Lana Sensei ?

Lana & Elain

Isslot.
Comment suis-je arrivée ici ? Par Corvaillus, bien sûre mais la vraie question que l'univers se pose, c'est... Pourquoi me suis-je perdu dans ce village de montagne ? Ehm... Pour le travail ! Quel travail ? Vous êtes bien curieux, mais je vais vous le dire... Ils ont à la recherches de personnes qui peuvent enseigner la cuisine aux autres. C'est pile dans mes cordes, non ? Ca fais un moment qu'il recherche et si l'annonce est parvenu jusqu'à Euranie, c'est qu'ils sont réellement en manque de personnes. J'ai pas hésité un seul instant concernant cette opportunité de voir un peu du nord, ses gens et ses paysages... Je ne suis pas déçu, ils sont... Ehm... Froid ? Quelque chose est comme éteint chez eux, mais moi, ça ne me fais pas peur, bien au contraire. Je vais leurs rendre l'étincelle de vie, la passion !

Je dénote dans le décors.
Avec mon manteau couleur cerise, mon bonnet et écharpe ainsi que ma valise. Les gens d'ici, on dirait qu'ils adoptent des couleurs plus terne ou discrète... C'est désormais inscrit sur mon front, que je ne suis pas d'ici. Tant pis ! Je ne suis pas là en infiltration...  Quoiqu'il en soit, je trouve que le village à tout de même du charme, quelque chose de typique et de très différent de Thacie. Lorsque la neige tombe, le soir, ça doit être encore plus jolie et appréciable. Les conditions de vies ont l'air rude, mais si les gens restes, c'est que ça doit en valoir le coup, non ? Que ce n'est pas impossible...  Ce qui me dérangerais, à leurs places... C'est cette histoire de spectre. La championne en est mordu ! Peut être même possédée... Je reconnais être un peu trouillarde pour le coup ! Enfin bon, il suffit de ne pas sortir une fois la nuit tombée et tout ira bien.

J'avance dans le village.
Happy dans mes bras qui n'a de cesse d'observer ici et là, ses petits bras s'agitant au fil de ses découvertes. Je dois me rendre à la maison de quartier, qui n'est pas loin de la grande place. C'est pas très précis... Heureusement, je ne suis pas en retard et doucement, la nervosité commence à me gagner. Comment serons mes apprentis élèves ? Est-ce qu'il y aura du monde ? Le mystère est total... J'ai demandé un groupe de 5, pas plus sinon je ne pourrais pas aider tous le monde. J'espère que ça sera respecté. Je ne sais pas encore sur quoi on va travailler, je vais les laisser me dire ce qu'ils aimeraient apprendre à faire... De toute façon, ce n'est pas en 2h que je pourrais révolutionner leurs façons de faire, mais au moins, leurs donner des bases. La cuisine, on pense que ça tombe du ciel, que c'est innée... Pas du tout ! Si quelqu'un s'est toujours fait servir, ou qu'il n'a jamais prit la peine de regarder comment on fait... Eh bien même faire des pâtes, ça sera un challenge.

L’église sonne dix heures !
M-mais c'est pas possible, à force de faire du tourisme le temps est passé bien plus vite que prévu. Je presse le pas et je manque de glisser sur le sol givrée à plusieurs reprises. Où est la prime de risque ? J'aborde un petit papy, qui m'explique que la maison de quartier est juste au coin de la rue. Merveilleux ! D'un pas rapide, j'avance toujours en tirant ma valise chargé de matériel. Les ingrédients, eux, sont déjà sur place ! Au loin, j’aperçois des gens qui attendent de pouvoir entrer, sans doute mes apprenties.

_ La prof est en retard, non ?
_ Ça commence bien... J'attends encore dix minutes et je me sauve.

Ah non ! Je répliquais à pleins poumons.

_ Je suis làààààà !!

