Bon alors, reprenons l'histoire où nous l'avions laissé au dernier épisode...

Doyel est une jeune femme près pour de nouvelles aventures. Mais avant tout.... Une pause. Encore... Oui, encore, Doyel ne souhaite pas quitter son île natale en coup de vent. Elle veut en profiter jusqu'au bout, par ce que rien ne lui dit qu'elle pourra y retourner incessamment sous peu. Ce n'est que lorsque vous êtes sur le point de vous séparer de quelque chose que vous prenez conscience de sa valeur ! Alors avant son départ Doyel a décider de faire le tour des grandes attractions de l'île. Oui, cela retarde son départ certes, mais au moins elle n'aura aucun regret.

À ce sujet, elle a décidé de commencer par le plus simple, gravir le mon émeraude. Le sac de randonnée déjà sur le dos, elle commence à s'habituer au poids qu'elle devra porter pour les mois à venir, il n'est pas complètement rempli, mais cela lui donne déjà l'idée de la charge qu'elle devra supporter. Spikes est comme toujours attaché en laisse. Même dans les montagnes, elle ne peut pas le laisser en liberté, car cet abruti aurait malin plaisir à attaquer tout les pokémons qui s'approchent de sa personne. Ce n'est d'ailleurs ni le lieu ni l'endroit pour un combat pokémon, surtout quand des chercheurs doivent être en train de faire des recherches dans les environs.

Ereinté par la montée, Doyel se délesta de son sac, et repris son souffle en s'asseyant sur une pierre. Nidoran la regarda aussi haletant que sa dresseuse. Elle n'avait vraiment pas l'endurance nécessaire pour le voyage pour l'instant, comme quoi, cette décision de retarder son départ, n'était pas des plus idiotes. Farfouillant dans son sac à la recherche d'eau fraîche, elle remplis une petite gamelle pour son pokémon avant de boire comme un trou le reste de l'eau. Bon voilà une autre habitude qu'elle devra prendre, conserver l'eau, surtout sous la chaleur aride de l'Austrée. Heureusement, le laboratoire n'était pas bien loin. Encore 1 kilomètre tout au plus, elle pouvait apercevoir, l'énorme silhouette du dôme de l'observatoire, par-delà les brumes du sommet du mont émeraude.

Le souffle enfin plus calme. Doyel s'apprêta à remettre son sac quand elle entendit Spikes grogner... Qu'est-ce que ce patapouf avait-il encore fait ?

Doyel se mit à chercher son pokémon du regard. Elle l'entendait malgré le vent qui sifflait à ses oreilles, il ne devait donc pas être bien loin. Laissant son sac de randonnée adossé à la pierre où ils s'étaient reposés, elle fouilla rapidement les alentours. Son pokémon avait dû remarquer quelque chose bouger dans les hautes herbes aux alentours et prendre chasse. Doyel espérait qu'il ne s'en était pas pris à un chercheur en pleine étude. Quoi que ces derniers avaient l'habitude de se faire attaquer par les pokémons sauvages, enfin selon les dires d'un collègue de son père.

C'est un bout de sa laisse violette qui lui indiqua la cachette de son animal. Un peu paniqué, elle attrapa le bout de la laisse et essayer de tirer son pokémon d'entre les hautes herbes, sans succès. Les grognements devinrent d'ailleurs fort et agressif. Apeurée, elle s'approcha doucement pour voir à quoi Spikes avait t'il décider de s'attaquer. Son regard fut attiré par une petite boule noir comme le charbon, d'étonnant entre les étendues vertes de la montagne. Ce n'est qu'en apercevant l'œil rouge et lumineux du caillou qu'elle se rendit compte de son erreur.

Prise de panique. Doyel se mit à bégayer de peur "n-n-n-n-non, non, n-n-n-on, non,non,non." Elle chopa son nidoran par le harnais avant que celui-ci ne puisse entamer le combat et prit la fuite. Malheureusement, la pente de la montagne était traître, et la demoiselle trébucha sur une racine, pour finir face contre terre. Son nidoran pu alors se libérer et sans vergogne attaquer la petite bête noire qui n'avait pourtant rien fait.

Doyel, un peu secoué par sa chute, se releva avec difficulté, ses genoux et paumes de mains éraflés et la peau marquée par les petits cailloux. Comprenant donc qu'elle n'irait pas bien loin dans son état, et ne pouvant d'ailleurs pas laisser son sac en plan milieu de la montagne, la seule solution qui lui restait était de se défendre, si le charbi venait à attaquer son nidoran.

Un peu hésitante et sans la moindre confiance en sois, Doyel essaya de se souvenir des attaques de son pokémon quand celui-ci décida finalement de prendre l'initiative, et sans même recevoir d'ordre, assomma le pokémon avec ses pattes avant. La petite bête de 30 centimètres s'enfonça un peu dans le sol, face aux deux coups de pieds de Spikes. Doyel se sentit soudainement bien bête... On dirais que son pokémon n'a pas besoin d'elle.

HRP:

Nidoran se débrouillait sans elle, Doyel était paralysée par la peur. Sincèrement, la question se pose, pourquoi avait-elle décidé de partir en voyage, si à la première échauffourée, elle se retrouvait par terre protéger par son pokémon, Heureusement que ce n'était qu'un charbi parce que si c'était un pokémon plus fort, elle n'aurait pas donner très cher de sa peau.

« Nidoran ! »

À peine eu-tell pensé cela que son pokémon fut balayer par une vague de boue. Se retrouvant sur le flanc. Tout agression ayant quitté son corps, il ne pipait plus un mot.

