Tales of Salva

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Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua
Arutua Manaharii
Arutua Manaharii
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_019_Alola_SLPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Magica10Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_079_XY
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Pokédollars : 165
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : - 1 Total Soin
- 2 Potions
- 2 Pokéball
- 2 Repousses
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Arutua Manaharii
Apprenti Ranger
Mer 18 Mar - 14:13   



Identité de Arutua Manaharii

Nom :
Manaharii

Prénom :
Arutua (Aru')

Âge :
18 ans

Orientation :
Bisexuel

Région natale :
Alola

Origines :
Mele-Mele

Activité :
Apprenti Ranger

Lieu actuel :
Derwoud, Salva

Avatar :
Adonis Otogari, Ensemble Stars

Équipe Pokémon :

Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Sprite_019_Alola_SL Moe, surnommée Mo' - niv. 14 Cette petite Rattata femelle n'a rien d'une grande combattante mais constitue néanmoins une compagnie de taille. Toujours juchée sur l'épaule d'Arutua, elle ne quitterait son dresseur pour rien au monde. La petite demoiselle s'est fait le vœu de suivre où qu'il aille, quoi qu'il advienne.
Aru, à ses yeux, est l'être humain le plus gentil et généreux du monde. Elle lui voue un amour et une confiance totale, et lui est éternellement reconnaissante.
En effet, le garçon l'a sauvée d'une mort certaine il y a de cela maintenant huit longues et belles années. Encore jeune et innocente, la petite créature vivait des jours paisibles à Ekaeka, capitale d'Alola, lorsque, désespérés par la recrudescence de membres de son espèce, les humains ont décidé d'éradiquer tous les Rattata de la ville. Naïve, elle a pris cette jolie baie fraîche pour une nourriture de choix, et le tue-rat qu'elle a ingéré l'a poussée aux portes de la mort.
Bien heureusement, le petit garçon soucieux des Pokémons et de la nature qu'était – et est toujours – Arutua l'at retrouvée agonisante dans la rue et a réussi à obtenir du Centre Pokémon des soins conséquents. Depuis ce jour, ils ne se sont plus jamais quittés.

Depuis cet incident, Moe semble s'être un peu fragilisée. Le moindre choc, qu'il soit physique ou psychologique l'atteint de plein fouet et la fait tomber malade. C'est pour cela qu'Arutua refuse le plus souvent de la rappeler dans sa pokéball et l'autorise tout le temps sur son épaule, à condition qu'elle ne fasse pas trop de bruit.
La Rattata est néanmoins de très bonne composition. Douce et attentive, elle se frotte souvent dans le cou de son dresseur lorsque celui-ci est chagrin ou préoccupé. Elle aime aussi aller se balader et prendre le grand air. Le climat chaud de Woestan lui plaît beaucoup, et elle passerait ses journées entières à se prélasser en plein soleil.
Précieuse, elle aime prendre soin d'elle et est toujours propre. Il lui arrive de réclamer des bains chauds à son bienfaiteur qui, complètement gaga de son Pokémon, le lui accorde sans trop hésiter.
Mo' est gâtée et bien soignée. Arutua lui apporte toujours de la nourriture extra-fraîche comme elle aime, et lui offre même de petites friandises lorsque le cœur lui en dit.
Ce traitement de princesse a pu la rendre un peu délicate et capricieuse, mais c'est le juste prix à payer pour avoir un Pokémon aussi adorable et affectueux.

Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua 68px-Miniature_Type_Normal_EB Puissance
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua 68px-Miniature_Type_Ténèbres_EB Morsure
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua 68px-Miniature_Type_Ténèbres_EB Poursuite
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua 68px-Miniature_Type_Normal_EB Combo-Griffe

Inventaire :

Arutua, en dépit des apparences, est un garçon prudent et prévoyant. Il a toujours dans son sac des soins de premier secours pour humains et pokémon. Des bandes de sparadrap, du désinfectant, des médicaments pour les petits bobos… Et deux potions et un total-soin dont il refait souvent le stock pour sa Moe d'amour et tous les autres Pokémon qu'il lui arrive de rencontrer.
Outre ces fournitures essentielles, le jeune homme s'est fait offrir un holokit flambant neuf par ses parents pour garder contact avec sa famille et ses amis d'Alola. Il l'a toujours dans la poche de pantalon et n'échappe pas au mal de ce siècle, le nez souvent fourré dans son écran. Quelques romans originaires de son île font aussi partie de ses nombreux biens : le jeune homme, malgré ses problèmes de concentration et ses difficultés à tenir en place, aime lire et écrire. Il a d'ailleurs un ordinateur portable léger et maniable sur lequel il aime coucher quelques lignes par jour au lieu de faire ses devoirs.
La pokéball rarement utilisée de Moe figure aussi dans ses affaires, précieusement conservée, accompagnée d'une jumelle encore vide qui attend d'accueillir un nouveau compagnon.
Quant à son capstick, le jeune homme ne s'en sépare que très rarement ; c'est un instrument de haut niveau qui est à deux doigts d'égaler celui des professionnels, et, étant en dernière année, le jeune homme a le droit de l'utiliser en dehors de l'académie et de ses missions si le besoin s'en fait sentir.
Qui es-tu ?

CARACTÈRE - Terrible, insupportable. Ces mots, je les ai entendus un bon nombre de fois. Si au début j'en ressortais un peu blessé, aujourd'hui ils me glissent littéralement sur la peau. On apprend à passer outre les reproches qui se répètent comme un refrain lancinant. Quel intérêt à se rendre malade pour quelque chose que je ne pourrais certainement jamais changer ? Je suis comme ça. Un garçon qui a la bougeotte. Qui a toujours besoin de faire quelque chose, d'avoir l'esprit occupé, les mains en action pour pouvoir être tranquille. Oui. C'est étrange, n'est-ce pas ? Très étrange. On appelle ça l'hyperactivité. Enfin, je crois. Je n'en suis pas sûr.
En fait, je n'ai jamais été vraiment diagnostiqué. J'ai toujours été un gamin dissipé, et mes parents ont jugé que c'était déjà assez. Au diable les psychologues et autres psychiatres… Pourquoi s'embarrasser avec des rendez-vous alors que le résultat resterait sans doute toujours le même ?
À vrai dire, je suis plutôt d'accord avec eux. C'est idiot, très idiot de se prendre autant la tête avec ça. Si ma mère s'arrachait les cheveux quand je n'avais que six ou sept ans, elle a appris – tout comme moi – à faire la part des choses, et je l'en remercie.

Bien sûr, ce n'était pas l'avis de mes professeurs. J'ai toujours été la bête noire de ma classe. Celui qu'on place à chaque rentrée tout devant, accolé au bureau du professeur. "Tu es Arutua ? Assieds-toi ici. Je vais t'avoir à l'œil." Ni bonjour, ni aurevoir, ni merde. Je ne te connais pas. Pourquoi tu me juges déjà ?
Rien que d'y repenser, j'en ai le sang qui fait des bulles. Je haïssais tous ces adultes qui me prenaient pour une bête de foire, le gamin à mater, à abattre. Tu peux me donner des lignes, des heures de colle : ça ne changera rien. Si ton cours ne m'intéresse pas, si j'accroche pas, alors c'est foutu pour toi.
Aujourd'hui, j'ai appris à relativiser. Je n'ai jamais été un élève facile. Je comprends qu'on ait voulu me dompter… Mais je ne suis pas un Némélios. Juste un gamin parmi tant d'autres qui n'est pas vraiment fait pour le système scolaire classique. Et ça, ils ont dû mal à l'avaler… À croire qu'ils le prennent comme une insulte personnelle.

Bref. Je suis quelqu'un d'actif. Toujours à deux-cent pour-cent, toujours en mouvement. Si je veux courir, je vais courir. C'est comme ça. Il faut que je me défoule, sinon je ne tiens plus en place et ça devient invivable, pour moi comme pour les autres. Crois-moi, je n'ai pas de mal à m'endormir le soir. Je tombe même comme une masse. C'est ça, être à fond douze heures par jour, sans jamais se poser.
Car si tu me vois glander en cours, ne te dis pas que je ne fais rien. Je suis aussi à deux-cent pour-cent dans ma connerie ; celui qui pourra m'arrêter n'est pas encore né.
J'ai choisi ce cursus parce qu'il a tout d'une éducation militaire. Les règles, le cadre qu'il m'offre m'apprennent à me contrôler, petit à petit. C'est difficile, je me bride énormément, mais peu à peu je sens la différence.
Il serait temps, me dirais-tu. Oui, effectivement, c'est ma dernière année. Et il ne me tarde qu'une seule chose : partir sur le terrain. Je serais le meilleur, je n'en doute pas une seule seconde.
Si la théorie ne m'a jamais sourit, j'ai des qualités physiques indéniables, un sens du danger et de l'exploration tout à fait respectables et l'envie de toujours mieux faire, de toujours m'améliorer. Des qualités nécessaires pour progresser, pour devenir le sésame de ma génération.

