Tales of Salva

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Un dessein qui se forme [PV]
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 23 Jan - 12:20   
Les rayons pénétrants du soleil offraient à la ville un climat réconfortant, comme une couverture chaude qu'on mettait sur une personne adorée pour la rassurer, lui offrir un cocon agréable, pour parer au froid ambiant qui dirigeait la région de Septrion depuis des décennies. Hiruzen comprenait pourquoi bon nombre de touristes affectionnaient Edelstein et pourquoi les infrastructures du village étaient plus travaillées qu'à Isslot. La fréquentation des lieux était bien plus conséquente et il faisait bon y vivre, ou juste se reposer.

Le jeune homme arpentait les rues, d'une démarche lente, calme. C'était sa première fois dans cette ville, lui, fraîchement débarqué de régions aux climats bien plus cléments, et il devait s'avouer que les thermiques qu'il avait enfilées sous ses vêtements pour faire le trajet aérien commençaient à bien trop chauffer sa surface corporelle. Evidemment, il n'allait pas s'adonner à de l'exhibition des rues, aussi il se contenta d'enlever sa veste, la tendant dans les airs, passant pour un étrange individu pour la plupart des passants. D'autant plus qu'avec le masque qu'il transportait en permanence, certains passants l'examinaient vraiment attentivement. Rapidement, Skyripa vit son geste, elle qui était à quelques mètres au-dessus de sa tête, et plongea, vive, pour récupérer la veste de ses serres aiguisées mais adroites, qui eurent tantôt fait de ranger la veste de son maître dans le sac qu'elle transportait, avant de regagner de l'altitude.

Une fois désencombré de sa veste, les yeux ambrés du jeune Asaki se perdirent sur l'architecture de la ville, pratiquement toute de pierre, témoin d'une histoire médiévale sans doute riche. C'était une belle ville, où honnêtement il lui ferait bon de vivre. Mais Isslot lui garantissait une certaine discrétion ainsi qu'un anonymat garanti. Les villageois du rupestre village avaient accueilli d'un bon œil ce nouvel arrivant qui rénovait un ancien chalet, mais ne s'étaient jamais montré trop curieux ou trop chaleureux. Hiruzen avait pu discuter avec certains d'entre eux, se faisant passer pour un jeune entrepreneur à la quête de sa fortune, ce qui suscitait l'admiration de certains et le dédain d'autres. "Encore un qui va s'écraser avec ses rêves" devaient penser cette dernière catégorie.
Et c'était peut-être vrai, mais Hiruzen n'en avait cure. Ce qu'il avait, ce n'était pas des rêves, mais des ambitions. Et c'était tout ce qui lui restait.

