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Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila
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Garance Chesnel
Garance Chesnel
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Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Miniature_Badge_Roche_RFVF
Garance Chesnel
Éleveur
Mar 9 Juin - 19:27   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin

thacie - mésoé
ft. Dahlila
▬ Tu pars déjà ? Il n'est que onze heures… Tu bosses, demain ?
Je soupire en voyant Léa acquiescer. La voilà qui repousse son verre sur le comptoir et qui se lève après avoir jeté son sac à main sur son épaule. Une gorgée d'alcool pour faire passer ma déception ; j'avais envie de passer ma soirée avec elle. Sans doute discuter du bon vieux temps… Mais il semblerait que ce soit une habitude qui s'est perdue avec le temps. Pourquoi ? Comment ? Notre rupture date désormais d'il y a un peu plus de trois ans… Mais elle a su briser quelque chose entre nous. Ou du moins, ébrécher très légèrement notre complicité.
Léa m'aime toujours autant, et c'est réciproque. Mais nous nous sommes fait du mal, tout les deux. Et le temps n'a pas effacé cette vieille rancœur qui pourrit toujours dans son cœur. Elle la dissimule comme elle peut, mais son comportement ne me trompe pas. À nos dix-huit ans – dix-sept pour moi –, jamais elle n'aurait rechigné à boire au bar jusqu'à une heure de matin. C'était même chose fréquente. Nous partions à la tombée de la nuit dans les plus grands pubs de Mésoé et passions une soirée inoubliable.
Hmm. C'est bien loin, tout ça, désormais. Soit. Nous avons vieilli, aussi. Il faut le dire. Peut-être qu'à vingt-six ans, le goût pour ce genre de sortie se tarit enfin…? Peut-être que le cœur de chacun commence à se rabougrir, à devenir celui d'un adulte responsable et redondant…?
Je n'arrive pas à y croire. Je ne suis pas de ces personnes qui attachent un intérêt tout particulier au nombre de printemps passés sur Terre. Bien au contraire. L'âge… L'âge, c'est un fauteur de trouble et un mythomane. Il ne fait rien de plus que coller une étiquette sur le front des gens… Et Arceus sait que les étiquettes, je prends un malin plaisir à les arracher et de les réduire en cendres dès que j'en ai l'occasion. Il n'y a pas pire poison que les groupes et les classifications au sein du genre humain. Une perte de temps et une blessure pour beaucoup d'entre nous.

Ainsi soit-il : notre relation se détériore. Ça n'allait déjà plus lorsque j'ai eu ces aventures, il y a de cela quelques mois. Le célibat commençait à me peser… J'avais besoin de penser à autre chose, ou plutôt, de ne plus y penser. Léa, toujours froissée par cette rupture douloureuse, avait vu d'un mauvais œil que je me réinvente une vie de couple.
Hmm. Couple. Là est tout le problème ; ce n'était pas vraiment ça. J'ai à nouveau tout plaqué en investissant dans une deuxième serre. Plus de produits, plus de travail… Je n'avais plus le temps.
Alors, en apprenant que j'avais quitté ma dernière copine, elle s'était adoucie… Et étrangement, ce soir, lorsque je lui ai parlé de cet homme, rencontré par le biais de mon travail, son sourire a fondu comme neige au soleil.
Ah, jalousie, quand tu nous tiens. Ce n'est pas un mal dont je souffre, alors j'ai du mal à le comprendre.

Alea jacta est, comme on dit. Elle en a assez, elle s'en va. C'est donc dans un tête à tête avec mon verre que je m'engage, désormais. Moi aussi, je pourrais rentrer. Après tout, nous avions décidé de boire dans ce bar pour renouer le temps d'une soirée. Sans elle, un autre que moi se serait sans doute dit que cette sortie ne rimait plus à rien. Je ne suis pas de cet avis : j'y suis, j'y reste. La musique qu'ils passent est plutôt bonne, l'ambiance aussi. Les serveurs sont sympathiques… Et j'éprouve pour l'instant une lassitude intense à l'idée de partir à la recherche d'un taxi de nuit.
Au refuge, mes Pokémon doivent déjà dormir. C'est au moins valable pour Kiwan qui, à l'aube de son évolution, semble de plus en plus fatigué. Prine veille sur lui et sur l'œuf, toujours protégé par sa couveuse… Il ne devrait pas y avoir de problème. D'autant que demain, je peux m'autoriser une matinée de paresse. Peu de rendement, en ce moment. Il y a toujours des semaines vides comme celle-là. C'est la dure loi de la culture de la baie.

Avec le temps, j'ai appris à ne plus me prendre la tête avec les évènements qui troublent le déroulement naturel de ma vie. Tout n'est pas que paix et sérénité ; c'est quelque part tout à fait normal de connaître des périodes plus sombres… En ce moment, c'est plutôt en demie-teinte. D'un côté, je construis quelque chose de rafraîchissant et sincèrement prenant avec Orkas. De l'autre, mon amie semble m'en vouloir et les affaires ne vont pas fort… C'est la saison. Je ne peux rien y faire… Et Léa est une femme libre. Paix : je préfère la savoir ainsi.

Liberté. C'est le maître mot de tout. Inutile de s'inquiéter pour des choses sur lesquelles nous n'avons aucun pouvoir. Ce serait s'enchaîner tout seul.
Je préfère encore commander un autre cocktail et penser à ce prochain rendez-vous fixé avec mon scientifique. Le déterminant possessif n'est pas de trop, semblerait-il. Ce sont des affaires qui marchent… Je m'autorise enfin à y croire… Mais jamais trop : il faut se mettre à l'abri d'une déception cuisante. Rien n'est moins sûr que les sentiments et l'intérêt d'autrui.

J'appelle donc le serveur du bar pour commander un autre verre ; il récupère l'actuel, vide, et je patiente tranquillement, pas plus chagrin que ça. Le pub est plongé dans une semie-pénombre qui me fait du tort, mais que quelque part, je commence à apprécier. Le trop-plein de lumière brûle désagréablement mes yeux, et un peu de repos ne fait jamais de mal, surtout après cette journée ensoleillée.  
Il y a une piste de danse. Quelques buveurs se trémoussent sur la musique… Je ne vois que des ombres floues qui bougent dans le lointain. Elles se mêlent, se séparent, s'enlacent… Je les observe un moment jusqu'à ce que l'une d'entre elles se détache des autres et accoure vers le bar. Non loin de moi, elle s'assoit et demande à son tour une boisson. Un peu essoufflée…? Je ne sais pas. Je n'arrive pas à discerner son visage ; son souffle se perd dans le brouhaha ambiant. Une jeune femme, cheveux longs, très clairs… Trop clairs ?
Elle doit se rendre compte que je l'observe, car nos regards se croisent. J'ai un moment de latence, puis je réalise. Certes, elle ne m'apparaît pas clairement, mais même les rototaupe de mon genre sont capables de reconnaître un tel visage. Il faut dire qu'on ne peut pas oublier aussi facilement un fille comme elle.
Alors, plusieurs questions : est-ce que je fais semblant de ne pas me souvenir ? Est-ce que que je m'en vais en courant ? Oh, très mauvaise idée. Je buterais sur quelque chose, je m'écraserais face contre terre. De toute façon, il est trop tard pour prendre une décision : elle m'a aussi reconnu ; le mal est fait. Je soupire et prend le verre qu'on me tend pour en siroter une gorgée :
▬ Quelle coïncidence. Ma voix se fait plus blanche qu'à mon habitude. Un léger sarcasme perce le ton que j'emploie, mais si l'on ne me connaît pas bien, il devient difficile de le percevoir. Dahlila. Ça faisait longtemps.

Dahlila Khadidja
Dahlila Khadidja
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Dahlila Khadidja
Mannequin
Dim 21 Juin - 21:45   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Ft. Garance


La soirée s’annonçait plutôt mal. Vingt-deux heures, et tu étais encore en train de travailler. Trente minutes plus tard, tu avais pratiquement été contrainte de quitter les lieux. L’excuse fut celle de ta manageuse, « tu vas avoir mauvaise mine demain ». Elle avait toujours les bons mots celle-là. Mais la route que tu pris ne fut pas celle de ton appartement, mais bien d’un bar.

Revenons un peu en arrière. La semaine précédente, tu avais été informée d’un shooting spécial, hors d’Austrée. Quelques jours plus tard, avec quelques affaires comme une femme célibataire partant en vacances, tu avais embarqué pour un voyage jusqu’en Thacie. Une semaine de répit, c’est ainsi que tu voyais les choses, mais tu étais bien loin de la vérité.

