Et voilà. J'avais mon labo à Woestan. Je devais donc quitter mon appartement mais hors de question de quitter la ville sans être sur que Mitch me suivra, ou du moins, passera souvent par chez moi pour quelques tête à tête qui lui donnerons de revenir encore plus souvent. Jusqu'à ce qu'il ne me quitte plus du tout sans que je n'ai besoin de lui mettre de barreau.

Je laissais les petites mains de l'organisation déménager tout (non sans avoir tout emmitouflé et camouflé avant pour éviter les dégâts qu'ils auraient pu faire sur mes travaux) et partais profiter de ce genre de tourisme guidé. En vrai, si les gens étaient un peu moins feignant, avec un livre, ils auraient autant appris qu'avec un guide! Mais bon, on ne peut demander à l'espèce humaine de montrer une forme d’intelligence supérieur n'est-ce pas ? Ou du moins, pas tout le temps. Bref, je payais ma place et avec Truffe sur les talons, je prenais place dans le groupe qui attendait Mitch. Mon Mitch.

Groupe que je savais que j'allais détesté : Un couple qui roucoulait à coups de "mon amour" et de bisou, enlacer l'un contre l'autre comme si rien ne pouvait les séparés et informant tout le monde que c'était leur lune de miel. Une grand mère avec son ado de petit fils qui n'arrêtait pas de lui donner des conseils comme "tient toi droit.""Arrête de soupirer", "Fait bien attention d'écouter le guide".... Conseils qui ne faisait que soupirer le jeune homme. Et le pire pour terminer ? Une famille avec un bébé gazouillant dans les bras et deux marmots, des jumelles, qui couraient dans tout les sens avec leurs cheveux bouclés et qui ne lui dépassait pas la taille.

L'une d'elle d'ailleurs m'attrapa un pan de ma blouse et la tira pour attirer mon attention.

"Hey, m'sieur, pourquoi vous zêtes en blanc ?!"

C'est vrai que du coup avec tout ça, je ne m'étais pas changé, toujours torse nu sous ma blouse, en jean mais, au moins cette fois, avec des chaussures.

"C'est pour étudier la curiosité mal placés des garnements mal éduqués. Cela fonctionne."

Je ronchonne et lui fit signe de retourner vers sa famille alors que l'autre jumelle papouillait Truffe qui elle, au contraire de son Maitre, appréciait l'attention.

Pour un guide... Il est bien en retard mon Mitch et quand je le vois, je devine rapidement pourquoi. Vêtements froissés surement d'hier, cheveux en pétard... Il n'a pas dormi chez lui ?! Mais chez qui alors? Il a un amant? Il me trompe ? J'en fronce les sourcils mécontent alors qu'il commence son baratin en me fuyant du regard. Pourquoi m'éviterait-il si ce n'était pas parce qu'il savait qu'il faisait une bêtise en allant voir ailleurs hein? Cela explique aussi surement son caractère. On a fini par le dresser autrement... Tss.... Je ne sais pas qui tente ainsi de me le piquer mais je suis sur qu'il ai bien moins intelligent que moi! Je vais lui reprendre mon Mitch, fois d'Al Khalid!

Je restais sage sur le trajet, calepin en main, notant certaines choses mais pas du tout en rapport avec la visite. Par exemple, quand il parla de la coupole, je notais pour moi-même si ce n'était pas un sous entendu sur le fait qu'il souhaitait des cadeaux ? J'en fus un peu dérangé par la mère d'ailleurs qui viens avec un sourire me demander comment je trouve cette visite, si cela m'intéresse. Je ne pus réprimé un soupire.

"La visite ne m'intéresse pas."
"Pourquoi est-vous donc là alors?...."
"Ce ne sont pas vos affaires. Est-ce que je vous demande, moi, pourquoi vous avez eue l'idée idiote de fonder une famille?"

Le mère me regarda avant d'embarquer avec elle ses enfants loin de moi. Bien, je pouvais reprendre mes notes sur les possibles signes cachés de mon amant tout en le matant pendant la visite. Je ne m'attendais pas en revanche qu'il profite d'un moment de shopping-souvenir pour m'attraper fermement et m'emmener à part. Truffe nous suivit et je ne pus empêcher un sourire vainqueur. Il pouvait avoir l'air exaspéré autant qu'il le voulait, rien que le fait de finir seul avec moi dans un couloir, c'était un appel non? ~

Je fermais mon calepin, remis bien ma blouse, puis fouilla de mes poches pour sortir une petite clé avec un porte-clé à l'apparence de son enfoiré de Ptyranidur. J'aurais préféré autre chose mais dans mon plan de re-conquête - construite à partir de bouquins dont j'ai quand même un doute sur l’efficacité...-, je devais montrais que je m'intéressais à ce qu'il aimait même si c'était des choses dont j'avais horreur.