D'ailleurs, sa venue à Edelstein n'était pas du tout innocente. Il était là depuis tôt dans la matinée, aux premières heures d'ouvertures de la bibliothèque, et avait passé pratiquement toute sa matinée le bec fourré dans les livres d'histoires, les livres des familles puissantes de Salva, les récits de guerre, les tensions économiques, histoire d'en apprendre plus.
Néanmoins, sa première source d'information, celle qui était à la fois la plus fiable, et la plus aléatoire, était pour lui la mémoire vive des aînés. Ces gens qui avaient été en première place dans l'Histoire, et qui ne donnaient que leur avis subjectif, mais souvent fourni de plein de faits qui parfois ne se retrouvaient pas dans les manuels d'Histoire, pour la simple et bonne raison que ceux qui l'écrivaient étaient les gagnants. Toujours. Et aucun gagnant n'aimait conter dans un livre ses erreurs tactiques, ses bourdes humaines, ses crimes même. Aussi, le village d'Isslot avait fourni à Hiruzen déjà beaucoup d'information sur la région même de Salva, et plus précisément Septrion. En offrant un thé chaud, quelques fournitures alimentaires difficilement périssables, de son temps et beaucoup de respect, Hiruzen en avait appris énormément avec les aînés.
On lui parlait de la guerre, la famine, les conditions de vie à Septrion, des familles, beaucoup d'histoires que la haute sphère voulaient cacher, mais qui arrivaient malgré tout aux oreilles du peuple bien suivant par les ouï-dire, les chuchotements entendus entre deux couloirs, des yeux trainards vifs...
On parlait des Azarov, comment les aînés les respectaient et appréciaient leur concerne pour Septrion et ses habitants. Au contraire, souvent un rictus déformé par le dégoût et la colère animait les personnes âgées à l'évocation de Al Shams, dirigeant de l'Austrée. Quoi de plus normal, les interlocuteurs d'Hiruzen étaient pour la plupart des enfants qui avaient souffert de la famine, des jeunes hommes à peine adultes qui avaient été mobilisés par la guerre et qui y avaient perdu leur âme, tout ça à cause du mépris, de l'irrespect et de l'asservissement infligé par le Sud sur le Nord. Ses témoins de l'Histoire des fois perdaient la lueur dans leur regard, souvent mordus par des souvenirs vifs, douloureux, d'une époque révolue, qu'ils taisaient pour la plupart. Certains la partageaient avec lui...
La jeune génération pardonnait, disait-on, mais les rancœurs liés aux drames familiaux demeuraient malgré tout, latents... Une étincelle pourrait faire chavirer la balance, et rappeler aux jeunes que jamais le Sud et le Nord pourraient s'entendre, disaient certains. Hiruzen était très attentif à ces réflexions. Certains plus âgés accueillaient cette bienveillance, et balayaient toute leur histoire d'un revers de main, affirmant que le passé était le passé et que leurs souffrances se termineraient à leur mort. D'autres au contraire imaginaient l'avenir bien plus sombre, clamant que le Tournoi était là pour distraire le peuple, pour qu'il reste dans sa bulle de distraction et de confort pendant que les dirigeants planifiaient la prochaine guerre. Des paroles lourdes, conséquence d'une vie détruite par la guerre, d'un homme belliqueux qui, sans l'avouer, souffrirait d'un manque... Une paix, un climat stable n'avaient pas su lui offrir la rédemption qu'il désirait. Un autre conflit peut-être...

C'était le cœur plutôt lourd qu'Hiruzen écoutait ces discours. Il n'avait jamais eu dans son entourage des adultes, des personnes âgées, cependant il éprouvait un grand respect pour eux et avait une attitude très humble. L'ancien membre Rocket qu'il était arrivait parfois à s'identifier à certaines situations, et pouvait dès lors ressentir une once d'empathie. Toutefois il restait concentré. Hiruzen interrogea davantage ces aînés, avec les familles plus discrètes de Septrion, mais puissantes. On lui parla des Aslak. Une élite bourgeoise, fortunée, qui avait grossi son entrée d'argent en ouvrant les portes du Nord au Sud, en fournissant des matières premières qui manquaient. Certains aînés avaient le même regard méprisant en parlant de cette famille que celle dirigeant Austrée. D'autres au contraire s'avouaient impressionnés par l'habilité commerciale dont avait fait preuve le grand-père Alask.

Ce dernier était mort mais avait confié son empire commercial à son fils, qui eut un héritier. C'était la version officielle, mais la plupart des personnes âgées de plus de soixante ans savaient très bien que leur premier enfant avait été une fille, et que cette dernière n'avait pas à cœur le respect des traditions ancestrales inculquées dans sa famille. Une rebelle, disait-on, qui préférait son indépendance à un mariage arrangé. On parla d'une sorte d'accord, certains prétendant que la fille serait partie dans une autre région sous un autre nom, certains même suspectaient les parents d'avoir éliminé leur propre fille... Beaucoup de théories, mais tous se rejoignaient sur le fait que dans l'arbre familial des Alask ne figuraient désormais plus qu'un fils, nouvel héritier de l'empire commercial.