Entre les jours à se lever de bonne heure et les soirées interminables, tu manquais de temps pour tes « vacances ». Tu étais fatiguée, et faire tenir le planning dans les créneaux était de plus en plus difficile. Ajoutons à ça ta petite chasse standard à l’inconnu et aux amourettes, et tu n’avais plus le temps de rien, surtout de te reposer.

Et donc, te voilà aujourd’hui, au milieu de tes « vacances ». Impossible d’imaginer simplement rentrer de si bonne heure, et continuer ainsi jours après jours. Tu te laissas divaguer dans les rues, jusqu’à un bar : tu avais besoin de te détendre un peu.

Le choix du bar n’était peut-être pas le meilleur que tu aies pu faire, toi qui appréciais le calme et la quiétude de ceux un peu discrets. Mais puisque tu étais là, autant en profiter. La piste de danse presque au milieu ne facilitait pas les choses, pour ceux qui, comme toi, n’avaient vocation qu’à boire un verre ou deux. Tu broyais déjà pratiquement du noir, tu n’avais pas en plus envie de te trémousser par ici. Tu arrivas tant bien que mal à atteindre le bar. Là, tu t’assis, te laissant presque tomber sur la chaise.

Tu commandas ta boisson, un Neapolitan, comme d’habitude. Une habitude que tu délaissais parfois, mais là, tu en avais besoin. A côté de toi, tu sentis un regard observateur. Bien que tu en aies l’habitude, celui-ci te dérangeait presque. Tu lui rendis donc un coup d’œil… Un seul, qui suffit. Un sourire s’affiche lentement sur ton visage, alors que tu reportes tes yeux rubis sur ta boisson. Ooooh oui, tu avais reconnu celui qui était assis là, juste à côté de toi. Pour une coïncidence, c’en était une belle. Est-ce que tu comptais lui adresser la parole ? Tu ne savais pas trop. Garance faisait partie des relations un peu sans lendemain, celles qui ont duré, qui ont pris des habitudes, et qui un jour, se sont arrêtées. Rien de plus. Vous n’aviez pas vraiment eu la chance de garder contact à cette époque. Tu n’avais pas cette habitude, et encore aujourd’hui, tu avais du mal.

A ses mots, tu lui adressas un nouveau regard. Ainsi soit-il, il venait de te parler. Un exploit, probablement, venant de ce petit drogué du travail. Enfin… Vous vous ressembliez bien sur ce point. La simple présence de Garance devant toi suffisait à faire remonter des souvenirs. Des mauvais, mais aussi des bons, et des drôles. Le sourire qui animait légèrement ton visage n’arrivait pas à s’effacer. Ah ça, pour te remémorer les choses, tu ne faisais pas semblant.

« Pour une coïncidence, c’en est une belle Garance… »

Tu fis tourner ton verre lentement. Niveau sujet de discussion, tu n’avais pas grand-chose à vrai dire. Lui et toi, c’était une histoire comme une autre, elle faisait partie des positives dans ta mémoire, mais tu avais un doute pour celle de Garance. Tu avais vu bien des personnes, et connu bien des situations, assez pour savoir que ce genre de retrouvailles étaient à prendre avec des pincettes. Au pire, tu avais toujours ta « garde royale » : Loki, Nasog et Morgana. Surtout Loki. Il n’y avait aucune raison pour que cela se passe mal, n’est-ce pas ? Tu soupiras longuement avant de boire une gorgée de ton cocktail, puis tu lanças à Garance :

« Alors, tu deviens quoi ? »
(c) Apomenon
Garance Chesnel
Garance Chesnel
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Garance Chesnel
Éleveur
Jeu 25 Juin - 19:33   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin

thacie - mésoé
ft. Dahlila
Dahlila. Doux et terribles souvenirs. Il m'arrive de penser que notre relation était une erreur. Ou quelque chose du genre… Disons que nous avions tout deux besoin des bras de l'autre à un moment donné. Oui, ça doit être ça. Un manque d'affection, sans aucun doute ; sa présence était rassurante. La chaleur de nos deux corps plaisante… Ça s'arrête là.
Oh, je suis peut-être un peu dur, sur ce coup. Médisant ; c'est le mot. Sincèrement… J'ai pu l'aimer. Mais je ne sais pas si je l'ai aimée pour les bonnes raisons : là est tout le problème.
C'était la première personne souffrant de la même condition génétique que moi que j'ai pu rencontrer. Un choc, mais aussi un soulagement. L'impression de ne plus être seul au monde, même si jusqu'ici, je vivais très bien mon handicap. Car, soyons franc : de mon côté, je considère ma différence comme une maladie. Si je n'étais pas albinos, ma vision serait meilleure. Si je n'étais pas albinos, je pourrais me balader en plein soleil, torse-nu, sans aucun souci. Je ne fais pas là une longue tirade larmoyante : Dieu merci, je vis convenablement. Je ne me plains pas ; je me débrouille. Je suis somme toute très indépendant, et c'est pour moi une véritable fierté.
Dahlila est aussi atteinte d'albinisme. Mais par je ne sais quel miracle, elle a échappé aux désagréments de notre chère particularité. Pas de strabisme, pas de vision vacillante. Seulement ce physique angélique, ces yeux aux iris chatoyants… Elle est belle. Je ne peux pas le nier. Très belle, et j'aimerais avoir autant de grâce. Malheureusement, la génétique ne m'a pas gâté de la même prestance. C'est ainsi que procède la nature : ni idéal, ni justice. Chacun prend tarif à sa façon.
J'aurais envie de dire "tricheuse", mais je ne suis pas de ceux-là. La jalousie, je ne l'ai que très rarement connue. Elle est en bonne santé ? Tant mieux. C'est une bonne chose. Son physique fait des merveilles devant l'objectif ; elle en joue beaucoup… Et elle a raison.

J'ai toujours aimé la liberté dont elle fait preuve. Il n'y a pas de limite ; quand elle veut quelque chose, elle fait tout pour l'obtenir. Sans doute n'ai-je été le compagnon que d'une période particulièrement lubrique…? Hmm. Peut-être. Nous nous sommes amusés… C'est quelque part le principal.
Mais, étrangement, j'ai accusé notre rupture. Pourtant, nous n'avions signé aucun contrat : nous savions que ça ne durerait pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai pu aussi mal le prendre, à l'époque. Peut-être… Peut-être parce que j'étais désespéré à l'idée de trouver du sérieux ? J'ai toujours l'impression que ceux qui veulent s'engager dans une relation avec moi signent un contrat à durée déterminée… Frustrant pour un jeune homme de vingt-deux ans. Compréhensible pour l'homme de vingt-cinq ans que je suis aujourd'hui. Je ne suis pas facile à vivre, c'est une certitude. Mon travail prend beaucoup de place… Peut-être trop. J'ai des attentes précises…

Dahlila me ressemble. Nous avons été taillés dans le même bois, forgé dans le même métal. Peut-être est-elle seulement… Plus directe que moi ? Plus piquante. Je suis plus du genre à ruminer et garder mes pensées pour moi. Ou à faire passer mes reproches sous couvert d'humour malicieux. Oui, c'est bien moi, ça.

En tout cas, mon ex n'a pas changé. Du moins du peu que je peux voir, dans cette pénombre ambiante. Cheveux longs, élégante… Elle aussi, m'a reconnue. Ce n'est pas étonnant ; si je ne m'abuse, on ne croise pas tous les quatre matins un homme comme moi. Une tignasse rebelle, presque trop exagérée, une peau d'une pâleur extrême, des vêtements terriblement amples, peut-être trop… Hmm. Pas de doute ; identifié au premier coup d'œil.
Elle… Sourit. Il me semble. C'est un sourire un peu moqueur…? Surpris, peut-être. Contrasté, je dirais. Elle n'est pas contente de me revoir… Elle ne déteste pas voir que je suis encore vivant. Un entre-deux mitigé que je partage tout à fait.
J'affiche la même moue sarcastique, la même grimace énigmatique lorsqu'elle se décide à me répondre. Oh. Nous sommes bel et bien sur la même longueur d'onde ; amusant. C'est comme s'il y avait un grincement dans l'air… Une petite tension doucereuse qui semble rythmer notre discussion encore à l'état d'ébauche.