"Mon labo à Woestan est prêt, je vais donc m'y installer. Je voulais te voir avant pour t'en donner la clé. M'inscrire à une de tes visites m'a semblait bien plus éfficace que de tenter de te croiser dans la rue."

Ah mince! Avec tout ça j'avais presque oublier le conseil numéro 1! Bien que je croyais encore moins à ce conseil qu'en le porte-clé.... M'enfin, toute théorie doit être testé non?...

"Ah.... Je m'excuse aussi. Pour mon départ."

Je ne m'étais pas attendus à ça. Je fixais Mitch un instant comme si il allait faire un retour en arrière et reprendre le bon chemin, les bonnes répliques, mais non. Quand je m'en rendis compte, je soupirais et me pinçais le nez. Bon... Le plan 1 ne semble pas fonctionner malgré l'incohérence de ses propos. Je comptais bien reprendre ceux-là point par point.

"Mitch, Mitch... Je ne compte pas t'enfermer au laboratoire, il va de soit que tu pourras continuer à guider ces personnes incultes et irritantes même si tu possèdes mes clés. Après tout, je compte moi-même continuer mon travail, se serait donc mal avisé que je te prive de ta liberté."

Je reposais mon regard sur lui avant de profiter qu'il soit contre le mur pour posé une main sur celui-ci, juste au dessus de son épaule, et me pencher un peu contre son corps. Rha. ça fit moins bien maintenant qu'il a grandit non ? De l'autre main, j'agitais de nouveau les clés devant lui.

"Soyons sérieux, ce serait un véritable gâchis que de mettre un terme à notre relation. Nos différences produisent une alchimie rare qu'on ne peux se permettre de refuser, ne crois-tu pas ? La seule bonne raison qui pourrait potentiellement permettre une séparation acceptable serait que l'un de nous deux ait rencontrer une personne pour qui on aurait développer une certaine dépendance connus sous le nom de sentiment... Est-ce le cas? Une autre personne partage-t-elle ton lit ? Si c'est le cas, prends donc en considération qu'elle ne sera jamais aussi attentive que moi. A-t-elle passait des nuits à t'observer dormir pour délimiter tes cycles de sommeils et ainsi éviter toute expérimentation bruyante pendant tes sommeil paradoxal ? Sait-elle au degrés près la température que tu trouve idéal pour te baigner ? A-t-elle prévu un calendrier complet de tes repas pour prévoir les suivants à venir et ainsi mieux regler ton transit intestinal ? Mais je ne parles pas que de ces petites attentions. J'ai eue le loisir et le plaisir de parcourir chaque centimètre de ton corps, expérimenter les parties les plus intimes pour découvrir quelles gestes provoquent chez toi le gonflement de ton organe reproducteur, lesquelles te font frémir, lesquelles te gênes et lesquelles te font gémir. Notre coït était plus que totalement acceptable et..."
"C'est quoi un coït?"

Je m’arrêtais de parler en tournant la tête pour m'apercevoir que les jumeaux étaient là, à nous observer sans que je n'y ai fait attention. Me redressant, je soupirais.

"Vos géniteurs ne vous apprennent vraiment rien... Le coït est l'action de ..."

Et me voilà parti pour une leçon de science si Mitch ne m'arrête pas.

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HRP : J'ai pas pu m’empêcher de te répondre pendant la sieste des mômes x'D

Et on s'étonne que les enfants deviennent idiots en grandissant... Pas étonnant quand on leur cache les choses les plus simples et basiques comme la reproduction humaine.

Soit, je suis quand même poli, alors même si Mitch me coupe la parole, je me tais et le laisse gérer les deux petits monstres. Je me demande bien si il se rends compte que les pièces donnaient à ces bambins sont un vrai gâchis mais ça aussi, je le retiens. Après tout, c'est sa bourse, ses affaires, et je lui ai dit que je lui laisserais sa liberté non?

Les gamins envoyés ailleurs, j'étais près à reprendre la discussion mais pas à le sentir aussi... énervé? Non, c'est pas le mot. Je ne trouvais pas celui qui convenait... Et du coup, je l'avoue, je ne l'écoutait qu'à moitié.

En revanche je vis bien le porte-clé finir par terre. Écrasé. Je suivis du regard l'objet se faire ainsi lynché. Un objet que je m'étais fait chier à trouver pour lui. J'y avais mis de l'argent, certes, mais surtout de temps. Mon temps si précieux. Et lui le piétinait comme si ce n'était qu'un mégot quelconque. Comment je me sentais? Je ne sais pas trop. J'avais serré les dents sans le vouloir avec un petit picotement étrange au coin de l’œil...