Ce fut cette information qui fut la plus importante pour Hiruzen. Il avait continué son colportage d'informations, sur une semaine, avant de se rendre à Edelstein, à la bibliothèque ce jour-même, juste pour parcourir les documents officiels qui relataient les histoires familiales. Il en trouva un, sur les Alask. On parlait surtout des habiletés commerciales, du talent d'entrepreneur du grand-père et de la gestion de son fils plutôt qu'autre chose. En insistant il trouva sur une simple page, un arbre à plusieurs branches. Sur chacune des branches figuraient un nom, sauf une. Elle était à la même hauteur que celle qui comportait le nom de l'héritier actuel, de ce fameux fils venu après....

Toutes les légendes et mythes partaient quelque part sur une base réelle, et Hiruzen venait de trouver laquelle. Bien sûr, cela ne faisait que de confirmer ce qu'il savait pertinemment, et il avait déjà pris les mesures nécessaires. En fouinant, on lui avait donné un prénom. Elain Alask. L'annuaire téléphonique possédait certaines Elain, mais forcément pas au nom d'Alask puisqu'elle avait probablement changé de nom de famille. Hiruzen pressentait aussi qu'au vue du caractère fougueux de la jeune fille, elle ne s'était pas enregistrée... Sauf où elle en avait l'obligation, comme le registre des habitants des villages, très important, surtout au vu des risques de catastrophe naturelle, c'était une phase obligatoire si on logeait quelques temps dans un village en montagne. La chance d'Hiruzen fut qu'il trouva une certaine Elain Belth, à Isslot.
Plutôt hasardeux comme coïncidence, dans le même village où tant de gens racontaient son histoire.
Le même village où il habitait et commençait à connaître.

Aussi, sans s'être posé de questions, il avait adressé une simple lettre au pied du chalet où résidait temporairement ou pas la jeune femme.

Rien de bien détaillé, une demande, avec des coordonnées et une heure.

Les coordonnées étaient celles d'Edelstein, au centre, où Hiruzen se rendait actuellement.
Et l'heure indiquée allait bientôt s'afficher sur le clocher d'ici une dizaine de minutes.
Viendrait-elle ? Si elle était aventurière et rebelle, il y avait de fortes chances que oui.
Etait-ce vraiment elle ? Ca il ne pourrait en être sûr qu'après une discussion.
L'aiderait-elle ? Là était une tout autre problématique qui ne reposait que sur sa compétence à convaincre...


Anonymous
Invité
Invité
Mar 28 Jan - 20:48   


Un dessein qui se forme [PV] 1866776

Un dessein qui se forme

S'il y avait bien une destination des plus agréables pour passer du bon temps, à Septrion, c'était Edelsten. Ce n'était pas la première fois qu'Elain passait dans cette petite bourgade, sa famille y ayant une résidence secondaire. En revanche, c'était bien la première fois qu'elle s'y rendait depuis son départ du domaine familial, et c'était pour parler d'affaires. Enfin, c'est ce qu'elle pensait car la lettre restait... succincte. Une simple prise de rendez-vous, avec un certain Hiruzen Asaki. Ce nom ne lui disait rien de spécial, peut-être de vagues origines liées à Johto, mais c'était tout. Probablement quelqu'un, un artiste ou un scientifique qui avait besoin d'un mécène. Pourquoi pas après tout, il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir. De toute façon, elle ne s'inquiétait pas trop : en cas de problème, elle avait largement les moyens de se défendre.

" - J'y suis presque. "

C'est en roulant au pas que la jeune femme finit par arriver au lieu de rendez-vous, dans un café au centre du village. L'endroit était pavé et il y avait une grande fontaine au centre de la place. Il faisait beau quelques enfants jouaient avec un ballon pendant que d'autres personnes se promenaient. Un cadre des plus agréables en somme. Elain prit une bonne bouffée d'air frais en descendant de sa moto. Il n'y avait pas à dire, l'endroit était toujours aussi agréable que dans ses souvenirs, tant mieux. C'est rapidement qu'elle vit son interlocuteur et lui fit signe de l'attendre quelques instants, le temps qu'elle gare son véhicule, une moto aux teintes rouges. Pas vraiment le genre qui passe inaperçu en somme.

