Il fait beau dans la Vallée des Vents, malgré la brise glaciale qui s'y glisse. Mais le temps est agréable, assez pour ne pas avoir froid. En tout cas, c'était un temps des plus agréables, pour toi, être chétif. Ta tête se tourne légèrement sur le côté, fixant de ton regard l'élégant oiseau tournoyant dans les airs d'une grâce sans pareil. Danseur, ce nom lui allait à ravir. Il suffisait de voir ses arabesques, dans le ciel à peine gris.

Tu t'y plaisais alors que tu te déposes avec délicatesse sur une pierre, à la bordure d'un chemin, délaissant de tes mains un panier. À peine mis au sol que le petit chiot au nom de Pantoufle enfonce son museau dans l'osier, cherchant un peu de quoi se nourrir, quelque chose de dur, afin d'y faire ses dents. Et tu aimais, cette vie qu'on t'offrait, ignorant le mal qu'y cohabite avec.

Pourquoi donc se préoccuper de ce qui nous blesse alors qu'il est plus agréable de regarder le positif ? Toi, tu y arrives plutôt bien, poupée de porcelaine, à fermer les yeux sur ceux que tu ne souhaites voir. Mais il est bien difficile, pour le reste du monde, bien trop toucher par la provocation des autres. Et cela te chagrine.

Mais tes idées s'éteignent vite, attrapant un bout de bois afin de le lancer au medhyéna. Celui-ci, voyant l'objet voler, le poursuivit, l'attrapa et revint à tes pieds afin de le mâchonner.

- Comme quoi, il suffit de pas grand chose, pour être heureux. N'est-ce pas ? Tu souris alors qu'à tes côtés, se dépose avec élégance, l'adorable Danseur.