Non, je ne veux pas être ranger pour cette unique raison. Toute ma vie j'ai été témoin de la dégradation de notre beau patrimoine naturel. Notre environnement est ce que nous avons de plus cher, et pourtant nous ne cessons de le dégrader. C'est terrible, inexorable. Mais en luttant tous ensemble, on peut enrayer la pollution, améliorer les choses à notre échelle de citoyen. Un ranger se doit d'avoir conscience de cette situation. Son boulot est de lutter pour le bien des Hommes mais aussi pour celui de la nature, et c'est ce que je veux faire, peu importe le prix.
C'est mon combat. Ma mère, qui est maraîchère, n'a jamais cessé de me raconter les bienfaits de la nature. Ce serait bien dommage de plus l'abîmer. Plus qu'elle ne l'est déjà, je veux dire.

Bref. J'ai toute ma vie investi mon trop-plein d'énergie dans cette noble cause, et j'en suis fier. D'ailleurs, j'ai toujours trouvé plus intéressant et utile de débarrasser une plage de ses déchets que de rester enfermé dans une salle de classe à longueur de journée. Simple histoire de préférence.
Malheureusement, quand je disais ça à mes prof, ils ne semblaient pas me comprendre. La plupart ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et de leur polycopiés, alors ça ne m'étonne pas.

Tu l'auras compris, je ne suis pas du genre à mâcher mes mots. On m'a même déjà dit que je suis une grande gueule. Très sincèrement, je ne suis pas d'accord. Je ne suis juste pas aussi fade et timide que les autres. À quoi ça sert de toujours se taire en public pour cracher son venin en privé ? Je ne suis pas comme ça… Ou du moins, pas tout le temps. Je préfère dire ce que je pense plutôt que le garder pour moi.
Dans la mesure du raisonnable, bien sûr.
En fait, je crois avoir remarqué que les gens sont plus attirés par ceux qui s'imposent plutôt que par ceux qui restent dans leur coin. Et j'aime être entouré, très entouré. La solitude, très peu pour moi. Elle me rend morose, malade, me déprime. Je ne supporte pas me retrouver tout seul, livré à moi-même, sans personne pour me tenir compagnie. J'ai toujours réussi à me faire des amis, à m'attirer les faveurs et l'affection des autres, quitte à devenir le clown de l'école.
Car c'est ce que je suis. Le bout-en-train, la mascotte de la classe. Moi, ça me fait rire, j'en suis fier. Il est vrai que je peux parfois être un peu maladroit et que j'ai toujours les bons mots pour faire rire le groupe d'élève qui partage ses cours avec moi. Même les prof finissent par s'y faire. Je distrais leurs élèves, mais je rends également l'ambiance générale plus légère.
Alors, est-ce qu'on peut dire que j'ai un bon sens de l'humour ? Sans aucun doute. Avec une petite tendance taquine qui ne plait pas à tout le monde. Je ne peux pas m'empêcher de piquer les autres, gentiment. Je ne suis pas méchant… Juste… Un peu con, des fois. Et le pire, c'est que je ne m'en rends pas compte.
Quelque chose peut me paraître très drôle alors que c'est lourd et franchement moyen. Et parfois, je m'en veux un peu.
Jamais trop. C'est idiot de se faire un sang d'encre pour rien. Il n'y a que les personnes les plus chères à mes yeux qui peuvent vraiment m'inquiéter et me rendre malade, que ce soit d'amour ou de chagrin.

Concernant mon groupe d'ami, je ne le perdrai pour rien au monde. J'aime être avec eux, faire partie d'un groupe qui me considère comme un membre à part entière. C'est important pour moi… C'est d'ailleurs peut-être ce qu'il y a de plus important. Aussi, je l'avoue, je cherche toujours à ne pas perdre la face. Jamais, jamais être ridicule, jamais se laisser juger ou dominer, peu importe les moyens employés. Il m'est déjà arrivé de mentir pour garder mon statut, pour sauver mon honneur.
Est-ce que j'en suis fier ? Pas le moins du monde. Mais je suis influençable, je le sais. S'ils le veulent, s'ils le veulent vraiment, il peuvent me mener par le bout du nez, me faire faire tout ce qu'ils veulent.
Oui, j'en ai vraiment honte. Mais une fois qu'on s'engage dans ce genre de galère, il n'y a plus rien à faire. Plus rien du tout. On est fait comme un Rattata, et c'est sans doute en ça que Moe, naïve et fragile, me ressemble le plus.

Non. De cette facette de ma personnalité, je n'en suis pas fier. Surtout qu'on peut me pousser à être méchant, à commettre des actes irréparables. Des trucs dont j'ai vraiment honte.
"Si tu ne couches pas avec telle ou telle fille, t'es pas un homme." Très bien. Je m'exécute. Après quelques jours de drague intense, elle est dans mon lit. Je lui fais l'amour d'un air détaché. Sans doute a-t-elle des sentiments, s'imagine-t-elle des choses qui ne se réaliseront jamais. Et quand je la quitte comme un vulgaire plan cul, qu'elle se met à pleurer, comment lui expliquer ? Comment lui expliquer le pourquoi du comment de mes actes sans passer pour un horrible Moumouton ? Car c'est ce que je suis. Un Moumouton qui fonce droit dans le mur.
Et je récidive. Autant de fois que nécessaire.
Jusqu'au jour où je me laisserai prendre à mon propre jeu.
Ouais, ça pourrait très bien arriver.

Et d'ailleurs, c'est peut-être déjà le cas.
PHYSIQUE - Il paraît que je ressemble à ma mère… Et, quitte à choisir, je préfère ça qu'avoir des airs de mon père, alolien typique avec une bonne bedaine.
Ma mère, elle est plutôt jolie, avec ce teint cuivré, marqué par le soleil, et ces yeux noisettes qui ont fait fondre mon paternel trente ans plus tôt. Elle a ce visage fin que beaucoup lui envie et un regard rieur, qui ne cesse de répandre la joie de vivre autour d'elle.
C'est vrai. On peut dire que j'ai hérité de cette figure d'ange, néanmoins masculinisée, et de cette lueur éclatante au fond des yeux. En fait, de mon père, je n'ai que la couleur de cheveux. Un violet sombre, qui brille au soleil d'Alola et que j'ai appris à aimer au fil des ans. La souplesse de ma chevelure, cette possibilité d'en faire ce que j'en veux, elle vient de lui aussi. Et d'ailleurs, il en a profité, arborant toujours un petit chignon traditionnel de ma belle région.
Bref. Disons que j'ai eu droit à un mélange relativement flatteur. Je ne suis pas laid. Je ne suis pas banal non plus. Je suis dans le plus ; un plus singulier, facilement égalable ou surmontable, mais un plus quand même.
Et puis, le physique, ça se travaille. C'est ce que je me suis toujours dit, c'est ce que je me dis encore… Et c'est aussi ce que j'ai fait.
À la base, je suis plutôt du genre vermicelle. Tout fin, tout plat. Mais il suffit de faire un peu de sport quotidiennement pour sculpter son corps ; les muscles apparaissent vite, et je dois dire que je suis plutôt fier des miens. Ils m'ont permis de prendre confiance en moi, de m'imposer plus facilement, et ce n'est pas négligeable.
J'aime beaucoup cultiver ce physique très masculin, contrebalancé par mes yeux en amande, un peu tombants, ce regard naturellement doux et bienveillant. Est-ce que j'aime mon apparence ? On va dire que je ne la déteste pas. Je peux me regarder dans un miroir, dans une photo sans faire la grimace. Au contraire : il faut cultiver un beau sourire. Le sourire, c'est ce qu'il y a de plus important : des dents bien blanches, propres, et un rictus joyeux qui disperse la joie tout autour de moi. C'est la clé ; celle qui déverrouillera toutes les portes, ou presque.

J'ai des défauts, bien sûr. Comme tout le monde, mon visage n'est pas forcément symétrique, mes sourcils sont peut-être trop fins pour un homme, mon nez trop droit. Mais peu importe, non ? Mon visage, c'est ma personnalité. Je ne pourrais jamais le changer, alors autant l'accepter. Quant à mon corps, je m'efforce de le garder en bonne santé, beau et attirant. Si je dois faire des régime pour maigrir, alors je ne reculerai pas devant les efforts à déployer. Toujours cultiver son apparence, c'est ce qu'il y a de plus important dans notre société… Malheureusement ? Je  ne sais pas. Il faut bien un critère, et on ne peut pas se fier à la personnalité que chacun veut bien montrer.