Le groupe se tournait vers moi.
J'affichais un sourire malgré l’étonnement sur leurs visages. Quoi ? Ils s'attendaient à un genre de cuistot moustachu, cinquantenaire ? Je passe à travers le rang, pour arriver à la porte verrouillé. Je fouille dans mes poches, zut, elle est où la clé qu'on m'a confié ??

_ Mademoiselle ? Vous... Nous donner le cours de cuisine ? Je veux dire... Vous êtes jeune.

S'interrogeait l'un d'entre eux.
Happy, agite à nouveau ses bras, la clé entre ses mains. Heureusement qu'il est là. J'ouvre la porte, avant que le froid nous congèle sur place et je les laisse passer, accueillante.

_ La cuisine, ce n'est pas une question d'âge.

C'est ce que je pense.
Une fois les aspirants rentrées. Je ferme la porte pour à mon tour, me mettre à l'aise et m'installer. La pièce est grande, chauffée depuis la veille sans doute. Je retire mon manteau, mon écharpe et je pose Happy sur le bureau qui regarde les autres, souriant. J'ai eu raison d'enfiler un bon pull et d'enfiler ma jupe en laine avec des bas épais.

_ Bonjour à tous et bienvenue dans ce cours de cuisine, ouvert à tous. Je suis Lana Strauss, je viens de Euranie en Thacie.

Me présentais-je dans un premier temps.

_ Je suis spécialisée dans la pâtisserie mais je sais très bien cuisiner... Voilà pourquoi j'ai répondu à l'annonce de votre village.

Je m'inclinais, avec un sourire rayonnant.

_ Nous avons deux heures devant nous pour que je puisse vous apprendre des petites choses... Avez vous des envies culinaires spécifiques ? Si vous avez des questions, il ne faut pas hésiter. A la fin du cours, on dégustera la préparation choisit ! Alors, je vous écoutes ! Penser à me dire si vous avez des allergies ou régime spécifique, on doit viser aussi quelque chose d'équilibrer, au minimum.

Non.
Je n'allais pas donner un cours purement théorique... La cuisine, c'est vivant ! Le meilleur moyen de l'apprendre, c'est de pratiquer. J'étais attentives envers mes apprenties, mais aussi envers Happy qui... S'en donne à cœur joie de déballer mon matériel dans ma valise.

   

C'est la fête

E&L

Après m'être installée.
Je balaye d'un regard bienveillant, mes quelques élèves apprenti cuistot. Ils ont l'air motivés, et sans plus attendre, une ravissante jeune femme à la chevelure couleur vin, grand cru, me réponds.

" - Peut-être une recette facilement adaptable et modifiables selon les envies du moment ? "
_ Oui et à cela, je peux même dire, de saison.

Ajoutais-je, un index sur ma joue.
Je balayais mentalement mes préparations culinaires, celles qui pourraient convenir à chacun, idéal par un temps froid. Donc quelque chose de consistant et chaud, de préférence. Rapidement, les autres élèves venaient à ma rescousse pour proposer un plat, et le grand vainqueur fut...

_ Parfait pour la quiche ! Classique ou saumon/poireaux !

Approuvais-je.
Ce sont deux déclinaisons simples et délicieuses. Je donnais pour consigne de prendre le matériel nécessaire, et de mon côté je préparais le miens. Agenouillée près de ma valise, je prenais mon plat à tarte, un saladier... Happy, près de moi, rassemblait le tout jusqu'à ce que nous soyons abordés.

" - Vous avez besoin d'aide, peut-être ? "

Je lève mon visage, avec le sourire.
Mon Togépi l'interpelle en lui piaillant un "Je suis là !".

" - En tout cas, votre Togépi est plein d'énergie, vous avez de la chance, ahah. "

Je me redresse.
Après avoir récupérée mes ustensiles et je lui réponds.

_ Merci. Oui, c'est un ange, jusqu'à ce que son estomac le transforme en démon ! Ahah !

