvais aussi. Le garçon aux cheveux argentés commença à fermer les yeux en marchant. S'il était à ce point ailleurs, il allait finir par s'endormir au beau milieu de ces pâtés de maisons bourgeoises. Mieux valait éviter cet embarras, surtout pour une histoire de famille qui ne l'avait jamais intéressé jusqu'à présent.

Il arriva en une poignée de minutes devant le centre pokémon et entra dans le bâtiment avec cette allure de père de famille revenant dans son foyer après une longue journée de travail. Il sortit avec délicatesse sa carte de dresseur encore flambant neuve et s'étendit de toute sa longueur sur l'un des sièges mis à disposition, attendant un peu impatiemment son tour. Il était presque sûr que Kikurage et Fao dans leurs pokéballs se reposaient déjà tranquillement, et tant mieux pour eux. Par ennui, le dresseur tourna la tête vers le comptoir où deux femmes du centre travaillaient, toutes les deux dans la trentaine environ. Celle aux visage pincé discutait tranquillement avec le dresseur qu'elle prenait en charge tandis que la seconde, aux cheveux d'une bien plus couleur rare, s'occupait du pokémon de ce dernier. Comme en fin de compte, aucune des deux ne semblait trop occupé et qu'il était pressé, l'adolescent se leva pour demander sa chambre. Son arrivée et son petit toussotement coupa court à la discussion qui s'étendait entre l'infirmière et le dresseur, et Melchior suivit d'un regard effronté ce dernier s'enfuir discrètement avec son pokémon pour l'étage du dessus.

Bonsoir, il souria un peu faussement, trop crevé pour rester charmant sans doute. J'aimerai passer la nuit ici s'il-vous-plaît.

Son regard se balada sur le badge de la femme en face de lui. Une curiosité un peu étrange le démangeait depuis qu'il était arrivé en ville, comme s'il était à la recherche de quelqu'un, qu'il voulait reconnaître quelqu'un au détour d'une rue. Est-ce que ça avait un rapport avec la découverte qu'il avait fait plus tôt ? Sûrement, même s'il ne voulait pas trop se l'avouer. Néanmoins ses yeux avaient scruté le visage de tous les passants, et maintenant, cherchaient désespéramment un nom familier sur le badge de ces travailleuses du centre pokémon. Pour lui qui est normalement très indifférent aux gens, ce petit manège était des plus frustrant et il avait hâte d'oublier toute cette histoire. De plus, sa main à couper qu'il avait en ce moment même récolté l'étiquette d'énorme pervers avec son regard baladeur. Il riait presque de lui-même quand ses yeux survolèrent une nouvelle fois ce nom qui le projetait très loin, enfant, aux creux des bras de sa mère.

Ahem.. en fait excusez-moi mais j'aimerai m'adresser à cette demoiselle, là.

Il pointa du doigt la deuxième femme derrière le comptoir, qui semblait déjà s'être affairée à de nouvelles tâches. Le garçon n'avait pas vraiment attendu la réponse de son interlocutrice, l'improbable de la situation le rendant stupidement excité. Même s'il l'avait cherché, réellement, il ne s'attendait pas du tout à trouver quoi que ce soit. Il venait d'avoir un déclic qui menait à l'évidence-même, à quelque chose qu'il avait toujours su. Sa mémoire revenait à lui en déferlante trouble ; bien sûr elle lui semblaient floue car il n'avait pas vécu les événements, et tout ce qu'il savait venait seulement de vieilles discussions enflammées qu'il s'était contenté d'écouter. Mais il se souvenait, de cette branche de la famille tabou chez ses vieux, de ce déchirement des mœurs, de cette histoire tragique finalement. Alors c'était elle, le bébé de l'histoire ?
Melchior attendit que la jeune femme comprenne ses intentions avant de s'adresser à elle, bousculant mais poli. Cette fois-ci, son sourire était sincère.

Hello ! Je ne m'attendais pas à rencontrer ma vieille cousine reniée dans ces contrées. Ravi de faire ta connaissance.


hrp:
Lucie Helm
Lucie Helm
Pas de compétence
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the ghost of your roots → ft lucie Oeuf_o11
Pokédollars : 63
the ghost of your roots → ft lucie Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : - 1 Masterball
- 2 Potions
- 1 Total-Soin
– 1 Jeton Chance
- 1 Obj. évolution
- 3 dés d'or
- 2 super-repousses
- 2 couveuses classiques

