Pourquoi les êtres de mon entourage ont un timing qui frôle le mauvais goût?! J'étais concentré, le regard rivé sur les loupes maintenue qui agrandissaient la peau visqueuse d'un Metamorphe totalement inerte. Le scalpel incisait avec précision les couches de peau - si l'on peut appeler ça ainsi - qui recouvrait l'intérieur bien étonnant de la bête. Je m'étais toujours demandé comment cette bestiole pouvait changer de forme à volonté alors quand j'avais pu obtenir ce cadavre, je l'avais payer à prix d'or!

Et là! Justement là ou je pouvais enfin travailler sur se cas, voilà que Courrier, endormi au dessus de moi sur le lustre, se retourna dans son sommeil et tomba, tel un pierre, sur mon objet d'étude. Non seulement cela fit un fracas épouvantable qui brisa une des loupes, mais en plus le cadavre écrasé gicla son sang étrange, gluant et puant sur mon torse, ma blouse et mon pantalon. Le regard noir, j'avais attrapé le cou du Poichigeon et l'avait secoué, encore et encore, en pestant.

"Tu vas finir en Poichigeon grillé! En brochette ! En boulette pour le couscous! "

Dans la foulée, des coups à la porte se firent entendre et je relâchais l’oiseau qui entrepris de battre des ailes pour s'envoler. Il se tapa d'abords la vitre fermée avant de trouver refuge finalement en haut d'une armoire. Truffe, ma Démolosse, resta dans son coin, coucher, préférant éviter d'attiser encore plus ma colère après celle qu'avait provoqué déjà son comparse. Je soupirais et enlevais ma blouse et mon pantalon, ne restant qu'en caleçon.

"C'est ouvert!"

J'allais pas non plus perdre mon temps à ouvrir la porte ! De toute façon l'humanité ne méritait aucunement que je me déplace pour elle... Il faut dire que depuis mon dernier "rendez-vous" avec Mitch, je faisais plus le moindre effort pour les gens en général. J'étais même pire encore, n'hésitant pas à pointer du doigts ce qui n'allaient pas chez eux quittent à les faire pleurer comme des bébés ou à me prendre des poings dans la figure. Pourquoi faire des efforts de toute façon quand ceux-ci vous les écrases sous leurs chaussures mal lavés hein?

Bref, persuadé que c'était sans doute encore le facteur qui me rapportait un colis nécessaire à mes recherches, je ne jetais même pas un œil à la porte alors que j'attrapais l'une des blouses blanche pendu pour me vêtir de nouveau. La blouse avant tout... J'aurais pu être nu que ça aurait été toujours la blouse que j'aurais mis en premier. De toute façon, pour le pantalon... J'allais devoir fouillé car si autant mes blouses étaient parfaites car elles séjournaient chez les blanchisseurs, pour le reste c'était machine, étendus, puis roulé en boule.... Quelque part.

"Posez ça sur le canapé et sans rien briser. Vous savez lire les mots fragiles où on embauche plus que des abrutis pour les livraisons?"

Il faut dire que j'avais déjà eue des colis qu'on m'avais seulement bazardé dans la pièce... Allez savoir pourquoi.

Quand j'entendis la voix de Jaskier, je tournais la tête vers lui en arrêtant de chercher un pantalon. Le coco s'était installer de façon provocante sur le canapé avec ce genre de sourire dont il avait le secret. Le mot "Idiot" vient s'allumer en néon dans ma tête mais je retenais fermement en même temps le moindre sourire amusé. Y'avais que lui pour répondre de cette façon à mes remarques, sans s'offusquer ou sans me mettre un poing dans le nez.

"J'ai beau avoir parcouru ton corps, il n'y a pas ce genre de mot sur toi tu sais ? Heureusement d'ailleurs, tu serais bien moins intéressant si je devais prendre des pincettes à chaque fois que je te touche."