Blaguais-je, avant de lui demander gentiment.

_ Eh bien, vous pouvez m'aider en mettant les fours à 180°. Ils sont là bas. Comme ça, ils seront déjà chaud pour les préparations. Vous pouvez prendre du frigidaire le jambon, la crème, les œufs, la pâte brisé et le gruyère râpé... Disposez les au fond de la salle, pour tous le monde, merci.

Cette femme.
Dégage un certain charisme, elle m'intimide un peu mais j'apprécie qu'elle me vouvoie. Elle ne me prend pas de haut, son ton est amical et elle semble ouverte et attentive à ma leçon du jour. C'est chouette ! Je pense que tout va très bien se passer. Je m'installe sur la table principale, tout en m'organisant, invitant mes élèves à faire de même selon la préparation choisit.

_ Ceux qui ont choisit la quiche classique, prenez les ingrédients que mademoiselle en rouge à disposé au fond. Pour ceux qui veulent essayer la saumon poireau, rejoignez la table de mon Togépi, et prenez les pavés de saumon et les poireaux. Penser à laver vos légumes et même avant tout, laver vos mains.

Rappelais-je.
L'avantage avec la quiche, c'est que la base est identique, et les variantes très simple. Je m'en voulais un peu de ne pas connaître le nom de la jeune femme. Je le saurais bien assez vite, je pense ! J'épargne le fait de faire sa propre pâte, c'est long, fastidieux... Celle toute préparé sont très bonne et font gagner un temps précieux. Les étudiants allaient chercher le nécessaire, je les attendais pour travailler et les guider en même temps qu'eux.

_ La quiche est un plat de l'Est de Kalos, c'est ma grand mère qui m'en faisait, qui tenait elle même cette recette de sa grand mère.

Une recette de famille, quoi.

_ C'est un genre de tarte salé, à base donc de jambon et d’œuf battus à la crème, mit au four par la suite. La variante, saumon-poireaux est tout autant délicieuse. Cependant, méfiez vous, car pendant la cuisson, le saumon a tendance à réduire... Du coup, il faut en prévoir en quantité. A l'inverse, le poireau, lui va se dégorger de son eau. Ne vous tracassez pas si la première fois, votre quiche est déséquilibré... C'est une preuve de fait maison ! Il n'y a qu'en pratiquant qu'on s'améliore, comme beaucoup de choses.

Les rassurais-je, sur un ton bienveillant.
Happy était revenu près de moi et s'était hissé sur la table. Le voilà bien heureux, le centre d'attention avec moi. Mine de rien, donner un cours, c'est comme donner une représentation de coordination. Je suis à l'aise. Je les invites à prendre la pâte brisé et la piquer avec la fourchette, pour une meilleure cuisson.

_ Si vous avez déjà des questions, n'hésitez pas à m'interrompre.
_ Moi ! Mademoiselle, je crois que j'ai trop piqué !

En effet.
Sa pâte était devenu un vieux napperons. Je conseil à la jeune fille de recommencer et de prendre exemple sur sa voisine qui a bien voulu m'aider plus tôt. Puis, je leurs explique qu'il faut maintenant découper le jambon ou le saumon pour ceux qui ont choisit cette variante, et disposer le tout de manière uniforme dans le plat. Je suis curieuse de savoir, quand est-ce qu'il me demanderont à quel moment il faut faire cuir le poireau. Si ils y pensent ! C'est un petit test de ma part, voir si ils anticipent un peu ou boivent aveuglément mes paroles...


   

Et paf, ça fais des Chocapics

E&L

Elain.
C'est un prénom original ! Les autres étudiants, en ont également profité pour se présenter à leurs tours. Finalement, la mauvaise ambiance de mon retard s'est dissipé pour faire place à une salle convivial où l'entraide règne. J'en suis bien contente ! Après avoir sauvé la pâte brisé d'une de mes apprentie, un étudiant m'interpellait pour me poser enfin la question que j'attendais, par rapport aux poireaux. En effet, il faut déjà les cuire, au même titre que les lardons. Bien vu !