Sur ces entrefaites, le serveur me tend un nouveau verre ; je sirote mon cocktail pensivement, sans quitter son visage – ou ce que je devine être son doux minois – des yeux.
Ai-je vraiment envie de passer le reste de ma soirée en sa présence ? Non. En plus, je n'ai pas la tête à mes amours passés. Je suis tout offert à l'avenir… Et l'avenir, aujourd'hui a un nom. Un nom, et un renom. Peut-être pas la célébrité la plus saine ou la plus respectable… Mais un renom quand même.
Ceci dit, de ça, je m'en moque.
Je pense un instant écourter ces retrouvailles… Mais je n'ai pas non plus envie de rentrer. Pas déjà, ce serait trop triste. Alors, je m'efforce de répondre à sa pauvre tentative faussement polie.
Est-ce qu'elle veut vraiment savoir ce que je deviens ? Je pense plutôt que ça lui fait une belle jambe.
Soit : je lui répondrai tout de même honnêtement, sans filtre. Le tout sur un petit ton doucereux qu'elle doit bien me connaître :
▬ Oh, eh bien tu te doutes que je continue mon activité de cultivateur de baies. Après tout, c'est là qu'est ma vie, auprès de mes plans et de mes Pokémon. Prenant mon temps, je bois une autre gorgée de Piña Colada. Sinon, même si je doute fort que ça t'intéresse, j'ai rencontré un homme. Nous sommes en bonne voie. Bref ; une vie tout à fait normale, tu vois. Rien de bien passionnant… Ah, si ! Je suis toujours myope comme un Rototaupe !
Le petit rire insidieux que je laisse entendre ponctue ces douces paroles.
Je passe une main leste dans mes cheveux, resserre ma longue queue de cheval et me tourne vers mon interlocutrice, affichant désormais un sourire énigmatique, trop poli, trop lumineux pour être tout à fait sincère.
▬ Et toi ? Toujours modèle ? Tu n'as pas pris une ride. Resplendissante, comme d'habitude. La nature t'a donné un sacré avantage…
Je m'interromps un instant, laissant planer un petit silence plein de sous-entendus que seul elle peut comprendre. Il faut dire que nous nous sommes bien amusés, quand nous étions ensemble. Je ne sais pas si je suis un bon coup… Mais il y avait une certaine alchimie. Une harmonie que j'appréciais et que je n'ai encore jamais retrouvée.
▬ Ta petite Morgana se porte bien aussi ? Elle a dû mettre de jolies feuilles. Sa beauté te faisait honneur.


Dahlila Khadidja
Dahlila Khadidja
Pas de compétences
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Dahlila Khadidja
Mannequin
Mer 22 Juil - 15:30   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Ft. Garance


La situation est très tendue. Difficile presque. Tu donnais l’impression d’être amusée, voire moqueuse, mais intérieurement, tu ressentais tout autre chose. Avez-vous déjà eu l’impression que tout votre être vous hurlait de fuir, à toutes jambes, face à un danger ? C’était cette situation qu’expérimentait Dahlila à cet instant. Pauvre enfant.

Garance avait ce regard fixe sur ton visage. En temps normal, tu te serais dit que c’était tout naturel, tu étais photogénique, belle. Mais étrangement, le fait que ce soit lui, plus qu’un autre, ou qu’un inconnu, commençait à te déranger. « Fuis ». Tu quittas ton verre lentement, le laissant retrouver le calme du comptoir.

Trop tard.

Garance répondit en toute innocence à ta question. Tu venais de lancer une discussion sans t’en rendre compte. Entendre les louanges de l’avenir de quelqu’un ne te permettrait-il pas de simplement te rendre compte du sur-place que toi, tu faisais ? Tu pouvais tout simplement te réjouir que des deux épaves que vous étiez à l’époque, une a réussi à s’en sortir ? Un vent d’espoir pourrait souffler sur l’épave que tu étais restée.

Toujours la même rengaine. Monsieur travaillait et idolâtrait son métier. Après tout, il le comparait à sa vie. Il avait toujours été comme ça. Cela te fit soupirer, sans que tu t’en rendes compte. Point positif, ou pas, Garance avait des vues sur un homme. Blague à part sur sa myopie, rien de neuf à l’horizon.

La question te fut retournée. Impossible de fuir désormais, ni de l’ignorer. Tu aurais dû réfléchir avant de t’engager dans le ravivement de souvenirs, et l’appel à l’avenir. Et voilà. Une question, des commentaires. Des compliments. Aaah, tu aurais presque pu lui sauter dans les bras à cet instant. Mais non.

A la place de ce comportement dépassé, tu lui adressas un sourire, quelques peu embarrassé, avant tu hausser les épaules. Si tu voulais tenter de le blesser, c’était le moment, même si tu te doutais que cela ne serait d’aucune efficacité.

« Ouais, la routine quoi. »

Allez, décide-toi… Tu inspiras longuement, avant de continuer :

« ’Faut bien un minimum d’apparence, pour réussir à harponner les gens. D’ailleurs, si ça peut te rassurer, ça marche encore. T’es bien loin d’être le dernier, et pas une seule nuit, ou presque, je suis restée seule. »

Voilà. Adviendra que pourra. Tu serras ton verre entre tes mains avant de le porter à tes lèvres. Petite hésitation, à peine visible, puis tu en bus une gorgée. Tu cherchais à le blesser, à te donner une valeur de plus que celui qui offrait de nouveau son cœur à quelqu’un, chose que tu ne pourrais probablement plus jamais faire, et tu le savais.

Concernant ta Mimantis… Eh bien, cela ne t’étonna que peu que Garance s’y intéresse. Tu aurais pu penser, un jour, qu’il était bien plus attiré par les pokémons plantes que par les êtres humains. Enfin… Tu aurais pu le croire. Mais tu ne l’avais jamais cru. Après tout, tu savais différencier la passion de l’attirance. Tu haussas à nouveau les épaules.

« On a commencé à faire des shooting avec elle, on l’entraîne pour ça presque tous les jours. »

Tu aurais pu être un peu plus bavarde, mais tu avais l’impression que la discussion n’était que pure politesse. Tu terminas ton verre avant d’en redemander un, toujours le même. Tomber sur Garance avait littéralement plombé le reste de ta soirée. Toi qui pensais boire un peu, peut-être trouver un amusement avant de rentrer chez toi, tu venais simplement de raccourcir ta soirée à « rentrer chez toi ». Tu n’étais plus d’humeur à t’amuser avec le premier inconnu qui te plaisait.

Tu dévisageas Garance un court instant, alors que le silence commençait à s’installer. Voilà ce qui arrivait lorsque la conclusion d’une relation n’était ni bonne, ni mauvaise. A la limite, tu te mis à penser que remettre ça, pou un soir ou deux, ou de temps en temps, ne serait pas une mauvaise chose. Vous étiez assez semblables sur bien des points. Là où certains voyaient un défaut à l’acharnement professionnel, vous voyiez la prospérité et l’avenir. Il était bien l’un des seuls à te comprendre sur ce point, là où d’autres t’incitaient à rester plus longtemps, et à oublier ton travail. Là où tu n’arrivais pas à avouer tes défauts, Garance embrassait les siens avec une humilité dont tu avais toujours été envieuse. Vous étiez à la fois si semblables, et extrêmement opposés, attisant la jalousie des autres. C’est ça, vous n’aviez été qu’un parasite l’un pour l’autre, mais désiré. Vous étiez tout simplement des Pihis. Mais des Pihis incompatibles, dont l’un n’arrivait jamais à suivre l’autre, et dont chacun voulait prendre une direction différente.

Nouveau soupir. Alors que ton verre plein fut posé devant toi, tu regardas à nouveau Garance. Après une courte hésitation, tu lui demandas, soufflant sur un ton qui frôlait l’inquiétude :

« Ca t’arrive d’y repenser… ? »

(c) Apomenon
Garance Chesnel
Garance Chesnel
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Garance Chesnel
Éleveur
Dim 2 Aoû - 19:20   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin

thacie - mésoé
ft. Dahlila
Parler de son Pokémon plutôt que d'elle-même. Voilà quelque chose de très impoli. Oups !
Mon sourire s'assombrit sans que je ne le veuille vraiment. Il est figé, comme celui d'une statue de marbre. Figé, indélébile, mécanique. Non, il n'a vraiment rien de naturel, rien de vivant. On pourrait même dire qu'il est assez effrayant, tenant plus du diable que de l'ange. Ce genre de petite moue qui semble pétrifier les traits de mon visage en un rictus tout sauf spontané m'est en réalité très habituel. Les vrais sourires, ils sont plutôt rares. Disons que seules les personnes que j'aime vraiment y ont droit. Elles, et mes Pokémon, évidemment. On ne ment pas à ses Pokémon ; ils sont bien trop intelligents pour tomber dans le panneau.