Du reste, j'ai toujours adopté le style alolien. Des vêtements décontractés, légers – je déteste être engoncé dans une grosse doudoune – et en général colorés. J'aime les motifs ; beaucoup de motifs. J'ai de nombreuses chemises à fleur dans ma garde-robe, et des bermudas brodés.
Je suis d'ailleurs bien content d'être en Austrée ; le climat, bien qu'il soit un peu différent de chez moi, ne me dépayse pas trop. Je pense que j'aurais été bien malheureux si j'avais dû suivre mes études dans le Septrion.
D'Alola, j'ai aussi rapporté des dizaines de bracelets et colliers avec des dents de Sharpedo ou des coquillages, tressés, multicolores, qui s'accumulent autour de mes poignets ou de mon cou.
Il y a quelques années, je me suis aussi fait percer le lobe gauche, qui porte désormais un petit anneau discret en argent. Sans doute pour parfaire mon petit look de surfer – oui, j'assume –.
Je projette aussi de me faire un tatouage traditionnel lors de mes prochaines vacances à Alola. En bas du dos, ça me plairait bien.
Enfin, ce n'est qu'un projet, et sans doute pas le dernier.
HISTOIRE - Plus de dix après, il m'arrive encore de penser à Tamaru. Ses traits, qui me revenaient si facilement en tête à l'époque, en une fraction de seconde, se reconstituent laborieusement dans mon esprit aujourd'hui. Morceau par morceau, un visage pâle apparaît sous mes yeux, et j'aurais aimé prendre une photo de ce vague souvenir avant qu'il ne s'en aille, qu'il ne parte dans le vent comme il est venu. C'est une image fugitive. À peine j'essaie de l'attraper qu'elle s'effrite entre mes doigts.
Et pourtant, si sa figure d'ange des îles se fait la malle, le souvenir de sa personnalité est encore bien présent ; fort, très fort. Comme si elle était là, à mes côtés et qu'elle m'encourageait à monter cette pente abrupte qui mène à un paradis perdu.
Souvent, les odeurs des fleurs de tiaré accompagnent cette rêverie éveillée, et, allongé dans mon lit, il me semble retourner quelques minutes à Alola.
Alola… La plus belle région du monde, sans aucun doute. J'aime mon archipel, et je compte bien y revenir un jour. Quoi qu'il arrive, Mele-Mele m'a vu naître. Mes parents et mes frères m'attendent là-bas…
Tôt ou tard, je reviendrai y vivre pour y fonder, à mon tour, une belle et grande famille.

Un poil conformiste, cette idée, non ? Hmm. Je sais.
J'ai parfois des réflexions terriblement conformistes, et je m'en excuse. Mais à force, on apprend à penser comme ses parents, et il se trouve que chez les Manaharii, le but ultime de tout être humain est d'avoir de jolis bambins qui courent et crient partout dans son jardin.
Charmant, n'est-ce pas ? Je trouve aussi.

Bien sûr, ce concept de vie doit exclure au moins un tiers de l'humanité. Je n'y vois pas forcément d'inconvénient… Après tout, il y a bien assez de gosse sur cette planète. Et si vous voulez mon avis – ne répondez pas non, je sais que vous êtes intéressés – avec le futur qu'on nous annonce, il serait presque égoïste d'en faire.
Bref. Ça, je ne le dirai bien évidemment pas à ma chère mère qui viendrait pleurer dans mes jupes, me demandant pourquoi je ne lui ferai ni petits fils, ni petites filles.

J'aime pas voir ma mère pleurer. C'est toujours glaçant.
Pour ça que je ne lui ai jamais dit pour mes copains. Ouais. Avec un "ain", pas avec un "ine.
Oh, il y a eu des "ine". En fait, elles ont toujours été plus nombreuses, mais on s'en souvient un peu moins. Sans doute parce que ça fait moins mal, aussi… Mouais. C'est bien possible.
Que je ne lui en ai pas parlé, c'est une chose. Après, tout le monde sait dans la famille que j'ai une morale assez vacillante. Ce n'est un secret pour personne.
En fait, ça a commencé à mes quinze ans. Je veux dire, avec un homme. J'avoue que sur ce coup-là, j'ai un peu exagéré. Mais que voulez-vous, on n'est pas sérieux quand on a quinze ans. Et on ne se rend pas non plus forcément compte du caractère douteux du mec qu'on a en face. Bah quoi, cinq années d'écart, c'est pas non plus le bout du monde à cet âge là, si ?

Si ?

Oh. D'accord.

Bref. Comment en suis-je arrivé là ? Je ne sais même plus. Mes pensées évoluent librement et se succèdent sans crier gare. Je divague, je divague… Je dérive même, et je n'arrive plus à m'arrêter.
C'était souvent ce qui se passait et ce qui se passe encore quand je suis en classe. Les cours passent par une oreille et font une escale définitive dans mon cerveau. Alors, ils sont transformés en pensées idiotes, bêtises qui dérivent sur d'autres sujets de plus en plus éloignés du thème original. Et c'est ainsi que je pars loin, très loin de la réalité.
Je me souviendrai toujours de ce vilain professeur, avec sa grosse moustache qu'il s'escrimait à coiffer en pointe mais qui frisait toujours au bout. Il avait une voix rocailleuse et détestait les petites têtes en l'air dans mon genre. J'avais six ans. Guère plus. Et j'étais profondément enfermé dans mes pensées lorsqu'il avait crié mon nom, si fort que j'en tremblais encore un quart d'heure après.
À partir de ce jour, on avait marqué sur une fiche qui m'avait sans doute suivi jusqu'au collège "élève dissipé".

Dissipé. Ce mot, je le déteste. Il sonne faux. Terriblement faux. Et pourtant, je l'ai entendu une bonne centaine de fois. On me l'a même crié au visage, à coup de postillons qui me faisaient reculer d'un bon mètre – périmètre de sécurité – lors des réunions parents-profs, auxquelles nous étions fermement conviés.
Mes parents… Parlons-en de mes parents, d'ailleurs.
Mes parents n'ont jamais connu l'école comme moi j'ai pu la subir. Ma mère est maraîchère, mon père pêcheur traditionnel. Autant dire qu'on les a mis un jour dans un champ ou sur un bateau, et que la classe se résumait à ce que leurs propres géniteurs voulaient bien leur raconter.
Et c'est souvent aux simples gens qu'on fait rutiler les mérites de cette belle et noble école. Mes parents y croient dur comme fer, à l'école. Et apprendre que leur petit dernier était un bon à rien ne leur faisait certainement pas plaisir. J'avais toujours droit à ma gifle avant de rentrer. Je pleurais un moment dans la voiture, et, une fois à la maison, je me réfugiais dans ma chambre avant que mes deux frères aînés ne puissent en remettre une couche.

Ça a duré un ou deux ans, comme ça. Jusqu'à ce qu'un autre professeur – une femme cette fois-ci – commence à parler de trouble du comportement et même d'hyperactivité. Hyperquoi ? Ma mère s'était bien évidemment affolée : était-ce une maladie grave ? Est-ce que j'allais en mourir ? Hmm, non. Le seul risque qu'il y avait était de rester con. Ouais. Pas terrible.
Hyperactivité ou pas, mon père, lui, avait décrété que j'allais réussir, coûte que coûte. C'était ainsi que nous avions commencé, mes parents et moi, à travailler deux heures et demi tous les soirs en CE2, jusqu'à ce que je retienne mes leçons, jusqu'à ce que tout soit bien ancré dans ma tête. Un véritable calvaire. Du bourrage de crâne à l'état pur. Est-ce que ça a un jour servi à quelque chose ? La réponse est non. Et d'ailleurs, autant mon père que ma mère ont fini par abandonner cette méthode un ou deux ans après.

Malgré tout, j'avais pas mal d'amis. J'ai toujours été un gamin rigolo, il faut le dire. Toujours le premier à donner des idées de bêtises ou à imiter le professeur qui fait son cour au tableau. Ouais, je sais, j'ai tout d'un clown. Mais vous pouvez en rire : ça marche vachement bien pour attirer du monde. En classe, il m'arrivait de faire le pitre sans même m'en rendre compte. Une façon qu'avait mon corps de se distraire, sans doute.
Je dis bien mon corps, car, dans ces instants, le cerveau ne suit pas. Je le pose littéralement au bord de ma table, en mode "off", et c'est parti.
Ça, les enfants aiment bien. C'est drôle, alors ils viennent te voir dans la cour de récréation. Ils te demandent de le refaire, encore et encore… Et toi, parce que t'apprécies avoir toute cette attention rien que pour toi, tu t'exécutes. Et plop ! Tu as dix nouveaux amis. Oui, c'est simple à cet âge-là. On se prend pas la tête.
Après, c'est autre chose. Après, il y a d'autres facteurs qui entrent en jeu – et il se trouve que j'étais plutôt pas mal classé là aussi, mais nous y reviendrons.