_ Il faut les cuire avec un peu de beurre... Pour ceux qui ne supporte pas le gras du lardon, on peut remplacer par du jambon.

Expliquais-je.
Ce qui est bien avec la quiche, c'est qu'on peut vraiment la faire à sa sauce et on apprend les bases de la chronologie dans une recette. Je passais auprès de chacun pour rectifier le tire. Des petites erreurs, rien de catastrophique. Soudain, des éclats de rires m'interpellait. Moi aussi je veux rire ! Que se passe t-il ? Je m'approche de la scène et aperçois Elain, à terre, son visage salit par sa préparation. Je retiens un rire, je pense que tous le monde à assez donner et je m'approche d'elle en sortant un mouchoir en tissus de ma poche. Brodé de mes initiales.

" - Désolée... "
_ Oh ma pauvre... La cuisine n'est pas sans risque, j'ai oubliée de vous le dire. Ça va aller ! Personne n'est à l'abri de votre situation.

Avec douceur, bienveillance.
J'essuyais son visage, la rassurant. Elle était si distinguée, si charismatique. La voir à terre, moquée par les autres... Non, ça ne lui vas pas et je ne participerais pas à ça. J'accoure, lui rendre sa dignité.

_ Navrée qu'une dame comme vous paye le prix d'un feu sans doute trop fort... La cuisine, c'est de la patience aussi. On nous a trop habitués à l'instantané, qu'on en oublie que les choses faites maisons, sont plus fastidieuses à faire... Mais on sait mieux apprécier ces préparations, je pense.

Expliquais-je.
Lui laissant mon mouchoir et l'aidant à se redresser. Je dépoussière ses vêtements, d'une belle qualité. Je me demande d'où elle vient, sur l'instant.

_ On va reprendre, ensemble Elain, d'accord ? Pour ceux, un peu perdu, regardez nous.

Peut-être.
Que j'en faisais trop, que je lui donnais trop la main. Après tout, elle pourrait être ma grande sœur je crois, mais, c'était amusant et je ne voudrais pas qu'elle se blesse à nouveau. Happy avait à nouveau préparé les ingrédients nécessaires.

_ Votre pâte est très bien piqué... Reprenons le liant et les lardons. Laissez moi vous guider, d'accord ? On va jouer au marionnettiste.

Repris-je.
Posant mes mains sur les hanches d'Elain, pour la placer face à son plan de travail. Puis, j'ouvrais une nouvelle boite de lardon que je versais dans la poêle.

_ Ici, il faut régler le feu plus doucement, sinon, ça va à nouveau exploser. Il faut remuer de temps en temps pour éviter que la viande accroche.

Précisais-je.
Posant ma main sur la sienne, pour la guider dans son geste. Je pense que c'est plus concret pour elle de cette façon.

_ Ensuite, le liant... On casse trois œufs, du sel, du poivre et de la crème. On prend le jaune et le blanc de l’œuf, il n'y a pas à se tracasser. Vous mélangez le tout dans le saladier, jusqu'à avoir un mélange homogène.

Je l'aidais.
En cassant un œuf et le versant dans son saladier. Les deux autres sont pour elle. Je la laissais faire et ajoutait le sel, le poivre et la crème. On nous observait à la lettre. Puis, je la laissais mélanger doucement avant de jeter un coup d’œil à ses lardons qui étaient cuit. Alors, je les disposais sur sa pâte.

_ Une fois votre mélange prêt, vous pouvez la verser dans la pâte. Ça va aller. Je vais aider les autres, pour qu'on enfourne tous en même temps et je reviens vers vous.

Lui promis-je.
Avant d'aller donner un coup de main à ceux qui avait choisit la saumon/poireaux.