Bref, vous l'aurez compris, ce n'est pas le respect qui m'étouffe. Disons que je suis plutôt dans une optique de mépris et d'amertume, actuellement. Hmm, ça va passer. C'est seulement le résultat de ces terribles retrouvailles que j'aurais sans doute préféré ne jamais connaître. Vous avez compris le principe : ce n'est pas une ex que j'aime revoir. Ce n'est pas une ex que j'aime encore. C'est une ex que je préfèrerai oublier, effacer de ma vie.
Pourquoi ? Excellente question. Plusieurs réponses : premièrement, c'était un plan cul qui a plus ou moins mal tourné et qui a pris de l'importance. Ce n'est pas une bonne chose, ce ne sera jamais une bonne chose. Deuxièmement, Dahlila me ressemble énormément. À bien y penser, c'était un peu comme sortir avec ma version féminine… Et avec du recul, cela n'a rien de très saint. Enfin, je lui ai toujours envié ce petit déni qu'elle nourrit à l'égard de son albinisme. Bien pratique ; elle ne se pose pas de questions, elle avance. Dans l'état actuel des choses, c'est bien impossible de mon côté. Tout, absolument tout dans ma vie est réfléchi avec cette perspective en tête : contraignant. Elle, bien qu'elle fasse inconsciemment très attention, ne voit pas cela comme des barrières mais un mode de vie. Nuance. Tout devient beaucoup plus fluide et agréable.
Pour l'instant, ce sont les seules raisons que j'arrive à exprimer. Évidemment, il doit y en avoir d'autres. Des souvenirs qui ne passent pas et que que ma conscience garde bien enfouis… L'inconscient a ses secrets, et je les lui laisse bien volontiers.

Je sirote tranquillement mon cocktail sans quitter mon interlocutrice des yeux. Elle aussi ne semble pas ravie de ma présence. Sa réponse, sèche, à mes explications sur ma vie actuelle avait sans aucun doute pour dessein de me vexer… Mais contrairement à la grande majorité des gens, j'aime ma petite routine et je n'en changerais pour rien au monde. Donc oui : j'ai gardé mes habitudes, et je m'en porte admirablement bien. Dommage pour toi, beauté ; tu pensais piquer, mais tu n'as fait que me caresser dans le sens du poil. À côté de la plaque, comme toujours.
Je laisse échapper un petit soupir lorsqu'elle m'annonce faire des shooting avec sa Mimantis : mais quelle idée… Depuis quand les Pokémon sont-ils faits pour la mode…? N'importe quoi. Je ne comprends pas la fascination de cette femme pour ce milieu. Sans doute un moyen comme un autre de se faire de l'argent… Mais autant dire qu'il y a bien plus intéressant.
Je n'aime pas ce métier de mannequin. Il impose pour moi beaucoup trop de diktats esthétiques et mettent des normes de beauté faussées dans la tête de nos jeunes. C'est une mauvaise chose : avoir un peu de gras et de jolies poignées d'amour n'a jamais tué personne.
Enfin ! Chacun son truc, je suppose. Ne suis-je pas censé être un homme ouvert et cultivé ? Je me dois de respecter Dahlila, même si je n'en ai absolument aucune envie… Surtout après ce qu'elle m'a annoncé un peu plus tôt.

La musique a failli couvrir cette déclaration uniquement faite pour me désarçonner, tout à l'heure. Peut-être que j'aurais préféré ne rien entendre et faire semblant d'acquiescer avec un grand sourire. Ça aurait été plus sain.
Je bois une ou deux gorgées de cocktail et le repousse sur le bar avant de me redresser sur mon tabouret. Je fixe mon regard sur son visage un peu flou, terriblement charmant malgré tout… Elle, tous les soirs dans les bras de quelqu'un…? Ah, je n'arrive pas à croire qu'elle gâche son si beau corps de cette façon. Mésoé toute entière lui serait-elle déjà passée dessus…? Pour Solem, ce doit être déjà fait.
L'amour, darling, ce n'est pas une partie de belote. On ne donne pas son corps à n'importe qui… Il faut savoir se respecter
Aaah, ces jeunes, de nos jours…

▬ Bien bien bien. C'est littéralement tout ce que je trouve à dire. Je ne vais certainement pas l'applaudir pour son bon service auprès des pervers de Solem. Je vois que tu t'amuses bien. Je suis très content que tout aille comme tu le veux dans ta vie. C'est bien là le principal.

Je sais qu'elle ne va pas bien. Je sais qu'elle n'est pas fière du train de vie qu'elle mène. Tout cela peut se deviner à sa voix… Et autant dire que chacune de ses intonations est restée accrochée à ma mémoire. Il y a très peu de chance pour que je me trompe. Alors, sous couvert de provocation, elle expose sa débauche. C'est comme un appel à l'aide silencieux, que j'ai pourtant choisi d'ignorer.
Garance, comme tu peux être égoïste… Oui, c'est vrai, je l'avoue. Elle pourrait bien se donner à tous les hommes de Thacie que je garderais ce même sourire courtois pour mieux la féliciter. Indifférence. Efficacité. Aucun problème à la clé. C'est bien là tout ce qui m'importe.
Moi, je suis heureux.

La dialogue prend ainsi fin entre nous. Le silence retombe pour laisser place à la cacophonie ambiante que j'avais, le temps de cette maigre conversation, oubliée.
Un instant, je nourris l'espoir que Dahlila se désintéresse de ma personne. J'adorerais finir mon cocktail tranquillement avant de quitter ce bar. Qu'elle m'observe ne me dérange pas ; après tout, je ne la vois pas.
Malheureusement, une autre question perce ce blanc majestueux que j'aurais souhaité voir durer une douce éternité.
D'ailleurs, sur ce coup, elle a fait fort ! Manque de pudeur flagrant.
J'arrête aussitôt de siroter mon piña colada et darde un œil froid et inexpressif sur son visage déformé par ma piètre vision.
Sa voix a tremblé. Elle s'est risquée à me poser une question dont elle redoute déjà la réponse. En réaction à cette angoisse palpable, j'affiche un nouveau sourire, encore plus étrange que le précédent.
Mon cœur s'est mis à battre plus fort dans ma poitrine, ma gorge s'est serrée… Mais ce sont des signes que je préfère ignorer. Hors de question de perdre de ma superbe :

▬ Si j'y repense ? De quoi parles-tu ? De ces délicieux moments passés ensemble ? De ton corps de déesse ? De tes yeux magnifiques ? De ton humour piquant ? Je laisse planer un léger silence, entretenant ainsi le suspens. Je la cuisine avec un plaisir à peine dissimulé. Absolument pas. J'ai bien mieux à faire. Et puis à l'heure actuelle, je préfère penser à l'avenir et fantasmer un peu sur mon nouveau partenaire, vois-tu ? ~

Je passe une main légère dans mes cheveux, ferme un instant les yeux comme si je me remémorais le visage de mon scientifique et inspire profondément avant de lâcher un long soupir. Alors, sur un ton doucereux, je décide d'enfoncer le clou… Après tout, elle ne s'est pas gênée de son côté, tout à l'heure. Je ne vois absolument pas pourquoi je ne lui rendrais la pareille :

▬ C'est un scientifique. Je n'ai que très rarement vu un homme aussi intelligent que lui. Il est plus vieux, mais terriblement sexy. Tu sais, un peu sauvage, sensiblement viril, toujours bien habillé… Il a de magnifiques tatouages qui recouvrent ses bras, un regard de braise. Je crois que je suis complètement mordu ~ 
Et toi ? Tu repenses à nous ? Vu ton train de vie actuel, ce ne doit pas être une époque qui te manque ~ Après tout, tu étais plus tranquille avant. La tranquillité a du mauvais, je suis bien d'accord avec toi. Mais je la préfère à ton existence aux allures de mauvaise série télévisée. Moi, au moins, je prends le temps de vivre, tu vois ?

Dahlila Khadidja
Dahlila Khadidja
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Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila NC35xXIkLe coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Miniature_744_SLLe coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Sprite10
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Dahlila Khadidja
Mannequin
Ven 7 Aoû - 10:22   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Ft. Garance


L'atmosphère était lourde. Très lourde. A vrai dire, cela avait des allures de bataille entre un Arcanin et un Némélios. Vous auriez pu vous sauter à la gorge en d'autres circonstances... Mais bon, vous vous cherchiez des puces à chacun, voilà tout, ça ne pouvait que mal de passer. En réalité, si Garance n'avait pas été lui, s'il avait été moins acerbe dans ses mots et son attitude, peut-être que tu n'aurais pas réagi comme ça...

Le voilà qui te répond, à ta déclaration sur tes nuits. Une pique que tu avais envoyée pour essayer de le rendre jaloux ? De lui faire mal ? Quelque chose dans ce genre-là. Une pique que tu sortais souvent, sans t'en rendre compte, quand tu commençais à perdre pied. Tu repensais à ton barman favori de Solem, qui t'avait bien entendu des millions de fois. Aaah... Tu étais désespérante. Garance disait être ravi. Qu'importe, son attitude ou ses mots, qu'importe. Tu t'en fichais. Tu noyais ton regard dans ton verre, qui retrouvait le plaisir de ta bouche une fois de temps en temps, pour te désaltérer.