" - Monsieur Asaki je suppose ? Ravie de faire votre connaissance, je suis Elain Belth. "

Le moins que l'on puisse dire, c'est que son interlocuteur avait une dégaine particulière, avec le masque qu'il avait au visage. C'était même assez perturbant mais Elain fit comme si de rien n'était, chacun son délire après tout. Elle, ce qui l'intéressait, c'était plus pourquoi il avait demandé à la voir et attendit simplement qu'il prenne la parole.

Halloween
Elain Belth & Hiruzen Asaki
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 6 Fév - 16:25   
Un son vrombissant vint perturber quelque peu la quiétude relative qui régnait en terrasse, au moment-même où Hiruzen prenait place. Son attention se perdit naturellement sur le monstre de vitesse dont la pilote lui adressa un rapide signe, avant de disparaître, pour mieux revenir, une démarche sûre, un regard franc et des salutations qui ne s'encombraient de rien.
Une formule de politesse, un ton neutre, calme, qui contrastaient quelque peu avec la lueur rebelle que l'on devinait se former derrière ces prunelles chocolat.
Asaki invita Elain à prendre place en face de lui d'un geste convivial de la main, à la terrasse, une table en extérieur, au spectacle des enfants qui profitaient pleinement de leur innocence et de la beauté de la neige et du soleil réunis.

"Ravi de vous rencontre également, Mademoiselle Belth.

L'intonation de l'ancien mafioso était tout aussi calme que celle de son interlocutrice, comme deux individus se retrouvant dans l'unique et simple but de parler affaires. Un silence régna, provoqué par la présence du serveur qui vint se renseigner sur l'envie de ses invités.

"Un café noir pour moi, je vous prie."

Asaki débuta la commande, et laissa Elain décider de ce qu'elle désirait boire (ou non), puis attendit patiemment le départ du serveur pour recentrer pleinement son attention sur la jeune femme en face de lui.
Sa chevelure aussi vive que sa monture mécanique contrastait avec son teint un peu plus pâle. On devinait un esprit rebelle camouflé derrière ses prunelles couleur chocolat, et sa stature était certes menue mais toute l'allure que possédait la jeune femme témoignait de sa force de caractère. Elle n'avait pas cillé, était allée droit au but et semblait être capable de bien s'affirmer. Une forte tête qu'il ne serait peut-être pas si facile de convaincre... mais là était tout l'intérêt de leur rendez-vous.

"Je suppose que vous avez dû trouver ma manière de vous contacter quelque peu... particulière. Je m'en excuse, mais j'ai cru comprendre que vous étiez quelqu'un qui appréciait jouir d'une certaine discrétion."

Un vent léger de la montagne parcourut brièvement les ruelles, désordonnant de quelques millimètres les cheveux légèrement rebelles du jeune homme qui observait calmement Elain.

"J'ai également cru comprendre que vous aviez bien vos raisons... à cette discrétion.

Ses paroles étaient certes un peu intrusives, mais son intention sur le moment présent était d'avoir confirmation qu'il parlait bien à la descendante d'une des plus riches familles de Septrion, et non à une triste coïncidence lié à son patronyme.
Anonymous
Invité
Invité
Ven 7 Fév - 15:48   


Un dessein qui se forme [PV] 1866776

Un dessein qui se forme



" - Un thé à la feuille de Roserade, s'il vous plaît. "

Quel manque de goût de la part de l'Hiruzen. Elain ne comprenait pas comment on pouvait apprécier cette boue infâme nommée « café ». Non, définitivement, il n'y avait que le thé, la marque des personnes distinguées qui lui allait. Les vieilles habitudes avait la vie dure et même si elle faisait de son mieux pour ne pas juger les autres sur leurs préférences, c'était parfois compliqué, de par son éducation. On avait beau faire tous les efforts du monde, certaines choses restaient. Encore que là, ça allait, ce n'était qu'une bête boisson.