Le genre de "relation" qu'on avait m'allait fortement : Le plaisir sans les soucis. Au moins lui ne m'en voudrait pas de partir 8 ans sans un mots comme rien ne définissait celle-ci comme quelque chose de sérieux. Il est vrai pourtant que mon esprit supérieur avait déjà graver en elle toute les proportions de son corps au point que je savais, à chacune de ses visites, si il s'était laissé aller ou si au contraire quelque chose lui avait donné envie d'en faire davantage même si c'était minime à distinguer au regard. Mon esprit scientifique se demandais quand même, parfois, pourquoi ces fois-là, il avait fait des efforts... Mais par simple curiosité!

J'abandonnais la recherche du pantalon - devenu futile avec cette visite - pour aller remplir une petite bassine d'eau avec du désinfectant.

"Déshabilles-toi, je nettoie ça avant que ça ne colle partout et ne fausse mes futurs résultats et je suis à toi."

J'aurais pu lui demander de l'aide mais je ne préférais pas. C'était pas un génie, il aurait pu me faire plus de bordel plutôt que vraiment nettoyer. Je passais d'abords un coups sur le meuble, rangeant le corps inerte et du coup mal disséqué du métamorphe dans un bocal d'alcool avant de finir à quatre pattes par terre pour nettoyer ce qui était tomber au sol. Je détestais avoir le sol qui collait sous mes pieds...

J'aurais pu passer deux minutes comme des heures à nettoyer en le laissant m'attendre. Il me semblait si logique que cela devait passer avant lui que je le pensais assez intelligent pour s'en rendre compte aussi. Quand il parla de ce qu'on disait de lui, j'analysais intérieurement en donnant un coup de chiffon pour sécher le sol, les trois points qu'on lui donnait: Stupide, en effet, parfois, il en frôlait la limite. Souvent même. Menteur, sans aucun doute, mais peut importe les mensonges tant que le résultat est là. Mauvais au lit... Pouvait-on vraiment donner une variante à cet acte, chaque personne ayant des désirs et des préférences différentes ? Tout comme le goût ? Puis était-ce si important de l'être ? Le but était simplement de satisfaire un plaisir primaire non ? Alors que ce soit bon ou non n'était que secondaire...

Alors que j'allais terminer et me relever, je sentis sa main glisser entre mes jambes pour attraper mon tube à essais organique alors que le sien, ferme, prêt à de nombreux essais, pressait contre mon dos. Je n'étais pas stupide et bien que je trouvais cette façon de réclamer mon attention un peu enfantine, je la comprenais totalement. Soit, le sol était assez propre, maintenant, pour que l'on étudie l'alchimie de nos corps au lieu de faire du ménage.

Je reculais le chiffon sale et la bassine d'eau croupi pour attraper mon cobaye de libération chimico-génitale et l'attirer sur le sol froid pour venir tâter de mes doigts fins l'objet principale du ou des futurs résultats à venir. La fermeté, le chaleur, la rugosité, j’analysais le tout en palpant, caressant, de haut en bas, de bas en haut, de façon légère ou plus appuyé. Bien, Jaskier semblait être vraiment en forme.

"N'es-tu pas légèrement plus ferme que d'habitude ? Serais-tu un un peu en manque ? "

Je lui demandais comme on demande la météo du jour, pas du tout gêné par cela. Néanmoins, sa réponse était capitale afin de régler au millimètre près le désir à lui apporter pour finir en concert et satisfait tout les deux. Je n'attendais pas vraiment sa réponse d'ailleurs que je venais humidifier de mes lèvres et de ma langue l'objet étudié.

C'est la différence qu'il y a entre moi et le monde entier : Je réfléchis, pas eux. Je ne fut même pas étonner d'avoir raison et bien que sa dernière remarque me semblait contrariante, je ne pouvais la relever sans perdre le synchronisation actuel alors je ne le fit pas. C'était pourtant tellement évident que je me surpassais un peu plus à chaque fois. Je comptais bien être de plus en plus performant, de plus en plus évolué, chaque mois, chaque semaine, chaque jour et même jusqu'à chaque seconde de ma vie. Je ne serais jamais de ceux qui se laisse aller à être simplement ce qu'ils sont. Non, même une fois mes recherches aboutis, moi, j'en trouverais de nouvelles pour toujours faire un peu plus avancé ce monde pour l'emmener vers ma perfection.