Ta dernière question trouva sa réponse bien vite. Tu avais certainement blessé Garance, ou choqué. Sa série de questions rhétorique suffit à te faire comprendre. Il étala une fois de plus sa future conquête. Tes doigts se serrent sur ton verre. Tu le savais. De toute façon cette réponse était la même pour tout le monde, tu le savais.

Et voilà que monsieur repartit dans l'éloge interminable de celui qui l'intéressait désormais. Tu l'avais cherché, Dahlila, tu le savais. Tu l'avais mérité, mais pourtant... Ses dernières remarques sur toi, sa comparaison entre lui et toi, quelque chose ne passa pas. Tu avais la gorge serrée, le regard qui commençait à s’embrumer, tu soufflas :

« Je ne l'ai pas choisie... »

Rien de plus n'arrivait à sortir de ta gorge nouée. Le regard toujours perdu dans ton verre, tu avais perdu ce combat. Garance était naturellement plus égoïste, plus acerbe et plus méchant que toi, tu n'étais pas fait de ce bois-là, tu ne l'avais jamais été. Que tu le veuilles ou non, tu étais faite de la même sensibilité que beaucoup de jeunes femmes, et d'une innocence, d'une douceur, que tu masquais involontairement. La vie avait fait de toi ce que tu étais, mais tu n'étais pas heureuse. Un seul nom tournait jour et nuit dans ta tête, un visage, des souvenirs. Une torture perpétuelle que Garance avait réussi, pendant un temps, à effacer de ton esprit, jusqu'à ce qu'un jour... Cela ne fonctionne plus. Mais voilà. Trop fière, sans explications, tout s'était terminé, comme d'autres. L'attachement, tu ne voulais plus le vivre, tu avais abandonné cette idée. Garance aurait été le dernier d'une grande aventure, dont les portes se sont fermées sans raison.

Quelques secondes passent après ton murmure. De tes yeux embrumés s’échappa une première larme, qui roula sur ta joue avant de finir sur le comptoir. Hélas, lorsque la première passait, les autres suivaient, lentement. Tu ne réagis pas immédiatement. Tu n'avais plus tant de force que ça, et avec un peu de chance, Garance avait une trop mauvaise vue pour les remarquer. Mais un réflexe est un réflexe, tu reniflas avant de passer les doigts sous tes yeux. Femme forte, tu parles. Tu étais la première à chialer dès que quelque chose n'allait pas, surtout lorsqu'on touchait un point sensible, ton coeur. Garance était fort à ce jeu-là, le sien était bien gardé sous un rideau d'un des métal les plus résistants du monde, alors que le tien... Etait juste posé-là, devant toi, depuis des années. Et même si tu cherchais à l'enfermer, ses hurlements suffisaient à te faire ouvrir cette fichue porte.

« J'ai pas choisi ma vie... »

Encore le même murmure, la voix déformée par l'émotion qui te traversait, une tristesse incomparable. Maintenant, si tu avais un doute, si tu ne savais pas si Garance avait repéré tes larmes, il le savait désormais : ta défaite était complète. Et sa victoire... Indéniable.
(c) Apomenon
Garance Chesnel
Garance Chesnel
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Garance Chesnel
Éleveur
Mar 11 Aoû - 12:31   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin

thacie - mésoé
ft. Dahlila
Aurais-je par tout hasard été un peu trop dur, sur ce coup ? Hmm, c'est bien possible. Il faut dire que personne ne m'avait prévenu de sa présence. Je n'étais pas consentant. À vrai dire, si l'on m'avait dit que je reverrais Dahlila ce soir, alors que je cherchais calme et détente, je ne serais pas venu. Je n'aime pas être pris au dépourvu… Du moins, pas comme ça. Je suis un homme qui aime les surprises, indéniablement. Je ne me lasse jamais de l'imprévu tant qu'il finit par me plaire… Mais aujourd'hui, ce soir, face à cette jeune femme dont j'étais heureux d'avoir oublié le visage, je sais déjà que je n'en tirerai aucune satisfaction.
Et la déception, la colère, l'amertume, ça rend méchant.

Les gens m'ont toujours dit que j'ai l'air d'un ange. Le genre à être tombé du ciel. Évidemment, le commun des mortels ne va jamais chercher plus loin que le physique… Cela demanderait des efforts, et leur jugement est par conséquent faussé. Il y a une règle simple, pourtant : le corps n'est qu'une enveloppe charnelle. Une apparence extérieure qui pourrait laisser penser certaines choses complètement absurdes en réalité. Dans le temps, j'ai rencontré un jeune austréen avec lequel j'avais un peu discuté. Les gens ne cessaient de le prendre pour un garçon hautain, aride. Le genre qui vous regarde de haut et ne vous adresse jamais la parole. En prenant le temps de le connaître, évidemment, la réalité était toute autre. Je n'avais encore jamais rencontré de jeune homme plus doux et agréable que celui-ci. Bien sûr, il avait ses démons, comme tout le monde. Mais il était bien loin des caractéristiques qu'on lui attribuait.

Pour ma part, c'est un peu le contraire. On me donnerait le bon dieu sans confession à première vue. Un visage d'ange, de grands yeux limpides, un petit sourire doux, énigmatique… Et surtout cette longue tignasse immaculée. Qui ne se laisserait pas tenter par une interprétation fantasmagorique de ma personne…? Tous sont tombés dans le panneau. Laura, Tobias… Tous, sans exception. Et puis, après quelques mois passés ensemble, ils ont compris. Ils ont compris que mon apparence n'est qu'une couverture illusoire. Une promesse qui ne sera sans doute jamais tenue.
En finissant mon cocktail du bout des lèvres, j'esquisse un léger sourire amusé devant le silence lourd de sens de Dahlila.
Je n'ai jamais été gentil. Je n'ai jamais prétendu l'être, d'ailleurs. Après tout, on ne me l'aurait pas rendu, et je pense sincèrement que les relations ne valent la peine d'être menées que lorsqu'elles sont un tant soit peu équilibrées.
En étant gentil, je me serais laissé dévorer. L'être humain est vorace et impitoyable. Être un gentil Moumouton n'aide en rien. Dans la vie, il vaut mieux être un terrible Lougaroc… Mais faire patte blanche lorsque cela est nécessaire. Simple question d'habitude.
J'ai pu, dans le temps, me laisser marcher sur les pieds. Aujourd'hui, j'adopte un voile hypocrite qui camoufle mes véritables intentions. Mon visage, doux, souriant, accueillant, n'est qu'une façade. Je suis aussi féroce qu'un Trioxhydre enragé. Je pique comme un fier Roserade, je peux être sombre et rancunier comme un Mimiqui prostré.
Avec Dahlila, malheureusement, je n'ai aucune envie de me contenir. J'ai souffert, à l'époque. Cette relation a été sans doute l'échec de trop. Celle qui m'a conduit à une débauche certaine, à des rencontres sans lendemain… J'ai vécu cette expérience comme un échec… Ce n'est peut-être pas de sa faute, évidemment. Mais je garde une amertume assez prononcée au souvenir de ces semaines passées ensemble…