Tout ça pour dire qu'à cette époque, une rencontre avait tout changé. J'avais beau arborer mon plus beau sourire et mettre mon nez rouge, le vide que je ressentais était bel et bien présent. Bien sûr, j'avais quelques amis qui m'étais cher – pour certains, ils le sont toujours – mais cela ne suffisait pas. Je m'étais mis en tête que j'étais un bon à rien, l'éternel cancre de ma classe, celui qui terminerait sans doute dans un camion d'éboueur.
Oh, qu'on se comprenne bien : je n'ai rien contre les éboueurs. C'est même un chouette métier ; on a vraiment besoin d'eux. Mais quand t'as sept ou huit ans, éboueur, c'est quand même pas le rêve.
Mon père dut remarquer cette morosité et ce manque d'entrain chez moi. Aussi, comme il n'a jamais été un mauvais paternel, il m'invita sur son bateau de pêche un week-end. Je découvrais la navigation, les plaisirs de l'océan, les paysages maritimes de mon île. Bref. Une véritable révélation.
Quand on naît sur un bel archipel comme le mien, on ne se rend pas forcément compte de la chance qu'on a. En fait, c'est comme si on était aveugle. On avance dans un Paradis, et on fait comme s'il n'y avait que nous, que nos problèmes futiles, le nez dans le guidon, les yeux fermés.
Ce jour-là, je me suis dit que j'avais beaucoup de chance. Que peu importe l'école, peu importe les problèmes, la nature verdoyante, fabuleuse d'Alola serait toujours là pour me remonter le moral. Et que temps qu'elle existait, rien de mal ne pourrait m'arriver. Le reste, désormais, importait peu.

C'est bien là que prend racine le seul et véritable problème. Du moins, le seul dont on devrait vraiment se soucier. La catastrophe.
Devant nôtre île qui s'étend sous nos yeux, nous nous disons qu'elle est immortelle. Mais ce n'est pas le cas. Nous sommes même très loin de la réalité. Et ça, j'ai aussi mis du temps à le réaliser.
On est dans une époque où la nature subit les assauts de l'Humanité et de ses bêtises à répétition. Petit, je n'en avais pas conscience. Je ne m'en suis rendu compte que le jour où du pétrole est venu polluer la plage d'Ekaeka, entraînant avec lui des centaines de déchets qui jonchèrent le sable habituellement doré.
Des tracts avaient été distribués dans toute l'île de Mele-Mele, et en rentrant le soir, mes parents nous en avaient parlé, à mes frères et moi. Il s'agissait de s'inscrire sur un papier pour participer au ramassage de déchets un mercredi après-midi. Si mes aînés ne semblèrent que très peu charmés par cette perspective, je n'attendis pas plus longtemps pour me proposer. Du haut de mes huit ans, j'avais saisi toute la gravité de la situation.
Ma mère en fut presque étonnée, et je ne m'en vexais pas : qui aurait pu deviner que le gamin qui causait tant de problèmes à sa classe serait celui qui se proposerait en premier pour aller remplir des sacs poubelle de plastiques et autre saletés sous trente-cinq degrés à l'ombre ? Personne. En tous cas pas moi.

Ce fut donc tout fier et tout guilleret que je me rendis à la plage, sacs sous le bras, pelle dans une main. Non, je n'allais pas faire des châteaux de sable. Je n'allais pas non plus me baigner ou m'entraîner à surfer – je suivais des cours, désormais. Non. Je partais, avec mon père et ma mère, ramasser des déchets.
Il faisait chaud ce jour-là, terriblement chaud. On était obligé de plisser les yeux si on voulait y voir quelque chose, et le triste spectacle que je découvrais me marqua à tout jamais. La plage, si belle, si brillante d'habitude, était devenue une véritable décharge.
De tous les coins de la capitale affluaient de nouveaux participants. Nous étions nombreux. Sans doute une centaine de volontaires. À l'échelle d'une ville, certes, ce n'est pas énorme. Mais pour l'enfant que j'étais, c'était déjà très bien.
Des rangers encadraient la manifestations, fournissant sacs et gants pour se mettre au travail. Avec leurs uniformes rouge vif, on les remarquait de loin. Et l'un d'entre eux, une jeune femme de vingt ans tout au plus, sembla elle aussi me voir, car elle vint vers moi, un grand sourire aux lèvres.
Il n'y avait pas beaucoup d'enfant, du moins aussi jeunes que moi. C'était sans doute pour ça que Tamaru était venue me rejoindre ce jour-là.
Je ne me souviens plus exactement de ce qu'elle m'avait dit, mais en tous cas, je l'avais trouvée très jolie. Pourtant, elle n'avait rien de ces belles princesses que l'on voyait dans les dessins animés. Non, elle était bien au-dessus de tout ça. Avec ses cheveux courts et onduleux qui retombaient négligemment devant ses yeux, ce regard brun et chaleureux, ses lèvres sombres au beau milieu de ce visage cuivré… On aurait dit une guerrière. Et à bien y penser, j'avais préféré cette image de combattante à ces demoiselles en robes qui se crêpaient le chignon dans les films.
Voyant que j'étais réceptif à ce qu'elle me disait – et surtout sous le charme –, elle était restée avec moi toute l'après-midi, discutant avec mes parents et leur racontant son cursus de Pokémon Ranger, son engagement pour l'écologie… J'étais complètement obnubilé. Je buvais ses paroles comme un elixir de jouvence et ne tardais pas à m'imaginer à sa place, parcourant les terres sauvages de Poni, en pleine mission.
Une vie d'aventure. Sans doute la plus belle vie qu'on puisse avoir.
Avec elle, il y avait un petit Pijako. Un grand malin qui avait décidé de ne pas lever une seule plume de toute la journée. Il restait perché sur son épaule, à profiter du soleil et à jacasser quand le cœur lui en disait. Elle l'avait nommé Peko. Et Peko, malgré son caractère feignant et presque hautain, avait droit au doux nom de Pokémon Partenaire. Le compagnon le plus important du ranger, celui qui l'accompagnait dans toutes ses aventures et lui prêtait main forte lorsque le besoin s'en faisait sentir.

Je n'ai jamais su pourquoi, mais Peko m'adopta au premier coup d'œil. Il semblait m'apprécier, et même Tama' s'en était étonnée. D'une nature un peu sauvage, il était rare que son perroquet s'intéresse à quelqu'un d'autre que lui-même.
Toujours est-il que quelque chose de fort nous lia à vie, ce jour-là. Je veux dire… Tama' m'appréciait, et je l'aimais beaucoup ici. Son Pokémon m'acceptait, alors il n'y avait plus d'obstacle… Seulement l'audace de se revoir. Oser poursuivre une relation qui avait si bien commencer.

Et c'était ce que nous avions fait. Je ne sais plus exactement comment on en est arrivé là, mais bientôt, deux fois par semaine, Tama venait me chercher devant chez moi pour aller faire un tour dans les reliefs de Mele-Mele. C'est ainsi que je découvrais l'île dans toute sa splendeur et sa beauté sauvage. Nos randonnées duraient plus de quatre heures. Nous nous perdions dans cette nature resplendissante et discutions de tout et de rien… Comme un petit frère avec sa grande sœur.
Tamaru me raconta un jour qu'elle se retrouvait en moi. Elle aussi, petite, avait été une véritable pile électrique. Seul le sport et un cadre strict avaient réussi à la canaliser.
J'étais étonné de trouver enfin quelqu'un qui pouvait me comprendre, et alors que je prenais goût à l'exploration, aux marches interminables, je me promettais de ne jamais la perdre de vue. Lui montrer que, moi aussi, un jour, je deviendrai quelqu'un de bien.

