Une question se pose : comment peut-on arriver de Mésoé à Thacie en moins de deux semaines ? Téléportation ? Portail inter-dimensionnel ? Pas vraiment, c'est plutôt le sort qui en a voulu ainsi. Après la fête foraine et le festival des dresseurs. Doyel ne supportait plus l'ambiance de sa ville. Son père stressé, Doyel agacée et sa mère fatiguée du conflit constant entre eux deux. Sa maison n'avait plus rien du foyer auquel elle s'était habituée. Si bien qu'en entendant parler d'une visite dans les mines de Venyys, la demoiselle pris ses jambes à son coup et fuyat le domicile familial. Ce n'était pas le point de départ escompté de son voyage, mais le plus loin elle se tenait de Mésoé, le mieux elle se portait.

C'est pour cela qu'après plusieurs jours de vol en taxis, Doyel arriva dans la ville à l'extrême Est du Septrion. Le paysage était complètement différent de celui de Belagora, qu'elle avait pu observer, il y a quelques mois de cela. Entre Venyys et Thacie... C'est le grand écart. Elle avait pu venir grâce à l'événement, mais il est certains que sans cette excuse, jamais elle n'aurais mis les pieds ici.

Le petit hameau était coupé de tout ! Il n'y avait pas réseau, pas de contact avec l'extérieur. Elle qui voulait être loin de ses parents, et bien elle l'était aussi bien au sens propre qu'au figuré. La température était aussi très très basse. Et ce n'est que grâce aux habits chauds et en fourrures que la demoiselle pouvait supporter les températures. Son propre pokémons avait aussi un habit. Les nidorinos étaient des pokémons vivant dans les jungles, comme les grands parcs animaliers de Kanto, comme le parc safari. Il n'était pas du tout à son aise ici, tout autant que sa dresseuse. Tout deux emmitouflés dans leurs habits, ils avaient plus l'air de bibendum que d'être humains. Voilà qui la changeait de sa petite tenu habituelle.

Autre différence frappante entre le sud et le nord. Doyel le savait, elle n'était pas le bienvenu ici. Même si elle n'a pas vécu dans le sud, sa peau basanée est un signe de l'étranger, de l'ennemi. Peut-être exagère-t-elle ? Il n'empêche qu'elle ne cessait de se sentir épier. Et les murmures qui la suivaient parfois, lui faisait froid dans le dos. À moins que ce ne soit la température.

Si bien qu'après avoir passé quelques jours à Venyys, Doyel était prête à quitter la ville. Il n'y avait rien à faire. Rien à voir, et les autochtones n'était pas des plus bavard. Alors une fois la visite terminée, Doyel comptait bien prendre ses cliques et ses claques et se barrer de ce petit coin perdu. Et dire qu'elle avait entendu parler – grâce à son père – que le Septrion souhaitait devenir une région autonome. Vu l'isolement de la ville de Venyys et les habitudes de vie... Doyel trouvait que leurs convictions étaient en fait de circonstances : tout était arriéré ici.

Suivant la carte donnée par l'organisateur de l'événement Doyel se trouva bientôt face aux mines irisées. Au vu de l'endroit, il était visible que son nidorino ne pourrait pas la suivre. L'entrée de la mine se faisait en rappel. Doyel n'avait jamais fait d'escalade de toutes formes, et un peu penaude, se trouva forcé à demander de l'aide à un des mineurs. Celui-ci se moqua légèrement d'elle, mais lui montra comment entrer dans la mine sans trop de soucis. Doucement et sûrement, avec quelques frayeurs. Elle entendait le rire moqueur de son guide.

« Alors la Septionne elle ne sais pas bougé ? » Ricanât-il
« Je suis Thacienne ! » Rétorqua t'elle
« baf, les gens du sud sont tout pareil »

Racisme quand tu nous tiens ! Vraiment, Doyel n'aimait pas l'endroit. Mais bon en commençant au plus bas, on ne pouvait que remonter. À ce sujet. Une fois, les pieds sous terres. Doyel remercia son guide, et chercha du regard si il y avait d'autres visiteurs.

Passant les premiers abords de la mine en revue, elle vit un jeune homme ne portant pas le même matériel que les mineurs. Soulagée, elle se précipita un peu vers lui et lui adressa doucement la parole.

« Humm. Excusez-moi ? Vous êtes aussi ici pour les cristaux ? »