L'entendre pleurnicher, d'ailleurs, me décroche une grimace particulièrement laide qui distord chaque trait de mon visage pour le rendre diabolique. Nous en sommes donc là…? Elle pleure comme un enfant ? La réalité n'est pas bonne à entendre, il est vrai. Comme c'est triste d'entendre une si jolie fille ruiner son maquillage avec tant d'impudence… Qu'essaie-t-elle de faire, au juste ? M'attendrir ? Cela ne fonctionnera pas.
Après tant de temps passé ensemble, même si désormais notre relation remonte à un moment, elle devrait avoir retenu que les larmes me font fuir plus qu'elles ne m'adoucissent. Je déteste entendre ou voir les autres pleurer. Je trouve cela terriblement gênant. Seuls les enfants devraient en avoir le droit… Et pleurnicher n'est pas une solution. La vie est telle qu'elle est. Il faut savoir l'affronter, la supporter sans se plaindre.
Un ennui et un dégoût profond m'envahissent alors que je repousse mon verre désormais vide sur le comptoir.
Je darde une prunelle floue mais dure sur la silhouette qui est assise à côté de moi. Je ne vois pas de larmes, je ne vois pas le mascara qui coule… J'entends seulement de petits sanglots ridicules qui me donnent la nausée.
Ses épaules tressautent, aussi. Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un long et terrible soupir. Il est sonore, sans doute blessant. Il marque mon exaspération, impitoyable :
▬ A-t-on vraiment besoin d'assister à ce spectacle déplorable ? Ma pauvre Dahlila, tu n'es plus qu'une loque. Plus aucune réserve. Plus aucune hypocrisie doucereuse. Je joue franc-jeu. Après tout, je me contiens trop souvent… Il est parfois bon de se laisser aller, même si cela paraît injuste pour la victime. Ah, je déteste entendre quelqu'un pleurnicher. Dépêche-toi de sécher ces larmes, ce n'est pas comme ça que tu vas t'en sortir.
Interpelant le barman, je lui demande dans toute ma splendide magnanimité de servir un verre d'alcool fort à la jeune femme. Rien de tel pour se remettre les idées en place. J'en commande un également, pour rendre cette scène ridicule supportable.
Lorsque je plonge mes lèvres dans cette liqueur de fruit, un frisson dévale mon échine. Il est très fort ; presque imbuvable. Mais sa petite quantité le rend consommable. Il aidera sans doute à apaiser les tensions, à calmer les sentiments débordants et trop envahissants.
Elle n'a pas choisi sa vie. Un petit rire amer secoue mes épaules. Personne n'a choisi sa vie. Moi non plus, je n'ai pas choisi la mienne. Et pourtant, j'aurais de quoi me plaindre, je pense. Plus que cette idiote qui se prend pour le centre du monde.
Que lui est-il donc arrivé ? Elle était si vive et intéressante, à l'époque… Elle a bien changé :
▬ Si tu cessais de te plaindre, et que tu faisais des efforts pour te reprendre en main… Peut-être que ton existence serait plus agréable, tu ne penses pas ? Je laisse planer un petit silence, pour que mes paroles aient une chance de résonner dans son esprit empoisonné d'idioties qui polluent son libre-arbitre. On ne choisit pas la situation de départ, c'est certain. Mais ensuite, tu as fait des choix, comme tout le monde. Peut-être n'était-ce pas les bons. C'est même certain, si tu n'es pas satisfaite des conséquences aujourd'hui. Bien heureusement, rien n'est jamais permanent ou éternel. Tu peux toujours inverser la tendance, te bouger et rattraper le temps perdu… Ou plutôt, tracer un trait sur ton passé et aller de l'avant. Mais trêve de psychologie. Je ne suis pas venu ici pour te servir de psychiatre, même si tu es un cas intéressant.

Dahlila Khadidja
Dahlila Khadidja
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Dahlila Khadidja
Mannequin
Jeu 13 Aoû - 16:08   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Ft. Garance


Tu connaissais bien Garance, mais quelque chose te disait qu'il ne te connaissait pas. A vrai dire, tu n'avais jamais joué franc jeu avec lui, ni avec aucun autre. Pleurer, tu ne l'avais jamais fait devant personne, et pourtant, c'est ce qui t'arrivait là, maintenant. Le soupir qu'il lâcha en disait long. Alors que tu essayais déjà de te reprendre, il enfonça un peu plus le clou...

Comme il avait toujours eu le don de le faire. T'insulter de loque ne t'aida pas, bien au contraire, tu le savais, mais lui, ce qu'il ne savait pas, c'était pourquoi. Ses mots t'arrachèrent un court sourire d'une demi seconde à peine. C'était risible. Et voilà qu'il t'ordonna de sécher tes larmes. Tu passas une nouvelle fois tes doigts sous tes yeux. Cela te faisait bien plus chier qu'autre chose, de te montrer ainsi.

« Je sais... »

Tu aurais voulu parler, mais tu n'y arrivais pas. Alors que le barman apportait, sous la demande de Garance, quelque chose de bien fort, tu commenças à soupirer ou plutôt, à essayer de reprendre ta respiration. A peine entre tes mains, le verre ne fit pas long feu : un aller simple, pour vider son contenu, et un retour, tremblant, sur la table. Tu venais de vider cul-sec une boisson qui se dégustait, mais qu'importe. Tu en avais besoin. Tu n'allais pas bien.

Au début, tu crus que l'alcool avait déformé les propos de Garance. Mais non. Ce garçon si froid et distant avec toi essayait maladroitement, et peut-être sans le savoir, de te réconforter. Ses mots étaient durs en apparence, mais tu sentais une certaine chaleur. Et dans ses mots, il y avait du vrai, beaucoup de vrai, mais surtout, une fatalité à laquelle tu n'y pouvais rien. Tu redemandas un verre en silence.

Tu avais envie de parler, l'alcool montait doucement dans ton esprit, et c'était pour le mieux. Terminant ton doux cocktail qui n'avait plus que le goût d'eau et de sirop, tu séchas tes larmes, tu te reprenais doucement, mais trop peu rapidement à ton goût.

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? J'ai été abandonnée par la seule personne que j'ai aimée, traînée dans la boue par ma propre famille, et j'ai fui comme une lâche au lieu de finir comme toutes les femmes de mon âge, à cette époque. Comme une merde. Ce ne sont pas des choix, Garance. »

Tu relevas la tête et tu fixas ton interlocuteur. Etrangement, la tristesse laissait lentement place à une rage, contre lui, contre eux, contre les autres, contre tous. Tu serras les dents un instant. Tu continuas :

« C'était des contraintes... Je n'ai pas eu à choisir, on l'a toujours fait pour moi. Toi et moi c'était pareil. Avec les autres aussi. Je n'ai jamais pu choisir, on m'a jamais laissé choisir ! »

Tes mains tremblaient. Sous la colère, tu t'étais levée du tabouret qui te servait de siège, et tu avais manqué de frapper ton poing sur ton comptoir. Tu venais de craquer, comme tu ne l'avais jamais fait. La Dahlila si joyeuse et qui profitait de la vie, la Dahlila si légère et insouciante, qui ne pensait à rien d'autre qu'à l'instant présent... N'était plus qu'une Dahlila du passé.

Un soupir passa une fois de plus entre tes lèvres, alors que tu te rasseyais sur ton siège. Tu passas une main entière sur ton visage pour te changer les idées, tu ne savais pas où tu en étais, tu le savais. Tu saisis le nouveau verre devant toi, et tu le vidas une fois de plus. Quitte à ce que tu fasses des confessions, autant que tu te torches en même temps pour ne rien regretter.

« J'ai essayé d'oublier. Vraiment. Mais coucher avec un homme en pensant à celui qu'on a perdu, ce n'est pas juste. Pas pour moi. Encore moins pour eux. Pour toi. Je ne peux pas l'oublier. Je n'y arrive pas. Alors tu peux me juger autant que tu veux, je m'en fiche, vraiment. Mais essaye, au moins une fois dans ta vie... »

Nouveau soupir. Tu venais de tout déballer, et voilà que tu accusais encore les autres, encore Garance et sa méchanceté, alors que tu savais qu'il était ainsi, probablement sans le vouloir. Qu'importe. C'était la première fois que tu avais besoin de parler à quelqu'un.

« Essaye, au moins une fois dans ta vie... De te mettre à ma place. Avec un coeur détruit par l'amour qu'il possède... Avec un esprit qui affiche, à chaque fois que tu fermes les yeux, le visage d'un fantôme... Vieux de dix ans... Je suis fatiguée. »
(c) Apomenon
Garance Chesnel
Garance Chesnel
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Garance Chesnel
Éleveur
Lun 17 Aoû - 18:14   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin

thacie - mésoé
ft. Dahlila
En vérité, j'adore jouer au psychiatre. Non pas parce que cela m'apporte la satisfaction d'aider mon prochain – ça, je m'en moque –, mais parce que la psychologie humaine est tout bonnement passionnante. Ça n'a jamais été un secret : j'adore analyser la façon de penser et la personnalité de mon interlocuteur. Avec le temps, j'ai même fait quelques classements… Tous ceux que j'ai rencontrés sont rangés dans des cases, avec d'autres personnes qui pourtant, au premier abord, ne semblent avoir aucun rapport à eux… Pourtant, à bien s'y pencher, on peut repérer quelques similitudes. Et si l'on creuse, on comprend que ces deux individus, pourtant si différents d'un point de vue extérieur, fonctionnent de la même façon.
L'être humain n'est rien d'autre qu'un machine. D'ailleurs, certains scientifiques théorisent que nous sommes juste un moyen pour nos gènes… Un véhicule qui leur permet de se reproduire, de traverser le temps… Nous sommes identiques à nos ancêtres ; seule la société dans laquelle nous vivons nous influence et nous modifie en surface. En accueillant des étrangers aux refuges, qu'ils soient de Salva ou d'ailleurs, malgré les différentes cultures, j'ai pu reconnaître des typologies propres, physiques ou mentales. Celui-ci pense comme celui-là. Lui, il a les même réactions qu'elle… Et bientôt, l'humanité s'est divisée en plusieurs groupes dans mon esprit.
Désormais, fin observateur, je suis comme un collectionneur à la rechercheur de la perle rare. De celui ou celle qui n'entrera dans aucune case, qui en créera une à part entière. Ce genre de rencontre n'arrive pas souvent… Mais il m'arrive pourtant de croiser ces individus rares… Autant dire que lorsque j'en trouve un, je ne le lâche pas. Je l'analyse sous toutes les coutures, et s'il me plaît, je le garde dans mon entourage. Les diamants bruts, il faut savoir les conserver.
Ma découverte la plus récente a été Orkas. Une mine d'or en son genre. Je n'ai pas réussi à lui attribuer une étiquette… À vrai dire, c'est une accumulation de petits noms… Un spécimen rare qui me fascine. C'est peut-être pour cette raison que je parviens à rester patient à ses côtés… Combien de temps cela durera…? Je n'en sais rien. Mais j'ai la sensation d'avoir trouvé une perle particulièrement belle, d'une couleur mystérieuse, d'une forme originale… Je la chérirai toujours, quelle que soit l'évolution de notre relation.