Une des choses que je sais apprécié chez Jaskier - hors les cobayes qu'il me trouve et que je trouve à prix correct- c'est sa dépendance à mon besoin primaire de sexualité mais surtout qu'il s'adapte parfaitement à mes envies, que ce soit celles de me glisser en lui ou l'inverse. Certes, j'ai d’avantages d'envie de contrôler que le contraire mais changer parfois de sens donne d'autre perspectives car ce n'est pas les mêmes sensations, pas les mêmes jouissances, pas le même repos qui s'en suit et donc pas les mêmes idées, sauvages et furtives, qui apparaissent parfois comme un éclair de génie.

Pas besoin de long discourt pour lui transmettre mon état d'esprit d'aujourd'hui. Non, je favorise l'acte à la parole qui de toute façon me fait défaut comme j'ai son membre qui visite encore mes lèvres, ma langue et l'entré de ma gorge. Je n'ai pas les gestes aussi doux que lui, les miens gardent ce côté dirigeant, décisif, mais n'en sont pas brute pour autant. Ma main se glisse sur l'intérieur de ses cuisses, viennent flattés les précieuses, s'évadent vers la lune. Je touche, frôle, prends conscience de son état d'excitation, du degrés d'humidité, du pourcentage de chance d'une pénétration où la dose de plaisir devra être supérieur à celle de la douleur. J'use alors de la salive qui glisse le long de la chaire dressé de mon amant pour quelques heures pour venir le rendre plus accueillant et plus détendus, le tout, avec toujours cette touche scientifique. Petit à petit. Un doigts... Puis un autre...

Le corps de Jaskier avait cette amusante tendance à réagir au moindre geste aussi subtile soit-il comme si il avait était programmé ainsi. Instinct du voleur ou conséquences des connaissances que j’approfondissais à chacune de nos rencontres ? Surement un peu des deux.

Savez vous que dans l'acte sexuel, c'est le même canal qui vous envoi la décharge du plaisir et de la douleur ? Au point, parfois, de ne pas savoir en faire la différence ? Cela ne m’ennuie donc pas, dans les cas nécessaires, de franchir la ligne vers la limite de la souffrance mais si je sais qu’un ne viendra pas me déranger en cas de gémissement intenses. Par contre, si il se met à couiner, pleurer, crier comme une femme violer, je sais pertinemment qu'on va défoncer ma porte, me faire perdre du temps et surtout couper mon plaisir dans le moment le plus frustrant qu'il soit ! Alors, là, si, je prends le temps de le rendre aussi accueillant qu'une fille de joie.

Le sol n'était pas le meilleurs endroit pour la suite. Mes genoux risquaient d'en finir bleuis. Son dos ? Sa tête ? Hum, oui, aussi, mais c'était secondaire. Je le soupçonne à 96% d'être maso de toute façon. J'abandonne son corps pour me relever et lui tendre la main pour l'aider à faire de même. Canapé ? Hum, non, je m'en lasse. Chambre ? Non, il y à mes bocaux. Table ? Cela risquerait de mettre à mal mes travaux. Non, non, j'ai bien mieux, surtout que cela va aussi empêcher tout interruption importune !

"Je vais te prendre contre la porte aujourd'hui. Je me demande à quel point tu peut te cambrer comme une Léopardus en chaleur."

Bien que mes paroles étaient sérieuse j'en avait le membre totalement impatient de vérrifier ça ! Nouvelles positions, nouvelles études, nouvelles réactions ! J'allais prendre un grand plaisir à découvrir une nouvelle facette de mon amant voleur !