Dans tous les cas, elle se fichait bien d’avoir été contacté de la sorte et était ici pour parler affaires. Alors entendre l'autre s'expliquer sur le pourquoi du comment il avait décider de la contacter ainsi l'agaçait. Surtout avec ses dernières paroles, lourdes de sens pour qui se renseignait un peu sur la précédente vie d'Elain Belth. Quelque chose que la jeune femme n'appréciait pas, mais alors pas du tout.

" - Si vous désirez réussir vos affaires, vous justifier sur vos actes ne sert à rien, à part faire perdre du temps à vos partenaires commerciaux. "

Au moins, ça avait le mérite d'être clair et alors que leur commande arrivait sur un plateau, Elain reprit la parole, d'un ton plutôt dur.

" - De plus, je vous prierais de prendre garde à vos propos. Il est des sujets qu'il vaut mieux éviter, sous peine de se retrouver avec de gros ennuis. "

Elle le menaçait ? Oui, plus ou moins. S'il y avait bien une chose qu'Elain détestait par dessus-tout, c'était qu'on fouille dans son passé et qu'on lui en parle. Le dernier qui avait fait ça s'en était bien rendu compte, avec la raclée administrée par son Dracaufeu. Ainsi, elle faisait bien comprendre à Asaki de ne pas aller plus loin sur ce terrain.

" - Passons à l'affaire qui nous intéresse, je vous prie. "

Halloween
Elain Belth & Hiruzen Asaki
Anonymous
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Invité
Jeu 13 Fév - 20:09   
Le breuvage fin et délicat qui fut apporté à Elain contrastait pleinement avec le caractère de la jeune femme. Hiruzen n'avait pas marqué des points, néanmoins il avait suscité une réaction, une réaction qui se voulait froide, directive et menaçante. Asaki n'était pas un sot, il comprenait bien que derrière ces paroles lourdes de représailles se cachait une réelle détermination à ne pas qu'on investigue plus loin dans le passé de l'ancienne bourgeoise, ce qui, en un sens, permettait à l'ancien mafioso de l'identifier comme telle. Il avait bien à faire à Elain Alask, déguisée sous un autre nom. Et cette dernière ne se laisserait pas manipuler par des discussions inutiles ou visant à gagner sa sympathie, ce qui se révélait être un soulagement pour l'homme peu sociable qu'était Hiruzen.

Très bien, excusez mon indiscrétion. Parlons affaires...

Mettant la crème et le sucre de côté, Asaki but une gorgée de son élixir de vitalité, en bougeant légèrement son masque à de manière à ce qu'il ne l'entrave pas. La place principale gagna étrangement en quiétude, les enfants apparemment rapatriés par leurs parents ou décidés à profiter de leur brève innocence dans un autre lieu. Le café devint étrangement vide de monde, vide de vie, en un bref instant, alors qu'une ombre venait gêner la luminosité ambiante, un nuage camouflant le soleil furtivement.

Comme vous avez sans doute pu le deviner, je viens d'une région étrangère à Salva. De Kanto, précisément. J'ai amené avec moi quelques avoirs et quelques fonds, qu'il me tarde d'investir, et j'ai cru comprendre que vous pouviez jouer le rôle de mécène dans les affaires qui vous intéresseraient.