- Pass Boîte PC
- Pokédex de Salva
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Lucie Helm
Chercheuse
Mer 25 Mar - 17:01   
Les années passant, la santé de Père se fait de plus en plus fragile. Oh, il est loin, très loin, d’être au bord de la mort et tenace comme il est, je le soupçonne d’être capable de m’enterrer. Néanmoins, il a atteint l’âge de la lassitude, l’âge où son corps ne peut juste plus encaisser autant qu’avant. L’âge de la fatigue, des maux de dos et de l’étrange réveil des rhumatismes durant les derniers frimas de l’hivers... Bien que pour ce dernier point, je suis persuadée qu’il en joue plus que nécessaire pour que je le remplace deux soirs par semaine au lieu d’un. En y repensant, c’est aussi suite à cette excuse que j’ai passé la nuit dans le vieux refuge, avec Wins’ et un MrMime Jr des plus farceurs. S’en est suivi un... combat des plus... intéressants ? Je ne suis même pas sûre que l’on puisse qualifier de ‘combat’ ce qui ressemblait plus à une comédie. Le faut que Winston ait pu s’en sortir sans trop de casse me rend encore bien fière de lui. Ce qui nous ramène au sujet de départ... Père et sa manière bien étrange de gérer sa ‘retraite’. Quel homme décide d’un coup de plaquer la gestion de son laboratoire pour se lancer dans le soin et la gestion d’un centre pokemon ? Et pas de n’importe quel centre pokemon, le centre parmi les plus important du pays. Le genre qui grouille de dresseurs de tous horizons et qui est donc obligé d’avoir un service d’accueil 24h/24 dans le cas d’une arrivée tardive. Et il y en a souvent ! Très souvent ! Entre les gens du sud qui se perdent dans la forêt des Sycomore, ceux du nord qui sont surpris en pleine randonnée en montagne, ceux de Thacie qui se congèlent dès qu’ils posent un pied dans le Septrion... et je n’ai même pas parlé des étrangers.

Conclusion : il y a toujours beaucoup à faire. Et je suis trop attachée à mon Père pour le laisser tout prendre en charge.  Du coup, je l’ai accompagné dans cette aventure, en plus de gérer –le plus souvent seule, puisque je manque cruellement d’assistants- le laboratoire, mes recherches, les réunions avec d’autres scientifiques, la rédaction d’articles... qui a dit que ma vie était facile ? Je n’ai peut-être pas une légion de marmots accrochés au bras –brrr, vision d’horreur-, mais ça n’empêche pas mes journées d’être souvent très remplie.
Le résultat ? Père m’a appelé pour que je le remplace durant sa garde de ce soir, prétextant un dos en compote... qu’importe, j’ai accepté et me retrouve derrière le comptoir du centre pokemon à gérer les dresseurs et surtout leurs pokemon. Je ne suis pas infirmière de formation, j’ai surtout appris sur le tas. C’est pour cela que je suis toujours accompagnée d’une ‘vraie’ infirmière lorsqu’il y a des soins à faire. Un peu comme un chaperon. Est-ce que je m’en plains ? Oh... jamais. Je ne me plains jamais quand on m’assigne une adorable infirmière en blouse blanche pour me surveiller. Surtout quand cette infirmière porte le doux prénom d’Ester, qu’elle a également une petit trentaine d’années, une personnalité agréable et ... est-ce que j’ai dit qu’elle portait bien la blouse blanche ? C’est encore mieux lorsqu’elle l’enlève, de préférence en ma compagnie... mais il est trop tôt pour ça et ce comptoir à la vue de tous n’est certainement pas le bon endroit pour laisser son imagination vagabonder. Je m’entends bien avec elle, et elle avec moi. Puis, mon léger flirt ne l’a jamais dérangé... je suis même à deux doigts de l’inviter à un rendez-vous un de ces jours, histoire de tester la température.

Contrairement à d’habitude, le centre est relativement calme ce soir. Sans doute parce que l’heure avance, et que le soir tombe. L’activité s’est ralentie, ne nous donnant qu’un seul dresseur en détresse pour l’instant. Un peu paniqué, le jeune homme dans la vingtaine s’est présenté avec sa carte dresseur et son Médhyena empoisonné. Il n’avait pas emporté d’antidote avec lui et la pauvre bête souffrait depuis déjà quelques heures. Dans ce genre de situation, je suis loin d’être la plus... diplomatique. Alors, j’ai laissé à Ester le soin de s’occuper du dresseur, de le rassurer... parce que je n’aurai pas hésité à lui faire remarquer son incompétence. J’ai pris en charge le pokemon sur la table de soin qui est... juste derrière le comptoir. Pourquoi, par tradition, les soins prodigués par les infirmiers pokemon se font toujours à la vue de tous me dépassera toujours... mais tant pis. Sur la table roule mon Winston, qui s’est enroulé bien malgré lui dans de la gaze... ou est-ce qu’on l’y a aidé ? Lumila le rejoint, sortant de dessous un tas de compresses. Parfait... elle va pouvoir m’aider après à apaiser ce Médhyena... mais d’abord, se débarrasser du poison... en commençant par retirer un à un les dard-venin qui lui couvre le croupion. A la pince à épiler, évidemment. Ce n’est pas si difficile qu’on pourrait le croire, même si les tressaillements du pokemon me rendent prudente. Je lui souffle quelques mots d’encouragements tout le long de l’opération. J’ouvre ensuite le petit frigo de garde –remplis de vaccins en majorité- et en sort un shaker. Toujours avoir sa ‘potion’ maison à base de baies pêcha et sitrus pour ce genre d’occasion. Ce n’est pas vraiment un médicament ‘officiel’, plutôt un produit qui a fait ses preuves. On ne peut pas imaginer le nombre d’empoisonnement qu’on reçoit en un jour, et, vu la distance entre les villes, les pokemon sont souvent bien mal en point quand il arrive. Puisque ce petit toutou n’est pas gravement empoisonné, cela devra faire l’affaire. J’en verse dans une gamelle, laisse l’odeur sucrée le convaincre de tout avaler. Toujours plus agréable qu’une piqûre ou qu’un spray qui colle au poils !