Malheureusement, la chance avait décidé de ne pas me sourire. Je lui en ai beaucoup voulu, et j'ai mis du temps à comprendre.
Tama était encore une jeune ranger qui faisait ses preuves. À la fin de sa période d'essai, elle a été mutée dans une autre région, sans droit de réserve.
Ce fut un véritable crève-le-cœur.
Elle me l'annonça à demi-mot au terme d'une dernière randonnée. Je crois que j'ai pleuré ; j'étais petit, naïf. J'avais fini par croire qu'elle resterait toujours à mes côtés.
Il me semble ne pas avoir été très agréable avec elle sur le retour. Il me semble même avoir refusé de lui dire au revoir. Quand on est gamin et qu'on est blessé, on ne se rend pas forcément compte de l'impolitesse de nos actes. J'ai dû lui faire beaucoup de peine, déjà qu'elle n'était pas bien heureuse de quitter Alola pour rejoindre Fiore…
Bref.
J'ai toujours été un gamin capricieux et égoïste. Sans doute trop couvé par mes parents, par mes proches… Je n'en sais rien.
Toujours est-il que, dix ans plus tard, j'éprouve beaucoup de regrets. Et un jour, j'espère la revoir. La revoir et la prendre dans mes bras. La remercier car dans ma vie, il y a eu un avant et un après Tamaru.
Un avant morose et un après éclatant.
Elle m'a ouvert les yeux, m'a offert des opportunités que j'ai su saisir, et surtout a insufflé en moi un souffle de revanche.
À huit ans, en regardant s'éloigner son ferry, j'étais certain que j'arriverai à faire quelque chose de ma vie.

Je me suis ouvert au monde. J'ai appris à m'intéresser à tout ce qu'on me disait, et malgré le chagrin qui m'avait percuté de plein fouet au départ de mon amie, j'ai continué à m'engager pour le bien de la nature de mon île.
Des journées dépollution, j'en ai fait des dizaines. À chaque fois, je devenais la mascotte de l'après-midi. Mon sourire éclatant, mes blagues et mon savoir-faire plaisaient. J'étais un gamin rigolo. Au du moins, c'était ce que les gens disaient ; moi, toujours en quête de reconnaissance sociale, j'appréciais toute cette attention qu'on me portait.
Ces journées à remplir des sacs entiers de déchets plastiques restent gravées dans ma mémoire. Chacune m'a apporté quelque chose, chacune m'a laissé des souvenirs impérissables.

Mon grand frère et moi, après la disparition de Tama, continuions de partir en ballade. Certes, nos marches étaient moins risquées et moins longues, mais je ne boudais pas mon plaisir. Vaa avait avec lui le pokémon que lui avait confié le Doyen ; c'était un garçon exemplaire qui faisait la fierté de mes parents et de Lili'i. J'avais de quoi en être jaloux, et pourtant je préférai l'admirer tant qu'il ne me refusait pas une petite sortie à deux. Parfois, je m'arrêtais sur un rocher et le regardait combattre avec des Pokémon sauvages. Mon frère était de ces dresseurs qui désiraient un jour conquérir la ligue. Oh, il n'y est pas arrivé et a très vite baissé les bras. Pas assez de détermination, sans doute ? Je ne sais pas. En fait, ce n'est pas à moi d'en juger. Être dresseur ne m'a jamais vraiment intéressé. Je pense que je suis plus du genre activiste, et je ne supporte pas voir un pokémon souffrir.

Moi, en tous cas, je rêvais littéralement d'avoir mon petit compagnon. Je ne savais pas quand ça allait arriver, mais j'étais sûr qu'un jour, une bestiole m'accompagnerait dans mes explorations. Mes parents, eux, n'étaient pas de cet avis. J'avais beau leur montrer mon dévouement pour l'environnement, mon amour pour ces créatures, ils continuaient de penser que j'avais surtout besoin d'une aide psychologique pour tenir en place et me canaliser.
Il est vrai que mes notes n'étaient pas reluisantes, à cette époque. J'étais le dernier de la classe, celui que le professeur tenait à bout de bras et stimulait toutes les deux minutes pour qu'il garde le cap.
Ce n'était pas simple, vraiment pas simple.
Je n'arrivais pas à me concentrer, quoi qu'on me dise, quoi qu'on me fasse… Et c'est ainsi qu'un matin j'ai vu débarquer une drôle de dame, avec ses lunettes léopard, s'annonçant comme mon aide de vie scolaire.

Ça ne m'a pas plu.
Ça ne m'a pas plu du tout.

J'ai eu l'impression que tout mon monde venait de s'effondrer. Alors comme ça on me prenait pour un handicapé, maintenant ? L'handicapé mental qui avait besoin d'un coup de pouce pour s'en sortir ?
Ma fierté en a pris un coup et je me souviens encore de cette amertume qui avait serré ma gorge des semaines entières.
Pourtant, aujourd'hui, je peux sans doute affirmer que ça a été la meilleure décision de mon école, de mes parents. Cette femme, même si je ne l'aimais pas, m'a permis de suivre un tant soit peu ce qui se disait en classe. J'ai fait des progrès, beaucoup de progrès. Et j'ai même remarqué que m'améliorer plaisait aux autres élèves qui se permettaient de partager plus de choses avec moi et ne me prenaient plus seulement pour le débile de la classe qui faisait office de clown.
Une renaissance.

C'est à cette époque que j'ai pris un certain goût pour la lecture. Comme quoi, tout n'était pas perdu d'avance. Me caler contre un arbre et me plonger dans une histoire d'aventure me plaisait beaucoup et parvenait à m'apaiser. Une fois absorbé par ce que je lisais, j'arrêtais de vouloir bouger et sauter dans tous les sens. Le flot de mes pensées se tarissait et je restais concentré un quart d'heure, une demie-heure et dans le meilleur des cas une heure entière sans interruption.
Ça me plaisait d'être assis, calme, disposé à faire autre chose que le pitre ou courir partout. C'était vraiment reposant.
Ça l'est toujours. J'ai cultivé cet amour de la lecture, cette sensation de bien être qui m'inonde lorsque j'ouvre un lire et sent l'odeur de ses pages. Aujourd'hui, j'ai dû dévorer tous les plus grands classiques d'Alola. Je pourrais parler de littérature des heures entières et me suis également trouvé une passion pour l'écriture.
J'en suis heureux, presque fier. Ma mère, en ce temps-là, en aurait presque pleuré de joie.

Je retrouvais cette sensation de vide intérieur quand je faisais du surf. Le cerveau se déconnectait et laissait place aux sensations, au corps qui s'escrime à garder l'équilibre sur la planche. J'aimerais beaucoup reprendre le surf ; ça me manque. Mais malheureusement, la plage est trop loin pour que je puisse me le permettre, et les vagues de l'Austrée trop basses pour prendre réellement son pied.

C'est aussi la même année que j'ai rencontré Moe. J'aurais préféré croiser mon petit trésor dans d'autres conditions, mais on ne choisit pas la forme du destin lorsqu'il frappe à notre porte.
L'été approchait et par cette période de chaleur qui annonçait bientôt les moussons, les Rattatas d'Ekaeka s'étaient reproduits par centaine. La ville avait souvent des problèmes avec cette espèce trop envahissante qui grouillait dans les rues et pillaient les étalages des marchés.
Alarmés, la mairie avait donc décidé d'organiser une battue aux Rattatas : quoi de plus cruel. Bien sûr, tout le monde approuva cette merveilleuse idée. À croire que, du haut de mes dix ans, j'étais le seul à m'en indigner.
J'approchais de l'adolescence, et mon caractère, qui était déjà bien trempé, ne cessait de se durcir. J'étais une forte tête, et je me souviens m'être souvent fâché à ce sujet avec mes parents. Je ne concevais pas une seule seconde qu'on puisse penser à décimer une espèce de Pokémon, quelle qu'elle soit.
D'ailleurs, encore aujourd'hui, j'ai du mal à l'accepter même si je saisis un peu mieux les enjeux d'une telle décision.
Bref. Moe a eu de la chance que je sois passé par une rue adjacente ce jour-là, en rentrant de l'école. Si des Mangloutons avaient été dispersés un peu partout dans la ville pour chasser les Rattatas, du tue-rat avait aussi été jeté dans les hautes herbes. Ma petite demoiselle avait sans doute pris ces petites granules pour un bout de viande ou des croquettes à Flamiaou. Elle s'en était régalée, et en marchant je l'avais découverte agonisante sur un trottoir. Secouée par des spasmes de douleur, elle se débattait dans tous les sens et tentait de se faire vomir, en vain. Horrifié par la souffrance de ce petit trésor, je n'avais pas hésité à la prendre dans mes bras pour courir au Centre Pokémon.
J'ai encore les cicatrices de ses griffures sur mes avant-bras. Sans doute pensait-elle que j'allais l'achever.
L'infirmière qui avait pris en charge Moe avait rechigné à la soigner au départ. J'avais lourdement insisté et elle lui avait administré un antidote particulièrement puissant avec un vomitif fulgurant. J'avais récupéré une petite Rattata toute molle, éreintée, mais bel et bien vivante.

Je me souviens avoir voulu la relâcher une fois sorti de l'établissement de santé. Elle s'était accrochée à moi comme si sa vie en dépendait. Alors, être faible que je suis, je l'ai gardée.
Est-ce que je regrette cette décision ? Pas le moins du monde. Depuis ce jour, Moe est ma plus fidèle partenaire.