Certes, l'argent qu'il s'était fait en dix ans de crime en tant que sous-lieutnant d'un système mafieux lui garantissait une certaine aisance, et lui avait permis d'acheter un bien immobilier. S'il le désirait, Hiruzen aurait pu s'en procurer davantage, mais cela n'aurait fait qu'attirer une attention malvenue envers sa personne, et ce n'était pas son but. De plus, il était loin de disposer de l'argent et du revenue de la plus jeune représentante féminine de la famille Alask. Et encore moins de la renommée de cette dernière, même reniée. On distinguait aisément qu'elle appartenait à l'autre classe, de par sa stature droite, jamais avachie, et la façon dont son regard se portait sur Hiruzen.
Intérieurement, le jeune homme réprima un rictus.
Il avait vécu dans certains foyers aisés de Kanto, en orphelinat. Mais la condescendance de ses "tuteurs" avait tantôt fait précipiter ses fugues. Et il retrouvait en l'éclat rebelle des yeux chocolat d'Elain une touche de... cela.

Ce qui l'irrita intérieurement, mais masqua. Car comme avait dit Elain, il fallait passer à l'affaire qui les intéressait tous les deux.

"Septrion est magnifique, mais l'immobilier est très très mal pensé. Et sans immobilier intelligent, les entreprises ne disposent pas de dépôt adéquat ni d'infrastructures pour s'épancher davantage, et sans cela, il n'y a aucune croissance économique, et indirectement, pas de travail pour la population. Et sans travail pour la population, le niveau de vie est bas. Et dans ces conditions, investir dans des bâtiments pour des régions comme cela est mal vu et risqué, ce qui termine le cercle vicieux... Croyez-moi, j'ai grandi à Céladopole.

Une ville qui n'avait rien du luxe dont elle disposait désormais sans l'aide, souvent décriée, de la mafia.
Mais ça, bien sûr, Hiruzen se retint de le dire, se contentant de siroter à nouveau son café, et d'attendre une réaction de la part de sa jolie interlocutrice, néanmoins snob.
Anonymous
Invité
Invité
Ven 14 Fév - 15:38   


Un dessein qui se forme [PV] 1866776

Un dessein qui se forme

Bien, il ne comptait pas creuser plus que ça le passé d'Elain. Sinon, elle aurait tout de suite arrêté les négociations et serait repartie chez elle. Elle était comme ça : tolérante sur beaucoup de sujets, mais celui-là, ça ne passait pas. En tout cas, son thé était très bon, même si elle trouvait un peu ridicule que son interlocuteur garde son masque, même pour boire. Bah, il y avait des excentriques partout et dans un sens, elle en était une aussi. Juste qu'elle ne portait pas de masque en forme de bec sur la tronche.

" - Oui, en effet. "

Pou l'instant, Elain restait impassible, dévisageant l'homme. Ceci dit, elle était tout de même un peu impatiente et n'appréciait pas que l'autre perde son temps en palabres inutiles et le voir ainsi parler de ses origines l'agaçait. Elle n'était pas là pour ça.

" - J'ai entendu parler de Céladopole en effet, même si je n'ai jamais eu la chance de m'y rendre. On y trouve beaucoup de choses intéressantes, selon les rumeurs. "

L'immobilier ? Oui en effet, c'était un plan d'investissement assez intéressant et elle était d'accord sur le fait que les habitations du Seption avaient quelques problèmes, qu'il fallait régler. Au moins il savait de quoi parler, quant à Céladopole, ça n'intéressait pas plus que ça Elain. Elle savait juste que la ville possédait une Arène, un grand centre commercial et que le Casino était, à une époque sous l'emprise de la Team Rocket.

" - Et donc ? Vous avez une étude de marché à me fournir ? Un plan économique, une stratégie d'attaque ? "

Elle taillait un peu dans le vif, mais aussi beau qu'un projet puisse être, sans professionnalisme ça ne fonctionnerait pas. Pire encore, ça pouvait même être contre-productif et avoir des retombées négatives, sur le moyen-terme. Mais son interlocuteur semblait savoir à peu près de quoi il parlait, c'était déjà ça. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ait un projet solide à lui présenter, le cas échéant, ce serait la fin des négociations.