« Non ! »

Doyel se précipita sur son pokémon les larmes aux yeux. Pas son Spike ! Il était toujours le plus fort, il n'arrêtait jamais de grogner, rien ne pouvait lui arriver. C'était son pépère, son dinosaure au caractère de merde. C'était le sien. Elle n'aimait pas beaucoup les pokémon, mais lui, c'était le sien. A elle ! On ne pouvait pas faire de mal à sa bestiole. C'est son Spike, on a pas le droit de lui faire du mal ! On pas le droit ! On ne peut pas ! Ca ne se fait pas ! C'est pour ça qu'elle n'aime pas les combat pokémon ! Les pokémon sont blessés inutilement ! Les larmes lui coulaient, le long des joues, sa gorge était nouée, elle avait le souffle cours, l'impression d'être sur le point de vomir.

Doyel essuya de sa manche la boue qui avait frapper son pokémon. Il était toujours conscient ! L'attaque l'avait touché et éraflée sa peau. Le choc avait été surprenant mais pas si violent. Doyel serra son Nidoran dans les bras, le temps qu'il se reprenne un seconde avant de le reposé par terre face au charbi.

Son état ne s'était pas amélioré, mais elle ne pouvait pas partir, la queue ente les jambes. Nidoran ne lui pardonnerait jamais. Elle essuya les quelques larmes qui perlaient au coin de ses yeux, et eu un haut-le-cœur. La peur lui serrait le ventre.

« Spikes... Utilise double pieds, encore une fois !»  Begeya t-elle, en se refusant de fermer les yeux. Si son nidoran devait se battre alors, elle le ferais à ses côtés, ce n'est pas plaisir, mais elle fera en sorte que ça ne se reproduira pas. Les combat pokémons ne seront pas a refaire, elle ne pouvait pas voir son pokémon combattre et être blesser.

Le petit pokemon violet se secoua une seconde avant de jeter un coup d'œil à l'état pitoyable de sa dresseuse. Son regard se porta alors sur le charbi, et sans hésitation, il lui fonça dessus corne en avant d'essayer de l'aplatir de ses pattes avant. Si cela n'était pas le coup de grâce, le prochain le sera. Quitte à s'acharner sur un cadavre.

HRP:

Les deux pieds de Spike frappèrent la face du Charbi avec violence. Le pokémon fut poussé violemment par terre, et alors que Nidoran s'apprêtait à l'achever d'un dernier coup : le pokémon s'enfuit. Sa petite roue laissant un petit nuage de fumée s'envoler dans la brise.

Nidoran et Doyel complètement abasourdie, regardèrent la petite forme s'éloigner vers l'horizon sans réagir. Puis comme si toutes ses forces l'avaient abandonné, Doyel s'écroula par terre. Des larmes commencèrent à couler de nouveau le long de ses joues, et des sanglots secouèrent son corps. Nidoran, surpris, s'approcha de sa dresseuse et frotta sa tête contre sa jambe, pour essayer de la rassurer. Doyel, haletant un peu, avant de reprendre son souffle.

« T'es con... Qu'est-ce que t'es con... » Murmura-t-elle comme à elle-même. « Pourquoi tu t'en ai pris à ce pokémon ?! Il t'avait rien fait ! »

Elle posa sur un regard sur son pokémon. Son flanc était marqué par l'attaque coud'boue, un bel ecchymose naissant allais de son épaule jusqu'à sa hanche. Doyel et spikes faisaient un bien triste tableau, elle avec ses égratignures et son pokémon avec sa plaie. Elle prit doucement son pokémon, nidoran grognât un peu à cause de la douleur.

« Abrutis... Et tu ais blessé avec tout ça... »

C'est pour ça que Doyel n'aima pas les combats pokémons. Elle ne comprenait pas ce qu'il y avait à gagner. Autre sa peur face au petit monstre, c'est surtout voir son pokémon se blesser qui l'a dégoûtait. Elle n'avait pas besoin d'un pokémon fort, juste de quoi se sentir en sécurité. Son nidoran, elle ne le verrais peut-être jamais évolué. A quoi lui servirait un nidorino, ou un nidoking. Spikes, c'est sa petite boule violette. Son pokémon grognon, blessé avec une angoisse des séparations omniprésente. Un pokémon qui est toujours à sa trace, avec qui elle câline le soir en lisant. Qui aime bien dormir sur ses jambes pendant qu'elle étudie à son bureau. Ce n'est pas un pokémon de combat, comme elle en vois tant, ce n'est qu'un pokémon de compagnie.

Et c'est là tout le drame. Aujourd'hui malgré sa proximité avec son pokémon, Doyel ne le comprend pas. Spikes a vécu ses premières années sur un champ de bataille. Ses cicatrices ne sont pas que sur sa peau. Il se bat parce que c'est comme ça qu'il a appris à survivre, se battre, s'est montrer que l'on est le plus fort. C'est protéger sa meute. Spikes à vu ses frères et sœurs abattus par des hommes comme par d'autre pokémons. Doyel, à ses yeux, est faible. Tant qu'elle devra être protégée, Spikes s'attaquera à toutes personnes. Finalement, peut-être que Spikes n'était pas fait pour être son pokémon.

Blessé et Ereinté. Sans aucune potion à donner à son pokémon. Doyel épuisé appela sa mère sur son holokit. Cette dernière alla alors la chercher en Pokémon Taxi. C'est fou à quel point la victoire peut avoir un goût amère, parfois.