Le médhyena repose suite sa tête sur ses pattes. Il a l’air un peu mieux, mais il a surtout besoin d’un bon repos le temps de se remettre. J’indique à Lumila d’approcher d’un geste de la main.

« Lum’... tu aurais quelques spores en réserve pour lui ? »

Les spododo sont des champions de la production de poudre dodo et de spores. Normalement, ils s’en servent pour se défendre, mais rien n’empêche d’en détourner l’usage, non ? Je dépose la petite champignon sur le pelage gris et le regarde secouer vivement son chapeau jusqu’à ce qu’une légère poudre blanche s’en échappe. Peu après, le louveteau s’endort et il le sera jusqu’au lendemain. Je le soulève et retourne vers le comptoir pour le rendre à son dresseur, tout de suite bien plus rassuré. Ester échange encore un ou deux mots avec lui, pendant que je m’occupe de ranger un peu... jusqu’à ce qu’un second dresseur se présente à elle. Oh ? Depuis quand il est arrivé, lui ? Je suis l’échange du coin de l’œil, m’attardant un peu sur le jeune homme. Sur l’adolescent ? Il est plus jeune que l’autre, c’est certain, et vu son air fatigué, j’en déduis que soit il est sur les routes depuis un moment, soit il s’est perdu dans la forêt des Sycomores, comme la moitié des nouveaux arrivant à Edelsten. Il demande à passer la nuit au centre... et le lustre de sa carte dresseur penche mon avis vers la seconde option. Je me désintéresse un peu de l’échange... mais est bien vite rattrapée par la douce voix d’Ester, qui me tire de ma concentration.

« Lucie ? » Avec sa petite main qui tire un peu sur ma blouse, je lui souris signalant que je l’écoute. « En fait... c’est à toi qu’il veut parler. »

Quoi... ? ça, c’est assez courant, mais... C’est sérieux ? Il n’est pas un peu jeune pour jouer les dragueurs nocturnes ? Je pose mon regard sur l’adolescent –wow, pas courant les cheveux argentés- et il ne lui en faut pas plus pour prendre la parole, une nouvelle énergie retrouvée. Pour prendre la parole, et complètement couper la mienne d’étonnement. Je dois bien avouer, ça, c’est la tactique de drague la plus bizarre que j’ai eu jusqu’à présent. Pourtant, j’en ai eu des types qui ont demandé à me parler. Plus que j’en veux bien dénombrer d’ailleurs. D’abord, ils demandent à me parler, puis ils blablatent leur discours faussement mièvre vantant... je ne sais pas quelle qualité que j’ai, visiblement ? Il ne me faut pas plus de trente secondes pour les refouler, d’habitude... mais encore aucun d’entre eux n’avait essayé de sortir la carte ‘famille’ avec moi ?
A mes côtés, Ester, bien au courant et elle aussi souvent la cible de l’attention trop insistante des hommes, se met à pouffer doucement. Je crois qu’elle n’en croit pas plus ses oreilles que moi.

... Comment ça ‘vieille’ et ‘reniée’ ?!

« ... T’es pas un peu jeune pour utiliser ce genre de technique de drague ? » Il aurait aussi pu être plus discret dans son matage de poitrine aussi. Je suppose que ça viendra avec l’âge. « Je suis sûre que ta mère t’a mieux élevé que ça. Allez, passe-moi ta carte dresseur que je puisse t’encoder. »

Puisqu’il l’a déjà sortie, il sait que j’en ai besoin. J’attends de la récupérer avant de commencer à l’ajouter au fichier. Rien de spécial, juste, les centres pokemon font des remises pour les dresseurs agréés, et je dois vérifier que sa carte est vraie sur l’ordinateur. Ça m’irrite toujours un peu, mais passé la première surprise, je me surprends à réfléchir un peu plus à ses mots. Je n’ai pas de famille. Enfin, pratiquement pas. J’ai Père, et je suppose qu’Erik est toujours de ce monde ? Si je peux encore dire de lui qu’il est mon frère. A part ça, c’est un gros point d’interrogation. La famille du côté de Mère doit toujours être en Austrée... quand à celle de Père... je sais qu’il a plusieurs frères et sœurs et qu’éventuellement je pourrai avoir des cousins mais trente ans après avoir coupé les ponts... ouais, ce ne sont que des noms dans une vieille histoire. Hm, c’est stupide. Pourquoi maintenant, pourquoi comme ça ? Je relève mes yeux vers lui.

« Melchior Ekström ... Et qu’est-ce qui te fait croire qu’on serait apparenté, exactement ? »
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