Halloween
Elain Belth & Hiruzen Asaki
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 20 Fév - 12:10   
La façon dont fut prononcé le mot "rumeur" de la jeune femme sut crisper quelque peu Hiruzen qui demeurait néanmoins impassible physiquement. Nul doute que lorsqu'on naissait dans des classes aisées, la culture générale dont on bénéficiait naturellement nous rendait bien au courant de certaines choses, sans doute inconnues pour la majorité de la population de Salva. Peut-être que derrière cette intonation ne se cachait aucun savoir réel de ce qui avait fait les belles années de Céladopole, toutefois Asaki crut comprendre que la question n'intéressait pas vraiment davantage son interlocutrice car elle lui demanda davantage de détails sur son plan d'attaque.

Il rebut une gorgée de son café avant de se lancer. Le nuage qui avait furtivement fait apparition devant le soleil sembla décidé à partir, et un rayon chaud vint inonder les deux personnes présentes sur la terrasse.

J'ai pour ainsi dire mieux qu'un plan économique. On pourrait plutôt parler de concept. Mais je préfère vous prévenir, l'économie, dans un climat politique comme le nôtre repose davantage sur du jeu que sur de la stratégie.

Ce qui n'était pas faux. Dans la région de Kanto, la chance qu'il avait eue, c'était que la région était relativement stable. Les gens faisaient leur vie, avec la mafia, certes, mais il n'était pas question de temps de guerre, de majeurs problèmes qui risqueraient de soulever une rébellion. Les guerres qui avaient secoué les régions de Kanto et Jotho étaient révolues depuis plus d'un siècle.
Tandis que pour Salva... C'était une autre histoire. La plupart des personnes âgées qu'il croisait dans la rue avaient été témoins, directs ou indirects, des temps obscurs qui avaient dirigé la région il y avait à peine cinquante ans. La famine, la guerre, la pauvreté...
Septrion était toujours une région mal logée au niveau de l'économie, mais qui commençait à avoir l'air de s'en sortir. Cependant il demeurait toujours des réfractaires, des aînés, des jeunes dirigeants et membres de mouvement haineux envers le Sud qui rendaient la paix toute relative. Et investir dans des périodes aussi incertaines et troubles... c'était risqué de tout perdre. Les guerres transformaient les hommes en soldats et les enfants en adultes, et les riches en SDF. Et même sans parler de cas extrême, un simple climat tendu n'attrayait pas les éventuels investisseurs, car peu osait prendre des risques.

En temps trouble, la plupart des fortunés ont trop peur pour investir. Mais ceux qui le font, soit ils font l'erreur de leur vie et se ruinent, soit ils deviennent des légendes et créent des empires qui traversent les âges. Vous devez en savoir quelque chose.

Il la regarda de manière complice, simulant un air désolé de revenir sur le sujet de sa famille.

Ce que je vous propose Elain, c'est d'investir d'abord petit. Prendre Isslot, par exemple, qui souffre de son isolement. Construire quelque chose qui fait plaisir aux gens. Une boulangerie, un restaurant, une épicerie, ou rénover celles existant. Ca offre de la vie au village, et du travail à ses habitants. Puis, voir plus loin. Construire plus tard un grand chalet de luxe, pour les étrangers et touristes désireux de profiter des montagnes. Créer une infrastructure qui saurait séduire les riches, des bains thermaux, des pistes de ski. Puis porter le concept plus loin, une fois qu'il fonctionne.... sur d'autres villages, puis sur des villes, Edelstein par exemple, avec des centres commerciaux. Puis, plus tard des immeubles locatifs pour répondre à la demande croissante. Progressivement, sur plusieurs années, selon l'avancée des chiffres d'affaires et la réaction des gens. Soit ça prend, soit ça coule. Et ça ce n'est malheureusement que trop peu prédictible.

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