Mes parents n'ont pas forcément apprécié que je ramène chez eux un nuisible. Néanmoins, ils se plièrent devant mon caprice… Et ce fut le premier d'une longue série.
Je pense avoir eu une adolescence particulièrement gratinée. Du genre… insolente. Ok, en fait, je l'ai toujours été. Mais voyons ça comme un état supérieur. J'étais clairement passé à un autre niveau.

Comment dire ?
Ils ne m'ont pas vu beaucoup. Le plus souvent, après les cours, j'étais sur la plage à surfer jusqu'à l'épuisement total de mon énergie. J'avais beaucoup d'amis ; la puberté fit très vite son office avec moi, et je me distinguais des autres par ma grande taille et ma voix grave. Malgré quelques boutons d'acné qui ternissaient un peu le tableau, j'étais plutôt beau garçon. Du genre que les filles aiment bien, avec un petit look de surfeur – mon atout charme. Bien sûr, je ne brillais pas que par mon physique. Avec l'âge, j'avais appris à développer un humour plus fin, infaillible. Ma joie de vivre, Moe qui attendrissait ces demoiselles, y étaient aussi pour beaucoup.
Bref. J'ai eu ma première copine à mes douze ans. En soit, notre relation est restée très platonique – on était encore des gamins. Mais elle était vraiment jolie. Blonde, un petit nez retroussé, des yeux bleus comme le ciel des jours d'été… Un pari que j'avais fait avec mes amis.
En soit, cette relation n'a pas duré longtemps. Six mois, tout au plus. C'était de la rigolade, une aventure d'enfant. Mais elle a quelque part suffi à réveiller chez moi des pulsions adolescentes particulièrement dérangeantes.

C'est mon départ pour l'école privé de ranger d'Ula-Ula qui a mis un terme à notre couple. J'ai longtemps insisté pour que mes parents acceptent de m'y inscrire. La formation duraient cinq ans, mais je souhaitais seulement y rester deux ans pour ensuite m'orienter vers une académie publique et non-payante.
Cette école-là était très chère. Je me demande encore comment ma mère a pu accepter de débourser autant d'argent, surtout que j'étais en internat – mesure qui ne lui avait pas du tout plu, étant particulièrement protectrice.
C'est là-bas que j'ai commencé à être plus assidu. Tama' avait raison. L'éducation militaire qu'offrait ce genre d'établissement était sans doute la plus adaptée à des gamins dans mon genre.
Certes, je n'étais pas une flèche en cours théoriques, mais par contre, mes résultats étaient excellents dans les disciplines sportives. Ma volonté de fer plaisait aussi beaucoup aux enseignants : j'avais toujours la pêche, toujours le sourire et ne manquait jamais d'énergie pour aller jusqu'au bout de leurs exercices.
C'est dans cette académie privée que j'ai rencontré ma première véritable petite amie.

Faire l'amour à treize ans, c'est peut-être trop tôt. Mais physiquement, j'étais assez mature. J'en avais envie, je me sentais prêt. J'ai longtemps aimé cette fille, puis je m'en suis lassé. Elle a vécu notre rupture comme une fin du monde et m'en a beaucoup voulu. Je la soupçonne même d'avoir raconté des horreurs à mon sujet, mais bien heureusement, cela ne m'a pas empêché de conquérir le cœur d'autres demoiselles.
Elles me plaisaient toutes. Je n'étais pas difficile. Toutes avaient leur charme, même celles qui restaient à l'écart et auxquelles les autres garçons faisaient mine de ne pas s'intéresser.
J'étais devenu le tombeur de l'école. Non pas que ça me déplaisait, mais mes amours étaient à chaque fois sincères. Peut-être trop. J'en demandais beaucoup et mes espérances se soldaient souvent par un échec cuisant. Alors je quittais la fille et j'en trouvais une autre en espérant que cette fois-ci, ce soit la bonne.
Mes parents n'ont pas trop apprécié cette vie de débauche, et j'ai souvent eu droit à des remontrances. Il était vrai que dans les moments où j'étais vraiment amoureux, tout le reste devenait futile à mes yeux.
L'amour adolescent, ni plus ni moins. Fort, passionnant, mais bien souvent momentané.

Pour mon dernier été à Alola, je me souviens avoir participé à de nombreuses missions dépollution. J'étais en vacances, j'avais passé des examens d'entrée pour l'Académie d'Almia et celle de Salva. J'espérais avoir une réponse rapide tant j'étais angoissé.
Pour tromper cette pression, je restais toujours actif, Moe sur mon épaule, m'accompagnant toujours dans mes péripéties.
C'est au cours d'une après-midi passée à ramasser des déchets en compagnie d'autres volontaires que je me suis découvert une attirance un peu louche pour un jeune homme de vingt ans. J'avais quatorze ans, je n'ai pas pensé à faire attention. C'était un gars d'Ekaeka, la peau bronzée, musclé, très brun, les yeux sombres. Il avait un charme sauvage, quelque chose de très viril qui me plaisait beaucoup.
Il a dû sentir mon trouble et est venu à moi. Nous avons beaucoup parlé, ce mercredi-là. Trop, sans doute. J'aurais mieux fait de me taire.
Naïf, encore tout jeune, quelques jours plus tard, après s'être revus une ou deux fois dans le dos de mes parents, je terminais dans son lit. J'avais longtemps compati pour les filles qui faisaient leur première fois avec moi. Leur souffrance me mettait à chaque fois mal à l'aise, d'autant que j'avais dû mal à m'imaginer à leur place…
Ce jour-là, j'ai compris leur douleur. Je crois que j'ai crié à m'en faire éclater les poumons. Et ce connard ne faisait rien pour me soulager, rien pour me rassurer.
C'était un malade, de toute façon. Un grand malade.
Et pourtant, coucher une fois avec lui ne m'a pas suffi. J'y suis retourné deux fois encore, trop obnubilé par cette nouvelle expérience, ces nouvelles sensations. Je savais ce penchant pour les hommes étrange. Je n'avais encore jamais connu de garçon qui était sorti avec le même sexe. Je découvrais tout seul ce pendant de ma sexualité.

Pourtant, après quelques essais, j'en ai eu assez. J'ai pris peur.
L'homme a très mal pris que je le plante là, comme ça. Que je décide de le quitter moi-même, aussi simplement. Je pense qu'il me pensait sous son emprise, mais comme je vous l'ai déjà dit, j'avais du caractère et je ne me serais pas laissé faire longtemps de plus.
Seulement, au bout d'une semaine, il s'était mis à rôder autour de la maison. Je n'osais plus sortir, et sans doute mes parents durent-ils comprendre car, du jour au lendemain, je ne l'ai plus jamais revu.

J'ai appris plus tard que mon frère de dix-huit ans, grand et massif, l'avait chassé à coups de poing dans le nez.
Bref. Ma famille a appris ma sexualité de cette étrange façon. Bien sûr, mon frère est venu s'assurer que ce sale type ne m'avait rien fait de mal ni ne m'avais jamais forcé à venir dans ses draps… Mais en soit, nous n'avons jamais eu de réelle conversation à ce sujet… Je crois que, quelque part, ça ne les intéresse pas. C'est mon problème, pas le leur.

À la fin des vacances d'été, je me suis envolé pour Salva. J'avais raté le concours pour entrer dans l'Académie d'Almia, mais celle de Derwoud m'avait accepté avec une moyenne respectable.
Ma mère a versé quelques larmes, évidemment. Mon père m'a serré fort dans ses bras et m'a offert un Holokit pour pouvoir garder contact avec eux… J'ai passé une dernière journée avec mes amis et suis parti en traînant ma valise derrière moi, autant apeuré qu'excité par ce qui m'attendait.

J'ai tout de suite adoré Salva. Bien sûr, la région est beaucoup moins belle qu'Alola, mais ses paysages variés demeurent magnifiques et uniques en leur genre.
Bien sûr, j'ai détesté le retard technologique de cette contrée. Croyez-moi, j'ai mis du temps à m'y habituer. Heureusement, notre Académie est bien équipée. Construite récemment, elle bénéficie de tous les outils nécessaires.

Ma première année s'est relativement bien passée. Mon niveau était bon, les professeurs ont très vite reconnu mon talent et ma volonté de devenir un excellent ranger. Quant aux élèves, j'ai réussi à m'intégrer assez rapidement. La plupart étaient curieux quant à mes origines. Quelques sourires, des blagues en classe, et je parvenais à gagner leur confiance et leur compagnie.
C'est au cours de cette année que je me suis lié d'amitié avec un petit groupe de garçon tous originaires de Salva. Deux de Thacie, un d'Austrée et un dernier du Septrion.