Lentement, j'ai relevé le regard vers lui. Je l'entendais mais ne l'écoutait plus. Quelques mots passèrent quand même jusqu'à mon cerveau : Plus ensemble... Malade... Pas sain. Il veut savoir ce qui est malsain ?! Perdre son temps pour une personne si insensible, si orgueilleuse et égocentrique qui détruit du talon les efforts des autres! Qui leurs fait perdre leur temps ! Qui s'amuse à leur faire oublier leurs recherches pour ensuite les traiter de malade !

Oubliez le regard tendre que j'avais pu lui envoyer. Cette fois, si j'aurais pu le détruire simplement en le fixant, je l'aurais fait. Ficher le camps? Un sourire sadique se glissa sur mon visage un instant avant de disparaitre tout aussi vite. Je glissais mes mains dans mes poches, me redressant droit et planta mes prunelles dans les siennes.

"J'ai payé cette visite. Je reste. Si tu veux à se point que je dégage si vite dépêche toi de la finir."

Mon ton était sec, cassant, froids. Digne du plus grands des glaciers. Je m'avançais pour le dépasser et rejoindre le groupe mais je m’arrêtais à sa hauteur pour lui glisser, sans plus chercher la moindre proximité et toujours avec ce regard qui aurait pu le trancher en petite lamelle.

"Ah, heureusement que je suis un "Malade" où je risquerais de m'inquiétais pour tes clients et leurs enfants que tu fait taire à coups de pièces. Arceus seul le sait, si tu ne vas pas finir par péter les plombs et frapper tout ce qui bouge. Cela semble tellement être ton plaisir du moment."

Oui, après tout, c'était bien ce qu'il était devenue. Une bête. Un animal. Encore moins qu'un Pokémon, moins qu'une femme.. Moins que rien. Quelque chose à écraser sous sa semelle.

Qu'il fut d'abords des plus agréable de le voir figé, dans l'impossibilité de bouger ou de répondre. Un plaisir étrange, amer et acide, fuyant et présent à la fois. Une satisfaction nouvelle dont je n'avais guère l'habitude et que je devrais étudier prochainement pour en prendre conscience de toute les conséquences de cette émotion étrangement trop humaine à mon goût.

Je m'étais éloigné, fourrant mes mains dans les poches de ma blouse blanche. Truffe, hésitante, me suivais avec l'inquiétude du chemin que prenait notre relation. Elle qui avait plutôt pensé à de joyeuses retrouvailles se retrouvait au milieux d'une guère froide qu'elle n'aurait jamais imaginé, son esprit canin encore plein d'ancien souvenir plutôt agréables. Les humains étaient décidément bien étranges..et bien effrayants.

Quand j'entendis sa voix, je m'arrêtais pour me retourner vers lui. Le premier venus ? Tss, j'étais bien plus que cela et il le savait, tout comme si, je savais de quel bois pourris il était fait. Quand à l'écraser, je n'avais aucun doute sur mes réussites surtout quand je le vis me dépasser en vitesse comme si Truffe lui avait littéralement mis le feu aux fesses.

Tsss, quels manières de racailles.... Qu'il se rassure donc, oh oui, j'allais tenir jusqu'à la fin de cette visite et veillerais que cela lui gâche bien tout le reste de sa journée ! Attentif, très attentifs aux moindres paroles du jeune homme, je cherchais la moindre petite bêtes, la moindre erreur à pointer du doigts. Certes, il fallait l'avouer, Mitch était très doué dans son métier de guide mais cela ne m'empêcha pas de remettre en public certains de se propos en travers. Il parlait d'un cadeaux pour courtiser une dame ? Je le coupais en public pour dire nettement qu'a l'époque courtiser ce n'était que payer une futur partie de jambe en l'air et que je ne comprenais d'ailleurs pourquoi il cherchait ainsi à embellir ce genre de scène alors que je me rappelais encore si bien de ses mots crus quand il demandait aussi à se faire "courtiser". Il parlait des conflits politiques de l'époque ? Je râlais sur le fait que son point de vue nuisait sans doute la vérité sur l'origine de ceux-ci. Il partageait les merveilles artistiques ? Je claquais de la langues, trouvant vulgaire le fait de nommés ce genre de choses des chefs-d’œuvre alors que chacun à sa propre vision de la beauté....

Je sais que je manque d'empathie, de sympathie même et que l'on me trouve parfois agaçant, malgré le fait que j'évite tout de même de parler pour rien - ce qui est ma propre vision de sympathie d’ailleurs. La, au contraire, je ne retenais pas ma langue. J'avais envie que les gens finissent cette journée irrités, agacées, ennuyés, que ce soit contre moi ou lui, peut m'importait. Et si il me frappait de nouveau, ma foi, cela démontrerait juste que j'avais encore raison...