Dahlila, quant à elle, m'a semblé au départ être du même bois. Originale, rafraîchissante, je n'avais jamais rencontré une telle personnalité… C'est d'ailleurs cette sensation d'inédit qui m'avait complètement charmé. Ensuite, avec le temps, en apprenant à la connaître, j'ai eu une désagréable sensation de déjà-vu. Finalement, c'est au terme de notre relation passagère que j'ai réalisé quelque chose de tout à fait effrayant : à ses côtés, j'avais l'impression de contempler mon reflet. Nous sommes… Extrêmement semblables. Nous avons un fonctionnement relativement similaire ; prendre sur soi, foncer, essayer de ne pas regarder derrière soi… Jusqu'au jour où, malheureusement, cette méthode d'oubli ne fonctionne plus et devient une bombe à retardement.
Pour Dahlila, elle a déjà éclaté. Il ne reste que des morceaux, visiblement… Et je doute d'ailleurs d'être en mesure de les recoller. Je ne suis pas un spécialiste, et dans ces moments, ce n'est pas des autres qu'elle a besoin, mais d'elle-même. Seulement, je doute qu'elle ait encore le cœur de suivre, de se relever.
Moi, je l'ai désamorcée depuis longtemps, cette bombe. J'ai embrassé mon passé, j'ai arrêté de le nier, de ressasser. J'ai accepté, j'ai cessé de me plaindre, j'ai avancé. Je pense être guéri de ce risque d'exploser en cours de route… Je suis normalement en sécurité.

Je bois en silence une autre gorgée d'eau de vie et entend la lady reposer son ventre visiblement vide sur le bar. À ce rythme, dans un quart d'heure, elle roule sous les chaises… Je me demande si je vais essayer d'empêcher ça ou si je vais disparaître avant d'avoir l'occasion d'assister à une scène aussi pitoyable.
La deuxième option est sans doute la plus raisonnable. La voilà qui étale sa vie, me raconte ses peines de cœur, me confie ô combien elle a souffert…
Sérieusement… Je vais devoir supporter ça encore longtemps…? Je finis ce verre, et je m'en vais… De toute façon, ce soir, je ne boirai pas une seule goutte de plus.

Je ne prête presque pas attention à sa soudaine rage. Elle s'est levée, elle a tapé du poing sur le bar… Elle a d'ailleurs dû se faire mal : le bois est dur, froid… Ses jointures ont dû vibrer sous le choc… La douleur s'est sans doute diffusée dans toute sa main pour finalement l'engourdir… J'observe la scène d'un œil absent, luttant pour terminer ce petit shot qui finalement est peut-être le verre de trop…

Ai-je eu le choix, de mon côté…? Même si elle prétend le contraire, je pars du principe qu'on a toujours le choix, même si ce dernier est extrêmement limité… Toute conséquence négative découle d'une mauvaise élection… À un instant T, Dahlila a dû prendre une mauvaise décision. Le pire, dans ces affaires, est que l'élément déclencheur, le petit effondrement de neige qui entraînera dans son sillage une terrible avalanche, peut être quelque chose de tout à fait anodin en apparence… Mais quoi donc…?
Il y a tout de même parfois des choses sur lesquelles nous n'avons aucun pouvoir. Mon esprit divague un instant sur la maladie de mon père… Ce n'était pas prévisible. Il mangeait bien, il ne fumait pas, il bougeait beaucoup… Nous n'avons pas eu le choix. Le cancer nous est tombé dessus, nous avons dû composer avec.

Néanmoins, papa a choisi d'arrêter les traitements assez tôt pour lentement se laisser mourir. La finalité était la même, la souffrance différait…
Je finis mon verre la gorge serrée. J'ai été seul, tout au long de cette période. Seul avec ma merde… Et je suis allé jusqu'au bout. Jusqu'à la fin. Seul avant, nombreux au moment, seul après. C'est cyclique.
La morosité s'empare de ma poitrine, y faisait peser son poids abject. Je soupire…
Et lorsque Dahlila m'interpelle, visiblement échauffée par toute la liqueur qu'elle a consommée, je plante des yeux vides sur son visage flou. Elle couchait avec moi en pensant à un autre ? J'ai déjà couché avec mon partenaire en pensant au cadavre de mon père. Banalité.
Le sexe est un moment unique en son genre… Parfois, des pensées saugrenues s'y invitent… C'est étrange.
Aussi, je ne relève pas ce détail qui a sans doute été proféré comme un aveu… Ou pour me blesser. Au choix. Peut-être les deux, je ne saurai dire.

Je prête beaucoup plus d'attention à la suite. Le ton monte ; elle me fusille du regard. Si des yeux pouvaient tuer, je serais déjà transpercé de balles… Elle me demande vraiment de me mettre à sa place ? De m'imaginer sa douleur…?
Voyons. N'a-t-elle toujours pas compris qu'il ne faut jamais s'adonner à ce genre de jeu…? Qui le fera pour soi, après, hein…? Personne. Les gens en veulent toujours plus mais ne rendent jamais rien. Moi aussi, je suis fatigué. Et pourtant, je n'en fais pas tout un plat.
On peut vivre fatigué. On peut déplacer des montagnes fatigué. Même accomplir de grands exploits. Même aux portes de la mort, l'esprit est toujours fertile. Il suffit d'un peu de motivation.

Je laisse donc échapper tout naturellement un petit rire moqueur. Il est lent, sonore, lourd de sommeil et d'alcool. Je secoue doucement la tête et soupire longuement :
– Crois-tu vraiment que j'ai le temps de te juger…? J'ai bien mieux à faire. Et me mettre à ta place ne m'intéresse pas. Je m'épargne toute souffrance inutile.
Je fixe sur elle un regard froid, presque assassin. Ça y est : elle a usé ma dernière corde ; le reste de patience que j'avais est en train de s'envoler. La boisson n'arrange rien. Je me lève à mon tour, légèrement chancelant, et m'appuie contre le bar, plongeant mon visage dans mes mains… Ressaisis-toi, Garance… Il va falloir rentrer, maintenant… Laisser tout ça derrière toi, ne pas penser aux choses qui fâchent… Être encore courageux, longtemps.
– Tu ne manques pas d'air… Ai-je déjà demandé à quelqu'un de se mettre à ma place…? Seul, j'ai tout fait seul. Et alors ? Ne suis-je pas encore en vie. Par pitié, débrouille-toi. Ne viens surtout pas m'emmerder avec tes problèmes de cœur et de cul. Je m'en balance. Pris d'un léger vertige, je me laisse retomber sur le tabouret alors qu'un nouveau rire me prend. L'image qui vient de me revenir est à se tordre de rire, à chialer des rivières. Tu les aurais vu, tous, avec leurs condoléances. Les même qui l'ont haï et qui lui ont reproché d'avoir fait un enfant avec une traînée… Qu'en savaient-ils…? Toujours à commérer… Il a même fallu qu'ils s'étonnent de la présence de Tobias, à l'enterrement. Ah, tel père, tel fils. Celui-là sera aussi fou que le mort. Soit, c'est bien.
Je ne sais plus vraiment ce que je dis. La haine prend seulement le dessus, la colère remonte.
J'ai besoin d'air. Je me remets sur mes jambes chancelantes, et dans cet océan de ténèbres, percé de rayons lumineux qui m'éblouissent et me font perdre toute notion de l'espace, j'esquisse une légère référence devant la reine de cette soirée.
Il est tard. Il faut que je décuve… Tout ne file plus très droit.
– Sur ces belles paroles, j'y vais. Tu sais aussi bien que moi que la présence de l'autre est néfaste. Je te remercie pour cette soirée inoubliable.
Dahlila Khadidja
Dahlila Khadidja
Pas de compétences
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Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila NC35xXIkLe coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Miniature_744_SLLe coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Sprite10
Pokédollars : 31
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Inventaire : - 2 Pokéballs
- 1 Total-Soin
- 1 Potion
- 4 Repousses
- 3 Dés d'Or
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Dahlila Khadidja
Mannequin
Mer 2 Sep - 23:37   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Ft. Garance

Si tu espérais encore sauver cette soirée, c’était foutu pour foutu. Tu avais littéralement perdu le contrôle devant Garance, une chose qui ne t’était jamais arrivée avec lui… Une chose qui ne t’était jamais arrivée devant personne… Voilà. Et avec sa délicatesse de Bourinos, le pire arriva. Voilà tout.