Certes, je n'étais pas le meneur de groupe comme à mon habitude, mais les suivre me convenait. On rigolait bien.
Je suis toujours avec eux. Si auparavant je les trouvais adorable, aujourd'hui je les vois plutôt comme mes tortionnaires. Enfin, j'y reviendrai sans doute.

Leur jeu était de coucher avec le plus de filles possible. Jared détenait le record : quatre filles en deux ans. Un exploit. Ils n'ont pas attendus trop longtemps pour me pousser à faire de même. Moumouton que je suis, je n'ai pas trop protesté. Après tout, j'avais besoin d'une copine. Un peu de stabilité dans tous ces changements.
Malheureusement, je crois que les salviennes, c'est pas vraiment mon truc. Trop coincées, toutes sérieuses et pudiques. Non, je n'aime pas.
Cela ne m'a pas empêché d'en séduire quelques unes et de prendre du bon temps. Jared était impressionné, les autres, qui n'étaient parvenus qu'à ramener une seule fille dans leur lits étaient quant à eux franchement médusés.

En fait, il n'y avait qu'un seul intrus dans notre groupe.

Vlad venait de Venyys et refusait catégoriquement de participer à ce petit jeu débile. Au fond, il n'avait pas tord…
Il était fiancé et avait prétexté ne pas vouloir tromper ses vœux de virginité. Les autres en riaient beaucoup mais le gardaient parmi eux car il les autorisait à copier son travail…
J'avoue que je m'étais tout de suite bien entendu avec lui. Il était vraiment charmant, avec ses beaux cheveux blonds et sa peau claire. Ses yeux verts étaient d'une douceur inégalable, néanmoins emprunts d'une timidité maladive.
Il y avait toujours eu un bon feeling entre nous. On rigolait bien ensemble, et même si on était assez différents, il nous arrivait de sortir dans Derwoud pour prendre un café à deux.
Notre relation m'est tombée dessus sans que je ne cherche vraiment à m'en éloigner. Certes, j'avais un peu peur de revivre l'expérience de mes quatorze ans, mais ce fut tout à fait différemment. Beaucoup plus doux.
Nous sommes restés plus de six mois ensemble, menant notre petit train-train de vie et d'amour à l'abri des regards.
Malheureusement, nous avons fini par nous disputer, et puis Vlad est retourné dans le Septrion pour des raisons obscures.

Je n'ai pas éprouvé un chagrin terrible. Cette relation a été une passade parmi tant d'autres. Des filles m'avaient laissé meilleurs souvenirs…
Seulement, cette conquête supplémentaire a décidé de me coller à la peau d'une façon que je n'attendais pas.
Jared et les autres ont su. J'ignore comment, mais ils l'ont su et me l'ont reproché.
J'ai failli être lapidé dans la seconde, mais j'ai sauvé mon honneur en racontant des balivernes. Des choses horribles dont j'ai tout particulièrement honte aujourd'hui. Mais je me suis méfié : ces gars-là ne sont pas des enfants de cœur. Ils n'auraient pas hésité à me ridiculiser devant toute l'Académie.

À Salva, les relations homosexuelles ne sont pas forcément bien vues.

Me voilà donc à raconter que j'avais eu pitié de Vlad. Que j'avais couché avec lui pour tester et surtout pour l'humilier et le dominer. Que de toute façon, j'étais resté l'homme, le représentant viril dans toute cette histoire.

Rien que d'y repenser, j'ai envie de pleurer. Comment ai-je pu m'abaisser à de tels mensonges ?
J'étais terrifié. Je ne voulais pas me retrouver tout seul, voilà tout.
Quelque part, j'ai réussi mon coup. Ces gars-là ne sont pas non plus des lumières. Éclatant de rire, ils m'ont félicité.

Pour faire passer la pilule, je suis sorti avec une jolie rousse, Ana. Je l'ai bien aimé, cette fille-là. Douce, drôle, solide. On s'est séparé il y a peu de temps ; elle a trouvé mieux ailleurs.
Et puis… Et puis Vlad m'a hanté une nouvelle fois.
Jared attendait le moment opportun pour me piéger, pour voir si je ne leur avait pas menti.

Un nouveau est arrivé à l'Académie. Un petit gars d'un an de moins que moi, avec un look très rock, presque emo. Mignon. Sauvage. Son comportement solitaire, mutique, lui a attiré les foudres de la moitié des élèves. Les gens ont toujours besoin de décharger leur colère sur une pauvre victime.
C'est tombé sur lui.
Le voilà donc devenu la tête de turc de notre école. Il se défend comme il peut, se débat comme un beau diable. Et j'y participe, je l'avoue.
Les mouvements de foule, j'y participe. Je ne veux pas paraître différent.
M'intégrer, m'intégrer, ne pas me retrouver seul… C'est le plus important.

Un matin, une rumeur a tourné dans les couloirs. Comme quoi ce petit gars-là, originaire de Galar, était un pédé converti et confirmé. De petits malins sont allés fouiller dans sa chambre et ont trouvé des mangas à caractère pornographique contenant des scènes d'amour homosexuel.
Sincèrement, j'ai trouvé ça drôle. J'en ai ri avec les autres. J'en ai beaucoup ri, même. Et j'ai perdu toute hilarité lorsque Jared m'a mis au défi de le séduire pour l'humilier.

Quelle idée.

Je l'ai fait. Je n'ai pas pu m'opposer à cette idée. Et Jared savait très bien que je n'aurais pas osé refuser. J'avais et j'ai toujours un Dimoclès au-dessus de la tête, prêt à s'abattre au moindre pas de travers.
Si je me défile, on me vire, on refait ma réputation.
Jared a toujours été jaloux de mon influence, de ce rayonnement qui m'apporte les bonnes faveurs des demoiselles et des professeurs. Alors, il se venge.

Je l'ai fait. Je l'ai dragué, tant et plus. Tout le monde sait que c'est pour rire, que c'est pour le piéger. Tout le monde s'est moqué de lui par ma faute, et moi, comme un idiot, j'ai observé ses réactions avec beaucoup d'amusement, beaucoup de plaisir.

Ana est venue me dire d'arrêter. Elle a crié et m'a dit que j'étais abject. Je ne l'ai pas écoutée, j'aurais peut-être dû.
Car, comme on dit, on récolte souvent ce qu'on a semé.

Rohann, c'est son nom. J'ai essayé de lui plaire, mais ce sont ses réactions, ses mimiques, ses regards timides, ses rougissements qui m'ont charmé. Qui de plus pur, qui de plus angélique et adorable que ce garçon ?
Je m'en veux. Je m'en veux terriblement. Je l'ai fait souffrir ; il a même failli me frapper lorsqu'il a compris que je me moquais de lui…
Et un matin, après les vacances de février, on s'est retrouvé dans la même chambre. J'ai pensé que c'était une blague, mais les professeurs nous ont expliqué vouloir créer des binômes de quatrième et de cinquième années.
Comment protester ? C'est impossible.

Me voilà donc pris comme un rat. Ouais, c'est assez ironique compte tenu de mon Pokémon partenaire, mais c'est trop vrai.
Si j'ai pu arrêter de le draguer pour du beurre après avoir été démasqué – Jared n'a pas eu le choix et m'a laissé tranquille –, cette période m'a tout de même marqué.
Je connais ce sentiment, je l'ai ressenti des dizaines de fois et je sais comment ça se finit.
Il me plaît. C'est idiot n'est-ce pas ? Pathétique. Tellement pathétique que j'en aurais presque ri.
Mais le Dimoclès est toujours là. Il m'observe. J'ai envie de jouer avec le feu, ce feu si chaleureux, ce brasier qui brûle désormais tout près de moi… Mais je dois éviter. Je le dois si je ne veux pas me laisser piéger.

Certains appellent ça le karma. Ouais, c'est sans doute ça, le karma.

Tel est pris qui croyait prendre.


Et sinon ?
QUI ES-TU DERRIÈRE TON ÉCRAN ?-

Un joli sobriquet ? Tilki, mais ici je suis Grumpy Alex.

Combien de printemps ? 19 ans ! Je suis une enfant du printemps ~

Comment as-tu trouvé notre cher forum ? Il se pourrait bien que j'en sois à l'origine avec mon cher binôme  grin

T'en penses quoi ? On fait de notre mieux. Des défauts, des qualités… Rien n'est jamais fixe ~ On verra à l'avenir.

Ton poké préféré ? Salarsen forme aigüe et Lucario.