Garance se mit à rire, et tu te retrouvas bien ridicule. Un soupir passa tes lèvres, tu te rassis en silence, à moitié, à peine. D’un verre vide, tu repassas à un verre plein, alors que le botaniste continuait de parler. L’écoutais-tu seulement ? Tu n’étais plus sûre. Le verre dans la main, tu n’arrivais pas à le porter à tes lèvres, tu craignais encore un dérapage. Et ça ne loupa pas.

Garance se leva, et se pencha. C’en était trop. Ton geste fut instinctif, rapide, trop précis pour être médité. Ta main jeta le contenu de ton verre plein sur Garance, une volée, une seule, et le verre claqua sur le comptoir alors que tu te levais. Impossible pour toi de tenir plus longtemps, Garance t’avait épuisé. Vraiment. Les mots sortirent seuls :

« T’es vraiment qu’un connard, t’as pas changé. »

Le reste, les mots restèrent coincés, impossible d’ajouter quelque chose. Tu repris tes affaires, ta Mimantis déposa l’argent nécessaire sur le comptoir, fit une grimace à Garance en grommelant, et te suivit.

Tu ne comptais pas rester une seconde de plus ici. Tu ne savais pas ce que tu espérais en rencontrant de nouveau Garance, par pur hasard. Tu étais à la fois jalouse, triste et incroyablement en colère. Ce mélange n’était pas bon du tout et te donnait l’impression d’étouffer. Tu avais les larmes aux yeux, le rouge aux joues, et tu avais envie de détruire tout ce qui te passait sous la main. Ce soir, tu ne dormirais pas, Dahlila, tu allais certainement enfouir ton visage dans ton oreiller et pleurer à souhait. Ou dans le pelage de Loki… Il te rappelait tant de choses… Pourquoi n’avais-tu pas réglé ces problèmes, depuis toutes ces années… ? Pourquoi n’avais-tu pas le droit d’être heureuse, d’avoir un soupçon de bonheur dans cette vie ridicule où tu avais tout perdu… A cause d’un vulgaire caillou ?
(c) Apomenon
Garance Chesnel
Garance Chesnel
Pas de compétences
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Pokédollars : 69
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Inventaire : - 1 pokéball
- 2 potions
- 1 total-soin
- 1 couveuse shiny

- 1 Plant Baie Oran
- 1 Plant Baie Pêcha
- Holokit
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Garance Chesnel
Éleveur
Jeu 3 Sep - 19:34   
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin

thacie - mésoé
ft. Dahlila
C'est à ce moment précis que je regrette de n'avoir pris aucun pokémon avec moi. Le soutien de Prine aurait été bienvenu. J'ai bien peur de me perdre comme un idiot dans les rues de Mésoé. Le peu de vue qui me reste semble se dissoudre avec l'alcool que j'ai ingéré. Cette liqueur que je viens de boire… C'était quoi ? Mon troisième verre…? Oh non, je dois en oublier un ou deux… Mais que m'arrive-t-il…? En général, je suis plutôt raisonnable, avec ce genre de chose. Mes consommations se résument à un cocktail, et je m'arrête là. Malheureusement, il semblerait que pour une raison que j'ignore j'ai cette fois-ci oublié cette règle pourtant essentielle.
Tant pis ! Je ferai avec… Et si je rôde trop longtemps dans les rues désertes de la ville, ce sera bien fait pour moi… Peut-être que je tirerai une jolie leçon de toute cette aventure…? Oh, je crains que non. À vingt-cinq ans, on est déjà trop vieux pour apprendre de ses erreurs… Du moins, dans mon cas, c'est une triste réalité.
Comme dirait Tobias, on est buté ou on l'est pas. Si lui est plutôt souple, il semblerait que de mon côté j'ai passé le temps de la résilience. Je suis mon idée, mes envies, voilà tout. Assez d'écouter les autres, de se rendre malade pour leur bon vouloir. Si ça l'a été un jour, ce n'est plus dans mon caractère.

Et maintenant, j'ai envie de partir. Mon corps tout entier me crie de fuir : la fatigue devient harassante, l'alcool me fait tourner la tête et mon âme semble fatiguée de ces jérémiades incessantes auxquelles je dois tous les jours faire face. Décidément, nous sommes dans une époque bien décousue…! Y a-t-il seulement un être humain sur cette planète qui soit satisfait de sa vie actuelle ? Ou devient-il tendance de se plaindre à tout bout de champ ? Assez. Je déteste prêter ma bonne et sympathique oreille à ceux qui dépriment. C'est d'un ennui terrible que je ne souhaite plus m'infliger.

C'est donc dans ma naïveté de garçon un peu pompette que je pense pouvoir m'éclipser sans plus de dégât après cette magnifique révérence, qui, je l'avoue, n'avait rien à faire au milieu de cette conversation. Dernière provocation ; j'ai cédé à une pulsion qui n'était certainement pas essentielle. Mea culpa.
La suite, on va dire que je l'ai cherchée.

Voilà que cette chère Dahlila, pourtant terrassée un peu plus tôt par son chagrin, se lève et accomplit cet acte inconsidéré, cette terrible déclaration de guerre à laquelle je ne répondrai pas sur le moment, étant en infériorité numérique…
L'alcool, à mon grand désarroi, arrose mon visage et enflamme cette peau fragile que je prends tant de soin à protéger.
Les insultes, je ne les entends pas, ou je ne veux pas les entendre. Je suis bien trop occupé à supporter cette douleur qui me prend à la gorge et me donne un instant l'impression d'étouffer. J'en suffoquerai presque… Et par réflexe, bien heureusement, j'ai réussi à fermer les yeux à temps. Quelle catastrophe ça aurait été si cette liqueur, plus forte que tout ce que nous avons pu consommer ce soir, avait touché mes précieux globes oculaires… La souffrance aurait été terrible, les conséquence peut-être plus que dramatiques.
A-t-elle pensé à tout cela ? Je ne crois pas. Quelle salope… Quelle ordure…

Je recule de quelques pas, pousse une plainte déchirante qui marque ma surprise et ma souffrance, et tente tant bien que mal d'essuyer ce liquide incandescent qui semble dévorer ma peau. Je sais bien qu'il n'en est rien, mais les picotements sont à peine soutenables… Je m'arracherai presque le visage à coups d'ongle, si je m'écoutais… Mais j'évite de commettre cette terrible erreur, même si je ne suis pas en possession de tous mes moyens…

Le barman, qui a assisté à la scène, accourt aussitôt et m'apporte ce qui me semble être un peu l'eau fraîche pour que je puisse me nettoyer. N'osant pas réouvrir les yeux, je tâtonne dans le vide. Sa voix se fait rassurante. Cet homme me connaît ; je viens souvent chez lui. Il sait que je ne suis pas du genre à créer des problèmes.
Mes propres phrases se teintent d'une couleur sombre, empruntes d'une rage que je ne saurais contenir plus longtemps :
– Elle est partie, cette petite pute…?!
Il me répond poliment que oui. J'acquiesce, tout tremblant de ce qui vient d'arriver, et attrape fébrilement la serviette imbibée d'eau qu'il me tend.
Doucement, je la passe sur mon visage en feu. Sa fraîcheur, presque traumatisante sur le moment, me fait néanmoins beaucoup de bien. Petit à petit, je me calme. Les battements de mon cœur s'apaisent… Je ne suis plus qu'une grande masse frissonnante qui a besoin de se remettre de ses émotions…
J'ose à nouveau regarder le monde, tout ce qui m'entoure. Les larmes de douleur ont inondé mon champ de vision… Il faut attendre que ça passe.

Serviable, l'employé me guide jusqu'au tabouret que j'occupais un peu plus tôt. Il me propose un verre d'eau que j'accepte sans hésiter. Éteindre le feu de l'alcool et de la colère.
Cette dernière, qui bouillonnait en moi, a été bien vite remplacée par une rancœur cuisante.
Celle-là, elle ne l'emportera certainement pas dans sa tombe. J'y veillerai personnellement.
Shaymin
Shaymin
Pas de compétences
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Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Ykz2
Inventaire : //
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Shaymin
Pokémon Légendaire
Jeu 3 Sep - 19:41   
Le membre 'Garance Chesnel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Fouille' :
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin ▬ ft. Dahlila Perle
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