Dis-moi, n'as-tu pas trouvé quelque chose de bizarre dans le règlement ? Gnahahaha. Je n'ai pas besoin de le mettre, moi ~  heart1

(c) Reira de Libre Graph'


Rohann Brooke
Rohann Brooke
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_725_SLPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Ponyta12Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua 4cTePF2B
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua XX9osQbdPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Oeuf_s12
Pokédollars : 141
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
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- 1 Couveuse
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Rohann Brooke
Apprenti Ranger
Mer 18 Mar - 15:03   
Rebienvenuuue ♥

Bon tu sais déjà tout ce que je pense et, de toute façon, il faut que je garde des cartouches pour ton futur message de validation mais sache déjà que je l'aime déjà fort fort. Ca va changer quelques plans certes mais je sais que c'est pour le mieux, donc haut-les-coeurs ! grin

Et oui, je me suis connectée exprès sur Rohann pour t'accueillir en bonne et due forme, j'espère que tu apprécies ce geste d'amour toimêmetusais
Arutua Manaharii
Arutua Manaharii
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_019_Alola_SLPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Magica10Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_079_XY
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Courri12
Pokédollars : 165
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : - 1 Total Soin
- 2 Potions
- 2 Pokéball
- 2 Repousses
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Arutua Manaharii
Apprenti Ranger
Mer 18 Mar - 20:43   
Mercii my love ~ heart
Encore désolée pour tout le tracas engendré Euhh Mais je suis assez sûre de ce perso pour le coup ~ ça va le faire grin

Et ce geste d'amour subliime. Je te nem love you golden heart

(Je tente un dé shiny, on sait jamais ~)
Edit : c'est un raté
Shaymin
Shaymin
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_492_Terrestre_XY
Pokédollars : 497
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Ykz2
Inventaire : //
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Ykz2
Shaymin
Pokémon Légendaire
Mer 18 Mar - 20:43   
Le membre 'Arutua Manaharii' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Pokémon Shiny' :
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua DSfIv-R_
Sirius Noctis
Sirius Noctis
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_404_XYPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_133_XYPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Oeuf_s15


Pokédollars : 20
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : - Service à thé
- 1 Potion
- 1 Objet Evolutif
- 5 Pokéball
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Sirius Noctis
Dresseur
Mer 18 Mar - 21:52   
Je crois que c'est la première fois depuis que je fais du RP que je peux souhaiter la bienvenue à un fonda. toimêmetusais

Re-bienvenue Lelex ! J'aime beaucoup l'idée de l'hyperactif qui trouve sa voie pour se canaliser, en dehors des sentiers classiques ! J'adore aussi la trogne d'Aru (ce bg va faire chavirer les cœurs sur Salva 8D) et Ratata d'Allola en plus, que de bon goût. ~

(PS: "Dis-moi, n'as-tu pas trouvé quelque chose de bizarre dans le règlement ? Gnahahaha. Je n'ai pas besoin de le mettre, moi ~ " Tsss, abus de pouvoir, REVOLUTION. D88 )
Arwen Del Drago
Arwen Del Drago
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Pyrobu10Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_148_XYPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Bleuse10
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_207_XYPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Oeuf_s11Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Oeuf_s11
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Oeuf_o10Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Oeuf_o10
Pokédollars : 95
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : – Holokit
– 5 Pokéballs
– 1 Masterball
– 2 Potions
– 5 dés d'or
– 4 Super-repousses
– 1 Total Soin
– 2 couveuses
– 1 couveuse shiny
– Croc Rasoir

– Pass boîte PC
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Arwen Del Drago
Spécialiste Pokémon
Mer 18 Mar - 21:53   
Re-bienvenue Alex ! cliclin

Après avoir lu ce début de fiche, j'ai tellement de peine pour Moe. C'est horrible ce qui lui est arrivé ! J'ai envie de lui faire un câlin, elle a l'air si choupie ! heart1
Sinon, Aru est très intéressant ! Je pense que sur certains aspects, il pourrait s'entendre avec Arwen. Mais sur d'autres, pas du tout. Même si Arwen lui filerait peut-être plus des conseils. Bref, au plaisir de Rp avec toi, ça pourrait donner des choses intéressants !

Et puis, je valide cette base ! fangirl

Bonne chance pour la suite de la fiche !
Arutua Manaharii
Arutua Manaharii
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_019_Alola_SLPrends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Magica10Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_079_XY
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Courri12
Pokédollars : 165
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Inventaire : - 1 Total Soin
- 2 Potions
- 2 Pokéball
- 2 Repousses
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_Badge_Roche_RFVF
Arutua Manaharii
Apprenti Ranger
Jeu 19 Mar - 18:52   
Merci beaucoup à vous deux heart1 vous être trop mignons love it blush

Sisi > Alors c'est kiffant de souhaiter la bienvenue à un fonda ? 8D Partage tes impressions /pan je suis pas une star, on se calme.
Contente que l'idée te plaise grin heart1 C'est tout l'intérêt du perso qui n'aurait pas été des plus gérables dans un cursus normal ~
Et oui, Rattata d'Alola est troooop mimi. Je l'aime d'amour.

Gnéhéhé. Je suis toute puissante pervers panpanculcul hee

Arwen > Eheh contente que tu aimes bien Moe. La pauvre bichette ~
Et effectivement, il y a de quoi faire entre Aru et Arwen. Ils sont clairement similaires sur leur comportement assez vif et dynamique, mais en même temps Aru n'hésite pas à harceler comme un malpropre. Je viendrai te demander un petit lien ~ golden heart

Ravie que la base vous plaise en tous cas heart




En tous cas je viens signaler que j'ai fini ma fifiche ~
Victini
Victini
Pas de compétences
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Miniature_494
Pokédollars : 3
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Ykz2
Inventaire : //
Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Ykz2
Victini
Pokémon Légendaire
Jeu 19 Mar - 19:49   

Félicitations !
tu es validé(e)~

Coucou c'est moiiii blush

Alors déjà, en guise d'introduction, je te répète que tu ne dois pas te sentir coupable pour avoir reboot. C'était vraiment la meilleure des choses à faire si ça ne fonctionnait pas comme tu voulais avec Louis, crois-moi. Rester bloquer avec un personnage, ne plus prendre de réel plaisir à le jouer et s'arracher les cheveux en tapant ses réponses, ce n'est absolument pas le but du RP. Alors autant faire demi-tour et recommencer : on a tous droit à l'erreur, après tout ! grin

Et puis, ce petit Aru est une vraie petite pépite. Il est certain que tu nous amènes à des lieux de Louis et je trouve ça vraiment mieux - on dissocie les deux personnages et on part sur toute autre chose ! Je pense sincèrement que tu te sentiras bien plus à l'aise avec lui, depuis le temps qu'on écrit ensemble maintenant j'en suis intimement convaincu. Tout va bien se passer avec ce petit gars. romantic

Le choix de la première personne pour la narration est une excellente idée étant donné le caractère général de Aru. C'est la première fois que je te lis avec cette personne et j'estime le pari réussi, car ma lecture a été très agréable. Nous ressentons tout ce que pense et vit ce petit gars, ce qui le rend bien plus vrai et honnête à nos yeux. Il a son caractère, bien trempé certes, mais il l'assume. Bon, pas tout évidemment, il a ses petites zones d'ombre mais ... ce n'est absolument pas un mauvais gars. Juste un être humain qui aime être entouré, apprécié, aimé à sa juste valeur. Ca le rend sincèrement attachant. Même s'il ne s'entoure pas forcément des meilleures personnes possibles. omgwtf

L'histoire un peu décousue, rythmée d'anecdotes, de moments de vie et de ressentis est vraiment très plaisante à lire. Il n'y a aucune lourdeur, aucune longueur : tout file parfaitement bien et nous saisissons toutes les subtilités de Aru sans le moindre problème. J'ai beaucoup aimé le petit passage avec Moe, leur relation est vraiment toute mimi. Hâte de voir Cynder la chasser dans les couloirs de l'académie ... pervers

Pour le reste, je suis sous le charme. Ses engagements écologiques, son amour pour la nature, sa passion pour les Pokémon ... Aru fera un parfait Ranger, c'est une certitude. Un bon senpai pour mon petit Rohann, même si le vilain lui en a fait voir de toutes les couleurs ... et que c'est loin d'être fini, ehehe.

Bon je vais m'arrêter là avant de faire un message ridiculement long, de toute façon nous en avons suffisamment parlé sur Discord, tu connais mon ressenti. heart heart J'ai hâte de pouvoir commencer cette toute nouvelle aventure avec nos petits loulous, qui nous promettent bien des moments de gagattitude ! beusou

Amuse-toi bien avec ton petit gars surtout ! bicycle

+ Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua Pok%C3%A9_Ball x1
+ Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres ▬ Arutua WSDPHVTB x1


(c) Moona Neko & Tilki
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